je l'ai léché, c'est à moi ft. @jonathan tolbert - (outfits)

Le pub se vide lentement, l'heure avancée de la nuit les pousse à regagner leur pénates alors que la plantureuse brune attrape une épaisse mèche de cheveux qu'elle balance par dessus son épaule dans un geste simple et presque trop gracieux, de sa main libre elle empoigne la bouteille de whisky et de sa démarche féline s'approche de la table où se trouve un de ses client, brun, l'air sombre. Sans lui demander son avis elle emplit son verre en lui adressant une esquisse de sourire avant de retourner vers le comptoir pour se servir un nouveau verre de vin blanc. Langue qui glisse sur ses lèvres alors qu'un nouveau groupe de clients quitte les lieu, à peine déglutit elle qu'elle incline le menton respectueusement vers eux avant de lever son verre dans leur direction. "Faites attention sur la route !" leur demanda t-elle avec toute la bienveillance qui la caractérise, une fois la porte passée, le pied de son verre s'en vient tinter contre le comptoir de bois alors qu'elle se penche dessus afin d'augmenter légèrement le volume des enceintes. "Je l'aime bien celle-là," lâcha t-elle simplement en reprenant son verre, joues rosies par sa consommation d'alcool de la soirée, c'est à peine si elle à la tête qui tourne, mais une chaleur agréable s'empare d'elle et ce n'est pas pour lui déplaire. D'un regard la salle est balayée et la jolie brune s'approche de son dernier client pour finir par s'asseoir au bord de la table qu'il occupe. "Permets-moi de te dire que : t'as pas la tête des meilleurs jours." a t-elle articulé en souriant, amusée par son air légèrement renfrogné qui ne lui ôtait en rien son charme naturel, tellement à l'aise qu'elle se laisserait presque aller à allumer une cigarette.

La journée a été rude. Entre les dépressifs et les suicidaires, il avait eu cette sensation de se retrouver sous l’eau sans pouvoir voir de la clarté solaire durant tout ce jour. Le seul poison qui l’aiderait à ne plus ressentir, c’était l’alcool et le Governor’s pub en régalait pas mal. Il était alors tout seul à une table, laissant ses dossiers ouverts dessus. Il avait beaucoup de travail encore, mais il n’était pas certain d’avoir la force de continuer, notamment depuis qu’il en était à son troisième verre de whisky et que les mots se chevauchaient les uns sur les autres.

Encore un dernier verre et il s’en irait.

Le dernier groupe finit par quitter le local, laissant la propriétaire des lieux qu’il ne connaissait que de vue pour venir régulièrement ici, toute seule pour gérer la fermeture. Etait-ce le moment pour lui de déserter ? Il n’avait pas encore la force de se lever, assez fatigué mentalement. Puis finalement, la musique s’échauffa un peu et il esquissa un sourire en lançant un regard vers la jeune femme. Mais elle finit par s’approcher de lui et se laissa aller sur la table pour le psychanalyser. Comme dit le proverbe : Aux plus mauvais jours, comme aux meilleurs, le soleil finit toujours par se coucher. Et il finit cul sec son verre, qui semblait terriblement vide. Ça rendrait presque Jo triste. Je dois m’en aller ? Tu dois fermer ? Presque inquiet de devoir quitter son petit havre de paix, il dégagea une moue un peu inquiète en rassemblant ses dossiers afin de les ranger. Il n’avait pas envie de partir, mais peut-être était-ce la façon polie de le mettre dehors.

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Rebord du ballon de verre contre ses lèvres, à la citation du proverbe la plantureuse brune ne put s'empêcher de sourire, souffler un rire par le nez avant d'arquer les sourcils, comme s'il venait de lui donner un sujet sur lequel elle allait méditer, une gorgée, puis un nouveau regard au brun sans pour autant décoller ses fesses de son bout de table. "Alors..." commença t-elle en haussant les épaules, prit une profonde inspiration. "Pas forcément et oui," Freya répéta une nouvelle fois l'affirmation avant de ne se diriger vers les portes de l'établissement pour les verrouiller, tourner le petit panneau qui indiquait la fermeture de son petit cloaque. "J'ai encore quelques petites choses à ranger." c'était bien un truc de fille ça, dès qu'elles devaient faire quelque chose c'était toujours avec le qualificatif "petit" ; un petit pipi, une petite chose à régler, des petits détails à boucler, de jolies petites chaussures... La propriétaire se dirigea vers le comptoir sur lequel elle se pencha pour en tirer une bouteille de whisky qu'elle déposa près d'elle et de sa bouteille de vin italien blanc. Une dernière gorgée de son verre, sa langue qui vient glisser sur ses lippes et elle se glisse derrière le bar afin de ranger les bouteilles qui traîne, jeter les cadavre et remettre en ordre les verres propres posés à portée. "Est-ce que c'est efficace, de traiter ses dossiers en buvant du whisky ?" lui a t-elle demandé en souriant aimablement, regard qui, un quart de seconde le cherche dans la salle et se pose finalement sur lui.

Finalement, elle confirme que le Governor’s pub doit fermer. Il va devoir s’extraire de son havre de paix et il n’en a profondément pas envie. Jonathan finit par souffler du nez et de ranger quelques documents dans son attaché-case mais elle ne le mit pas dehors, loin de là. Voyait-elle en lui un véritable besoin d’être plutôt que de partir ? Il l’observait se déplacer à plusieurs endroits de sa bâtisse, menant d’une main de maître ce lieu connu d’Edenton. Elle avait de la grâce, de la douceur et de la présence. C’était ce qui le calmait un peu mais n’était-ce pas les petites (grosses) quantités d’alcool qu’il venait de s’injecter dans le sang en l’espace de quelques heures ?

