Le déjeuner passe, je n’oubliais pas ma promesse a ma sœur. Je devais la récupérer et l’emmener chez le concessionnaire auto. Deux raisons : l’accompagner et l’aider à choisir, mais aussi, passer du temps avec elle. Je terminais mon repas télé. Je n’étais pas très en forme aujourd’hui quelque peu éreinté de mes nombreuses nuits de folie avec la belle Autumn. Lola allait sûrement m’en parler et je n’étais pas sûr de vouloir discuter de ce genre de choses avec ma petite sœur. Je soupirais et je me décidais à me lever. J’amenais tout dans le lave vaisselle. Je montais me laver les dents avant de descendre mettre une veste et une écharpe. Je montais donc en voiture assez rapidement et je rejoignais le quartier de ma sœur ainsi que la fameuse Autumn. Je me garais devant et la bipais pour que Lola descende me rejoindre.

@Lola Johnson

J'allais reprendre le travail lundi, j'en avais besoin donc j'avais demandé au médecin une dérogation. J'étais mon propre patron donc si ça n'irait pas, je m'arrêterais je n'étais pas complètement folle non plus. Mais j'avais besoin d'une voiture pour me rendre chez mes patients. [...] J'fermais l'appartement et je descendais dans la rue, montant dans ta voiture. Salut l'plus beau! c'était toi biensûr, qui d'autre? J'affichais un fin sourire, contente de ce moment qu'on aurait tous les deux, des choses qu'on allaient se dire et biensûr de m'trouver une p'tite voiture sympatique! J'aimais bien Mini cooper mais j'ai bien envie de voir pour une fiat 500.. j'sais pas. haussant les épaules, je regardais les rues défilées.

Ma sœur monte dans ma voiture. Sourire. Je suis heureux de la retrouver, mais j’en ferais pas trop non plus. Un peu de rancoeur, car depuis son accident, notre relation a changé. J’ai eu du mal à accepter qu’on me crache limite à la tronche après tout ce que j’ai pu faire. J’abuse quand même mais je le ressens ainsi. Elle joue de ses minauderies de petites sœurs et je lève les yeux au ciel : salut lolotte la ... je l’interrompt et ris par avance. La parlote ! Dis-je pour changer ma rime et jouer le sale gosse. Elle s’assoit et me montre sa motivation pour sa voiture. Nous roulons jusqu’au grand concessionnaire. Quand elle annonce la Fiat 500, je grimace : ouais sinon y a les golf c’est pas mal aussi tu sais... ça évite de faire comme tout les nanas avec les Fiat ou une Ford c’est des moteurs fiables et de fous ! Directement, Je m’emballe. J’y peux rien, c’est mon côté mec sportif avec les voitures. Sinon tu te sens de conduire à nouveau ? Pas trop peur ? Dis-je la regardant furtivement de mon regard inquiet.

J'étais attachée et j'regardais les gens dehors, le ciel gris. Et je t'écoutais me conseiller en matière automobile. Une golf c'est pas mal ouais.. mais rouge alors. J'adorais cette couleur. Tu m'demandais si j'avais peur.. je deglutissais, évitant de croiser ton regard. Non ça va .. on est arrivé trésor. Tu te garais et avant même qu'on sorte de la voiture je laissais mes yeux se poser sur toi. Ma seule famille. J'suis désolé de pas être la sœur parfaite en ce moment.. mais j'serais plus un poids j'te le promets.. autrement dit, j'allais pas te gonfler avec mes états d'âmes.

En tant que grand frère, je pouvais donner mon avis et je n’hésitais vraiment jamais. Lola me connaissait : un mec renfermé avec la langue bien pendue. Bien sûr, elle n’était pas contre mon idée. Elle savait très bien que je connaissais les voitures et que je disais pas ça au hasard. Quant à la question de la peur, elle l’esquiva avec rapidité pour annoncer notre arrivée. Je me garais bien vite. Je fronçais les sourcils me doutant que la peur serait présente les premières fois. J’allais sortir quand elle s’est mit à elle regarder. Oui, elle me regardait avec ce regard étrange alors je me suis tourné vers elle, mais j’ai pas eu le temps de parler. Elle a direct dit le fond de sa pensée. J’ai à nouveau fait une moue étrange. J’ai froncé les sourcils. Incompréhension. Je suis loin d’être un frère parfait aussi ! Dis-je sans aucune demande d’avis, certains de mes propos. Je te demanderais jamais de l’être. Tu n’es pas un poids tu ne l’es jamais ! Avais-je repris avec une voix emplie d’émotion. Néanmoins, je veux juste pas que tu fasses preuve d’illogisme qui peuvent blesser moi ou quelqu’un d’autres que tu ne voudrais pas perdre ! Dis-je sincèrement.

Je te regardais me dire que tu n'étais pas parfait avec moi tu l'es.. j'regardais mes mains nerveusement puis dehors, les voitures. j'serais menteuse de te dire que je vais bien.. et tu avais raison sur le fait que j'devais faire attention de pas perdre les gens que j'aime. Je t'offrais un doux sourire. si tu es heureux je le suis.. et j'vais tâcher de faire ce que je juge être le mieux.. je me detachais et sortait de la voiture, prenant en pleine face, la température extérieure bien fraîche.

