Tu me rattrapes, me retiens. Ta main caresse mon visage et je ferme les yeux, pressant un peu plus ma joue contre ta paume. Pourquoi est-ce que j'ai aussi mal? Te dire tout ça devrait me faire du bien, me soulager... Mais j'ai peur. Peur que tu me retournes pas le sentiment. Peur que tu ne te souviennes de rien demain. Qu'est-ce que t'as prit ce soir Dax?

« Qu'est-ce que t'as prit ce soir Dax?» Tu caresses sa joue avec ton pouce puis baisse les yeux, honteux. Si elle te le demande, c’est qu’elle a un peu la réponse. Tu te racles la gorges puis tu réponds franchement. « Des bières et l’exsta.. » T’approches ton visage du sien de nouveau, ton souffle sur sa peau. Tu laisses ton nez frôler le sien comme un bébé chaton. « Tu m’en veux ? » T’essaies d’avoir l’air de le plus normal que possible. « Tu m’en veux pour lui, pour moi.. Pour nous ? » Tu fermes les yeux alors que ton front est collé au sien. « Je suis tellement désolé .. Je suis vraiment un gros connard. »

Des bières.. de l'ecstasy.. J'inspire un grand coup et relâche dans un soupire. Ton nez frôle le miens, je ferme les yeux. Mhmh.. Évidemment que j't'en veux. Tu sais comme j'aime pas quand tu t'mets dans cet état. En faire pour le plaisir c'est une chose. En faire pour misérable c'en est une autre. Ton front contre le miens, mes mains trouvent ton torse, je m'accroche à ton haut. Tu t'excuses souvent dernièrement... Trop souvent considérant que tu recommences la seconde d'après.

« Tu t'excuses souvent dernièrement... » Ton front contre le sien, tu hoches tout de même la tête. « T’as raison .. Ça devrait pas arriver. » Tu délires ces temps-ci mais ces histoires de me ça t’as foutu carrément hors de toi. Tu finis par l’embrasser doucement alors que te mains se posent sur les siennes. « Je devrais pas t’faire du mal comme je le fais, mais plutôt te démontrer à quel point je t’aime. » Dis-tu en chuchotant alors que ton corps est de plus en plus près du sien.

Tes lèvres trouvent les miennes et je ne te repousse pas. Je répond au baiser alors que mes jambes tremblent encore un peu sous moi. Mes craintes sont encore bien présentes. Je devrais pas t’faire du mal comme je le fais, mais plutôt te démontrer à quel point je t’aime. J'ai du mal entendre. Parce que tu viens pas juste de me dire ça. Je recule un peu mon visage pour plonger mes orbes dans les tiennes. Tu.. quoi?

« Tu.. Quoi? » Tu fronces les sourcils, ça te prend peut-être dix secondes avant de réaliser que tu lui as dis toi aussi. « Je.. Je t’aime. » Tu regardes Kris puis tu prends une grande inspiration. « Bon sens.. Tu m’rends nerveux. » Dis-tu. « J’ai dis un truc qui fallais pas ? »

J'respire mal. Sourcils froncés et coeur aui bat trop vite. La tête me tourne, j'ai la bouche sèche. Tu répète et je sens mes yeux qui deviennent humides. Non.. non t'as dit exactement ce qu'il fallait. Mais est-ce que tu le penses vraiment? Tu le ressens vraiment? Je plaque mes lèvres sur les tiennes dans une tentative désespérée de sceller ce moment, de m'assurer qu'il soit vrai, qu'il dure. C'est bon maintenant, j'veux plus m'éveiller.

Tu serres les dents nerveusement alors qu’elle te fait répéter ce que tu viens à peine de dire. Tu t’sens tout drôle À l’intérieur de lui répéter ces mots. Cependant ses lèvres qui s’attaquent aux tiennes t’font comprendre que tout ça c’est vrai. Tu glisses tes mains dans le creux de ses reins et la presse contre toi. « on peut rentrer maintenant babe ? Ma voiture est tout près mais .. j’suis pas tellement en état de conduire là »

Tu me rends mon baiser avant de me demander si on peut rentrer. J'hôche la tête. Ça va, j'vais conduire. File moi tes clés. Et il ne me reste plus qu'à espérer qu'on ne se fasse pas arrêter parce que j'ai pas renouvellé mon permis depuis un bail. J'ai pas de voiture alors à quoi bon payer pour ça? Je laisse mes doigts glisser entre les tiens et t'embrasse à nouveau avant de grimper dans ta caisse.

Tu lui remets tes clefs parce que t’as raison, t’es loin d’être en état de conduire. Le corps engourdis tu t’rends à ta voiture avec Kris et tu prends place côté passager. Une fois à la maison tu déverouilles la porte et en ouvrant la porte tu retires tes souliers, puis presque tout tes vêtements jusqu’à ce que tu tombes sur ton lit. Allongé sur le dos tu flattes le matelas pour l’inviter à prendre place tout près de toi. « Viens près de moi. Je veux te serrer dans mes bras. » Dis-tu en fermant les yeux et t’endormant presque.

Je conduis jusqu'à chez toi, trajet sans encombre et aussi sans un mot. Une fois là, tu entres le premier, laissant une trainée de fringue dans ton sillage jusqu'à ta chambre. J'hésite, j'ai encore le coeur gros. T'es à moitié endormi quand tu me demandes de m'allonger avec toi alors que moi, j'suis parfaitement éveillé. Je retire ma robe à mon tour, réalisant que j'ai pas de culotte et soupire avant de fouiller pour trouver un de tes t-shirts que je fais passer par-dessus ma tête avant de m'allonger avec toi. Tu dors à moitié déjà..

T’arrives même pas à garder l’oeil ouvert. T’es pratiquement mort. L’effet de la drogue est disparu et l’alcool t’a littéralement assommé. Tu ne t’es même pas rendu compte qu’elle était venue s’allonger tout près toi, pas avant que t’aies ouvert l’oeil ce matin. Tu souris avant de poser un baiser sur son front et caresser ses cheveux. « Bon matin. » Tu passes une main sur ton visage et tu grognes comme si tu venais de réaliser que t’as une sacrée gueule de bois. « Bon sens, ma tête. » Dis-tu en refermant les yeux pour profiter de ce confort, de sa chaleur à elle sur ta peau.

J'sais pas combien de temps je mets à m'endormir, mais j'ai l'impression de voir passer toutes les heures. Mon cerveau fonctionne à plein régime et mon coeur ne sait plus comment se comporter. Lorsqu'enfin le sommeil vient, il m'emporte d'un seul coup. Je ne me réveille que lorsque j'entends le son de ta voix. Je n'ouvre pas les yeux, me pressant juste un peu plus contre toi. Bon matin..

Tu la serres contre toi et tu renifles l’odeur de son parfum toujours présente. « J’ai cette fâcheuse habitude d’abuser. » Lâches-tu en te redressant un peu dans le lit pour être assis dos au dosseret. T’as la tête qui tourne. « Merci d’être venu. » En réalité c’est pas vraiment ce qui est arrivé, mais au point où tu en es là maintenant c’est un peu flou dans ton esprit. Bon tu t’souviens de ta soirée, m’enfin presque tout. Y’a qu’un point important que tu aies retenu.

Je ne passe aucun commentaire, je t'ai déjà dis ce que j'en pensais hier. Lorsque tu te redresses, j'ouvre enfin les yeux, privé de la chaleur de ton corps contre le miens. Je te regarde et m'assoie à mon tour. Ton t-shirt est grand, mais il a remonté en bougeant et cache à peine ma nudité en dessous. J'allais quand même pas te laisser conduire.