Un chiffre de plus dans ce restaurant. Tu l'aimes bien. T'aimes bien l'ambiance et l'équipe est intéressante. Les gars en cuisine te lance de ses sourire charmant. Ça t'amuse. Tu ne te déplais pas dans cette ville. En fait, tu ne t'es jamais vraiment déplu dans les villes que tu as visité. L.A. te manque, en fait, c'est plutôt Mike qui te manque... Tu t'attardes à ton travail. Tu es avec des clients quand des cris viennent de la cuisine. Tu laisses tomber ton carnet avant d'y accourir. Dès que tu passes les portes tes yeux se ferment par les flammes. What the fuck! Qu'est-ce que vous avez fait ! Tu essaies de t'approcher pour récupérer l'instincteur, mais merde, tu t'es approché trop près du feu et tu te brûles la main. Tu jures et recule. On t'annonce que les pompiers sont déjà en chemin. Tu cherches un moyen d'éteindre les flammes. Ce n'est pas encore catastrophique. Tu retires ton tablier pour te couvrir. Tu arrives au moins à asperger d'eau un peu pendant que tous les autres ont déjà quitté la cuisine.

Il aura suffis que d'un bref coup de téléphone pour que tout la caserne se mette en branle. Un par un on s'rend à nos postes. On enfile nos habits et c'est fait on est parti en direction de l'incendie. Sans avertissement on entre plusieurs pompiers dans l'établissement - tous assigné à une tâche. La mienne, m'occuper de la jeune femme devant les flammes. Je pose entre elle et le feu avant l'inviter à sortir. « L'ambulance est en route et ne devrait pas tarder à arriver. » Que je lâche en regardant sa main. Je relève les yeux et j'crois que mon coeur il manque de crever. Même si je ne l'avais pas voulu, j'aurais reconnu ce visage dans une foule. « D..Do.. Dollie ? » Que je demande en serrant ton bras comme si je ne voulais pas que tu prennes peur et que tu me fuis. Pas cette fois s'il te plait. Je t'ai tant chercher - reste avec moi.

T'essaies de réduire le feu, mais rien ne fait. Acharnée. C'est ce que tu as toujours été quand tu avais un but précis. Tu jures sans arrêt à cause de la douleur et le fait que rien ne fonctionne. T'es dénuée d'idée et la panique te prends. Tu ne te rends pas compte que tu inhales de la fumée qui te pique la gorge. Tu tousses et soudainement, quelqu'un s'interpose entre les flammes et toi. Qu'est-ce que tu fous là! Je v- Ton nom... Cette voix. Ton coeur se serre et tes yeux se posent sur lui. Tes jambes flanches. Tu ne vois soudainement plus très claire avec les larmes qui se libèrent sans prévenir. Tes mains se referment brusquement sur l'uniforme. Tu t'accroches comme la gamine qui se réveille d'un cauchemar. Tu dis son nom, du moins, c'est ce que tu crois, mais t'es sous le choque, aucun son ne sort de ta bouche. Tu tousses un coup, la gorge qui te fait mal.

Je te regarde le coeur gros, me demandant comment ça pouvait être possible, Après toutes ces années, toutes ces recherches il aura fallu que je lâche prise pour que je tombe sur toi. Je prends une grande inspiration pour tenter de me contrôler, être là pour toi. Je te retiens alors que tes jambes fléchissent. J'ai envie de te poser la même question, mais ça peut attendre. Je me contente seulement de te répondre un truc comme: « Je suis en service. » J'ai été changé de caserne et je suis à Edenton. Comme quoi tu n'aurais pas pu m'échapper encore longtemps. « Et je te viens en aide. Ça va.. ? » Que je demande en t'aidant à t'relever.

Ton grand frère... Jax est là! Tes doigts se referment de plus en plus sur ses avant-bras. Tu avais peur qu'il s'envole. Pourtant, c'est toi qui a foutu le camp. Il est un service ? Ton regard se baisse sur ses vêtements et tu reviens vers ses yeux. Tu retiens ton souffle pour ne pas pleurer, mais ça vient tout de seul. Tu hoches la tête positivement pour répondre à sa question, tu te redresses sur tes jambes et tu viens te plaquer contre lui en pliant tes bras sur son torse. Jaxon... Jax... Grand frère... Tes doigts se referment contre ce tissus inconfortable ! C'est rugueux, désagréable.

J'passe mes bras dans ton dos parce que je suis content, parce que je suis aussi sous le choc. Je n'aurais jamais imaginé que tu te serais jeté comme ça sur moi - que tu te serais même approché de moi. Bordel j'ai manqué à mon devoir de grand-frère, j'ai même arrêté par pur désespoir de t'avoir si longtemps chercher. Je me suis laissé croire que tu m'aurais repousser, mais c'est loin d'être le cas. Mon coeur il bat si fort dans ma poitrine. « C'est bien moi. » Que je souffle en te serrant dans mes bras comme quoi je n'ai pas envie de te laisser partir. « J'croyais jamais te retrouver. » Que j'ajoute avec un chat dans la gorge, comme si je me retenais aussi de retenir toutes ces émotions qui me submergent.

La pression se lâche dans tes doigts et tes mains remontent plus haut dans son dos. Tu frissonnes de tout ton corps. Ce contact t'avait manqué. Tu éclates en sanglot contre lui sans penser à ce feu d'huile qui brûle derrière lui. Son odeur te rappelle étrangement celle de Milo et ton coeur se serre. Tu te recules de lui en détournant le regard. Jamais te retrouver... Tu te sens coupable et tu lèves les yeux vers lui. T'aurais pas pu de toute façon... Tu baisses la tête en venant poser tes mains contre ses avant-bras à nouveau. Je restais jamais bien longtemps au même endroit... Tu te pinces les lèvres avant de grimacer vu la douleur de ta main. Tu prends une grande inspiration en sentant ta peau s'étirer.