(outfits) Comme disait maman... Voilà ce que la petite blonde avait en tête alors qu'elle venait de sortir du four une plaque entière de muffins aux pépites de chocolat préparé tout spécialement pour l'occasion, qu'elle est-elle ? Des excuses à présenter à une certaine personne à qui la belle n'a pas hésité à mordre la main quand il la luit tendait. Résultats des courses elle se retrouvait sans emploi, avait récupéré ses affaires au port sans qu'il ne soit là et se sentait minable. Puis ça ne lui ressemblait pas, que dirait sa pauvre mère si elle apprenait que sa fille, s'est baignée en maillot de bain deux pièce dans une piscine publique avec un parfait inconnu bien trop vieux pour elle, pour sur elle en perdrait sa coiffe, mais non, sa mère serait fort mécontente de savoir que Jude a eut un comportement déplorable alors que Murdoch s'est montré plus que bon envers elle. Une fois les petites pâtisseries mises dans un panier d'osier, la jeune femme se mit en route pour rejoindre le demeure de ce bon vieux Jack en compagnie de son chien qui avait passé la journée ou presque, affalé dans son canapé. Trois coups sont donnés contre la porte alors qu'elle glisse une main dans ses cheveux avant d'ajuste sa ceinture, pare son visage d'un sourire lumineux quand cette dernière s'ouvre. "Muffins du pardon !" chantonne t-elle alors en battant des cils, ainsi elle ne brûlerait pas en enfer. "Bonjour-après-midi-début-de-soirée." enchaîne t-elle alors que Murphy se glisse chez son maître.
@jack murdoch

Suite aux débuts désastreux de sa carrière de professeur de natation, Jack avait décidé de poser trois jours de repos pour récupérer de ses blessures qui faisaient suite à sa rencontre avec Bonnie & Clyde. Ces trois petites journées n’étaient pas de trop pour se remettre, puisque le marin avait eu l’impression que sa côte venait perforer ses poumons à chaque insufflation de sa part durant la journée qui suivit le cours de natation synchronisée. Murdoch hésita même à aller à l’hôpital, ou à consulter un médecin, mais préféra se raviser, tablant sur le fait que la douleur allait passer, probablement à grands renforts de whisky ou de rhum. Toujours est-il qu’il s’était levé un peu après midi après une courte nuit, et que la douleur diminuait. Son après-midi était des plus classiques, après avoir terminé les restes de la veille, le marin s’est attelé au ménage de son modeste appartement avant de s’enfoncer dans la lecture d’un bon bouquin dans son fauteuil club. Trois petits coups frappés à la porte, chose des plus suprenante vu que seuls les livreurs UberEats viennent par ici et qu’il n’a pas commandé à manger. Intrigué, il ouvre, vêtu d’un peignoir ouvert qui montre un tricot de corps blanc et un caleçon qu’il ne pense même pas à cacher. Il a tout d’abord un mouvement de surprise et de recul vis-à-vis de la jeune femme, avant de tapoter les flancs de sa mascotte qui passe entre ses jambes. « Ah bah t’es là toi, je t’ai cherché partout … » lance-t-il amicalement à son chien, avant que son attention ne se tourne vers l’odeur délicieuse qui émanait du petit panier. « Jude ! Euh .. entre, je t’en prie. » Il la dévisage, remarque sa tenue qui fait naître une nouvelle fois en lui une sensation des plus perturbantes. « Désolé pour la tenue, je n’attendais pas de la visite. Fais comme chez toi, j’arrive. » Murdoch la fait entrer sans trop savoir pourquoi, et se dirige tout d’abord vers la platine pour interrompre la musique. L’appartement est similaire à celui de Jude, si ce n’étaient les bibliothèques qui parsemaient les murs du marin, remplis de livre d’histoire navale, de navigation …. Jack s’éclipse dans sa chambre, bazarde son peignoir sur le lit, et saute dans un jean avant de revenir dans le salon, sans prendre la peine de passer des chaussettes. « Tu veux boire quelque chose ? J’ai également du soft .. »