Quand ma sœur m’annonce que je suis parfait avec elle, je déglutis. Je ne pense pas mais c’est gentil. Dis-je très franc. Je ne suis pas étonné lorsqu’elle avoue avec sincérité qu’elle ne va pas bien. Je grimace. J’en étais sûr. Je ne veux pas la brusquer. Elle doit avoir envie de me parler. Je ne dois plus être envahissant : en route vers la perfection. La belle, perdue, m’offre une phrase de cinéma en me parlant comme si tout tournait autour de moi. Je n’ai pas le temps de l’ouvrir qu’elle sort de la voiture apportant la fraîcheur dans la voiture. Je ferme ma veste et ajuste mon écharpe. Je sors à mon tour et fonce pour prendre les devants. Je lui fais face très vite. Elle est bloquée entre moi et la voiture qui se trouve derrière elle. Il n’y a pas de si t’es heureux je le suis. Tu as ta vie, tes peines, tes joies ! Tu dois faire comme tu le dis t’es choix tes réussites et tes erreurs. J’inspire. Je fais preuve d’une grande sincérité avec elle, mais c’est l’occasion. Je reprend : maintenant dis moi ce qui ne va pas et ne me mens pas, ne me ménage pas tu me dis tout ! Avais-je avec force de conviction.

A peine sortie de la voiture que tu vins faire barrage devant moi. Je te regardais en t'ecoutant, comme une petite fille peut écouter son père. je pensais que Rylan m'appreciait un peu plus.. c'était pas ça le fond du problème. j'me sens nule enfaite. Ash est revenu.. il m'a avoué que ses parents lui avait menti et qu'il ne m'avait jamais trompé. J'ai souffert pour rien pendant des années. J'haussais les épaules j'sais pas ce que je veux et.. j'revois les images de l'accident. J'ai eu peur de tout perdre, de te perdre toi.. faut que j'aille voir un psy et j'en ai pas le courage

Je me refusais de la laisser faire comme si, s’en tirer si facilement. J’avais donc fait barrage pour ne pas la laisser s’enfuir au milieu des voitures. Elle débuta son récit forcée de comprendre que je ne la laisserais sûrement pas m’échapper. Rylan ? Je grimaçais. Je murmurais entre deux courts monologues : je te l’avais dit... Elle avait direct enchaîné en disant qu’elle se sentait nulle. Mon air froid venait monopolise mon visage. Elle savait que je n’aimais pas entendre ce genre de mot, pas dans sa bouche, pas à son propos. Ash ? Elle voulait ma mort. Elle me parlait que de sujet qui ne me convenait pas. Je restais impassible et me montrais donc présent. Je l’écoutais assimilant les informations. Finalement, ce mec était peut être pas si nul, enfin pas aussi nul. Elle en vient à l’accident, le traumatisme, les images. Je prend sa main comme pour transmettre mon énergie et la supporter. Elle parle de psy, la peur d’y aller et comme une évidence, je la laisse limite pas finir : je peux t’accompagner si tu veux ? Dis-je de bon cœur. Je reprenais néanmoins sur les différents sujets évoqués. Avec Rylan, je veux dire il t’a promis des choses ? Il t’a dit clairement qu’il voulait plus ? Je tentais de comprendre et d’analyser. J’espérais vraiment ne pas perdre mon ami pour des conneries.

Oui tu me l'avais dis mais c'était aussi ton rôle de grand frère de voir le mal dans n'importe quel gars qui pouvait me tourner autour. Et pour le psy, j'avais déjà fais un dossier mais il fallait que j'me pointe à un premier rendez vous. j'irais.. faut que j'le fasse seule Emrys.. t'étais adorable comme toujours, la preuve.. puis tu me demandais par rapport à Rylan. J'secouais la tête non il a rien fait.. laisses, j'pense que j'me sens juste seule mais ça va aller j'vais me reprendre en main! J'affichais un doux sourire, te posant une question à mon tour. Elle te plaît vraiment alors Autumn ? Avoues que cette crémaillère tombait à pique!

Ma sœur m’explique finalement qu’elle doute, mais qu’elle devra faire seule le pas d’aller chez le psy. Je caresse son visage montrant ma fierté par un regard qui en dit long. Bravo est un mot inutile car elle n’a qu’à lire les yeux pour le ressentir. Le sujet Rylan, mon meilleur ami, est alors évoqué. Je grimace. J’ai peur qu’elle me révèle des trucs. Néanmoins, elle me confirme direct que non. Elle me parle de sa solitude. Je m’inquiète. Je n’ai pas le temps de reprendre sur son cas et ces paroles que déjà ma petite sœur se fait inspecteur concernant ma relation, mon aventure, avec la belle Autumn. Elle est sa colocataire et elle sait que je ne suis pas forcément un expert en couple donc forcément l’interrogatoire débute. Je suis presque trop bégayant : bah disons que ... j’inspire. Elle me plaît. C’est même étrange ce que je ressens mais tu sais bien je suis pas un mec qui croit en tout cas l’amour les trucs du genre puis euh je pense pas mériter tout ça donc bref t’inquiète je lui ferais pas de mal, mais tu auras pas à t’en préoccuper longtemps ! Dis-je tout en me refermant petit à petit dans ma froideur légendaire. Je ne la laisse pas parler et je reprend : et ash ? Tu veux te remettre avec ? Tu pourrais ? Dis-je froid, mais sans menace aucune.