Trois ou quatre jours s’étaient écoulé depuis la récente altercation au Governor’s entre le chef de la police et le chef de la station de sauvetage. La rumeur de la bagarre avait été sur toutes les lèvres de la ville et Jack avait surpris nombre de personnes le dévisager plus que d’habitude. Nous étions dans la semaine avant les vacances de Noël et le marin voyait la fin de ses déboires administratifs au travail. Mieux encore, la petite équipe avait eu une intervention. Pas de vie humaine en péril cette fois-ci, mais un simple remorquage d’un voilier démâté par une bourrasque de vent. La semaine touchait à sa fin, et Jack avait enfin décidé de prendre son courage à deux mains et de pousser la porte du meilleur pub de la ville, celui-là même où il était parti sans demander son reste, nez et lèvres sanguinolents, quelques jours auparavant. La décence voulait qu’il envoie au moins un petit message à Freya, mais d’une part il n’aimait pas son téléphone portable, et d’autre part il préférait venir s’expliquer par lui-même, plutôt que par textos interposés. La soirée était déjà bien commencée alors qu’il passait les portes du pub, retrouvant vite ses habitudes pour aller s’installer au bout du comptoir. Murdoch adresse un petit signe timide de la main à la gérante des lieux, mais s’abstient de tout autre contact, la laissant gérer son affaire sans devoir faire attention à lui. Pire encore, il consomme avec modération, préférant garder toute sa lucidité pour affronter une des rares qui le supportait en ville. Jack attendit sagement la fin de la soirée dans son coin, prenant son mal en patience en grignotant quelques amuse-gueules de comptoir. Les lumières se rallumèrent un peu plus tard, et les gens quittèrent doucement les lieux tandis que les serveurs s’affairaient à tout remettre en place. Le marin, lui, avait le privilège de pouvoir rester après la fermeture d du bar, et il espérait bien obtenir un petit tête à tête avec la propriétaire des lieux. Hargrove finit par le rejoindre, probablement après avoir compté la caisse, Jack essayant de lire une quelconque expression sur son visage. Déjà, il ne s’était pas fait virer, ce qui était bon signe. « Je … suis désolé pour l’autre fois. » avoua-t-il difficilement dans un soupir, peu fier du comportement adopté face au flic.  

- @Freya Hargrove

Bien évidemment qu'elle l'avait vu passer les portes du Governor's ce soir, mais l'ambiance était telle que la plantureuse brune ne put accorder la moindre attention à ce dernier, gardant en mémoire la dernière bataille qui s'était joué sous son toit. Dieu merci, cet évènement n'avait pas effrayé les clients, Freya en avait la preuve ce soir. La soirée se déroule sans soucis, la brune remarque d'ailleurs que son équipe s'en sort parfaitement bien et qu'à l'avenir, la belle n'aura pas de problème a laisser l'équipe gérer le pub plus régulièrement sans qu'elle n'ait à chaperonner qui que ce soit. Un poids en moins. Les lieux se vident peu à peu, mais reste un homme accoudé au comptoir ; Jack.
Se sentait-elle honteuse du comportement de Charlie vis à vis de l'ancien militaire ? Un peu. "Oh non, Murdoch..." souffla t-elle dans un sourire gêné, cils qui papillonnent alors que ses poings viennent se poser sur ses hanches. "T'as pas à t'excuser, il l'a bien cherché." lui a t-elle assuré en soupirant longuement, se mordant les lèvres. L'ancienne actrice, spectatrice de la scène avait pu constater l'agressivité du chef de la police, sans en comprendre la raison. "Comment vas-tu, toi ?" s'enquit-elle alors en prenant place près du géant au regard d'acier, l'observe de ses prunelles brunes. "Merci de ne pas l'avoir tué," un rire dans un souffle. "T'es quand même un ancien militaire, y'avait de fortes chances pour que tu l'envoie au tapis et tu ne l'as pas fait."

