Lui et Emma sont sortis ce soir, enchainant les verres qu'il regrettera le lendemain. Emma s'en va, il reste. Il boit encore un verre, puis deux, puis trois. Il s'traine comme une limace jusqu'au taxi devant lui et indique la rue dans laquelle vit sa sœur. Pathétique, il est même pas vingt deux heures. A l'intérieur, ça brûle, ça hurle. Il souffre le con et c'est entièrement d'la faute d'Ava. Il ne va pas mieux. Il n'a jamais vraiment été mieux. Pas depuis qu'elle est partie en tout cas. Et il lui aura fallu la revoir pour s'en rendre compte. Pourquoi est ce qu'il l'a choisi elle à l'époque. Pourquoi a t-il fallu qu'il tombe amoureux d'cette fille. C'est un putain d'poison. Une plaie. Et tandis qu'il pense à elle, il la voit sortir sa poubelle de l'autre côté de la rue. Comme un signe du destin. Parce que toutes ses années, il n'a rien fait d'autre qu'attendre. Il pouvait faire quoi d'autre en même temps ? Cesser d'attendre, ça voudrait dire que leurs histoire est terminé. Et Dany n'est pas prêt à tirer un trait sur tout ça. Oh non. Il se redresse et tapote sur l'épaule du chauffeur. arrêtez vous là ! Il jette un billet au chauffeur et ouvre la portière pour sortir du véhicule. Une putain de mauvaise idée. Une de plus. Il avance d'un pas décidé et se retrouve désormais à quelques mètres d'elle. Il la fixe. Il la dévisage, ses lèvres se sont légèrement ouvertes, comme s’il allait lui dire quelque chose. Un pas de plus vers elle : Putain tu m'as foutu en l'air. qu'il dit en ricanant à moitié. Il doit avoir l'air d'un fou. Et si elle ne sait pas lire entre les lignes, c'est une déclaration d'amour qu'il lui fait ce soir ivre mort, parce qu'il aurait aussi bien pu dire : tu m'manques tellement. Depuis tout ce temps. Je ne t'ai jamais oublié. Tout devient alors trop intense, trop fort, trop saisissant. Sa poitrine monte et descend et son regard se pose sur ma bouche, elle se mord la lèvre inférieure. Il la déshabille du regard avant de réduire l'espace qui les séparait à néant pour recouvrir ses lèvres des siennes. Puis y'a probablement cette part de lui qui veut s'prouver qu'elle mentait quand elle disait qu'il était pas toujours un as au pieu. Surtout qu'il a apprit quelques tours depuis qu'ils se sont quittés. Ses mains qui s'agrippent à ses hanches comme pour l'empêcher de s'échapper encore une fois.

@Daniel Porter

Petite soirée tranquille chez elle, après avoir fini assez tard. Un petit plat, une série, Duke qui traine sur le canapé à côté d'elle. Une douche prise directement en rentrant, les cheveux noués en un chignon improvisé, une tenue plus décontractée qu'à l'habitude. Elle finit par mettre en pause l'épisode suivant qui allait se lancer tout seul, de quoi éviter de réfléchir au retour de son ex en ville... même si elle n'est pas certaine d'avoir entièrement été attentive au dernier épisode regardé. Elle finit par jeter les déchets de son repas dans la poubelle, avant de la ficeler pour la sortir. Parce que c'est ce soir qu'il faut le faire pour qu'elle soit ramassée, et qu'elle ne s'entasse pas une semaine supplémentaire.

Elle passe juste une veste par-dessus son débardeur, se glisse dans ses chaussures, et la voici qui sort devant chez elle, pour déposer sa poubelle dans le bac prévu à cet effet. Elle lève les yeux sur le taxi qui s'arrête en face de chez elle, de l'autre côté de la rue, et fronce les sourcils quand elle reconnaît Dany. Qu'est-ce qu'il fait là ? Qui lui a donné son adresse ? Autant de questions qui lui viennent subitement en tête alors qu'il traverse la route sans même faire attention d'un pas assez rapide qui la fait reculer d'un pas. Pas qu'elle ait peur de lui, mais s'il s'arrête finalement, l'observe, il semble... « Dany ? » qu'elle souffle, plus intriguée qu'autre chose. Mais il avance d'un nouveau pas, et l'accuse de l'avoir foutu en l'air en ricanant. Elle... Non, c'est lui qui l'a trompée avec Caroline, ce qu'il est en train de dire n'a aucun sens. Et s'il a eu des regrets, c'est entièrement de sa faute.

