Lenny est en colère, son ex-beau-frère lui a encore fait un coup à l’envers. Le jeune homme est bien sympa, mais avec un client comme lui Lenny va y perdre. Déjà qu’il n’a pas beaucoup d’argent parce qu’il n’a pas trouvé de boulot pour le moment. Il ne dort pas des masses en ce moment, il se prend trop la tête pour des tonnes de choses. Il décide d’aller voir Sasha, son ex la seule qui est arrivée à le garder auprès d’elle pendant un long moment. Lenny tient encore à elle d’une certaine manière, parce qu’il se promet de ne pas faire de mal à son frère. Puis il apprécie le père de la jeune femme, ils sont encore en contact tous les deux. Bien entendu, il ne sait pas que Lenny vend de la merde à son fils. Le bad boy débarque de bonne heure, il porte un jean bleu délavé et troué comme toujours. En haut un t-shirt, mais il mit son sweat à capuche. Il tire sur la dernière latte de son joint, il sait qu’il va encore sent le cannabis, mais il en a besoin pour se changer les idées

Il arrive devant chez la demoiselle, il jette le mégot de son tarpé, il remet en place sa casquette. Il se met devant la porte et attend encore quelques minutes et commence à sonner. Il ne sait pas ce que va donner cette conversation. Mais il a l’intention de mettre les choses au clair avec elle, parce qu’ils ont toujours eu des conversations constructives.

Ça fait étrange de voir son L. qui pop dans tes nouveaux sms. Tu pensais pas le revoir de sitôt. Oui L. Parce que tu l'as renommé, comme t'as renommé tout tes exs ou tes anciennes histoires. Pour les garder à l'œil au cas où. Parce que t'as déjà eu des sms weird d'une ancienne flamme bien brulée et que Megan avait faillit te tuer, comme si elle en avait le droit, de dire quoi que ce soit. Lenny t'essayais juste encore de l'oublier, même si à chaque boyfriend, ton père ne cessait de le comparer. Préférant le badboy à ton froid fiancé actuel. Sauf que ouais, bien entendu qu'il t'écrit et que ça concerne Jamie. Fucking Jamie. Tu l'aimes, mais bordel. C'est comme ça que tu l'as invitée chez-toi. Parce que t'as pas envie que ça vienne t'empêcher d'enseigner, parce qu'indirectement, c'est des dettes de drogue que tu vas régler.

C'est simplement vêtue d'un t-shirt blanc et d'un jean que tu viens lui ouvrir. C'est le week-end et puis avec lui, c'est plus comme si t'avais à te mettre jolie où te forcer. Elles étaient passées vos quatre belles années. Même enterrée. Sauf qu'il revenait comme un mort-vivant. Tu lui ouvres la portes tout simplement, te bougeant pour le laisser entrer dans ton condo. « Entre... » Vite que t'as presque envie d'ajouter. Pas envie que ça se sache trop, dans une trop petite ville, que ton ex était passé chez-toi pour on sait pas trop quoi. Derrière lui la porte est refermée et c'est vers le canapé que tu viens l'inviter. Presque dur de croire que t'es véritablement la soeur de Jamie quand on voit où toi et lui vivez, qu'on se perd à comparer. « Bon, allez, dis-moi tout. » Que tu lui fais finalement, moyenne hôte, parce que tu ne lui offres pas d'eau ni rien, pas quand t'es trop nerveuse. Attrape quand même une cigarette et lui en offres une. Trop stressée pour ne pas flancher.

Le jeune homme est en colère contre Jamie, mais il ne peut pas être en colère contre cette demoiselle. La simple et bonne raison ce qu’il a eu des sentiments très forts pour elle, mais maintenant tout est fini. Il a toujours des liens avec elle que ce soit à cause de Jamie, mais aussi parce qu’il est toujours en contact avec le père de la demoiselle. Il la regarde avec tendresse, surtout que la jeune femme a compté pour lui. Il ne veut pas être méchant avec elle, il en veut juste à Jamie. Lenny la regarde et lui dit : « Comment te dire ton frère a une certaine ardoise envers moi. Je suis un mec patient, mais actuellement je peux me permettre d’attendre trop. Je n’ai pas de boulot, donc je compte sur ce petit revenu pour vivre en ville. Tu vois ce que je veux dire ou pas ? ». Il se pose sur le canapé et attend que la jeune femme. Il la trouve toujours aussi mignonne, mais il sait qu’entre eux c’est juste de l’amitié. Il reprend : « Je ne voulais pas te mêler à cela, mais tu me connais. Ma patience elle a des limites, tu me connais mieux que personnes. ». Il prend la cigarette puis allume celle de la demoiselle en premier puis la sienne. Il prend une longue taffe et lui sourit doucement. Il ressent le stress de son ex petite amie, il ne la lâche pas du regard.

Jamie, Jamie, fucking Jamie. Il approche de la trentaine lui aussi, et pourtant il arrête pas, jamais, ses conneries. Lenny t'expose les fait, dont tu te doutais bien, parce que c'est tout à fait le genre de ton frère de se faire des comptes à rendre un peu partout. Que ce soit au resto du coin, à la supérette qui lui avance des clopes parce qu'il connait bien la proprio ou à son dealer parce que Jamie à peur de se faire casser les genoux que quand c'est dans son nez. Autrement, il ne pense pas aux conséquences. Et Lenny qui veut pas mettre la pression, mais qui en met quand même. Et toi qui devra régler ça. Sans être certaine si t'aidera vraiment ton petit frère ou si tu ne le noieras pas un peu d’avantage dans sa dépendance. Tu soupires, prend une bonne taffe de cigarette en emmêlant tes doigts dans tes cheveux de l'autre. Crachant tout en jurant ton :  « Bordel, le p'tit con. »  Ça t'as échappé. C'est bon, tu vas payer, tu peux au moins râler. Surtout que le petit bonhomme va se prendre un sermon du tonnerre. Plus de douce Sashi qui tente tant de comprendre son mal-être et supplie Papa et papi de le lâcher, maman d'être plus tendre avec lui. Non, parfois le nigaud à besoin d'être secoué, comme là. Le pire arrive. Relevant ton regard sur ton ex, tu lui poses enfin la question qui brûle tes lippes depuis son tout premier sms. « Il te doit combien ? »  Tes dents grincent déjà. Et même si c'est beaucoup, tu sais que tu vas te mettre dans la merde pour lui. Comment tu pourrais le laisser dans les dettes en voyant le chiffre faramineux qui s'affiche au total du coup de ton mariage qui approche à bien trop grands pas. Rien qu'à y penser, ton coeur se débat. Parce que ouais, merde.