Ça fait peut-être deux semaines que vous ne vous êtes pas croisé. Une semaine que Kris a foutu tes choses sur le balcon de ma maison. Ce c’soir là t’as plutôt ris de la situation parce qu’un ça faisait plaisir à Kris et deux parce que cette soirée c’était celle où vous avez fêté vos un mois de couple. Déjà c’était important pour elle, si t’avais osé dire quoi que ce soit t’aurais probablement signé ton arrêt de mort. En plus ce n’est pas comme si tu pouvais te permettre de jouer au con, t’en a déjà fait bien assez. Tu débarques donc de ta voiture après le boulot. Tes vêtements déchirés et tâchés d’huile tu pousses la porte de chez toi et en ouvrant tu tombes sur elle. « Qu’est-ce que tu fous là ?» Lâches-tu en posant tes clefs sur la table dans l’entrée. « Ça t'as pas passé dans l’esprit de prévenir avant de débarquer ? Va falloir t’apprendre à vivre ? » Que tu grognes même si en réalité t’es pas vraiment en colère mais plutôt surpris de sa présence. En vrai, c’est elle qui devrait être en colère contre toi.  

T’avais les jambes croisées, confortablement assise sur le ‘’canapé’’, entre grosse guillemet s’il vous plaît. Vos regards se croisent. « Mais voyons Dax, cache ta joie de me revoir. » Tu te lèves d’un bond alors que tu l’entends râler sur le fait qu’il allait devoir t’apprendre à vivre, tu regardes autour de toi… « Je ne pense pas que ça soit quelqu’un qui hab… » Tu étais sur le point de lui vomir une insulte sur sa modeste habitation, mais tu préfères laisser ta phrase mourir dans ta bouche que de mettre de l’huile sur le feu. « Je suis venue chercher le reste de mes affaires, tu sais, les affaires que la blonde décolorée aux tendances psychopathes a jeter sur le balcon il y a deux semaines. T’as surement pas oublié, si ? » Tu t’approches de lui et dépoussière ses épaules d’une main. « En vérité, je trouvais aussi dommage que nous nous quittions en si mauvais terme. Il me semble que mon accueil avait été plus… chaleureux. » Tes yeux noisettes se plantent sur lui comme deux crochets. 

« C’est ce que j’fais non ? » Que je lâche en faisant comme chez nous. Tu poses mes choses sur la table et fais mine de pas entendre ce que tu viens de dire. Ça sert à rien d’argumenter là-dessus parce que franchement on n’finira jamais de s’obstiner. D’ailleurs sa promet parce que tu m’sembles déjà prête à l’attaque aussi. Je me met à rire même si tu passes ta mains sur Mon épaule. « Comment je pourrais oublier ? À la limite ma psycho m’a rendu service. » Je pince les lèvres et laisse un sourire se dessiner au travers. Je me recule d’un pas me trouvant un peu trop près de toi. Ma langue derrière mes dents, la bouche entre ouverte je m’retiens de pas t’envoyer chier « ..peut-être mais c’était avant. » Comme si ça faisait longtemps. « C’était avant que tu viennes aussi foutre le bordel dans ma vie. »  Que j’lâche sans retenue.

Le mouvement exagéré de ton roulement d’yeux n’a pas de quoi passer inaperçu, rendu service, vraiment ? Et en quoi. « Tu sais, rendu là, si ma présence la complexe qu’est-ce que je peux y faire. » Toujours aussi égocentrique et centré sur ta petite personne, mais quand même tu devais admettre que sa phrase avait de quoi piquer ton petit cœur qui se souvenait très bien lui, de l’avoir déjà apprécier. Il s’éloigne de toi, tu fronces les sourcils. « Avant ? Mais, t’es sérieux ? Je ne parle pas d’une situation lointaine putain ! » Tu commences à t’enflammer et parler rapidement lorsqu’il pose le pied sur un terrain miné, foutre la merde dans ta vie ?! « Pardon ?! Moi, foutre la merde dans ta vie ? Mais quelle vie ? Celle que tu as probablement inventé pour camoufler tes conneries à Lake et toi ? » Tu croises les bras sous ta poitrine. Normalement tu n’aurais pas attaquer directement, mais disons que l’entendre dire ces mots alors qu’il t’avait abandonné à LA avec ses merdes à régler… Il en avait du toupet. « Si ta envie de faire une compétition de qui fout de le plus la merde dans la vie de l’autre, vas-y, lance toi. » Une menace à peine voilée, tu lèves la main devant lui pour le faire taire avant qu’il n’ai le temps d’ouvrir. « Mais de toute façon je ne suis pas venue pour ça, je suis venue chercher mes choses. » Tu lui tourne le dos, essayant de fouetter ses avant-bras avec ta longue tignasse à rallonge.