Alors elle se mordille la lèvre avec nervosité sous le regard qu'il pose sur elle, celui qui lui rappelle cet autrefois jeté aux ordures, avant de murmurer le début d'une simple question. « T'as bu... ? » Combien de verres ce soir ? C'était ça qu'elle voulait dire, mais il a comblé ce qui les séparait encore, et ses lèvres ont étouffé les siennes. Baiser qu'elle lui rend sous l'instant, ses mains venant se glisser à sa nuque, alors qu'il s'agrippe à ses hanches, la plaquant plus près de lui. C'est comme se perdre dans ce qu'elle désirait retrouver depuis toujours, ce baiser qui fait frissonner ce cœur idiot, son corps qui se love contre le sien. Et puis elle redescend... l'alcool ne la contrôle pas, elle. Ses mains reviennent sur son torse, son visage se détourne... elle ne veut pas céder, retomber dans ses bras. « Arrête... c'est pas une bonne idée... Dany... »

Il a bu c'est vrai mais ne dit on pas que l'alcool révèle les véritables désirs ? Sa rencontre avec elle l'autre jour l'a entièrement chamboulé. Elle a touché la corde sensible qui vibre en lui. Celle qu'il a englouti et enfoui au fond d'son être. Et il a le sentiment que son cœur va exploser mais en même temps, pour la première fois en quinze ans, il est à sa place. Exactement là où il devrait être. Dans la chaleur de ce baiser, il comprend que jamais plus il ne ressentira ça pour qui que ce soit. Que jamais il ne l'oubliera. Pas tant qu'elle vivra. Pas tant que la page ne sera pas tournée. Ce point final qui n'a jamais été posé entre eux. Il en veut plus Dany. Il veut tout d'elle. Parce que cette alchimie n'a jamais été aussi intense. Putain, il en a eu d'autre des relations mais il avait oublié à quel point il se sentait vivant dans ses bras. Et à cet instant, pour lui, rien d'autre n'a d'importance. Alors il l'enserre plus fort contre son corps.

C'était sans compter l'intervention de la belle. Prise de lucidité. Elle a raison. C'est une mauvaise idée, c'est indéniable. Il a tout à perdre dans cette affaire mais il est incapable de s'arrêter maintenant. Si son cerveau lui cri d'écouter ce qu'elle dit et de se casser, son corps est d'un autre avis. Et la chaleur de sa main vient frôle sa joue, puis son menton. je m'en fous. Sa main s'arrête finalement sur sa cuisse, ses caresses se font plus insistantes. j'ai juste b'soin de toi ce soir. qu'il ajoute dans un murmure presque suppliant. Sa respiration est rapide tandis qu'il vient attraper plus vivement ses hanches et la soulever. C'est comme si leurs corps avaient été conçus l'un pour l'autre et ce serait un sacrilège de ne pas abdiquer devant tant de désir.  Il avance jusqu'à la porte d'entrée et la plaque contre cette dernière avant de voguer sur ses lèvres une nouvelle fois. Comme si c'était la dernière. Parce que ce sera le cas non ? Juste une dernière fois.

Ne me repousse pas Ava. S'il te plait.

