Pourquoi as-tu choisi de devenir chauffeur de taxi ? Tu te poses sérieusement la question mais quand tu as de bonnes courses, ça paie super bien. En effet, il y a des moments où tu as des clients qui souhaitent se rendre à l’autre bout de l’Etat et comment dire, ça facture sévère. En plus comme tu es indépendant, la thune te revient de droit et tu n’as aucun pourcentage à filer à une quelconque agence. Bref c’est la belle vie ! Tu préfères être solo que mal accompagné… Oui cette expression n’est pas choisie au hasard puisqu’elle fait également référence à ton récent divorce. Tu es revenu t’établir à Edenton après l’échec de ton mariage et parce que tu voulais être loin de ton ex-femme, contre laquelle tu as gagné la bataille juridique. En effet comme elle a été fautive – elle a tout de même commis un adultère – elle a perdu la garde de votre fille Dorothea et pire, elle doit te verser une pension. Bien fait pour sa gueule, à cette gold digger à deux dollars… Eprouves-tu des regrets après avoir quitté Charlotte et ta vie incroyable de champion de l’Extrême ? Pas le moins du monde, puisque tu peux désormais être aux côtés de la prunelle de tes yeux et la voir grandir chaque jour te donne envie d’être le meilleur des pères. Qu’importe, tu es de service en cette nuit parce que tu te doutes que les jeunes allaient faire la bringue et ils auraient besoin de rentrer en taxi s’ils n’avaient pas de conducteurs désignés. Sauf que tu ne t’attendais pas du tout à ce que ta première cliente soit la mère d’Oliver, le « meilleur ami » de Thea. En effet, tu reçois un appel pour une course et tu t’y rends immédiatement pour récupérer cette personne. En sortant de ton véhicule pour inviter la personne à entrer à l’intérieur du taxi, tu te figes légèrement en reconnaissant Jennie Kendall, la jolie fleuriste et mère de ce petit garçon dont te parle tout le temps ta fille. « Bonsoir Jennie, où désires-tu te rendre ? » demandes-tu avant qu’elle ne s’installe dans l’habitacle du véhicule. Putain heureusement que tu n’as pas bu dans ta fiole aujourd’hui ! Tu voulais faire bonne impression sur cette beauté, mais tu ne l’avoueras jamais !

Le pub doit me dire aurevoir pour une nouvelle fois cette semaine... Bien que cette fois-ci, je quitte les lieux en titubant un peu. Le taxi, c'est ma pote qui l'a appelée pour moi. Elle est même restée à mes côtés jusqu'à ce que tu arrêtes la voiture près du trottoir où j'me tiens, jusqu'à ce que j'ouvre la porte et m'y assoit. Tu me demandes où j'aimerais aller... Je ne te reconnais même pas sur le coup et en plus, je n'ai même pas le temps de te répondre que mon amie le fait à ma place : Tu la connais ? Parfait ! Alors je sais qu'elle sera entre de bonnes mains, cette petite alcoolo. Chez elle, 121 Albemarle street. Elle te tend deux billets de 20$, ce qui couvre amplement le trajet et te laisse même un peu de pourboire. S'il-vous-plaît. Jennie, écris-moi quand t'es rentrée hein ? J'hoche la tête, tout sourire, en fermant la porte après qu'elle soit sortie. J'lui envoie la main et te regarde de nouveau, remarquant cette fois ton visage si familier. Heeeey... Le papa de Dorothea ! Je ris, passe ma main sur mon visage et pose ma tempe contre la fenêtre de la voiture, étourdie. Zut, tu connais mon adresse maintenant...

En cette soirée d’automne, la jeunesse était de sortie ! Fin même les gens de ton âge mais ils faisaient certainement moins les fous que cette jeunesse alcoolisée. Quand tu te mets à penser comme ça, on dirait que tu as plus de la quarantaine alors que la nouvelle décennie est encore bien loin pour toi donc il faut que tu cesses de penser comme un vieux sage. Toi aussi, tu as connu des années de débauche… En particulier lorsque tu étais une star du FMX mais ça, c’était avant. Aujourd’hui, tu es un pauvre chauffeur de taxi qui doit emmener une femme bourrée chez elle. Mais n’importe quelle femme… Jennie, la mère d’Oliver ! Tu ne pensais pas la voir en si piètre forme un jour, on dirait toi après tes deux bouteilles de whisky. Tu parles vite fait avec son amie, la raisonnable qui a commandé le taxi du coup. « Merci ! Je ferais attention ! Elle rentrera en un morceau » souris-tu légèrement que la femme s’en aille et que tu te retrouves seul avec Jennie dans ton taxi. Elle semble enfin te reconnaître et tu pouffes de rire lorsqu’elle rajoute que tu connais son adresse. « Ne t’en fais pas, je ne sauvegarderais pas… Fin peut-être que si ! » plaisantes-tu avant de démarrer et de rouler tranquille pour ne pas qu’elle renvoie son repas baigné à l’alcool dans ton taxi tout fraîchement nettoyé.