C’est vrai t’as littéralement changé ton dévolu de personne. T’as longtemps apprécié - aimé Georgie, mais les choses ont faite en sorte qu’aujourd’hui c’est une toute autre histoire. « Avant ? Mais, t’es sérieux ? Je ne parle pas d’une situation lointaine putain ! » C’est vrai t’as apprécié sa présence y’a pas si longtemps mais c’était avant que tu avoues sincèrement tes sentiments à Kris. Puis à ce moment-là, tu n’avais aucun compte à rendre à personne. T’avais pas b’soin d’être fidèle pour vivre ta vie – alors que là, tu l’es. T’hoches la tête positivement. « Ouais je suis sérieux. J’ai l’air de plaisanter. » Que tu lâches en laissant tes bras retomber de chaque côté de ton corps – l'air découragé. Je te tourne le dos près aller m’changer le temps que tu ramasses ton bordel, mais je fige au beau milieu du couloir. Putain, j’ai l’impression que tu viens de me tirer dans le dos. « Pardon ?! Moi, foutre la merde dans ta vie ? Mais quelle vie ? Celle que tu as probablement inventé pour camoufler tes conneries à Lake et toi ? ».  Je me retourne vers toi, le feu dans les yeux. « Je me suis pas inventé une vie. Je me suis installé ailleurs. » Que je lâches en haussant le ton alors qu’elle vient de tirer sur une corde sensible. « Mes conneries.. T’es drôle. Tu étais là toi aussi. » Bordel. Avant de me jeter la pierre. « Si ta envie de faire une compétition de qui fout de le plus la merde dans la vie de l’autre, vas-y, lance toi. » Je ris, mais je ris un peu plus nerveusement.   « C’est quoi ton foutu problème Georgie ? Qu’est-ce que tu veux au final. » Que je te demande alors que tu me tournes le dos. Un pas et je prend ton poignet dans ma main. « T’es jalouse parce que je t’ai pas choisi toi, mais que je l’ai choisi elle ? » Je te relâche alors que mon visage est tout près du tiens. « C’est quoi tu veux ? Vas-y balancer tout ce que tu sais .. Vas-y cracher ton venin sans t’soucier du reste. Tu fais chier. Tu peux pas juste vivre ta putain d’vie sans venir t’inviter dans la mienne. » Je te pointe du doigts. « Tu débarques ici. Tu viens dans mon lit pour baiser .. sans m’dire pourquoi t’es vraiment là. » Tu lèves le ton. « Qu’est-ce que tu fous là ? »

L’ambiance chute d’un cran soudainement, ce n’est plus des petites railleries qui plane dans l’air. Ton large sourire s’efface lorsqu’il se retourne et s’avance vers toi, il semble prêt à t’incendier le beau Dax, ça n’a pas de quoi te déplaire honnêtement. Tu cherches à connaître la différence entre s’inventer une vie et s’installer ailleurs, surtout quand t’avais pratiquement le pied dans l’église, mais tu te gardes cette réflexion pour toi-même. « Être là, c’est un bien grand mot… » Et tu prévois jouer sur la subtilité de chaque mot employé pour exprimer ta présence là-bas. Est-ce que tu étais là dans le sens que tu participais, là dans le sens attendre dans la voiture ? T’allais te défendre sur ce point lorsqu’il saisi ton poignet, tes yeux se promène de ses mains à son visage et cela te noue l’estomac. Puis le voilà qu’il commence à tout balancer ce qu’il a sur son cœur, sans se douter qu’il te tend une perche, une sortie pour ne pas devoir justifier la véritable raison de ta présence ici et puis tu sautes dedans à pied joint. Elle était trop facile, elle était si évidente, si parfaite. En grande actrice que tu es, tu changes ton attitude et ton non verbal, baisse les yeux. « Oui, j’suis jalouse ! T’es content ? » Tu lèves la tête vers lui, lui fait un sourire qui se veut sincère. « Je t’ai chercher tout ce temps tu sais, mais je ne pouvais me douter un instant que tu viendrais en Caroline du Nord ! Putain Dax, à l’autre bout du pays ! Je suis venu parce que voilà… pour moi, c’est toi. » Tu t’approches de lui davantage. « C’était toi à l’époque, ça sera toujours toi, et je suis venue, maladroitement, reprendre ma place. » Existait-il une limite à ton égocentrisme ? Sans doute pas, pas après cette prestation d’amour à vomir. Tu lui souris, timidement. Qu’il y croit ou non à cet instant n’avait que peu d’importance pour toi, il fallait simplement qu’il réagisse et envisage la possibilité que t’étais uniquement là pour ça.