@Daniel Porter

Baiser qui la fait se perdre, qui fait glisser ses doigts à sa nuque, la laissant s'abandonner. C'est bref pourtant, avant qu'elle se fasse la voix de la raison, qu'elle lui souffle combien ils se fourvoient en agissant ainsi. Ils le regretteront demain matin. Parce qu'entre eux tout est fini depuis quinze ans quand elle a décidé de ne pas venir au mariage, qu'elle a supplié son frère de l'emmener ailleurs qu'à l'autel... et qu'elle l'a ensuite envoyé dire qu'elle ne viendrait pas. Le visage détourné, ses mains sur son torse, elle sait qu'il ne faut pas, mais elle sent ses doigts glisser sur sa joue, glisser sur sa peau qui frissonne à son contact. Ces mots que l'alcool guide sûrement quand il affirme qu'il s'en fout. Non, demain, il ne s'en foutrait pas, et elle non plus. Elle secoue vaguement ses traits de gauche à droite, pour lui signifier que c'est idiot, quand elle sent sa main s'attarder sur sa cuisse.

Elle va pour répliquer, mais c'est sa voix qui la précède, cette supplique qui lui brise le cœur. Elle sait, plus que tout, pourquoi elle a fait en sorte de ne pas le croiser à l'époque. Il n'y a qu'à voir cette seconde, cette minute. Il aurait eu les mots, les gestes, pour la faire vaciller, panser son cœur meurtri d'un pansement maladroit qui aurait fini par tomber plus tard. Elle hésite, et ça lui suffit pour la soulever, lui faire quitter terre, ses jambes se nouant presque trop naturellement autour de sa taille. Son cœur tambourine. Son souffle s'accélère. Ses mains sont revenues se perdre sur sa nuque. Pas de vertige à l'horizon, elle a toujours eu confiance dans ses bras, contre lui. « Je... Dany non... » qu'elle murmure sans réellement le repousser. C'est... idiot. Bon sang, quelle idiote... qu'elle hurle au fond de son esprit quand elle sent le bois de sa porte dans son dos, son corps pressé contre le sien et que ses lèvres reprennent possession des siennes. Ses doigts se glissent dans ses cheveux et c'est un soupir qui s'égare contre ses lippes. Fragile aveu du désir qui crépite et n'a jamais cessé d'exister.  Elle incline son visage, son front contre le sien, ses lèvres écartées des siennes, et ce regard qu'elle laisse brièvement croiser le sien. « ...d'accord… juste… ce soir… » qu'elle souffle, avant de l'embrasser à nouveau, une main sur sa nuque, l'autre cherchant la poignée à tâtons, pour qu'elle cède et les laisse pénétrer à l'intérieur.

Elle aussi semble mener un combat intérieur intense, ses mots laissent entendre qu'elle ne veut pas mais son corps ne se refuse pas à lui. Alors il insiste un peu. Il ne forcerait pas quelques chose qui ne serait pas consentent. Bonne ou mauvaise idée, ils sont de toutes façons allés trop loin pour que ça n'en devienne pas gênant ensuite alors autant aller au bout des choses non ? Un moyen de dire au revoir. Les gens savent que leurs premier amour ne sera pas le dernier. C'est un fait. Dans 95% des cas, on parvient à guérir d'une rupture et se reconstruire. Et s'il était de ces 5%. De ceux qui n'oublient pas. De ceux qui ont rencontré la bonne du premier coup. Et quand il y pense une seconde, même s'il dira le contraire, il n'échangerait le temps qu'il a passé avec elle pour rien au monde. Il n'a aucun regrets. Elle finit par l'inviter à l'intérieur, à mi mot dans un instant trop complice pour qu'il ne représente rien dans l'futur.

