Journée ensoleillée synonyme de douceur. Occasion en cet après-midi d'hiver de profiter de la douceur de l'air ambiant pour se promener. Avant de partir de chez lui pour cette petite randonnée, il a longtemps hésité. Bloc note pour dessiner ou appareil photo ? Choix cornélien. Après quelques minutes d'hésitation, son choix s'est arrêté sur son appareil photo. Il a garé son vieux pick up sur un espacement en gravier où se trouvaient quelques véhicules. D'autres ont eu la même idée que lui. Durant quelques minutes, il suit un sentier de terre habituellement emprunté par les promeneurs. Puis il finit par s'en écarter, traversant un champ. De l'autre côté, quelques arbres, des buissons. Quelque chose a attiré son attention. Ce n'est pas grand chose évidemment. Juste une beauté de la nature perçue par son regard et dont il s'approche sans faire de bruit. Il ne songe même pas à la prendre en photo, le clic de son appareil la ferait certainement fuir. Il se contente de l'observer, en silence.

Cette ville est apaisante et j’aime m’y perdre à chaque fois que je le peux. Le soleil a décidé de se prendre au jeu aujourd’hui, et je décide donc de prendre un peu l’air. Maintenant 3 mois que je suis arrivée ici, mais j’ai encore tout un tas de choses à voir et à découvrir. Je ne suis pas pressée. La beauté de cette ville m’impression, et j’essaie, tant bien que mal de ne pas trop mettre de photos sur mon instagram de peur qu’on arrive à me retrouver. Ancien compte, j’aurais certainement dû en faire un nouveau mais n’ayant pas eu la force de supprimer les derniers souvenirs que j’avais de Portland, je tente d’être le plus évasive possible. Petit tour, je n’aime pas emprunter tous les chemins déjà empruntés et préfère bifurquer et prendre un chemin que personne ne semble prendre. Visiblement, je ne fus pas la seule a avoir la même idée puis qu’une tête que je connais semble avoir pris le même chemin que moi. Plissant les yeux, je te vois en train de regarder au loin, silencieux, doux, pour une fois, je te trouve vraiment tranquille. M’approchant doucement, un petit sourire se place sur mon minois, laissant les mots être murmurés à ton oreille qu’est-ce que tu fais ? à croire que le hasard nous place toujours sur la même route... quelle angoisse ! (a)

Silencieux. L'esprit qui semble comme apaisé alors que son regard est rivé sur l'animal. Durant quelques secondes rien ne se passe. Puis il lui semble entendre un bruit dans son dos. Il ne se retourne pas. L'animal un peu plus loin ne semble pas faire attention non plus à ce qui se passe. Il ne relève pas la tête. Un souffle effleure son oreille. Puis cette voix. Fin de la quiétude. Rien. Esprit plus aussi apaisé. Réponse prononcée à voix haute. Cette fois, l'animal fuit. Il le comprend. Il aimerait faire pareil mais cela va être beaucoup plus compliqué pour lui. Il se retourne, visage à proximité du sien. J'te manquais au point que tu me suives ? Aucun sourire, son visage s'est refermé. Troisième rencontre, encore moins préméditée que la précédente. C'est très bien ainsi, il a bien songé quelques secondes l'autre soir à lui donner son numéro de téléphone. Envie éphémère qui s'est envolée en même temps que le peu d'humeur qu'il lui restait au cours de cette soirée.

La nature m’apaise, elle est bien plus belle que les gens. Bien plus harmonieuse, bien plus silencieuse aussi. Même si je suis une femme bien active, j’aime pouvoir me retrouver avec moi même et me retrouver en adéquation avec la nature. Portland à côté, ce n’est pas du tout le même chose, et çà ne me manque absolument pas. Tête connue, je m’approche doucement, sans faire un bruit. Sourire aux lèvres, je murmure à tes oreilles. Toujours fidèle à toi même, pas un sourire, un brin froid, je te reconnais bien là. Comme un air de notre première rencontre. je marchais, et j’ai vu ton petit cul par ici, du coup, je suis venu voir ce que tu faisais m’exclame-je, toujours la même que t’as rencontré y a plusieurs semaines. N’ayant pas ton numéro de téléphone , je n’ai eu aucun moyen de te contacter. Loin de moi l’envie de trainer avec toi, mais quand même, j’aurais pu t’embêter de temps en temps… çà t’aurait surement bien fait chier et j’aurais juste jubiler un projet ? je pointe du doigt l’appareil photo que tu tiens entre tes mains.

