Lorsque je sors du diner, le ciel est sombre et la pluie tombe déjà lentement. Génial... Maintenant j'vais devoir me taper la marche jusqu'à notre appart sous la pluie. Non pas que j'aime pas être mouillé, mais vous voyez c'que j'veux dire. En prime, j'ai choisis un haut blanc aujourd'hui. Je grogne pour moi-même et marche d'un pas rapide jusqu'à ce que ta moto s'arrête devant moi. Mon héroine! Putain ouais, tu serais un amour! Et fuck, t'es canon sur ta moto. Tu l'es toujours, mais là... ugh. Je job jusqu'à ta position et attend que tu me donnes un casque. Si ce n'était que de moi, je ne le mettrais pas, mais avec la pluie.. vaut mieux.

J’dois avouer que mon café matinal est d’autant plus satisfaisant quand c’est toi qui m’le sert. Mes yeux glissent sur toi, d’tes pieds à ta tête. T’es canon. Bordel, j’étais pas prête à te voir en t-shirt blanc sous la pluie. J’pourrais m’surprendre à prier pour que la pluie puisse en dévoiler davantage. J’me contente de t’offrir un sourire même si j’crois bien qu’mes yeux en disent davantage que j’le voudrais. J’ris à ta remarque. Un amour mh? Si tu savais, chérie. J’ai rien d’un ange. Faut pas s’laisser embobiner par les effluves de vanille. Kristine c’est ça?  Je sors un casque du sac en arrière d’la moto. J’ai pas l’habitude d’en traîner un. Sauf que j’ai oublié de l’enlever après être allée en moto avec Jennie. J’le brandis et te le donne.

Je grimace lorsque tu prononces mon prénom en entier et secoue la tête. Kris fera l'affaire, personne m'appelle Kristine. J'en oubliais même que c'était le nom inscrit sur mon badge au boulot. Eurk. Je prends le casque et l'enfile rapidement pour mieux pouvoir grimper derrière toi. J'habite au vieux moulin.. tu sais où c'est?

J’hoche la tête. Kris. T’embarques derrière moi et je tourne la tête pour mieux t’entendre. La pluie est toujours présente et les routes sont maintenant humides. Pas assez pour que l’eau s’accumule sur la route. Ouais j’sais c’est où Prendre une passagère est plutôt risqué mais j’ai l’habitude de rouler sous la pluie. Accroche-toi bien.J’te souris avant de retourner ma tête vers la route. J’commence à rouler doucement.  

Je souris et ne me fais pas prier pour venir passer mes mains autour de ta taille, plaquant mon corps contre le tiens, ma poitrine dans ton dos. C'est clairement pas nécessaire que je sois aussi proche, mais quelque chose me dit que tu n'vas pas te plaindre non plus. La pluie tombe sur nous sans relâche et semble être de pire en pire. Eh merde. J'vais tomber malade moi, c'est certain. Puis, on en parle de mon t-shirt qui laisse désormais entièrement voir mon soutien gorge qui, d'ailleurs, ne cache pas beaucoup ma poitrine. Mes mamelons pointes à cause du froid et mes piercings sont même visible à travers le tissu. Great.

Ton corps vient se presser contre le mien. Bordel. Les joies de la moto. J’adore ça. J’sens ta poitrine plaquée contre mon dos à travers ma veste de cuir. Tes cuisses de chaque côté, collées aux miennes. On ne s’connait pas. Mais j'ai l’cœur qui me pulse dans les tempes. Tu m’fais cet effet. Cette envie de faire la folle. De faire des conneries. De sentir l’adrénaline propulsée dans mes veines. J’profite des premières minutes pour rouler à mon aise. Le vent qui siffle. Ma moto fendant la route comme une éclaire. Les virages juste assez serrés pour que t’aies à t’agripper à moi. En espérant que ça t’fasses pas fuir. Ça va?! Ce sentiment de liberté. Y a que la moto qui arrive à m'la faire sentir. La moto et la voile. Rapidement, l’eau commence à s’accumuler sur la chaussée et la pluie s’intensifie de plus belle, m’obligeant à ralentir pour ne pas glisser. La pluie vient obstruer la visibilité et mes vêtements sont trempés.

Mon adrénaline monte en flèche, mon coeur bat fort dans ma poitrine et j'me retrouve à rire sans même m'en rendre compte. Ouais! Je gueule par-dessus le bruit de ta moto et de la pluie qui tombe. J'te sens qui ralenti et je sais qu'on sera bientôt arrivé. Si c'est 15min à pieds, c'est terriblement rapide avec un moteur. Fait un détour! J'ai pas envie que ça s'arrête ici, comme ça, trop tôt.

