J'arrive pas à me convaincre de bouger parce que j'ai peur qu'une fois que tu ne seras plus en moi tu me demandes de partir, que tu me dises que c'est pour le mieux, que c'était la dernière fois. J'ai envie de pleurer. Mais j'veux pas gâcher le moment. Je te serre un peu plus fort et marmonne dans tes cheveux: J'regrette tellement...

Je n’ai pas envie de terminer cette étreinte parce que je connais déjà la suite. Je sais que tu quitteras la maison et que je m’en voudrai de t’avoir laissé. « Ça finira par passer .. cette douleur. » Que je marmone alors que mon visage est collé contre ta poitrine. Mon nez frôle ta clavicule et maintenant j’ai envie de tout relacher. La peine et le mal.

Je secoue lentement la tête. Non... tu comprends pas. Je te serre si fort à ce stade que je risque peut-être de t'étouffer. J'aurais pas du te laisser Dax.... j'aurais jamais du te laisser partir. Et j'le réalise bien maintenant. J'pourrai pas vivre sans toi, j'pourrai juste pas.

Je comprends très bien. Je suis loin d’être bête. « Trop tard.. » Que je souffle en prenant tes hanches pour me sortir de toi. Et si ça nous donnait une leçon cette fois ? Et si on pourrait appeler ça une pause ? Enfin je l’espère. J’ai besoin de toi, plus que jamais .. mais je dois aussi te laisser partir

Trop tard. Ces mots, pires encore qu'un couteau en plein coeur, qu'une balle en pleine tête. Douloureux comme la pire des torture alors que dans ton regard je vois encore l'amour que tu me porte. Pourquoi on se fait ça? Tu te retires de moi et j'ai systématiquement froid. Je me relève malgré tout, trop fière, hochant simplement la tête. Trop tard... que je répète d'une petite voix. Je récupère machinalement mes fringues en mode auto-pilote.

Je regrette amèrement ce que j’ai dis, ce que j’ai fait. Je me sens impuissant face à tout ça et pourtant je savais que cette façon de te faire l’amour sonnait comme un aurevoir. Je me relève à mon tour cherchant un boxer à enfiler alors que tu fais pareil. Je te fixe, le regard presque suppliant. Je veux pas que tu t’en aille mais il le faut ..

Complètement habillé, je n'ose même pas regarder dans ta direction. Si je devais voir la moindre faille, j'y plongerais tête première et me battrait jusqu'à la dernière seconde pour te faire changer d'avis. Si j'ai oublié des trucs, t'auras qu'à les mettre dsns un sac et me les ramener...

Je fais un pas en ta direction avec l’idée de te toucher de nouveau, ma main dans le vide qui te réclame même si ma tête dit de lâcher prise. « J’y manquerai pas, promis. »

Je pince les lèvres et marche vers la porte, réalisant que j'ai oublié mon manteau. Je serre la mâchoire et tourne sur moi-même, te voyant là. Je.. mon.. mon manteau. Je pointe ce dernier derrière toi.

Je me retourne pour prendre ton manteau. Je le garde dans mes mains quelques secondes et je te le tends. Laissant ma main frôler la tienne. J’veux pas tu partes ..