Pourquoi ? C'est une question qu'il peut poser en direction du ciel s'il est croyant. Ce qui n'est pas le cas. Alors il faut se tourner du côté des probabilités. Certes Edenton n'est pas une grande ville, donc le pourcentage n'est pas si mince de croiser une personne que l'on connaît. Par contre pour que le lieu et le créneau horaire fonctionne quand on est en forêt, on peut affirmer une chose : le karma de Jayden est pourri. Bien évidemment qu'elle est venue voir ce qu'il faisait, le contraire l'aurait étonné, voire même inquiété. Donc bonjour Autumn. Phrase prononcée dans sa tête sans qu'elle ne sorte. Un excès de politesse serait mal perçu de sa part alors il n'en use pas. Elle repère direct son appareil photo et l'interroge. Pas vraiment non. Habitude si l'envie vient en me promenant. Où est le calendrier ? Il vient de répondre sincèrement, sans relancer avec une moquerie. Et toi ? Le monde est sur le point de s'écrouler. Il semble poser une question intéressée, du moins en apparence. Quitte à être bloqué les prochaines minutes avec elle, autant les mettre à profit. Reste juste à savoir pour quoi exactement.

Le hasard fait bien les choses. enfin, certainement pour moi mais pas pour toi. Je peux déjà voir ton crâne fumer parce que j’ai débarqué et que je suis en train de te déranger. Petit sourire en coin, appréciant déjà tes pensées qui ne sont que silencieuses, pour l’instant. Petite silhouette au loin, devinant par la suite qu’il n’y avait qu’un type pour photographier les bijoux de la nature, toi. Il fallait donc bien que j’avance jusqu’à toi pour pouvoir embêter l’homme que tu es. Appareil photo que je vois entre tes mains, ma curiosité est tout de suite éveillée. d’ailleurs, je suis tombé sur ton Instagram là dernière fois, j’ai vu que t’avais posté la jolie rose. T’es doué lance-je avec un petit sourire tout en regardant autour de moi. Cette nature, cet endroit, tout était apaisant, et çà faisait un bien fou. Loin du capharnaüm de Portland, cette nouvelle vie était ce que j’avais toujours voulu. choquée, surprise, outrée même de voir qu’il n’y a aucun pics que tu me lances, et que tu me poses même une question. Bouche bée, je prends un petit temps avant de me remettre et te répondre je me balade, j’explore encore les endroits, car je ne connais pas encore tout et çà fait du bien un peu de nature profitant de l‘instant de gentillesse que tu me proposes je continue comment çà s’est passé quand je suis partie l’autre soir ? question qui fâche ? Peut-être. Est-ce que j’aime oser ? Oui.