Il relâche son étreinte pour passer la porte sans quitter ses lèvres pour autant. La porte claque derrière lui, un coup de pied qui suffit à la fermer. Le veste d'Ava qu'il retire en détachant ses lèvres cette fois. Observant les courbes plantureuses et divines de sa partenaire. Son regard s'assombri de désir et la bosse qui s'forme dans son pantalon laisse entendre qu'il est prêt à imploser. Sa mâchoire se serre. Il continu sur sa lancée en retirant son pull et son tee shirt d'une traite, dévoilant sa poitrine. Et il se délecte du spectacle lui. Il en profite parce qu'une part de lui sait que ce sera la dernière fois. Il n'avait pas eu l'droit à cette chance par le passé. Il se penche, embrasse son cou, l'orée de sa clavicule pour descendre jusqu'à ses tétons qu'il mordille délicatement avant d'remonter jusqu'à ses lèvres. Ca lui a manqué putain. Elle lui a manqué. Il dit rien. Il n'ouvre pas la bouche de peur d'gâcher ce moment parfait. Cet adieu aurait du avoir lieu il y a des années non ? Oui, il est assez naif pour croire que ça va enterrer la hache de guerre et leurs permettre d'oublier. De s'oublier. Pauvre fou. Il sait pas qu'en fait il l'oubliera jamais. Parce que c'est elle. Son âme soeur. Unique.

@Daniel Porter

Les promesses non tenus. Les cœurs en vrac. Brisés. Ce soir, tout ça n'a plus vraiment d'importance, ce n'est que l'union de deux corps qui se sont trop manqué. L'union naturelle de deux âmes. Ca aurait été inévitable cette histoire, à moins de ne plus jamais se revoir. Lui aussi est à moitié nu quand elle s'accroche à sa ceinture pour l'attirer dans sa chambre. Il s'attarde pas sur la déco des lieux ou la taille d'sa maison. En fait, il est dans une bulle. Ca risque de faire mal quand elle va éclater mais autant en profiter pour le moment et arrêter d'se poser des questions. La culpabilité finira bien par le noyer demain de toutes façons. Il devrait peut être maitriser l'instinct qui l'pousse à foncer mais ça aussi, ce sera pour demain. Il se noie totalement dans son regard, dans ses baisers, ne laissant que son désir le guider. Rien d'autre. Parce que ce n'est rien d'autre n'est ce pas ? Pas de sentiments cachés derrière tout ça. Juste un besoin de clôturer ce qu'ils ont vécu dans l'passé.

Ils finissent rapidement tout les deux nus. Chaque vêtement qui tombe au sol l'un après l'autre. Entre eux, c'est naturel. Faut dire qu'ils se connaissent : force et faiblesse. Elle a le pouvoir de le rendre fou. Parce que contrairement à ce qu'elle a sous entendu quelques jours plus tôt, lui n'a jamais feint à ses côtés. Les choses se font très vite intense tandis que les doigts filent sur son clitoris, le désir qui s'fait sournois. Le regard qui pétille et les cris de jouissance qui s'font pour le moment timide, d'un côté comme de l'autre. Les palpitations de son cœur s'accélèrent, il a l'impression qu'il va sortir de son orbite. C'est presque plus puissant qu'avant, peut être parce que ça fait longtemps, ou encore parce qu'ils savent tous les deux que c'est terminé après. Désormais tous les deux allongés sur le lit, il vient se hisser au dessus du corps de la sublime Ava. Son corps frémit contre le sien alors qu'il vient s'enterrer en elle, une grimace de plaisir sur le visage. Va et viens insoutenables. Il tient pour faire durer ce moment. Parce qu'il souhaiterait que ça ne s'arrête jamais.

@Daniel Porter

Jouissance ultime. En elle. Avec elle. Putain ça fait un bien fou d'la retrouver. Le petit bout de plastique qu'il retire pour s'allonger près d'elle avant de fixer le plafond. Et là, son cerveau se réveille comme un con. Trop tard. C'était merveilleux. C'était parfait mais maintenant qu'est ce qu'il va bien pouvoir se passer entre eux. Des non dits encore trop présents. Des sentiments qui s'sont pas envolés avec les années. Et la promesse d'une dernière fois qu'il n'est pas certain de pouvoir tenir. Parce qu'il voudrait recommencer encore et encore lui. Les mains s'frôlent et aucun des deux ex n'ose ouvrir la bouche. Lui parce qu'il a peur de tout gâcher. Et tandis qu'il aurait du quitter ses draps, il s'endort. [...]