La voiture se met en marche, tout juste après que tu aies plaisanté sur l'adresse de ma maison. Tu dis que tu vas peut-être la sauvegardé, tout juste après m'avoir rassurée que tu ne le ferais pas... Je ris, hausse les épaules et mon regard quitte l'extérieur de la voiture pour se poser sur le rétroviseur devant toi. T'as de beaux yeux. Enfin... Ils sont un peu flou là, mais je les ai déjà vu, alors je me rappelle à quel point ils sont beaux. Eh bien... Si tu le sauvegardes, est-ce que tu feras quand même semblant d'pas reconnaître mon adresse, quand je t'inviterai officiellement à prendre un verre chez moi ? Le regard tombe sur l'arrière de ton épaule pour voir si tu vas te retourner pour me regarder, après mon invitation (très clair) à boire un verre avec moi.

Tu plaisantes bien entendu, mais secrètement tu comptes garder son adresse bien au chaud, au cas où tu devras te rendre chez elle un jour. Tu te mets à sourire d’un air amusé tandis que tu la ramènes chez elle, conduisant tranquillement pour ne pas qu’elle ait des remontées gastriques et qu’elle renvoie tout dans ta chère caisse, fraîchement bichonnée. Tu hausses les sourcils comme si tu étais surpris par ses mots, mais au final tu souris en te retournant vers elle, et qu’elle voit à quel point ça te fait plaisir mine de rien. « De base, je ne mélange pas boulot et privé ! Je ne garde pas en mémoire les adresses des clients pour éviter les problèmes haha. Mais si tu m’invites à boire, ça sera avec plaisir que je découvrirais ton chez-toi. » réponds-tu avant de fixer de nouveau la route et de suivre les indications du GPS. « Je pourrais te laisser Thea un jour comme ça, si elle veut travailler un peu avec Oliver. » rajoutes-tu malicieusement.

Et maintenant, tu me rassures encore. Tu ne sais vraiment pas sur quel pied danser toi, hein ? À moins que ce soit moi qui ait du mal à suivre un peu... On ne peut pas dire que c'est impossible. Tes yeux retournent sur la route et je me calle dans mon siège avec un petit sourire. J'ai soudainement une série d'idées qui m'apparaît en tête et autant dire que la majorité d'entre eux, ferait pleurer le seigneur. Tu vois, c'est que ça fait plus que deux ans maintenant qu'il ne s'est rien passé dans ma vie, sexuellement... J'ai bien failli coucher avec Wade, mais disons qu'on s'est tous les deux laissés sur notre faim, plutôt que de passer à l'acte. Et ça se ressent. Car cette tension, cette envie, ce... besoin vital, ne t'a jamais quitté depuis. Ouais ouais, tu pourras la laisser à la maison quand tu veux. Je me redresse, puis penche la tête entre les deux sièges avant pour me rapprocher un peu. Ton service termine bientôt ?

Il y a belle lurette que ce petit bout de femme t’intéresse, fin on va dire que ça date de ton retour au bercail mais ça tu ne comptes pas l’admettre puisque tu considères toutes les femmes comme des êtres vénales qui n’en veulent qu’à ton fric. Quoique tu n’es pas si riche que ça, puisque tu n’as plus de sponsors et autres calamités financières qui t’ont permis de vivre tranquillement à Charlotte. Bref, tu reportes ton attention sur la route tout en continuant à parler avec Jennie. Elle te surprend un peu lorsqu’elle te demande quand est-ce que tu finis ton service. Tu te retournes vers elle et ton visage stoppe net avant de rencontrer le siège. Oops ! Désolé ! souris-tu avant de rajouter : Dès que je te dépose chez toi, je peux me considérer comme en fin de service.. Tu avais envie de rentrer pour siroter une bonne bouteille de sky mais cette idée peut être jetée aux ordures non ?

J'ai la tête dans le cul et je ne réfléchis surement pas assez, là. Ou peut-être que si, en fait ? Je vois plus clair et je porte moins attention à mes peurs... Là, pour le coup, c'est la peur de m'intéresser à un autre homme que mon défunt mari. J'ai clairement l'intention de t'inviter chez moi, Asher. Parce qu'il est encore trop tôt pour que j'ai envie d'être seule à la maison, Oliver étant chez sa grand-mère pour la nuit. Dans ce cas... Peut-être que tu pourrais débarquer avec moi, pour qu'on puisse prendre ce verre ce soir ? Je souris, la tête toujours entre les deux sièges à l'avant.

La situation est un peu dangereuse là non ? Elle vient de te demander à quelle heure tu finis ton service et pire, elle est bien trop proche de toi… A un point que tu peux presque toucher ses lèvres et ça te fait tout drôle. Ça fait belle lurette qu’une femme ne t’a plus fait cet effet-là et ce n’est pas du tout une bonne idée ! Fin tu lui donnes quand même la fin approximative de ton service et elle saute sur l’occasion pour t’inviter vraiment chez elle. C’est si gentiment proposé ! Je ne peux pas refuser lui réponds-tu avec un petit sourire malicieux, même si tu te dis intérieurement que tu ne dois pas profiter de son état. Elle est quand même bourrée… Vous vous rapprochez de chez elle, Edenton est bien trop petite pour que tu aies un long trajet à parcourir en taxi.