Jack rentra légèrement la tête dans les épaules lorsqu’elle commença à le plaindre. Le mouvement était presqu’imperceptible, mais ceux qui connaissaient le marin pouvaient lire la honte sur son visage. Bien que coller son poing sur le visage du flic fut probablement la meilleure chose qu’il ait fait depuis des semaines, le faire dans de pareilles circonstances et dans un pareil endroit le dérangeait. Raison de sa présence ce soir-là pour pouvoir s’expliquer entre quatre yeux. « Ca va, t’en fais pas, c’est que de la carrosserie tout ça, ça partira .. » essaye-t-il de plaisanter en montrant son visage de la main. Et puis, ce n’était pas la première fois qu’il se battait, en ressortait amoché, et ce ne serait certainement pas la dernière. Murdoch prend une gorgée de sa dernière bière et manque de s’étouffer en entendant la remarque de son amie. « Tu sais, j’sais que je peux être sacrément con de temps en temps … » Jack fronce des sourcils en dévisageant Freya pour l’abstenir de rétorquer tout le temps « … mais comme tu dis, j’suis qu’un ancien militaire et lui c’est un actuel flic. » Frapper un policier en service, ou du moins Jack croyait qu’il l’était ce soir-là, n’était pas spécialement une bonne idée pour essayer de suivre une vie de citoyen exemplaire. « Et puis, j’étais dans la marine, j’étais peinard sur mon bateau, pas une machine de guerre… » s’amuse-t-il presque. Jack avait connu le combat, et des théâtres de guerre, mais ce n’était pas la même chose que pour les fantassins ou les commandos. « Tu sais, j’crois qu’il t’aime bien, ce con-là.. » laisse-t-il échapper d’un air nonchalant, petit rictus au coin des lèvres, curieux de lire la réaction sur le visage de la propriétaire des lieux.

j’sais que je peux être sacrément con de temps en temps … Elle lève les mains en haussant les sourcils manière d'exprimer un : c'est pas moi qui l'ai dit. sur fond de sourire malicieux, non Jack n'était pas particulièrement con, elle en avait pourtant croisé un sacré parquet dans sa vie, lui, se trouvait avoir été abimé par la vie et son caractère s'était affirmé, pour ne pas dire forgé, enfin c'était la l'idée que l'ancienne actrice se faisait du marin. "Alors c'est très cliché, j'en conviens, mais j'ai un faible pour les hommes en uniforme," dont Charlie fait partie, mais elle ne le cite pas, ce n'est pas utile, n'a pas sa place dans cette conversation et préfère taire son nom tant qu'aucune armistice n'aura été signée. j’crois qu’il t’aime bien Son sourire se fige comme un vieux fond de sauce quelques secondes avant que Freya ne se morde les lèvres lâchant un rire sonore et se lève, s'en va chercher une bouteille de chardonnay californien pour s'en servir un verre, les serveurs viennent la saluer avant de ne s'échapper des lieux par l'arrière du bâtiment, laissant seuls la plantureuse brune et l'ancien militaire. "On se connait depuis longtemps, bien sur qu'il m'aime bien." soupire la brune qui s'assure de ne pas remplir son verre au delà du bord et s'accoude au comptoir. "J'imagine que comme il ne t'aime pas," elle a levé les yeux vers Jack, s'assurant qu'elle ne brisait aucun secret, que ce qu'elle venait de lâcher ne tenait pas de la "révélation", sur que s'en était pas une. "Peut-être qu'il a cherché à me protéger, ou j'sais pas." long soupire lui échappa alors avant qu'elle n'ajoute. "Bon, y'a personne que je n'aime pas particulièrement, mais ça me ferait grincer des dents qu'il se mette à bien s'entendre avec quelqu'un que j'ai envie de frapper." raisonnement qui lui semblait le plus logique.