Réveil doux, serré contre elle. Un sourire sur les lèvres, l'érection matinale qui pointe le bout de son nez. Ses yeux se dessillent. Et il réalise, pris de confusion, il se redresse pour la regarder une seconde. Merde, c'est vrai qu'il a couché avec Ava hier. Aie. Il aurait du filer tout de suite après. Ils vont faire quoi maintenant, prendre un petit dej' et parler du beau temps. Alors il fait glisser le bras prisonnier sous le corps de la jolie brune et parvient à s'extirper de là. Il soulève la couverture pour un dernier coup d'œil à sa partenaire d'une nuit. Putain qu'elle est belle. Il se met debout, à la recherche de ses fringues mais ne trouve que son pantalon et son caleçon. Et c'est à cet instant qu'elle ouvre les yeux à son tour. Euh je... Malaise. On dit quoi dans ces moments là ? Parce que c'est une situation toute nouvelle pour lui. j'allais y aller. C'est mieux ainsi non ? Qu'il parte et que ce soit terminé. La prochaine fois qu'ils se verront, ils feront semblant d'être de simples connaissances en étant polis comme ils avaient prévu d'le faire l'autre jour avant qu'elle le gifle. Ca a changé la dynamique de la relation non ? Cette fois c'est bon, c'est fini... Ouais... Lui même n'en est pas tellement convaincu. Il ramasse ses affaires au sol et les plante devant son anatomie, gêné qu'elle le voit nu. C'est con, après ce qu'ils ont vécu, après ce qu'ils viennent de faire.

@Daniel Porter

Jouissance qui s'attarde, qui l'enveloppe, alors que son souffle retrouve peu à peu son rythme normal, tout comme les battements de son cœur s'assagissent doucement. C'est comme si la brume qui l'avait guidée à accepter cette dernière fois, cette adieu, se dissipait pour mieux la laisser réaliser ce qu'elle venait de faire. Ce qu'ils... Bon sang ! Son myocarde s'agite à nouveau, c'était... il aurait mieux valu que cela ne se produise jamais. Sa main qui frôle la sienne, le plafond qui lui semble subitement magnifique. Mais il en a embrassé une autre autrefois, sa propre meilleure amie. Les minutes passent, s'écoulent. Et puis elle soupire, se passe une main sur le visage, alors que le souffle de Dany s'est ralenti. Ses traits se tournent vers lui, c'est une main qu'elle tend vers son visage endormi, ses doigts qui effleurent sa joue. Un adieu. Il faut que ce soit ça. qu'elle se souffle à elle-même alors que sa gorge se serre à cette idée. Se traitant d'idiote, elle va pour se redresser quand il bascule, son bras venant l'envelopper et l'attirer contre lui. Ok... et maintenant ? Hors de question de le réveiller, ce serait encore plus bizarre. Alors, elle ne bouge plus, jusqu'à finir à son tour par s'endormir, bercée par son parfum et le rythme de son cœur.

Une seconde. Une minute. Elle n'a pas l'impression d'avoir vraiment dormi lorsqu'elle ouvre les yeux. Mais c'est une sensation de fraîcheur qui l'a tiré de ses songes. C'est nu qu'il apparaît, à la recherche de ses vêtements qu'il fini par placer devant lui. C'est un léger sourire qui naît sur ses lèvres, mi moqueuse, mi nerveuse. Ce n'est pas comme si, la veille... Elle a après tout encore son odeur sur elle. Ca imprègne même les draps qu'elle attire malgré tout contre elle tandis qu'elle finit par hocher la tête. « Oui, vaut mieux. » qu'elle souffle, un sentiment de malaise s'insinuant en elle. Elle tire sur le drap, s'en enveloppe pour quitter le lit. Parce que... ça fait trop penser à la maîtresse qui voit son amant partir à l'aube. Et que... « De toute façon, c'est parce que tu avais trop bu. » Simple ajout alors qu'elle s'empare d'un débardeur dans son armoire, le passant rapidement. « On a qu'à faire comme si... ça n'était jamais arrivé. » qu'elle poursuit, avant d'enfiler un sous-vêtement en faisant comme elle peut pour se dissimuler. « C'est pas comme si c'était si... mémorable. » Oh que si ! Mais elle préfère enfiler un pantalon vite-fait plutôt que d'y penser, de se souvenir, de... Stop cerveau débile, arrête de réfléchir !