Ce serait mentir que de dire que ses yeux n'ont pas vagabonder entre les pans de son peignoir ouvert, la belle ressent même une pointe de déception en apercevant le maillot de corps blanc du marin, mais détourne le regard assez rapidement en esquissant un sourire de circonstances quand il l'invite à entrer. L'entendre s'excuser alors qu'elle fait littéralement irruption chez lui l'amuse un peu, la gêne même alors elle se contente de pouffer en battant des cils tout en progressant dans l'appartement de Jack, porte qu'elle a refermé derrière elle du plat de la main, panier en osier pendu à son bras, comme une cheftaine scout cherchant à vendre des biscuits pour la paroisse ou une connerie du genre. La sans emploi fixe reste plantée au milieu du salon, ne peut s'empêcher d'admirer les nombreux livres qui recouvrent une bonne partie des murs de l'appartement. N'ose pas s'approcher la môme, de peur de faire tomber quelque chose, ou de renverser quoi que ce soit, c'est d'ailleurs la première fois qu'elle entre, jamais elle n'avait eu l'occasion de mettre les pieds chez lui. De sa main libre elle ajuste sa robe et remonte ses cuissardes et se redresse d'une traite quand il s'en vient. "Est-ce que tu m'offres un verre pour que je te laisse tranquille ?" lui a demandé Jude le plus sérieusement du monde, plissant le nez, sourcils froncés. "Je pense que tu devrais repeindre les murs de ton appartement." lâcha t-elle en déposant son panier de muffins sur le comptoir à proximité, large sourire aux lèvres. "Bon, puis, voilà je suis venue m'excuser de t'avoir frapper dans les côtes alors que tu es blessé..." raclement de gorge sonore alors qu'elle joignait ses mains dans son dos. "Et aussi de ne pas m'être bien comporté..."

Il a l’air complètement déboussolé le pauvre marin, perdu dans son propre appartement à la recherche des bonnes manières. Murdoch n’avait tellement plus l’habitude de recevoir du monde ou de sortir en société que la moindre des petites choses, comme proposer un verre de jus de fruit à un invité, semblait un obstacle insurmontable. Et il faut dire que le comportement de la petite amish n’aidait en rien le pauvre quadragénaire qui se perdait dans sa cuisine de 9m² par ses questions ou ses remarques quant à sa peinture défraîchie. Jack se plante dans le chambranle de la porte, surpris de l’entendre s’excuser alors que ses yeux divergaient sur les cuissardes de la blonde. Toute son attention est alors acquise aux paroles de la jeune femme et un sourire sincère s’étire aux lèvres du quadragénaire. Il est même surpris que Jude ait entrepris cette démarche, et conçoit que cela a du lui coûter de prendre sur elle. « Excuses acceptées, c’est oublié. » dit-il simplement pour abréger ses souffrances avant de se diriger vers la cuisine et d’ouvrir la porte de son frigo. « Et non, je t’offre un verre parce que j’ai envie de partager un muffin et un moment avec toi. » dit-il en relevant la tête du frigo, plantant son regard dans le sien. « Je peux te proposer du jus de fruit, de l’eau gazeuse, des sodas, ou je peux faire couler un jus si tu préfères. » Jack la détaille une nouvelle fois de la tête au pied. « Elle te va bien cette tenue. J’te propose un verre mais tu es peut-être attendue quelque part ? » Explication la plus rationnelle qu’il ait trouvé, lui qui était trop habitué à la voir engoncée dans son éternelle salopette en jeans, affublée de sa paire de tresses, lui donnant presqu’un air de petite fille. La voilà désormais qui se présentait comme femme à ses yeux, et Jack sentait le singe à cymbales revenir doucement. Reprends-toi, vieux barbu.

Il n'y avait dans sa démarche aucune arrières pensées quand à l'espoir de retrouver son poste, si elle était venue, c'était pas correction, parce qu'elle le devait. Jude avait beau être un peu capricieuse, elle était assez intelligente pour reconnaître ses erreurs et tenter de les corriger, je dis bien tenter. Plantée désormais dans la cuisine, elle analyse les lieux se faisant remarquer que mis à part quelques couleurs et autres détails minuscules, leur appartements se ressemblaient, tout y était au même endroit et ça lui donnait le sentiment d'être chez elle, un rire lui échappe quand il lui dit que c'est pour passer du temps en sa compagnie, chose surprenante vue la manière dont se sont déroulés leurs derniers tête à tête, mais la blonde préféra ne rien ajouter à ça, se contentant de lui sourire simplement en hochant la tête. Un instant elle se laisse toiser, ne peut s'empêcher de tirer sur le bas de sa robe avant de remonter ses cuissardes noires en se raclant la gorge. "Un jus de pomme s'il te plaît," demanda la jeune femme en croisant les bras. A se demander d'où lui venait cette soudaine côte auprès de la gente masculine. "Oh je dois aller prendre un verre un peu plus tard, j'ai le temps pour un muffin." puis elle avait passé un temps considérable à en préparer une pleine fournée rien que pour les yeux d'acier de son marin, bien sur qu'elle allait en goûter au moins un. "Mais... Merci, tu trouve que c'est bien ?" s'enquit-elle en faisant un lent tour sur elle-même, sourire enfantin sur les lèvres, puis elle s'avance avant de prendre appui sur ses bras pour se hisser sur le plan de travail près de l'évier en croisant les jambes. "Je n'étais pas sûre de la robe, ni des bottes, ni même de la coiffure en fait..." lâche t-elle d'une traite en haussant les épaules.