« Oh, tu veux dire que tu aurais complètement craqué pour moi dans ma période jeune, svelte, atléthique et engoncé dans ma tenue de sortie ? » lui rétorque-t-il dans un petit rire, accompagné d’un haussement de sourcil narquois. Force était de reconnaître qu’elle avait raison, et que les uniformes, même dans un pays comme les Etats-Unis ou ils étaient surreprésentés dans la société quotidienne, ne laissaient personne des deux sexes indifférents. Le sourire du marin s’étirait au fur et à mesure que la brune se perdait dans des explications pour le moins rocambolesques. Il l’écoutait sagement, content d’avoir retrouvé cette complicité avec Freya, s’en voulant presque de ne pas s’être pointé plus tôt au Governor’s. Murdoch termine sa bière et la repose sagement sur le comptoir. « Et tu t’es jamais dit qu’il y avait peut-être .. plus ? » jette-t-il dans la mare en ne se dépareillant pas de son petit sourire amusé. « Ok, j’dis pas c’est un secret de polichinelle de dire qu’on ne peut pas se blairer lui et moi. » Il ne se rappelait même plus comment leur querelle avait commencé d’ailleurs, mais ce devait probablement être de la faute de Charlie. « Mais comme tu dis, toi tu grincerais des dents, tu irais pas péter des nez pour ça, si ? » Son sourire s’étend, et il n’essaye même pas de faire passer son raisonnement de manière implicite. « Allez, balance Hargrove. » Même pas besoin de dire plus.

Peut-être plus ? Une esquisse de sourire lui étire faiblement les lippes, c'est qu'avec Jack ils avaient prit l'habitude d'y aller franchement, de jouer cartes sur table sans filtre, aucun. "On a couché ensemble après un date foireux au cours duquel je me suis pris la tête avec un ancien militaire qui s'avère être un régulier du pub," commença t-elle en trempant ses lèvres dans son verre pour hydrater sa gorge, mélancolie qui vient habiter son regard un bref instant, puis amertume qui se mêle à tout ça quand elle ajoute : "Mais au petit matin j'ai fais semblant d'avoir une urgence et je me suis littéralement enfuie après qu'il m'ait fait comprendre que 'l'alcool fait faire n'importe quoi' enfin, quelque chose du genre." dans un long soupire elle conclut : "Je vais finir par reconvertir le pub en bordel, tu vas commencer à croire que je me tape tous mes clients," sourcil arqué, elle se perdit un instant dans ses pensées où elle s'imaginait les ragots qui pouvaient être colportés à son sujet, priant pour que cela n'arrive pas. "Et crois moi bien mon petit Jacky que si tu te mets à fréquenter quelqu'un que je n'apprécie pas, j'irais lui casser le nez, il n'y a rien d'exceptionnel ou de romantique dans le comportement de Charlie, juste de la bêtise." elle dessine alors du bout de son index le signe "+" et lâche :"J'ai un peu craqué devant ton air de vieux loup de mer y'a trois ans et au risque de passer pour une femme de petite vertu, fut un temps où je me suis assise sur tout un tas de types qui faisaient des métiers différents, parfois je les prenais en groupe, c'est pour dire." là elle a haussé les épaules dans un sourire. "Toi alors, ta vie sentimentale comment ça se passe, capitaine gueule cassée ?"

« Ne m’appelle pas Jacky, s’il te plaît. Plus jamais. » grogne-t-il à moitié devant le sobriquet ridicule qu’elle venait de lui donner. Jack était déjà son surnom, puisque son vrai prénom était James, bien que peu de personnes ne le savait. Ses parents préféraient le côté plus « noble » de son vrai prénom, usité par de nombreux rois d’Ecosse dont les Murdoch étaient originaires. Néanmoins, le marin ne put s’empêcher de rire franchement lorsqu’elle évoqua sa vie sentimentale. « Oh bah tu sais, je pense que je suis pas loin de porter un col romain ou d’enfiler une bure et de me faire une tonsure au point où j’en suis. » Point mort, nada, rien à signaler de ce côté-là. Freya était peut-être la dernière femme sur qui il avait posé ses mains, si on omettait certaines séances de natation. « Voilà, maintenant que tu sais tout sur ma vie sentimentale, on pourrait peut-être revenir à nos moutons, mmh ? » Jack sort son paquet de clopes de sa poche et le pose sur le comptoir. « Je peux ? Putain, j’vous comprends pas, vous êtes potes, vous vous connaissez depuis longtemps et vous vous êtes pas dit que vous deviez en parler ? Enfin je sais pas, effectivement on a couché ensemble mais c’est pas pour autant qu’on a arrêté de parler et que je suis venu tabasser tous les clients qui te demandaient un verre …. Moi qui pensait être devenu un autiste social .. » s’esclaffe-t-il en guise de conclusion, un brin moqueur. « Mais pour ton info, j’m’en contrefous de qui tu étais avant ou de ce que tu as fait. Moi j’aime bien la Freya de maintenant » lui assure-t-il d’un clin d’œil.