C'est vrai qu'il avait trop bu mais ça n'a été que l'élément déclencheur. Il en avait déjà envie la dernière fois lorsqu'ils se sont croisés par hasard pour être tout à fait honnête. Il enfile son caleçon dos tourné quand elle annonce que ce n'était pas mémorable. Pas mémorable ? Garce putain. Comment elle peut lui dire un truc pareil après la nuit qu'ils viennent de passer tous les deux. Il en revient pas qu'elle vienne s'attaquer à son égo de cette façon. A l'aube de ses quarante ans, elle ne sait pas encore qu'on ne dit pas à un gars que sa performance était naze. Puis, elle a du culot quand même, elle avait pas l'air de s'ennuyer la veille, bien au contraire. S'il était si nul que ça, alors pourquoi elle ne l'a pas repoussé plus vivement. Il devrait simplement ravaler sa fierté et claquer la porte mais il ne parvient pas à la fermer. Tu viens pas d'me dire ça Ava putain. Il secoue la tête. C'est vrai quoi, elle aurait pu s'contenter de fermer sa gueule si c'était si mauvais plutôt que de commenter. Il lui en veut, il est en rogne. Elle appuie sur la corde sensible. De toutes façons, elle pourrait le détruire si elle le voulait Ava, elle avait déjà bien entamé le taf, il ne reste finalement plus grand chose à faire pour l'enterrer. T'avais pourtant pas l'air de cet avis hier ! Rah, ça devrait pas l'atteindre. Ca aurait été une autre, ça aurait même pu le faire rire un peu. Mais pas elle. Deux fois en moins d'une semaine qu'elle critique ces performances sexuelles. Il enfile cette fois son pantalon alors que ça continu de bouillonner en lui. Et il reprend : Tu sais quoi, merci ! Il accroche sa ceinture. Il est en colère et ça se ressent dans le ton de sa voix. Il ne parviendrait pas à le cacher même s'il essayait. je sais aujourd'hui que c'est définitivement terminé entre nous. Tu parles. Grosse connerie. Si vraiment c'était terminé entre eux, il ne se mettrait pas dans un état pareil mais Daniel cherche à l'atteindre. A lui faire mal. Puis ce n'est pas vraiment un mensonge puisqu'il y croit lui même quand il le dit ou alors il essaie simplement de se convaincre. Parce que cette vérité est plus facilement encaissable qu'elle celle qu'il finira par s'manger en pleine gueule un jour où l'autre : il l'aime encore. Et y'a cette part de lui qui l'aimera toujours. Aller salut ! Il ne lui laisse pas le temps de répondre et claque la porte de sa chambre comme un gosse en colère avant de partir à la recherche du reste de ses vêtements. C'est qu'ils ont été éparpillés un peu partout hier.

@Daniel Porter

Bien sûr que si que c'est ce qu'elle vient de dire. C'est plus facile de se dire que c'est fini en pensant comme ça, non ? Qu'ensemble, c'est pas si génial que ça. Que ça ne va pas la hanter comme un souvenir indélébile pour quelques temps supplémentaires. Parce qu'il a été le premier. Et qu'il aurait dû être le dernier quand elle y songe. Alors elle enfile simple son pantalon sans le regarder, sans rien dire de plus. Elle réalise pourtant qu'elle touche à cette virilité qu'elle a déjà malmenée l'autre jour, mais ce n'est pas comme si elle avait insinué cette fois-ci qu'il était nul ou qu'elle avait simulé. Juste que ce n'était pas aussi mémorable que son esprit cherche pourtant à le lui glisser sournoisement. Voilà qu'il relève le fait qu'elle ait pris son pied. Oui, et alors, qu'elle pourrait lui répliquer alors qu'elle se tourne vers lui, terminant d'enfiler le bouton de son pantalon, relevant son regard sur un Dany furieux.