A quoi il s’attendait ? Evidemment que non, elle ne s’était pas mise sur son 31 pour ses beaux yeux, surtout après ce qu’il lui faisait subir au travail depuis maintenant deux ans. Murdoch sort la bouteille de jus de pomme et la bouteille d’eau gazeuse qu’il dépose sur la petite table de la cuisine, à peine grande pour que deux personnes ne mangent dessus. Il lui adresse un petit sourire devant le défilé improvisé et s’attaque à sortir deux verres et deux petites assiettes, sur lesquelles il dresse deux muffins. « Ils sentent très bon. Merci ! » lui dit-il en lui tendant son assiette et son verre alors qu’elle prenait place sur le plan de travail. Jack, quant à lui, restait debout et lui faisait face, adossé au comptoir qui donnait sur le salon. « Tu es très belle. » laisse-t-il échapper pour faire taire toutes ses questions quant à sa tenue ou sa coiffure. « Je veux dire, je suis sûr que l’heureux élu te trouvera à son goût … » se rattrape-t-il avec plus d’assurance et de neutralité dans sa voix. Murdoch boit une gorgée de son eau avant d’attaquer la pâtisserie qui fond en bouche et laisse échapper un soupir de satisfaction. Il lui adresse un pouce tendu alors qu’il se bâfre d’une nouvelle bouche. « Mmph .. délicieux. » S’il avait connu plus tôt ses talents de pâtissière, il les aurait probablement mis à contribution plus tôt au service de la station. « Comment ça se passe au boulot ? Ils ont rien cassé pendant que je n’étais pas là ? Je devrais revenir après-demain … » lui demande-t-il le plus naturellement possible, n’ayant reçu aucun compte-rendu de la part de ses subordonnés, loin de se douter que Jude était repartie avec son paquetage.

"C'est la recette de ma mère," une des nombreuses que sa mère avait réussit à faire rentrer dans sa petite tête blonde, parce que Jude elle n'aimait pas tellement faire de la pâtisserie, préférant jouer dehors au grand air ou aider son père dans les champs. Puis s'en suit un compliment qui ne manque pas de faire rougir la jeune femme qui sent monter une drôle de chaleur jusque ses oreilles, elle a baissé le nez sur ses cuisses en souriant timidement, mais n'a pas le temps de le remercier qu'il enchérit, ajoute que l'heureux élu trouvera la tenue convenable. Elle l'espérait oui, ce n'était pas sans but qu'elle avait enfilé ces vêtements, tout avait été calculé, mais son manque de confiance flagrant était revenu à la manière d'un cheval au galop. "Comme tu y vas, j'ai simplement dis que j'allais boire un verre." dit-elle dans un léger rire en prenant une gorgée de jus de pomme, empoignant le muffin de sa main libre. S'amuse de voir le marin littéralement défoncer la petite pâtisserie comme un enfant, des miettes viennent s'écraser au sol alors que les pépites de chocolat encore tièdes lui laissent des traces autour de la bouche. "Tu... Tu as du chocolat, là." du bout de son index elle lui indiquait où le chocolat s'était étalé, mais la zone définie était floue, un peu trop évasive. Froncement de sourcils quand il en vient à parler des équipe, du port, elle avait du bout des doigt arraché le sommet du muffin pour le manger petits bouts par petits bouts. "Comment je saurais ?" lâcha la jeune femme en se redressant, battant des jambes dans l'air, haussement d'épaules. "J'imagine qu'ils se débrouillent," dans un claquement de langue Jude s'est dressée sur ses jambes, retrouvant la terre ferme pour s'approcher de Jack. "Là le chocolat Jack !" bougonna t-elle en déposant son verre et le gâteau de côté, sourcils froncés et nez plissé alors que de la pulpe de son pouce elle essuyait la commissure des lèvres. "C'est le problème de ces muffins, tu vois, on les mange tièdes et on s'en met partout." elle lui sourit alors, regard brun planté dans le sien.