Jack, le célibataire bourru qui se plaît plus à passer du temps en compagnie d'une tenancière de pub, son chien et d'une bonne bouteille de whisky plutôt qu'avec de potentielles conquêtes. C'était un choix compréhensif, Freya aussi était passée par une traversée du désert sentimental et intime un moment avant qu'elle ne se décide à retourner faire des acrobaties en compagnie d'hommes et de femmes, tout semblait être devenu plus compliqué depuis qu'elle était revenue de New-York. D'un geste simple elle a balayé l'air à hauteur de son visage pour lui accorder de fumer une cigarette, il n'y avait qu'eux et ça ne la dérangeait pas, bien qu'elle ne soit pas une consommatrice de cancéreuses. "J'lui ai rien dit quand à ce que j'ai pu être avant," lui confia la brune en portant son verre à ses lèvres, à cause de sa carrière passée, la Hargrove avait perdu bien des hommes qui comptaient pour elle et craignait que Charlie, comme son père, ne l'éjecte de sa vie après l'annonce. "Jack, y'a rien à dire sur Charlie et moi, on est juste amis de plus, j'ai bien conscience que le coach ne joue pas, mais tu ne joues pas et ça depuis... C'est quand la dernière fois qu'on a couché ensemble ?" c'est sans méchanceté qu'elle a balancé ces mots, non aucune, juste un brun d'amusement, simplement. "Mais si ta dernière partie de jambes en l'air se trouve avoir été avec moi, je pense que tu devrais tenter de te remettre en selle et ensuite j'accepterai de prendre en compte tes précieux conseils."

Le marin bougon ne s’attendait pas à une telle réponse de la part de la tenancière du pub, et c’est ce qu’il appréciait chez elle. Freya n’hésitait pas une seule seconde à le recadrer et le renvoyer dans ses cordes, chose qui lui manquait grandement. Ce manque contribuait largement à développer une certaine suffisance et arrogance chez le marin. Il serre les dents, rentre un peu la tête dans les épaules, accuse le coup, mais force était de constater que la brune avait raison. Sa dernière relation sérieuse remontait à dix ans, sa dernière partie de jambes en l’air était très certainement Freya et il n’était certainement pas le mieux placé pour donner des conseils sentimentaux. « Touché. » grogne-t-il en armant la roue de son briquet pour allumer sa clope. Jack tire une bouffée avide de nicotine, laissant cette dernière envahir ses poumons avant de recracher sa fumée en l’air, plantant son regard dans celui de la belle. « Tu devrais te sentir flattée que je n’aie trouvé personne de mieux que toi … » lâche-t-il d’un air amusé et faussement innocent. La vérité était qu’il ne cherchait pas particulièrement à s’engager, de peur d’une part, d’ennui de l’autre, mais surtout parce que rien ne pouvait remplacer ce qu’il avait vécu. Et cela avait une expérience suffisamment douloureuse pour pouvoir et vouloir recommencer. « Et je pense que tu as remarqué mais Edenton n’est pas New-York. On ne peut pas dire que la gente féminine se soit renouvelée dernièrement, et on ne peut encore moins dire que j’ai encore pour moi l’innocence des débutants. » C’est qu’il traînait quand même quelques sacrées casseroles, le père Murdoch.

tu devrais te sentir flattée que je n’aie trouvé personne de mieux que toi … La brune s'est redressée en portant son verre bien haut, arquant les sourcils. "Est-ce que t'es en train de me draguer Murdoch ?" demanda Freya en riant à demi, est-ce que ça fonctionne seulement ? Tout en prenant une nouvelle gorgée de chardonnay, elle hocha négativement la tête en soupirant pour finir par remplir son verre à pied. "Tu joues un jeu dangereux, j'espère que t'en as conscience." plaisanta la trentenaire en posant près d'elle la bouteille à moitié vide de vin blanc, l'alcool, les discussions de comptoir à cœur ouvert à des heures improbables, voilà ce qu'elle aimait, cette simplicité qu'elle pouvait partager avec le marin. "Effectivement, regarde on a couché deux fois ensemble, je déplore le manque de renouvellement de la population, va falloir y remédier, ou alors..." sa langue vint humecter ses lèvres alors que ses lippes s'étiraient dans un sourire. "Tu peux toujours aller taper dans la communauté d'amish qui réside à quelques miles de là, si tu aimes l'ambiance docteur Quinn et petite maison dans la prairie, tu va être aux anges !"