Haussement d'épaules en réaction à son compliment. Il ne se pose pas vraiment la question de savoir s'il est doué ou non avec un appareil photo entre les mains. La photographie est un monde qui le porte depuis de nombreuses années. Elle fait partie de lui et même s'il n'est plus aux quatre coins du monde désormais, sa magie continue à opérer sur lui. Alors oui, il entend le compliment qu'elle lui fait, mais non il ne réagit pas pour la remercier. Elle n'espérait tout de même pas que ce simple mot - merci - lui écorche les lèvres en le prononçant. Il ne faut pas trop en demander, il se montre suffisamment civilisé en parlant correctement et en posant même une question. Elle ne connaît pas tous les endroits. Donc elle n'est pas d'Edenton. Il n'est pas certain d'avoir eu cette information lors de leur rencontre. Ou alors il l'a déjà zappée, ce qui est fort probable. Son débit de paroles était trop important pour qu'il écoute et surtout enregistre tout. Il hoche légèrement la tête, pour éviter de dire qu'elle a bien raison de profiter et de se promener. Mais la suite le rembrunit. Il sait à quoi elle fait référence. Et il n'a pas envie d'en parler. J'crois pas que ça soit tes affaires. Autant la renvoyer directement dans son camp avant qu'elle ne tente de franchir la ligne et de pénétrer dans le sien pour l'envahir. Les tensions avec Duncan ne la regardent pas. Il a déjà trop parlé en sous entendant à demi-mots que les hématomes jaunis qu'il avait sur son visage ce soir-là, c'était le résultat d'une bagarre avec l'autre. J'suis revenu à la soirée quasi direct après toi. T'auras pas d'autre réponse. Et qu'elle ne tente pas de remettre une couche. Il serait suffisamment agacé pour lui fermer sa bouche en plaquant ses lèvres contre les siennes. Non pas qu'elle l'intéresse, cela peut même se révéler dangereux, mais ça lui apportera un peu de silence et de tranquillité. Ou davantage d'emmerdes en fait vu qu'il se souvient qu'elle est la meuf du coloc de Rylan.

Les hashtags ont réussi à m’envoyer jusqu’à ton instagram. Un petit coup d’oeil dessus pour voir que finalement t’es aussi doué que t’es lourd. Comme quoi, on peut être n’importe qui et être doué comme il faut. Large sourire, je savais que t’allais pas répondre à mon compliment. Oui, je commence à comprendre l’énergumène que tu peux être et çà continue à me plaire. encore un peu triste que tu ne veuilles pas être mon ami, je me fais petit à petit à l’idée que nos rencontres ne se feront que grâce au hasard. Tu m’as tout de même « sauvée » l’autre soir. J’avais besoin de prendre l’air, tu l’as tout de suite compris et tu m’as demandé de te rejoindre. Soulagement, face à tout un tas de questions que je commençais à me poser. Une crise de panique plus tard, et j’avais le droit de me retrouver face à toi et Duncan. Un moment un peu étrange d’ailleurs qui a retenu toute mon attention. Mais je n’ai pas voulu en savoir plus au moment venu car je voyais déjà très bien que cela commençait à être un peu trop étrange pour que je reste là. Tu me l’as d’ailleurs bien fais comprendre. mouais… je sais pas, c’était quand même bien étrange l’autre soir je passe ma main dans ma chevelure doré avant de poser mon regard sur toi tu sais, je peux être chiante, un peu trop vive, trop excitée tout çà, mais çà, je l’ai vu, y a un truc qui se trame, ou qui se tramait. Une tension.. je ne rajoute pas sexuelle, mais c’est tout comme. Ok, ce ne sont pas vraiment mes affaires, mais j’ai un peu trop de curiosité et je ne peux m’empêcher de continuer. Tu ne me connais pas, je ne te connais pas, mais j’ai tenté de vouloir te connaitre. Tu restes une vraie porte de Prison mais ce bout de gentillesse dont tu as fais preuve m’a peut-être donné des ailes. Allez, stoplait Jayden ! petite enfant un peu pourrie gâtée et pourtant, cela n’a jamais été moi Jayden, tu sais que je peux être trèèèèèèèèès chiante

