Mirage. Perdu dans les limbes de son inconscient.

A mi-chemin entre la cuisine et le canapé, l’homme s’était soudainement immobilisé. Tempêtant contre son crâne, il pouvait entendre les propres battants de son cœur.  Continue. C’est ce que lui glissait sa bonne conscience, tandis que son corps tout entier réclamait autre chose. Et puis merde. Inspirant, Rylan laissait l’air emplir ses poumons. Puis, dans un mouvement brusque, il faisait demi-tour. Résonnance de ses pas contre le sol. Pénétrant dans la cuisine, il se dirigeait droit sur elle. Avec force, il encadrait l’ovale de la blonde avec ses deux mains. Collision. Abaissant son visage, il écrasait ses lèvres contre les siennes. Désir violent. Sans lâcher son visage, il mettait fin à leur baiser. Mots glissant sur sa serpentine. « C’est ça que j’veux. » Haletant. « Dis-moi d’partir et je m'en vais. »

Tu quittes la cuisine et retourne vers le salon. J'me demande pas pourquoi c'est par là que tu vas plutôt que vers l'entrée, chercher ta veste peut-être? Qu'importe. Je dépose ma tasse et respire rapidement, fixant un point sur le sol jusqu'à c'que tu reviennes vers moi d'un pas sur et décidé, attrapant mon visage pour le lever vers le tiens. Mon coeur défonce ma cage thoracique et tes lippes trouvent les miennes. Rien à voir avec le baiser échangé plus tôt, enfin si, la violence ressemble, l'idée derrière est différence cependant. Tu ne m'embrasses pas pour me faire taire. J'ai le souffle court et mes yeux peinent à ouvrir. Pars pas. murmure rauque, je te regarde sans comprendre ce qui arrive, poussant sur ton torse pour t'obliger à reculer jusqu'à l'ilot en t'embrassant à mon tour.

Liés dans le regard. Un frisson parcourait son échine dorsale, alors qu’elle lui disait de rester. Qu’est-ce que j’fais ? Question vite balayée, tandis qu’elle le repoussait contre l’îlot. Baiser douloureux. Avec avidité, leur bouche s’élançait dans une étreinte. Rylan apposait ses mains sur les hanches de la jeune femme, avant de brusquement la soulever du sol. La forçant à s’enrouler autour de son bassin, il laissait une main sur le bas de son dos pour la maintenir. Brutale. Dans sa passion, il venait la plaquer contre l’îlot. Sa paume libre, se posait sur son cou. Ardeur. L’homme mordillait la lèvre inférieur de Kris. Caresse. Sa langue s’insinuait entre ses pulpeuses pour se mêler à la sienne. Danse érotique.

Je ne réfléchis plus, emporté par l'entensité du moment et la passion qui me dévore les trippes. Tu me soulèves le plus naturellement du monde et mes jambes trouvent leur place autour de ta taille comme si elles connaissaient le chemin par coeur. Un léger grognement m'échappe alors que tes dents se mêlent à la partie, remplacé par un gémissement étouffé au contact de nos lèvres. Mes mains cherchent l'ourlet de ton t-shirt pour le remonter, caresser ta peau brulante de mes doigts froids pour laisser sur ton derme la fine trace de chair de poule et un désir d'autant plus brûlant.