Un qui met son pantalon, en continuant à parler tout seul, à fermer cette ceinture qu'elle lui a retiré la veille. Il est furieux, et elle a les joues qui se teintent, si c'est pas... stupide. Mais ça s'évapore trop vite sûrement pour qu'il le remarque, puisque ce qu'il dit ensuite la blesse. Ca ne devrait pas, c'était déjà fini, il n'y avait même pas de question à se poser à ce sujet. Elle l'avait quitté quinze ans plus tôt. Mis un terme à leur histoire en apprenant pour Caroline et lui. Puis il lui dit "salut" comme le dernier des abrutis sans lui laisser le temps d'ouvrir les lèvres. Il quitte simplement la chambre, claque la porte derrière lui. Et c'est furieuse à son tour qu'elle le suit, rouvre la porte et s'avance dans la pièce. Elle repère rapidement l'un de ses vêtements qu'elle ramasse et lui lance dessus. « Tiens, t'oublies ça ! » Elle aurait pu... Elle aurait du en rester là, pivoter, aller vers sa cuisine, se préparer un café, mais elle s'approche de lui, un pseudo doigt menaçant dans sa direction. « Tu sais quoi ? T'es qu'un crétin ! C'était déjà fini entre nous ! Tu es venu me supplier ! Et t'aurais voulu quoi ? Que je te dise que combien c'était bien ? Ben ça l'était ! Mais ça ne sera pas mémorable ! Parce que nous deux, là, c'est fini ! Alors c'est bon, va-t'en ! Et oublie pas de fermer la porte ! » qu'elle ponctue en pivotant pour de vrai cette fois-ci, son cerveau hurlant ce "crétin" qu'elle ne souffle pas à voix haute. Ses doigts chassent ses cheveux derrière ses oreilles, et elle mordille une nouvelle fois sa lèvre, parce que décidément c'était une erreur. Tout ça. Eux deux hier soir. Cette nuit. Et même ce matin. 

Ok, il s'est peut être emballé. Ok, il est peut être parti au quart de tour, elle n'a pas vraiment dit qu'il était lamentable, elle a juste émis l'idée qu'elle préférait ne pas se rappeler cette nuit. Sauf que lui, il a compris : t'es naze mec, tu l'as toujours été. Elle le connait putain, elle aurait du savoir qu'il aurait réagit ainsi. Après tout, il n'a pas tant changé depuis ses quinze dernières années. La preuve, c'est resté un grand gamin. Alors oui, il est en colère. Il lui en veut. Il lui en veut depuis quinze ans de toutes façons. Il attrape son tee shirt à la volée et l'enfile rapidement tandis qu'elle aussi commence à s'agacer. Merde, il a réveillé le démon. Le truc c'est ça, c'est qu'ils sont pas sur la même longueur d'onde et ne l'ont visiblement jamais été, parce que pour lui, ça avait un goût d'inachevé. L'avantage, c'est qu'aujourd'hui il sait ce qu'elle ressent et attendre après elle n'aurait pas de sens. Elle a arrêté de joué y'a longtemps.  Bien ! qu'il dit pour laisser croire qu'il acquiesce avec chacun de ses propos. Chaque mot qui le blesse un peu plus profondément. Putain, il est en vrac, un bordel ambulant. Et elle n'est pas la seule responsable Ava. Sa mère avait commencé à l'foutre en l'air avant elle.  Oh et c'est pas parce que t'es vieille maintenant que tu dois porter d'la lingerie de grand mère. Tu risques de finir vieille fille à c'rythme là. Pauvre con. Il a quel âge pour faire ce genre de remarques ? Apparemment quatre ans. Même sa nièce est plus évoluée. Et j't'ai pas supplié, j'avais juste envie d'baiser pour info. J'savais que tu écarterais les jambes facilement. Il enfile sa veste, toujours très très en colère. Il ne pense rien de ce qu'il dit. Il regarde à droite, puis à gauche. Elle est où ma putain de chaussure ? Ah la voilà, il se baisse pour la ramasser près du canapé. On s'voit au mariage, salut ! Point. C'est tout non ? Parce que cette dispute de vieux couple n'a pas de sens. Elle est même risible quand on a un regard extérieur.

