La température est froide, le ciel est couvert de nuages sombre... Il commence à pleuvoir alors que je suis au volant de ma voiture. J'arrive plus à refouler mes sentiments, j'ai essayée, mais je n'en peux tout simplement plus. Mon cœur bat fort et trop vite, j'ai carrément dû éteindre la radio pour arriver à me concentrer sur la route. Je me gare chez toi dès mon arrivée, puis je saute en dehors de l'auto, pour atterrir les pieds dans la boue. Il pleut des cordes ce soir et le tonnerre commence à faire des siennes. Je cogne à la porte de ton airstream, les lèvres qui tremblent. Est-ce que tu m'ouvriras, Wade ? J'espère que tu le feras, parce que je ne tiens plus sur mes deux jambes et je meurs de froid. Je cogne de nouveau et de façon plus brutale, je veux m'assurer que tu m'entendes au-travers la tempête.

@Jennie Kendall (le rêveur : @Wade Wakefield)

Open your eyes, it was only just your dream.

Wade dort profondément. Corps chaud contre le sien. Sa main déposée sur sa hanche aussi nue que celle d'une Eve du jardin. Les cheveux étalés. Les draps froissés qui ne recouvrent qu'à moitié les corps enchevêtrés. On toque à la porte. Plusieurs fois. Brutalement. Et c'est un coup de tonnerre qui finit par l'éveiller. Il pleut des trombes dehors, mais les coups se répètent. Elle se tourne entre ses bras, mais il dort si bien. Alors elle prend le temps de remettre son dessous, avant d'enfiler son tee-shirt pour aller à la porte. Celle qu'elle ouvre, pour découvrir cette fille dégoulinante sur le pas de la porte. « Je peux vous aider ? » qu'elle souffle, léger déhanché suggestif, les cheveux défaits et juste ce qu'il faut décoiffés pour dévoiler ce qu'elle avait fait exactement les heures qui ont précédé.

Je croyais m'attendre à tout. Je m'attendais à ce que tu m'ouvres, à ce que tu ne m'ouvres pas... Pour moi, c'était l'une des deux, je n'avais pas pensée à une option où tu aurais une invité à la maison... Encore moins en petite culotte et en t-shirt. Puis bordel... elle a le culot d'oublier de mettre un soutien-gorge en plus, parce qu'on va la forme de ses mamelons au-travers son haut. J'suis dégoûtée, la gorge sèche malgré le torrent dehors. Wade est là ? Bat les couilles. J'ai une mission et c'est pas parce que j'ai un obstacle devant moi que je dois oublier pourquoi j'ai envie de me battre pour toi. Je l'observe d'haut en bas, de bas en haut. Elle est décoiffée en plus. Est-ce qu'elle a seulement dormi ou est-ce que t'as couché avec elle ? Évidemment que t'as couché avec elle. Elle est belle, elle m'a l'air sauvage et puis de la façon dont elle se tient... elle a aussi l'air prête à me dévorer pour te défendre. Tes parents t'ont jamais appris à ouvrir les portes, habillée ? Que je lui demande, en la regardant avec dédain.

@Jennie Kendall (le rêveur : @Wade Wakefield)

Open your eyes, it was only just your dream.

Elle voit le regard de la fleuriste courir sur elle, un air dégoûté de ce qu'elle voit. Peut-être qu'elle est jalouse. Bien sûr qu'elle est jalouse. Qui ne le serait pas ? Après tout, elle vient frapper à la porte de Wade en pleine nuit, sous une pluie battante, de la boue au pieds. Et puis... c'est un amant que l'on a envie de ne garder que pour soi. « Il dort. » qu'elle répond en se mordillant doucement les lèvres, clairement pas décidée à la laisser entrer. Et puis il y a l'attaque sur sa tenue, et c'est un petit sourire taquin sur les lèvres qu'elle réplique : « Oh ça ? C'est justement ce que j'ai enfilé pour venir t'ouvrir le plus décemment possible. » Parce qu'avant elle ne portait rien. Petit message soufflé le plus adroitement du monde, alors qu'elle chasse une mèche de ses cheveux derrière l'oreille.