T'acceptes mon invitation et on dirait même que tu n'as pas hésité ! À moins que je sois trop perdu dans la vague d'alcool pour avoir remarqué... M'enfin bref, l'important pour moi, c'est que tu me tiendras compagnie. J'ai un grand sourire sur les lèvres en te regardant et en n'ajoutant rien d'autre. J'suis juste heureuse et de bonne humeur. Ça fait du bien, d'être saoule. J'ai l'impression de flotter sur un nuage où il n'y a ni mort, ni problèmes. Nous arrivons enfin chez moi après quelques secondes de route encore et je rigole comme une gamine, en poussant la porte pour sortir dehors. En attendant que tu sortes à ton tour, je gambade (et manque même de trébucher) jusqu'à la porte d'entrée de chez moi. Tu viens ? Je te paie à l'intérieur... Et putain, j'sais pas à quoi j'ai pensée là, mais j't'ai fais un clin d'oeil... Vu c'que j'viens de dire, ça pourrait bien te sembler suggestif.

Pourquoi n’as-tu pas émis une once d’hésitation avant d’accepter son invitation ? Elle va sûrement croire que tu vas profiter d’elle, du fait qu’elle soit saoule pour la tringler comme un sauvage… Quoique tu pourrais trop faire ça, mais ce n’est pas dans ta nature et ça niquerait toutes tes chances futures avec cette beauté. Bref tu as accepté et en un rien de temps, vous vous retrouvez devant chez elle. Le trajet t’a semblé plus court que prévu depuis qu’elle t’a demandé de venir boire un verre chez elle… Fin bref tu pouffes de rire en la voyant sortir du taxi et se mettre à gambader comme une gamine jusqu’à sa porte. Tu hésites légèrement avant de sortir du taxi et de lui emboiter le pas. Ta pote a déjà payé ! Donc un verre c’est suffisant ! réponds-tu en lui adressant un sourire amusé, n’essayant pas d’imaginer des choses bizarres malgré son petit clin d’œil et ses mots un peu trop suggestifs.

C'est vrai, mon amie avait déjà payée... Et j'ai déjà oubliée. J'hausse les épaules et sourit. T'aurais pu te taire et en profiter. Je pouffe de rire avant de me retourner et de déverrouiller la porte. T'arrive à ma hauteur et je pousse la porte pour te laisser entrer en premier. Oliver n'est pas là ce soir... Nous sommes seuls à la maison. Je prends le soin de te le préciser, puisqu'on a pas besoin de faire attention au bruit. Je referme la porte derrière toi et retire mes chaussures un peu à l'arrache, avant de marcher jusqu'à la cuisine en titubant. T'es plutôt bière, ou alcool forte ?

Tu lui fais gentiment rappeler que son amie a déjà payé la course et sa réponse te fait rire. Arrêtes, j'aurais trop envie de faire ça aux autres après ! fais-tu mine d'être outré par ses mots mais elle pouvait bien voir que ça te fait rire. Finalement on entre chez elle et elle me dit à juste titre que son bébé n'est pas là. Dommage, j'aurais voulu jouer à la petite voiture avec lui si je l'avais réveillé ! ironises-tu en lui tirant malicieusement la langue alors qu'elle te demande si tu préfères la bière ou un alcool bien fort. Un double whisky sans glace s'il te plaît !

Je ris à ta plaisanterie tout en me dirigeant vers la cuisine, motivée à me préparer un vodka cranberry puisque je n'ai pas grand chose pour préparer des drinks chez moi à part ça. Quand tu me dis que t'aurais aimé jouer avec mon fils, je me retourne pour te regarder et arque un sourcil. C'est vrai ce mensonge ? J'aurais cru que tu serais plus intéressé à jouer dans la cours des grands... aheum. Je te regarde d'haut en bas rapidement et retourne à mon cocktail que je ternine de préparer, avant de me lancer dans la préparation de ton double whisky. Vous les hommes, vous buvez toujours la même chose. Heureusement que j'en ai chez moi ! Jared et Wade aussi, sont des fervants du whisky. Je me tourne pour venir te porter ton verre, puis à quelques centimètres de toi, je prends une gorgée du mien. Dis-moi... ta femme serait fâchée que tu sois ici ? Avec moi ? Façon polie de m'assurer que personne ne t'attend à la maison...

Tu ris à sa remarque par rapport au fait que tu aurais voulu jouer à la petite voiture avec son fils. Je suis plutôt bécane que voiture ! Fin j'ai une bonne vieille Pontiac que j'ai retapée pendant des années et le vieux tacos dans lequel je t'ai déposée. racontes-tu en riant toujours autant. Tu vas avoir mal aux joues à force, surtout que sa nouvelle remarque te refait exploser de rire. Mon côté homme des cavernes dirait que c'est la boisson parfaite pour les hommes ! dis-tu en bombant faussement le torse avant de redevenir légèrement sérieux en entendant sa question. Il n'y a que Thea et moi à la maison. Fin elle est chez sa nounou ce soir, mais la mère est restée à Charlotte. Divorce ! lâches-tu en roulant des yeux mais tu finis par sourire de nouveau.