@Daniel Porter

Bien ! qu'il dit comme s'il était d'accord. Génial. Au moins c'est fini pour ce matin. Sauf que le voilà qui reprend, fait des remarques sur son âge, ses vêtements. Non... Ses sous-vêtements ! Et puis quoi, elle n'avait pas prévu de s'envoyer en l'air. Aux dernières nouvelles, c'était une soirée netflix et Duke. En parlant de Duke, il est aux abonnés absents, ayant sans doute utilisé le passage qui lui est réservé pour aller dans le jardin, mais pas sûr qu'il apprécie le ton qui monte quand il repointera le bout de son nez. Parce que oui, elle est énervée, et clairement, vu ce qu'il lui balance, il n'a pas décoléré non plus. Elle serre les poings, les dents, pour se retenir de répliquer le temps qu'il sorte de chez elle. Après tout qu'il aille se faire voir ce crétin ! Elle portait peut-être une culotte de grand-mère, mais ça ne l'a pas empêché de vouloir coucher avec elle, qu'elle sache.

Sauf qu'il n'avait visiblement pas envie de s'arrêter là... et ses paroles l'ont eu, cette autre portée. S'il voulait la blesser, il y est bel et bien parvenu, en la traitant de fille facile, de... « Espèce d'enfoiré. » qu'elle murmure entre ses dents avant de pivoter pour s'approcher de lui, et quand il se redresse après avoir ramassé sa chaussure qu'elle lui aurait bien balancé en pleine face, c'est sa main qui percute sa joue, ses poings qui s'acharnent sur son torse en cherchant à le faire reculer vers la sortie. « Fous le camp ! Sors de chez moi ! Je suis pas une pute ! » qu'elle lui hurle dessus, et si elle est furieuse, ses yeux sont humides sous la réflexion blessante qu'il vient de lui dire, en se conduisant comme le dernier des derniers... connards en ce monde.

Comment peut elle croire une seule seconde à ses infamies. Il ne pense pas une seconde ce qu'il a dit. Jamais. C'est tellement puéril de sa part d'agir de la sorte mais elle l'a blessé et il a voulu rendre la pareille. Parce que c'est ce qu'il fait quand les choses se compliquent. Retorquer comme un gosse ou fuir. Un poil immature sur les bords mais faut pas lui en vouloir, il a pas eu d'enfance. Enfoiré. Oui, c'est mérité. Tout comme la gifle qui suit. Il se touche la joue. Elle lui a fait mal quand même, elle n'y est pas allé de main morte. Et elle continu en tambourinant contre son torse. Merde. Il est allé trop loin. Il a dit trop d'conneries. Et il veut s'excuser, la prendre dans ses bras avant d'lui prouver qu'il est juste un gros con dont l'égo a été abusé. Ava je... Sauf qu'un aboiement se fait entendre et il lève les yeux sur le molosse. Il a pas l'air très commode celui là. Daniel fronce les sourcils et recule d'un pas avant de se retrouver coller contre le bois de la porte. Il déglutit, regarde l'animal et comprend alors qu'il ferait mieux de déguerpir en vitesse. Y'a c'regard emplie d'excuse qu'il partage à la dérobée avec Ava mais sans poser de mots. Ca suffira pas. L'époque où ils se parlaient sans utiliser de mots et terminée. Et il referme la porte derrière lui avant de prendre son visage dans ses mains. Putain c'était quoi toute cette colère. Il ne pensait pas en avoir autant à l'intérieur et il pensait clairement être capable de la contrôler. Une certitude qu'il peut balayer. Quand ça concerne la jolie brune, il ne répond de rien, il ne maitrise rien. C'est con quand même parce qu'il ne se souvient pas s'être autant pris la tête avec elle que ce matin, même lorsqu'il étaient ensemble.

Sujet terminé.