Tu dors ? What the hell. J'ai du mal à le croire mais elle semble vraiment déterminée à ne pas me laisser rentrer ou à aller te chercher, cette petite peste. Je passe alors un commentaire sur sa tenue et faut l'admettre que mon ton est désagréable... mais pas aussi désagréable que sa réponse. Je commence à bouillir. Ma respiration devient irrégulière et il faut que j'inspire profondément pour calmer la tornade qui se prépare au creux de mon ventre. Et si t'allais l'réveiller, hein ? Tu serais mignonne. Je commence à perdre patience. J'le sens. La haine continue de grimper en moi et si elle me refuse ça, je sais que mon poing va partir.

@Jennie Kendall (le rêveur : @Wade Wakefield)

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Elle s'énerve visiblement, perd patience. Ava l'entend à sa respiration, mais hors de question de lui donner raison. Et puis quoi encore ? Elle se croit chez elle ? C'est ton homme que tu saches, pas le sien. « Et pourquoi tu reviendrais pas demain, plutôt ? » qu'elle réplique simplement, parce que voilà, il fait nuit, son amant dort, et si elle le réveillait, ce ne serait sûrement pas pour qu'il parle à une nana complètement détrempée, et passablement détestable. « Va plutôt te chercher une serviette chez toi, tu dégoulines. »

Revenir demain ? J'suis déjà ici. Putain elle a du culot celle-là. Je serre les poings en la regardant, prête à lui bondir dessus, mais les chaines à mes pieds me retiennent. Sauf que la voilà qui m'ordonne de rentrer chez moi pour me sécher avec une serviette. Je monte d'une marche pour me rapprocher d'elle, mais surtout pour être plus à sa hauteur. J'crois que t'as pas compris. Est-ce que tu sais qui j'suis ?

@Jennie Kendall (le rêveur : @Wade Wakefield)

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« Quel dommage… » qu'elle murmure en pinçant les lèvres, avant d'enchaîner sur l'histoire de la serviette. Parce que vraiment, elle dégouline. A vrai dire, elle la regarde s'énerver sans se décontenancer. Alors qu'elle n'est vêtue que d'un tee-shirt et d'un dessous. Que la fraicheur du soir titille son être tout entier, lui rappelant sa pseudo nudité, le tissu qui frôle sa peau. Le vent qui s'insinue, qui glisse, et elle qui monte d'une marche, en lui demandant si elle sait qui elle est. « Pas sa petite amie en tout cas. » Parce que ça, c'est elle. Elle qui vient de passer la nuit avec lui, de sentir son corps se presser contre le sien.

Elle demeure stoïque, les deux pieds ferme au sol pendant la tempête que je suis entrain de provoquer. Ça se voit dans mon visage que je ne rigole plus, que j'ai un besoin pressant de te parler et qu'elle est entrain de me détruire avec chaque mot qui sort de sa bouche. Puis elle me dit que je ne suis pas ta petite amie, c'est sa fin. Ses derniers putain d'mots, parce que je n'en supporterai pas d'avantage. Exact. Mais te méprend pas, parce que j'suis mieux qu'ça : J'suis celle qu'il rêve de voir à ta place... Et donc, celle qui peut transformer n'importe quelle petite amie en un vieux souvenir. Je souris et penche la tête sur le côté, avant de passer le revers de ma main tout doucement sur sa joue. Marre de jouer, je glisse ma main dans ses cheveux et je l'attire avec moi sous la pluie, les deux pieds sur le sol boueux.