Avertissement sonore proclamé à demi mots. Il pense avoir été clair. Le sujet est clos pour lui. Il ne s'étendra pas davantage sur Duncan. Faut croire que l'avertissement n'a pas été flagrant. Ou qu'elle décide de ne pas en tenir compte. Ce n'était pas plus étrange que le restant de la soirée. Il ne fait aucun rappel. Il suffisait d'observer un peu pour le voir. Emrys et un autre gars qui se sont chamaillés, non loin d'en venir aux mains. Rylan trop préoccupé à onduler contre la nana qui lui tape dans l’œil alors que l'un de ses mecs n'est autre que son voisin Dax. Vanessa dont il a pris le soin de se tenir à distance. Non vraiment, toute cette soirée était étrange. Mo'nique se déhanchant sur la piste de danse devait être dans les personnes les plus normales. Ce n'est pas suffisant. Elle en remet une couche sur la tension présente. Ne se rend-elle pas compte de celle qui commence à planer entre eux à cet instant ? Les prunelles bleues s'assombrissent légèrement. La mauvaise humeur commence à prendre le dessus, non pas qu'elle s'était vraiment éloignée. Autumn... Nouvel avertissement. Elle n'écoute rien. Ce n'est plus une femme qu'il a en face de lui mais une gamine. Qui mérite une paire de claques. Il en oublie l'option de la faire taire en l'embrassant. Il commence à songer à celle de la fesser. S'énerver instantanément lui ferait croire qu'il a quelque chose à cacher. C'est peut-être le cas en effet. Et s'il doit en parler un jour, ça ne sera certainement pas à elle. Plus probablement à Wade. Il avance de quelques pas sur le côté. Et puis tant pis. Il lui jette un regard, hausse une nouvelle fois les épaules. Fais ta gamine si ça te chante, j'm'en tape. Et pour confirmer, il sort son paquet de cigarettes pour en glisser une entre ses lèvres qu'il allume. Il ne lui en propose pas. Les gamins ne fument pas et il ne les encourage pas à le faire. Et là, elle n'est qu'une gamine qui tente de jouer avec ses nerfs. Si elle veut le mode con alors qu'il était plutôt calme jusqu'à présent, libre à elle. Il peut le laisser sortir sans problème. ça lui fera encore moins regretter d'avoir raté le coche lors de la soirée pour lui filer son numéro de téléphone.

Je n’en fais qu’à ma tête, c’est bien connu. Je sais que tes avertissements vont devenir réels à un moment donné, mais je fais abstraction de tout çà. Je vais toujours au-delà des interdits, je ne regarde jamais les panneaux, ne suit jamais les règles. J’ai grandis comme çà, j’ai toujours tout fais pour m’en sortir, et je n’ai pas attendu d’avoir l’âge qu’il fallait pour faire quoique ce soit. Je brave les interdits. Je me brûle parfois les ailes, mais je me relève toujours. c’est ce qu’on dit pour éviter de répondre à toute sorte de questions çà je le sais, j’en suis tout aussi capable. Alors oui, la soirée était vraiment très… surprenante ? Très étrange. Des gens qui ne s’aimaient pas forcément, des exs, des personnes qui pourraient se trouver mais qui n’y arrivent pas forcément. Elle ne fut pas de tout repos mais au moins, elle fut bonne. Pour la plupart de la soirée, on ne comptera pas cette petite crise d’angoisse qui a voulu, elle aussi, profiter de la soirée. Il y a eu de belles connaissances cela dit, je parle notamment de Mo’Nique que j’aurais aimé connaitre davantage, et à qui je n’ai pas demandé son numéro, mais étant amie avec toi, je pourrais très bien te demander son numéro d’ailleurs en parlant de la soirée… tu ne voudrais pas me filer le numéro de Mo’Nique stoplait ? Je l’ai adoré ! et je suis sincère quand je te demande çà. Elle fut une bouffée d’air frais cette femme, et j’aimerais bien pouvoir la revoir. malheureusement, c’est toi que je rencontre toujours au hasard, pas elle. Jayden… ta patience a des limites ? Je suis prête à le voir pour le croire. Je joue avec le feu, et je sais que je peux aussi le regretter. Peut-être que je devrais tout bonnement tourner les talons et te laisser tranquille. Peut-être que je devrais arrêter de penser qu’on pourrait être amis toi et moi. T’es bien plus vieux que moi, et très certainement qu’on ne peut pas être amis. Je lève les yeux au ciel. Le voilà, le mot gamine ! Je soupire. Tu sors tes clopes, bien évidemment, je me rends compte que c’est toujours ton paquet de clopes que tu sors pour tenter de t’apaiser, je me trompe ? désolée… je voulais juste… je sais pas ce que je voulais, peut-être être ton amie, mais de toute manière on doit avoir quoi presque 15 ans d’écart, donc forcément, çà fonctionnera pas ! souffle-je avant de commencer à tourner les talons pour te laisser tranquille.

