T'as but toute la nuit, t'as une marque sur ta joue et une à la limite des cheveux. T'as but avec Wade puis t'as vagabondé au matin avant de te récupérer une autre bouteille. Tu devrais avoir cours aujourd'hui et pour une première fois, tu as dit que tu n'y serais pas. Bouteille balancé dans le jardin, te voilà devant la porte de Jennie à frapper avec les jointures et tu poses ton front contre cette dernière.

J'suis habillée, maquillée, coiffée. Il ne me reste plus qu'à mettre mes chaussures et ma veste, la clé dans la porte et je serais prête à partir pour le boulot ! J'n'ai pas de commande aujourd'hui, alors la journée prévu semble être plutôt tranquille... Seulement voilà, j'entends cogner chez moi pendant que je suis entrain d'enfiler mes talons, alors je me tourne pour ouvrir la porte, curieuse. Ma...? Pas le temps de prononcer ton prénom au complet, que ton front atterrit sur ma poitrine. Je te saisis par les épaules en riant et tente de te redresser. Oula, tu pues l'alcool à plein nez, toi... Qu'est-ce que tu fous ici ? Pourquoi tu t'es mis dans cet état, à 10h du mat' un mardi ?

Tu es là, la tête contre la porte et tu patientes. Tu hoches soudainement la tête quand elle bascule vers l'avant. Ton nez s'enfouis dans sa poitrine. Tes mains se referment autour d'elle un instant. Tu finis par te redresser, ton regard qui se plonge dans le sien. Tu t'appuies contre le cadre de la porte et ta main remonte contre sa joue et l'effleur. J'y suis peut-être allé un peu fort, tu es magnifique Jennie. Ton regard la détaille avant que ton pouce effleur sa lèvre inférieure.

Ton nez dans mes seins, ça va, c'est un accident. Seulememt voilà... tu te redresses et le regard que tu me lances, ça m'inquiète. Je vois les blessures sur ton visage et à ta confession, je me refroidie. Bien sûr que tu y es allé fort... mais tu me caresses le visage là et la lèvre du bas ; ce n'est pas la proximité que je suis censée avoir avec mon beau-frère. Mak... Ne dis pas n'importe quoi. Je rougis un peu et retire poliment ta main de mon visage pour me tasser sur le côté. Rentre... j'vais te préparer un bon café, okay ?

Quand tu te réveilleras avec un sacré mot de tête, tu ne te souviendras peut-être pas de ce passage chez Jennie. Ce ne serait pas surprennant. Tu pousses un grognement quand elle s'écarte. Tu te passes une main sur le visage et te mords la lèvre inférieure avant d'entrée enfin. Tu t'adosses au mur après quelques pas. Tu croises les bras contre ton torse et tu la fixes en silence. Tu passes une main dans tes cheveux et tu t'approches à nouveau d'elle et tes doigts effleurent ses cheveux. J'ai pas besoin de café...

Tu entres enfin et je referme la porte derrière toi, avant de franchir quelques pas vers la cuisine... Seulement tu ne me suis pas, alors je n'arrête pour m'assurer que tu ne tombe pas ivre dans le couloir. Ta main se glisse dans mes cheveux de soie et je fige, alors que tu te rapproches un peu de moi. De quoi as-tu besoin, alors ? De l'eau ? Je baisse les yeux pour regarder ma montre et soupir en voyant que je vais être en retard... M'enfin, Lizzie est à la boutique, ça ne devrait pas être trop grave. Tu as dormi cette nuit ?

Tu ne sais pas vraiment ce que tu fais, mais juste le fait d'arriver à la toucher, ça te donne un frisson qui te traverse le corps. Tu fais un pas ou deux jusqu'à elle, ton doigt revenant sous son menton. Ton visage se rapproche du sien à nouveau. Ta langue lèche ta lèvre inférieure avant que ton regard se plante dans le sien. Rien qui ne se boit pourrait étancher ma soif. Tu poses de nouveau tes doigts contre sa joue. Je ne vois pas d'intérêt à dormir.

Tu te rapproches encore et mon malaise grandit. Je ne sais pas c'que tu fiches... Mais ton visage se rapproche dangereusement du mien et j'sais pas comment réagir. Et si tu me disais de quoi tu as besoin ?

Tes doigts glissent jusqu'à sa nuque et ton visage se rapproche un peu plus du sien. De ta voix grave... Ce ton séducteur... Oh... Jennie... Jennie... Tu te rapproches encore un peu plus et ton regard se pose dans le sien. Là... Tout de suite... Tes lèvres... Ton autre main se glisse au creux de son dos et tu la ramènes contre toi.

Encore, tu te rapproches, me caresse et prend une voix de séducteur en me répondant que tu veux mes lèvres. Ta deuxième main se place dans le creu de mon dos et nous sommes désormais collé l'un contre l'autre. Tu sais Mak, si tu ne serais pas le mari de ma soeur... Tu réussirais sans doute à m'avoir, tellement ça fait longtemps que je n'ai pas baisé. Mais ce n'est pas dans mes plans de briser le mariage de ma grande-soeur. Je recule, retire tes mains et me pince fort les lèvres avant de me décider à te dire : T'es bourré, Mak. J'vais te ramener chez toi et tu feras l'amour à ta femme. Qui ne mérite pas c'que t'essaie faire en ce moment.

Elle te repousse... Tu pousses un grognement et t'écartes. Tu roules des yeux avant de te reculer jusqu'au mur. Tu passes une main sur ton visage. Elle te parle de te ramener à la maison, mais tu secoues activement la tête. Non. Elle va encore me frapper et tout me balancer en pleine gueule. J'y retourne pas. Tu lèves ton pied sans soulier. Et j'ai encore qu'une putain de chaussure !

Tu t'éloigne et enfin, j'ai l'impression de mieux comprendre pourquoi tu t'es mis dans cet état, à ta révélation. Elle te frappe...? Je déglutis et te dévisages. Je n'en crois pas mes yeux... mais ça expliquerait les blessures à ton visage, non ? C'est elle... Qui t'a fait ça au visage..?

Tu évites son regard, tu fixes le vide plus loin dans la maison et tes bras se croisent sur ton torse. Tu pousses un soupire agressif. Tu restes silencieux à ce qu'elle dit et tu calles ta tête entre tes épaules. L'entendre de quelqu'un d'autre t'ecrase encore plus. Dissimule derrière tes coudes, tes mains se mettent a trembler. C'est comme ça, pratiquement à tous les soirs. C'est bon, je prend l'habitude.

L'ambiance change du tout au tout et je te vois de renfermer comme une huitre... Je n'arrive pas à le croire. Mais en même temps... si, un peu, quand même. Ma sœur fait de l'Alzheimer et je n'ai pas du mal à croire qu'elle puisse le frapper, si elle s'imagine que c'est un inconnu qui dort dans le même lit qu'elle lorsqu'elle n'est pas lucide. Ça doit être difficile à vivre, pour Mak. Sans dire un mot, je franchis les quelques pas qui nous séparent et je viens enrouler mes petits bras délicatement autour de tes épaules, pour te réconforter après m'avoir partagé ta dure réalité.

Tu restes là, les bras croisés, les mains tremblantes. T'es complètement fermé à elle, pourtant, elle vient te prendre dans ses bras et tes épaules en tombent sous la pression qui fuite. Ton nez fini par se nicher au creux de son cou avant que tes jambes ne flanche. Tu te retrouves genoux au sol tes bras enroulant ses jambes.