Ton rire est contagieux. Un grand sourire vient fendre mon visage. J’ris à mon tour. J’vois que cette petite virée t’électrise et j’adore ça. Partager l’adrénaline de la moto avec quelqu’un d’autre. Lui faire découvrir mon monde. Ma Harley est un membre à part entière de ma famille. J’suis née pour ça. J’avais deux and que j’faisais déjà de l’œil à la moto custom de mon père. J’t’entends prendre ton pied et j’peux qu’accéder à ta demande. Je fonce sans ralentir alors qu’on passe déjà devant ta rue. J’accélère et la roue arrière dérape légèrement. Je rattrape la conduite facilement pour nous stabiliser. L’adrénaline qui réchauffe tous mes sens. L’odeur de la chaussée mouillée. La pluie sur mes vêtements maintenant trempés. J’conduis un peu plus prudemment par la suite sans réellement ralentir. J’me sens fucking vivante.

Tout de cette situation est sacrément excitant et je sens mon coeur qui bat à tout rompre dans ma poitrine bien pressée dans ton dos. J'ai pas envie que ça s'arrête et, pour autant, j'ai cette soudaine envie de carrément me jeter sur toi. C'est pas le genre de chose que j'fais régulièrement, mais là? J'te baiserais bien sur cette foutu moto. Je cris mon plaisir et mon excitation comme une ado qui sort la tête d'une limousine au toit ouvrant et laisse une de mes mains glisser de ton ventre à ta cuisse.

J’frissonne. Le froid d’la pluie? Ton corps pressé contre le mien? L’adrénaline? Toutes ces réponses? J’en sais foutrement rien. J’sais seulement que, pour la première fois, depuis trop longtemps, j’ressens une réelle connexion avec quelqu’un. Un brin de brasier. Dans mes veines. Tes cries qui viennent accélérer le rythme de mon cœur. Qui m’donne envie d’accélérer et d’partir. M’évader. Avec toi, l’inconnue. Rouler pour rouler. J’brûle un feu rouge au passage. Putain j’sais pas c’que j’ai. J’sais seulement que j’veux pas que ça s’arrête. Et tes mains qui viennent se placer sur mon corps m’donnent pas envie d’ralentir.

Ce moment.. ça faisait un bail que j'en avais pas vécu des semblables. Tu ne semble pas t'opposer à ma main qui parcours ta cuisse et je continus donc mon exploration en me tenant toujours sur toi de l'autre évidemment. Je plante légèrement mes ongles dans ta chair pour que tu le sentes à travers ton jeans et viens ensuite caresser un peu plus vers l'intérieur. Tu vas continuer de rouler Clover ou trouver un petit coin au sec pour nous deux?

La pluie tombe de plus belle. La visibilité se fait moins bonne. La météo n’aide pas mais j’dois avouer que ta main qui se ballade sur ma cuisse est également responsable. Putain. J’sens mon bas ventre se réchauffer. L’adrénaline. Toi et tes mains baladeuses. Mon souffle tremble légèrement et j’ralentis pour me stationner sur le bas-côté. La moto s’immobilise. J’me tourne vers toi. Mes bras viennent entourer ta taille et j’te donne un élan pour que tu t’retrouves facilement à califourchon sur moi. Putain tu m'tues là...  Ton dos opposé à la route. Bah quoi? J’suis plutôt forte. La pluie? Quelle pluie? Heureusement que j’porte pas un foutu full face. Mes mains viennent prendre leur place sur tes cuisses et mes lèvres capturer les tiennes. Tu l’as cherché, nan?

La moto s'arrête enfin et une petite voix en moi cri victoire. Don't get me wrong, la balade était parfaite, mais j'ai soudainement envie d'autre chose. C'est bestial, ça m'a prit comme une putain d'envie d'chier sauf que c'est carrément plus agréable. Tu me soulèves pour me poser sur toi et je cligne rapidement des yeux. Damn, t'es forte mine de rien. Je souris à ta remarque et me mordille la lèvre, me redressant un peu. Tu peux clairement voir mon corps sous mon haut blanc. Et bam, tes lèvres sont sur les miennes dans un choc de casque que j'ignore pour te retourner le geste. Mes lèvres bougent en unisson avec les tiennes, ma langue partant à la recherche de sa jumelle dans un petit gémissement.

Moi-même j’savais pas que j’avais autant d’force. Sérieux ça aurait été le pire fail de ma vie si ça n’avait pas fonctionné. Au lieu d’ça, j’sens tes lèvres se mouvoir contre les miennes. Mes mains viennent serrer tes cuisses. Puis, l’une vient se placer dans le creux d’ton dos et l’autre remonte ta cuisse dangereusement. Juste assez haut pour te titiller. Ma langue suit le mouvement et répond à la danse que tu inities. J’remonte doucement ton dos avec la main gauche pour atteindre ton cou. J’approfondis notre baiser avant d’rompre le contact entre nos lippes enflammées. J’reprends légèrement mon souffle et mes yeux dévorent le spectacle que tu m’offres, là sur moi, alors que j’peux apercevoir tes seins pointer sous ton t-shirt. Les tétons percés, mh? Fuck. T’es bandante. Et ça c’est pas rien venant d’une femme.