Grande question. Pourquoi pense-t-on régulièrement qu'il évite de répondre à certaines questions ? Ne peut-on pas le voir d'un autre point de vue qui est juste celui où il a aucune envie de le faire. La communication fonctionnelle, ce n'est pas son fort depuis presque dix ans. Sans doute même que ça ne l'était déjà pas avant, sauf que sa femme atténuait tout ceci. Son côté ours des cavernes. Faut pas croire, elle est confortable sa caverne, il s'y plait. Il prête même un peu d'attention - très peu - en parlant de la soirée. Elle réclame le numéro de Mo'Nique. Non. Réponse qui fuse direct. Mais si tu vas au salon de coiffure, tu la verras. Il n'en dira pas davantage. Qu'elle s'amuse à trouver le bon salon de coiffure à présent. Lui n'est pas un informateur, encore moins un grand bavard, elle a quand même dû s'en rendre compte. Et sa patience a des limites, comme tout être humain normalement constitué. Elle ébranle la sienne, au point qu'il la traite de gamine et commence à se désintéresser complètement de sa personne, préférant fumer que d'entretenir la conversation. Il semble faire mouche. Elle s'excuse. La musique de la victoire se fait entendre au loin. Agrémentée d'explications. Elle n'a pas tort sur leur différence d'âge. Ils ne doivent pas être loin des quinze ans, ou un truc du genre. Et être son amie ? Pauvre gamine désabusée par la vie. Elle n'a aucune conscience de ce que représente être amie avec lui. Il pourrait lui donner un aperçu en l'envoyant sur Wade, voire même Rylan s'il n'était pas certain que cela ne jouerait pas en sa défaveur. La voilà qui commence à tourner les talons. Ferme la Jayden. Tu peux largement avoir de bien meilleurs amis que moi. Vérité tellement réelle. Il ne tente pas de la retenir, mais lui énonce seulement un fait. Il ne dit pas non plus qu'il souhaite être son ami. Ce n'est pas son genre d'offrir des illusions, des espoirs incertains qui s'envoleront après quelques accès d'humeur. Alors qu'elle ne se retourne pas, et continue de partir. Il n'a plus rien à offrir depuis bien trop d'années.

J’use et j’abuse de ta gentillesse. Gentillesse que tu ne montres pas souvent et qui finalement a des limites. Peut-être un peu trop vive, un peu trop « jeune » quant à mon comportement, c’est surtout que je me sens libre ici, et que je peux dire tout ce que je pense. Peut-être trop ? C’est tellement différent de Portland, et pourtant ton caractère semble si proche de celui de mon ex, en moins violent cela dit. Alors c’est peut-être pour çà que je m’y accroche, que je fais fausse route aussi mais je sais pas, quelque chose me force à rester là, à voir jusqu’où je peux aller. encore un refus. Je l’ai bien mérité et puis peut-être qu’elle ne voudrait pas qu’on diffuse son numéro aussi. Compréhensible. Petite grimace, puis moue attristée. Haussement d’épaules quant au fait qu’il fait faire les salons de coiffure y’en a pas qu’un en ville ! que je rouspète mais je laisse tomber. Je ne pourrais pas avoir mieux, je l’ai bien compris. Tes limites, je les dépasse et j’en ai bien conscience. Je tire encore un peu mais je vois que c’est peine perdue et j’ai pas envie de voir jusqu’où çà pourrait aller. Alors je préfère m’excuser, restant tout de même assez formelle dans mes excuses, et je te tourne les talons, ne te faisant pas perdre plus de temps que je t’en ai déjà fais perdre. Je m’arrête. Sans me tourner. Je pourrais avoir mieux, oui certainement mais quelque chose me fais me tourner vers toi. J’y peux rien, t’es franc, tu dis les choses, t’es pas un de ces types qui semblent faux. d’accord, tu sembles être lourd, un peu perché sur les bords bien que très terre à terre quand tu t’y mets et un brin ronchon mais t’es le vieil our mal léché que j’apprécie. Je suis peut-être folle mais je l’ai été toute ma vie, pourquoi changer ? qu’est-ce que tu veux, je dois être maso sur les bords pour vouloir être ton amie; mais j’ai compris le message, un peu tard, mais je l’ai compris t’en fais pas je suis toujours cette fille joyeuse, depuis que je suis là. je sais pas ce qu’il s’est passé dans ta vie pour que tu sois comme çà, parce que forcément y a eu un truc, crois moi je le sais… j’ai beau être jeune, l’enfer que j’ai vécu, aurait pu me faire changer du tout au tout et j’aurais pu débarquer ici en restant silencieuse et en restant toute seule, j’ai fais le choix de profiter de ce que j’ai. j’ai pas de leçon à te donner, t’es plus vieux que moi, plus mature peut-être aussi.