« Oui, j’suis jalouse ! T’es content ? »  Je me recule un peu pour observer chaque trait sur ton visage. J’comprends pas comment tu peux être jalouse à ce point ? Bordel ça fait tout de même trois ans que nous deux s’est terminé et t’as toujours pas passé à autre chose ? Ça n’se peut pas. « Non! Pourquoi je serais content ? Je le sais que t'es pas ici pour les bonnes raisons Georgina. T'as cependant pas la décence de m'dire pourquoi t'es là. » Que je réponds sans même y penser. J’suis pas content que je tu sois là et encore moins que tu tentes de t’initier dans ma nouvelle vie.  « Je t’ai cherché tout ce temps tu sais, mais je ne pouvais me douter un instant que tu viendrais en Caroline du Nord ! Putain Dax, à l’autre bout du pays ! Je suis venu parce que voilà… pour moi, c’est toi. C’était toi à l’époque, ça sera toujours toi, et je suis venue, maladroitement, reprendre ma place. » J’ai envie de tout casser dans cette putain de baraque. En un clin d’oeil t’arrives à m’faire perdre la tête. L’histoire c’est que je dois mettre tout au clair avec toi pour éviter que ça ne dérape. J’ai pas envie d’être ta proie – comme je l’ai déjà été. Alors je me met à rire, parce que c’est plus fort que moi. « C’était pas un secret pour personne que j’allais être ici. T’as pas cherché fort Georgie. » Que je lâches presque amuser. « .. ET PUTAIN ! À quoi tu joues ? Tu n’reprendras pas ta place parce que tu justement tu viens de le dire. Avant c’était toi, maintenant ce l’est plus. » Tu l’aimes comme un fou Kris et pour ça tu ne laisseras pas Georgina venir briser cette relation que tu as bâti avec elle. Bon évidement si Kris savait tout ton passé peut-être qu’elle te laisserait tomber, mais tu préfères de loin que ce soit toi qui lui explique et non elle à Kris. Tu sens l’orage s’en venir et pour être honnête ça t’rend nerveux.  

Dax était plutôt futé lorsqu’il le voulait bien, cela te faisait sourire. Évidemment que tu ne lui dirais pas les véritables raisons de ta présence ici, et il te connaissait suffisamment pour savoir que tu n’avais sans doute pas réellement été trois ans à te languir de lui. Oh, c’était certain que tu avais été triste de votre séparation, mais tu avais cette faculté incroyable de toujours retomber sur tes pattes et c’était ce que tu avais dû faire. « Dax… » Tu es maintenant suffisamment près de lui pour le toucher, car malgré son discours il ne se pousse pas loin de toi, petite victoire ? Qui sait. Tu glisses une main sur son torse en levant le menton vers lui. « J’ai toujours tout aimer de toi, avec moi tu n’as jamais eu besoin de mentir sur qui tu étais… » Tu prends une petite pause dans ton monologue pour faire monter l’intensité d’un cran. « Ou sur ce que avais fait. » Il serait sans doute fier de toi, de toi voir ainsi, il te manque beaucoup et cette mascarade était une façon pour toi d’être près de lui. Tu fais un sourire sincère à Dax, sincère parce que pendant une seconde c’est à celui qui t’attends à LA que tu penses. « Je t’aime Dax. »