@Jennie Kendall (le rêveur : @Wade Wakefield)

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Celle qu'il rêve de voir à sa place. Et puis quoi encore. Les lèvres d'Ava se pincent. Qu'est-ce qu'elle en sait qu'il rêve que ce soit elle ? Peut-être qu'il l'a oubliée ? Qu'il a tourné la page, avec elle, justement ? Mais elle n'a pas le temps de répliquer une autre remarque cinglante, que la folle furieuse l'attrape par les cheveux. Mais quelle... si elle se laisse attirer dehors et que ses pieds s'enfoncent dans la boue -c'est pas grave, c'est bon pour la peau- Ava réplique en la saisissant également par les cheveux. « Ah ouais ? Parce que t'as l'air de croire qu'il pourrait t'avoir oubliée dans mes bras ! » qu'elle lui jette au visage, alors qu'elle cherche à se dégager en tirant plus fort sur ses cheveux. Le sol est glissant... stabilité plutôt vacillante. Ca commence mal... ou bien selon le point de vue.

Elle a la tignasse dans le creux de ma main et les deux pieds nus dans la boue. Sa réaction immédiate est de me prendre par les cheveux aussi et de m'envoyer une autre réalité à la gueule. La pute. Elle ose vraiment ? Mais ta gueule, sale trainée ! Je tire à mon tour plus fort sur ses cheveux et la jette dans la boue, de toutes mes forces. Tu crois vraiment que j'serais ici, s'il m'avait oublié hein ? Je tombe sur mes genoux, m'asseoit sur son bassin et la retiens parterre en serrant ses poignets. Tu penses vraiment qu'tu pourrais être la femme de sa vie ? Meuf, t'as pas la moindre idée. Ouvre les yeux, il rêve de moi, même s'il est avec toi. Je ne partirai pas, je n'arrêterai pas de me battre. Je lève la main et lui envoie au visage, le souffle qui commence à devenir difficile et les yeux qui se remplissent d'eau.

Le vent souffle fort et les éclairs sont visibles au loin dans le ciel. La pluie tombe suffisamment fort pour assourdir n'importe qui et pourtant, on vous entend très bien vous crier dessus. La boue vous recouvre pratiquement de la tête aux pieds et, lorsque vos corps émergent, vous découvrez ne porter rien de plus maintenant que des sous-vêtements aux motifs de camouflage.

@Jennie Kendall (le rêveur : @Wade Wakefield)

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Les mots atteignent leur but, vu qu'elle tire, et qu'Ava glisse dans la boue, non sans que sa rivale ne finisse par la dominer. Elle lui crie dessus que Wade ne l'a jamais oubliée. Une gifle qui lui caresse violemment le visage. La garce ! Elle s'attaque aussi à elle, combat, se révolte, la boue aide, elles basculent, ça roule, ça glisse. Ava lui en colle une aussi à cette « Salope ! » qu'elle crie à son tour. Et puis elles se lâchent, pour se redresser dans ce combat qui n'est pas terminé. Ava sent le vent froid qui lui caresse la peau à des endroits qu'il n'aurait pas du pouvoir atteindre. Mais c'est un rêve, et le monde a sa propre raison d'être. Elle se jette à nouveau sur Jennie. « Tu vas juste foutre le camp, c'est MA place maintenant ! »

Elle me frappe et nos corps se dénudent en un clin d'oeil, pendant que je tombe au sol. La boue est froide, la pluie aussi. Ava se jette sur moi pour recommencer à me frapper, tout en me demandant de foutre le camp. Tu lui appartiens maintenant, Wade. T'as choisis d'être avec elle, plutôt qu'être avec moi. J'essaie de me redresser et de la repousser, mais je n'ai pas beaucoup de force. Ouais c'est bon, lâche-moi sale pute !

@Jennie Kendall (le rêveur : @Wade Wakefield)

Open your eyes, it was only just your dream.

Elles continuent à se battre, dans cette boue qui macule leurs corps, et voilà que l'autre lui dit de la lâcher. Peut-être qu'elle a compris, enfin. Alors c'est en titubant dans la boue glissante qu'Ava la relâche, dardant sur elle le regard possessif de la maitresse prête à tout pour garder son homme. « Barre-toi alors ! »