Bien évidemment, il est conscient que la réponse qu'il lui apporte - c'est à dire un refus de transmettre le numéro de Momo - ne la satisfait pas. Il fait tout de même un effort, lui donne un indice qui ne convient pas. Normal, pourquoi chercher quand il est si aisé d'avoir une réponse toute faite. ça te fera découvrir la ville et marcher. Elle aime se promener et souhaite découvrir le coin, quelque part, il ne fait que l'encourager dans sa volonté même elle dépasse les bornes des limites ensuite - tout comme Maurice. Il entend ce qu'elle désire. Il préfère être honnête avec elle. Il n'est pas un bon ami. Il l'a été dans le passé. Mais à présent, il ne pense plus du tout la même chose. Et s'il a un véritable ami à l'heure actuel, c'est parce que l'autre sait s'y prendre avec lui, qu'il a toujours le mot pour le faire rager mais également parler. Et au delà de cette amitié, ils ont eu un être cher qu'ils ont vu tombés devant leurs yeux. Inexplicablement cela rapproche. Alors Autumn ? Il risquerait de ne faire qu'une bouchée d'elle, de l'entraîner sur une pente dont elle ne reviendra pas moralement. Il tire une latte sur sa clope. Il lui faut au moins ça pour encaisser la suite. Ferme la Autumn. Pour une fois, elle est lancée sur un sujet sérieux. J'veux pas savoir ton passé. Ni te parler du mien. Il ne la regarde pas. Cela ne servirait à rien, si ce n'est peut-être à la blesser car effectivement il ne veut rien savoir de l'enfer qu'elle a vécu. Il est déjà bien trop occupé avec ses propres démons pour accepter d'en rencontrer d'autres. Qu'est-ce tu cherches Autumn ? Un ours mal léché que tu pourras apprivoiser ? Il peut certes se comporter comme un animal, mais il y a encore une marge avant de le mettre en cage et de le faire plier.

D’accord, çà je le comprends tout à fait. Je savais à peu près que t’allais me répondre çà de toute manière et puis faut bien admettre que je ne peux qu’acquiescer cette réponse. Mo’Nique n’est pas là pour dire si elle veut bien que je prenne son numéro, et il est logique que toi tu ne me le donnes pas. J’aurais tout de même essayer, mais je ne vais clairement pas forcer pour le coup. Tu vois, parfois, je sais me tenir. j’ai pas besoin d’exercice pourtant je suis déjà très bien comme je suis. Je bats un peu des cils, mais il est clair que je n’aurais pas la réponse à cette question non plus. t’es certain de pas vouloir me dire le nom du salon ? Après j’ai quand même des recherches à faire… l’adresse, tout çà. Mais bon, tant pis, j’arpenterais la ville et je découvrirais de nouveaux endroits par la même occasion. Sujet sensible, sujet plus sérieux et je sais même pas pourquoi je me lance là dedans car j’ai bien compris que nous n’étions pas du tout sur la même longueur d’onde. Je sais pas pourquoi je fais çà, je sais pas pourquoi j’obstine à vouloir t’avoir comme ami, à vouloir te découvrir alors que toi, tu ne m’offres qu’une simple porte de prison. J’ai toujours été joyeuse depuis mon arrivée, laissant mes galères derrière moi, mon passé à la sortie de la ville et pourtant, il m’est difficile en ce moment de concilier ma nouvelle vie avec l’ancienne. Alors je force, je devrais pas mais je force et je sens que c’est la goutte d’eau. Touché ? JE SAIS que je lance, plus fort que je ne l’aurais voulu. Je sais, j’ai compris, t’as pas besoin de reprendre ton monologue ! je suis pas méchante, loin de là, mais tes propos me touchent, et font mal. J’ai forcé, j’ai perdu. rien, je cherche plus rien. Pas avec toi en tout cas. Je t’ai déjà dis que j’aurais apprécié de pouvoir être ton amie, mais je me trompais mon regard se lève, je n’ai plus aucun mot et je pense qu’il est temps de partir, te laisser en paix avec la nature, et ne plus te déranger. la ville est petite, mais je ferais en sorte de ne pas t’importuner à nouveau. dans l’excès ? Peut-être pas avec toi.