Et puis elle le rejoint comme une danseuse qui glissait sur le sol avec des patins à glace pour s’installer à ses côtés. Il n’avait pas fini son verre mais il n’en restait pas beaucoup, et Jonathan l’avançait vers elle, en lui demandant poliment de lui en resservir un autre. J’aurais cru que l’alcool me rendrait les idées claires mais force est de constater qu’il fait l’effet qu’on attend de lui : brouiller les idées. Il lâcha un petit rire nerveux et s’enfonça dans son siège en se détendant bien plus. Il poussa légèrement sur le côté certains dossiers, les retournant. Pas qu’il pensait que Freya allait les espionner mais il ne pouvait pas prendre le risque de briser le secret professionnel.

Il finit par se pencher légèrement en avant pour récupérer son verre, laissant son bras sur la table et amenant juste sa main à ses lèvres pour les tremper. C’est la bouteille du client morose ça ? Amusé, il se laissait aller à des familiarités.

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Elle haussa les épaules après avoir remplit le verre de son client de ce liquide ambré pour finalement en faire de même avec le vin blanc, se dit qu'elle aurait certainement un mal de crâne carabiné, mais ce chianti est délicieux, à moins que ce ne soit là un autre vin. Prunelles brunes qui observent le spécialiste retourner un à un les quelques dossiers qui lui font encore face, réalise qu'elle n'a pas pensé à y jeter un œil, mais c'est sans doute dû au fait qu'elle n'est pas intéressée et que moins elle se mêlera des affaires des autres, moins les chances que l'on déterre sa carrière de reine du bukkake. Après une gorgée avec laquelle elle manqua de s'étouffer, la brune se pencha légèrement en arrière, vers son client toujours en souriant doucement pour lui souffler : "Si c'est que tu as envie qu'elle soit," non, elle ne voyait pas les choses sous cet angle, estimant que chaque être humain avait forcément des moments où le besoin de vider son sac se faisait plus pressant qu'à l'accoutumée et que, de ce fait, une bonne bouteille d'un bon alcool et une oreille attentive étaient les éléments clés. "Je voyais plutôt cette bouteille comme un cadeau de la maison, mais, tu sais, je crois surtout que tu as besoin de te déconnecter de..." c'est le bout de ses doigts qui vient frôler les dossiers, glissent sur les chemises cartonnées "De tout ça !" a t-elle ajouté en posant sa main bien à plat avant de venir poser sa joue contre son épaule, moue enfantine sur son visage. Elle venait de passer 3 années à préparer son avenir, à la manière d'un oiseau qui fait son nid, trois ans qui lui ont servit à s'établir une nouvelle fois ici, mettre en ordre son commerce et débuter les travaux de sa jolie et grande maison historique. "Crois en la working girl que je suis, ces dernières années j'ai mit ma vie entre parenthèses au point d'avoir une vie personnelle qui s'apparente à la traversée du désert par Jésus, sauf que je ne porte pas de sandales et que ça n'a pas duré 40 jours." lèvres qui viennent humidifier ses lèvres alors qu'elle se tourne afin de se pencher de nouveau sur lui, une question lui brule la langue : "Est-ce que ça t'arrive de t'amuser de temps en temps, attention, boire un coup ici n'est pas considéré, dans ce cas de figure, comme un amusement !"

Il l’écoutait parler, sa voix fluette et oisive venant caresser ses oreilles avec douceur, l’alcool jouant de ses pêchés pour rendre les mots de Freya bien plus attrayants. Il arrivait parfois à s’octroyer des plaisirs, mais c’était si rare qu’il n’était pas certain d’avoir eu un vrai moment de déconnexion ces derniers mois. Pour lui exprimer son acquiescement quant au fait qu’elle avait raison, il rangeait les derniers dossiers dans son attaché-case et le mit sous la table, se concentrant entièrement sans pour autant être présent mentalement. En fait, il tentait tant bien que mal de décrocher son cerveau de l’aspect professionnel mais force était de constater que dans les sillons de son crâne les noms de ses patients ne cessaient d’apparaître.

Il finit par trinquer avec Freya et récupérer le liquide dans le fond de son œsophage qui vint brûler les parois de son estomac mais le goût ambré du liquide qui se déposait sur ses lèvres… mamamia, c’était divin. Je suis allé au cinéma la semaine dernière ? Le film était naze mais le pop-corn plutôt sympa. C’était le seul instant dont il se rappelait où il avait senti de la distraction. Puis ses yeux se dirigeaient vers le tableau de fléchettes qu’il voyait dans le coin. Elle avait de la psychologie en tête, peut-être de comptoir mais elle avait le mérite d’être doué à redonner le sourire aux gens.

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La réponse de Jonathan arracha à la grande brune un sourire accompagné d'un léger rire, se rend compte alors qu'elle n'a pas la même façon de gérer sa manière de se divertir, en même temps cela fait presque 3 ans qu'elle ne s'est pas fait une bonne soirée de détente complète. "Tu te rends compte que c'est triste ce que tu dis là, perds pas ton temps à boire dans un verre, bois au goulot." sourcils arqués, un brin moqueuse elle lève alors son verre à ses lèvre pour en ingurgiter une nouvelle gorgée. "Pour me divertir en général je me mets une mine, rien de mieux qu'une bonne gueule de bois à la suite d'une soirée dont il ne me reste que quelques flashs en tête !" Elle saute sur ses pieds en prenant soin de ne pas renverser de vin sur le sol. "Je vais être ta distraction de la soirée, on va boire, refaire le monde et se détendre !" voilà comment la gracieuse brune se débrouillait, se détachait de la pression et parvenait à rester souriante et rayonnante à longueur de temps.