« J’ai toujours tout aimer de toi, avec moi tu n’as jamais eu besoin de mentir sur qui tu étais… Ou sur ce que avais fait.» Peut-être mais qui a dit que tu mentais à Kris ? Toi. En vrai t'as pas b'soin de le dire parce que ça transparaît dans ton état. Alors pour une fois devant Georgina tu tombes nerveux. « Qui t'a dit que je mentais ? » Parce que dans ta tête oublier de préciser certain détail ne veut pas dire mentir. T'aime jouer sur les mots, c'est devenu un peu comme une spécialité pour toi. Puis honnêtement que t'aies tué ou non ce mec, est-ce que Kris doit vraiment savoir ? T'en doute. L'important c'est que tu sois toi-même avec ou sans tes secret devant elle non ? Ça t'empêche pas de vivre. Puis ton corps se raidit. Tu les as entendu souvent ces derniers temps ces mots venant de la bouche de Kris, mais venant de la bouche de Georgina ça t'fais drôle. T'espère par le fait même que ça n'fera pas remonter de vieux souvenir. « Non. Impossible. » Que tu lâche en passant à côté d'elle en ayant dans l'idée de t'allumer un joint. J'en ai b'soin. « Y'a qu'une personne qui compte pour toi sur cette foutue planète Georgina et c'est toi. J'y crois pas. » Je tire sur le cylindre que j'ai rapidement roulé puis te regarde. Tu l'sais qu'elle joue avec tes sentiments et si ton amour pour Kris n'était pas aussi puissant tu pourrais rapidement flancher. T'sais plus où te mettre ni quoi dire. « Tu peux pas juste venir tirer ton coup et dire que t'es toujours amoureuse de moi. Ça n'fait aucun sens. »

L’ombre d’un sourire satisfait apparaît à la commissure de tes lèvres lorsqu’il te demande nerveusement qui te disait qu’il mentait. Tu ne réponds pas à sa question parce que la satisfaction de le voir dans cet état est largement suffisante. Dax est intelligent quand même, il n’a pas besoin que tu lui fasses un dessin. Néanmoins, la déception de sa non-réaction face à ta grande déclaration te piquais l’orgueil. L’absence de réaction est parfois plus dure à encaisser qu’une réaction négative. À la place Dax t’accuses d’être la seule personne qui comptait dans ta vie et cela vient inévitablement déclencher un torrent d’émotion. « Que… Que quoi ?! Pardon ? » Il tire sur son joint fraîchement rouler, tu t’approches de ton ex-fiancé et lui prend le joint et le glisse entre tes belles lèvres pulpeuses, signature d’un excellent chirurgien. « Parce que t’essaie de te mettre en victime dans cette situation, t’es sérieux ? » L’inspiration est quasi douloureuse, tu n’as pas l’habitude de fumer, mais tu trouvais que ça ajoutais une dose théâtrale. « C’est toi qui est partie Dax, toi tu m’entends ? Alors oui, ça fait du sens que je revienne comme ça. Nous devions nous mariés j’te rappel. » T’aurais pu lui offrir une bien meilleure vie, tu regardes autour de toi. « Ce qui ne fait pas de sens c’est que tu préfères tout ça à moi, ça, my love, ça n’a pas de sens. » Tu te prenais presque au jeu soudainement. Dax, c’était de l’histoire ancienne pour toi, mais cela te tenait maintenant à cœur de récupéré son affection simplement parce que tu en avais envie, tu voulais que ça soit comme ça. T’avais envie de te prouver que tu pouvais reprendre ce que tu voulais, à qui tu voulais.

. « C’est toi qui est partie Dax, toi tu m’entends ? Alors oui, ça fait du sens que je revienne comme ça. Nous devions nous mariés j’te rappel. Ce qui ne fait pas de sens c’est que tu préfères tout ça à moi, ça, my love, ça n’a pas de sens. » Je ne tente pas d’être la victime loin de là. J’essaie plutôt d’éclaircir les choses et plus ça va moins ça ne fait du sens. Ta présente, la raison pour laquelle on s’fait chier là. Ça n’a aucun sens. Je te regarde en tirant sur mon joint. « J’suis parti parce que j’pouvais pas resté là .. et tu le sais très bien. » Je pinces les lèvres puis secoues la tête. J’ai pas envie d’entendre parler de notre histoire, j’ai pas envie qu’on remete ça sur le tapis, mais puisque t’en parle il semblerait qu’on ait pas vraiment le choix « Tout ça à toi ? » Je ris. « Maintenant c’est ma vie .. t’en a pas voulu de moi lorsque c’est arrivé. Pourquoi aujourd’hui ça semble si important pour toi ? T’en à rien à foutre. » Je passe une main sur ma nuque avant d’ajouter. « J’en veux pas de ton cash et du rêve qui d’vient un cauchemar .. Toi et moi c’est du passé Georgina et j’crois que ça restera comme ça. »