Trois rencontres non préméditées. C'est ce qu'il faut pour qu'ils arrivent à ce stade. Les mots de Jayden sont durs, un peu plus ou un peux moins qu'en temps habituel, chacun est libre d'en juger. Ils sont durs mais francs. S'il peut esquiver de nombreux sujets de discussion, quand il est lancé sur un, ce n'est pas son genre de mentir. Il préfère être franc, quitte à ce que ça ne plaise pas, que ça rompt de l'autre côté. Au moins toutes les cartes ont été posées sur la table, face visible, et on sait à quoi s'attendre. Autumn l'a bien cerné, il est un ours mal léché mais pas que. Il est également un être meurtri, capable de faire d'énormes ravages sur son passage. Il vaut mieux qu'elle le comprenne de suite, qu'il la mette face à une réalité plutôt qu'elle se complaise dans son envie de devenir son amie et qu'elle tombe de haut par la suite. Il la sent craquer, à sa voix plus fort que la normale. Il ne s'en veut pas. Il regrette juste légèrement de lui faire ça. Dans le fond, il ne l'avouera pas mais il l'aime bien. C'est juste que son côté gamine ne peut pas cohabiter avec lui. Pas pour une amitié en tout cas. Il la pousse encore un peu dans ses retranchements. La gamine disparaît progressivement pour laisser la place à la femme. Une facette qu'elle ne lui avait pas encore réellement montré jusqu'à présent. Il soutient son regard. Et quand elle fait mine encore de partir, il laisse faire. Faut croire qu'une force la retient encore un peu car elle s'arrête. Elle ne le voit pas car elle lui tourne le dos, mais pour une fois, il esquisse l'ombre d'un sourire à l'écoute de ses derniers mots. Excessive. Légèrement sur les bords. Un peu comme lui en fait. Il écrase son mégot du bout des doigts mais ne le jette pas. Le glissant dans sa poche alors qu'il avance vers elle, s'arrêtant juste derrière elle. Personne ne t'a jamais dit qu'une amitié ne se décide pas, mais se tisse au fil du temps souffle-t-il. Aucune animosité, ni volonté de l'enfoncer davantage. Il lui explique seulement comment il voit les choses, de son point de vue. Elle devrait le comprendre, voire l'accepter si elle désirait autant être son amie. Et ne sombre pas dans l'excès, y aura pas d'mort si on se croise de nouveau. Elle ne va tout de même pas en arriver au point de changer de trottoir en le voyant ? En y réfléchissant, c'est plausible. Stupide mais tout à fait plausible. Bref. Si j'te vois et que j'juge que t'as besoin d'aide, j'interviendrai. Merde. Cette phrase n'était pas prévue au programme, mais c'est un fait. Vu son caractère, il pense qu'elle a un don pour se mettre dans de drôles de situation. Les basiques, il s'en contrefout, qu'elle se démerde, il n'est pas sa baby-sitter. Mais pour une situation qu'il juge nécessaire... Bref, c'est peut-être sa manière de montrer qu'il ne la trouve pas si chiante qu'elle s'évertue à l'être.