« Je suis déçu, moi qui pensait que tu avais remarqué que j’aimais vivre dangereusement et que je prenais des risques pour toi .. » poursuit-il à la volée sur le ton de la rigolade en louchant presque sur son nez endommagé. Avec du recul, Jack préférait rire de ce non(-évènement avec le chef de la police. Il espérait juste ne pas l’avoir mis dans l’embarras vis-à-vis de son ami, rien de plus. Le marin saurait vivre encore quelques années avec le courroux du chef de la police sur le dos, et ils seraient probablement toujours les mêmes à quatre-vingt balais, se pourchassant dans la ville sur des fauteuils roulants électriques ou des déambulateurs pour se tabasser à coups de canne. Jack se lève pour aller attraper une bouteille vide dans une poubelle, aspire une dernière bouffée de cigarette et jette le mégot à l’intérieur du déchet, dont la cendre s’éteint au contact d’un fond de bière. « Les amish ?! » s’esclaffe-t-il en y pensant un peu plus sérieusement. « J’crois que les amish sont pas près pour le père Murdoch. J’ai atteint un tel niveau de l’enfer que je risque de brûler le jour ou j’adresserai la parole à une seule de leurs jolies blondes. » Murdoch revient s’accouder aux côtés de la brune. « T’es vraiment une pote, toi, j’ai hâte de voir tes autres idées du tonnerre pour me caser. Importer une femme de l’est ? M’inscrire sur un site de rencontre ? Me lancer dans des cours de catéchisme pour tomber sur une célibataire de la paroisse ? J’t’écoute …»

"Vivre dangereusement pour toi c'est se battre avec un agent des forces de l'ordre en uniforme ?" se moqua la plantureuse brune qui semblait avoir envie de finir sa bouteille de vin blanc aussi vite que l'éclair, sans doute que l'alcool l'aidera à dormir ce soir, qui sait. "Si tu t'en vas courtiser une de leur femmes, s'il te plaît ne dit pas que c'est moi qui t'ai parlé d'eux..." non, parce que Freya entretenait de bons rapports avec la communauté à qui il lui arrivait de servir les repas les jours où certaines familles célébraient l'office, la tenancière se permit de garder pour elle qu'elle rencontrait un certain succès auprès des hommes de la communauté. "J'ai jamais dis que je voulais te caser, j'ai juste envie de t'éviter d'avoir encore une fois à me passer dessus pour nous aider à oublier notre misère sexuelle mutuelle." là elle a haussé les épaules en souriant à pleines dents.

« Je n’ai fait qu’exercer mon droit de légitime défense … » se défend-il en levant les yeux au ciel de la manière la plus innocente qui soit. Non, son geste n’était pas du tout prémédité. Enfin, à peine, puisque le marin avait sciemment poussé le flic à bout en appuyant un peu trop sur la corde sensible. Toujours était-il qu’il ne s’attendait pas à une réaction aussi vive de Charlie, et pensait qu’il contrôlerait un peu mieux ses nerfs. Devant Freya qui se sifflait sa bouteille de chardonnay seule, Jack se lève, saisit son verre vide et décide d’aller lui-même se tirer une bière derrière le comptoir. « J’m’améliore. » ne peut-il s’empêcher de penser à voix haute alors qu’il admire son talent caché. « Tu embauches des extras ? » lui demanda-t-elle avant de revenir s’installer à ses côtés, allumant une nouvelle clope. « Te passer dessus, te passer dessus … c’est classe ça, joliment dit, bravo. » éclate-t-il de rire en manquant de s’étouffer avec une bouffée de nicotine. « Ne t’inquiètes pas, je ne te ferai pas subir cet affront une nouvelle fois. En plus je risquerai de finir au fond de la baie … » conclut-il en levant les yeux au ciel et en feintant un nouvel air innocent, ramenant une nouvelle fois au centre du débat mais sans le mentionner le chef de la police locale.