Le marin espérait secrètement que sa mère tenait une pâtisserie quelque part aux Etats-Unis, afin qu’elle puisse partager avec le plus grand nombre le bonheur que provoquait ses muffins. Lui qui n’était pas très sucré d’ordinaire semblait retourner en enfance par cette simple brioche et le marin remerciait intérieurement la jeune femme de s’excuser de la sorte. Murdoch essuie vaguement le coin de sa bouche mais a plus l’impression d’en étaler partout dans sa barbe, préférant poursuivre en silence la dégustation. Il fronce les sourcils lorsque la sauveteuse lui répond vaguement que le reste de l’équipe doit se débrouiller, réponse qui ne le satisfait guère, comme si elle cherchait à lui cacher quelque chose. L’idée que leur vedette soit en rade lui effleure l’esprit et il s’apprête à l’interroger lorsqu’elle saute du plan de travail pour venir se planter devant lui, beaucoup trop proche de lui. Jack louche presque sur le doigt qui s’approche de son visage et qui vient lui essayer la maudite tâche de chocolat. Le contact de sa peau contre la commissure de ses lèvres l’électrise et il reste comme pétrifié devant l’audace de la blonde. Il a soudainement chaud malgré sa tenue légère, se sent à l’étroit dans cette maudite cuisine trop petite pour deux et son rythme cardiaque s’emballe légèrement. Ses paupières clignent plusieurs fois d’affilée, son regard se perd un fugace instant sur les lèvres de la belle, et il se rend compte à quel point elle est proche de lui. Trop proche. De drôles d’idées lui traversent l’esprit et il ne sait trop quoi penser face à ce qu’il ressent en ce moment. Murdoch secoue brièvement la tête et contourne la jeune femme, posant l’assiette et son verre sur la petite table avant de se diriger vers le frigo pour en ressortir l’eau gazeuse et remplir son verre qui n’était même pas à moitié vide. « Tu peux me frapper toutes les semaines si c’est ta manière de t’excuser. » lui dit-il pour détendre l’atmosphère après avoir refermé la porte du réfrigérateur. Jack lui fait à nouveau face, non sans avoir mis un peu de distance entre eux, reprenant un peu de contenance. « Et comment ça, tu imagines qu’il se débrouille au boulot ? Je ne me souviens pas que tu aies posé de journées .. »

Les gens qui mangent comme des cochons, elle y avait habituée avec ses deux petites sœurs et savait donc gérer les tâches et autres salissures faciales du genre, surtout qu'elle maîtrisait l'art de déguster les pâtisseries de sa mère sans s'en barbouiller le visage et comprenait que le géant aux yeux d'acier ne soit que novice en la matière. Quand il se dérobe à elle, Jude croise les bras en soufflant du nez, amusée par sa remarque, dire que les amish sont contre la violence, pour sur que la blonde n'y avait pas sa place. Revient sur le tapis l'histoire du port, plusieurs jours qu'elle n'y avait pas mit les pieds, depuis qu'elle avait récupéré son paquetage après leur dispute d'ailleurs. "Je n'en ai pas posé, je suis partie." clarifia t-elle en penchant sa tête au dessus de son épaules, confusion audible d'ailleurs. Où voulait-il en venir au juste, c'était bien là ce qu'ils avaient convenus quand il l'avait plantée après le cours de natation, non ? "Je n'ai d'ailleurs pas trouvé correcte ton absence, mais, je me suis dis qu'après le coup que je t'avais donné tu devais m'en vouloir." là elle a haussé les épaules en retournant prendre une gorgée de jus et une bouchée de muffin.

« Partie ?! » répète-t-il bêtement en fronçant les sourcils, pas sûr de bien comprendre ce que Jude venait de lui dire. Murdoch croise les bras sur sa poitrine, mine renfrognée au fur et à mesure que la sauveteuse se perdait dans des explications incompréhensibles. Il lui faut quelques instants pour remettre les choses et ses yeux s’écarquillent soudainement. Devant l’excès de colère du vieil ours mal léché, Jude avait probablement du croire que ce dernier le foutait en même temps à la porte, conformément à l’accord qu’ils avaient passé quelques jours plus tôt dans le bureau de Murdoch. Jack avait beau être un sale con mal luné la plupart du temps mais il possédait également quelques petites qualités, dont l’honnêteté. L’honnêteté d’assumer ses actes et s’il avait vraiment voulu congédier la jeune femme, elle l’aurait appris à ses dépens et d’une manière certainement plus directe, pas forcément avec les formes. « Jude.. » soupire-t-il entre ses lèvres en se passant une main sur le visage, sourire mi-figue mi-raisin sur le visage « Je ne me rappelle pas avoir accepté ta démission. » Murdoch laisse échapper un petit rire, et s’approche de la jeune femme en contournant la petite table, réduisant la distance entre les deux. Le marin pose sa main sur son épaule, dont il épouse la forme avant de planter son regard acier dans ses prunelles brunes. « Je crois qu’on va devoir travailler notre communication toi et moi .. » assure-t-il en souriant. « Donc tu me feras le plaisir de ne pas trop abuser de ton rendez-vous galant ce soir pour être au rapport et à l’heure demain matin au boulot. Ton boulot. » Sans s'en rendre compte, son pouce venait caresser doucement l'épaule de l'amish

Sa tête s'enfonce entre ses épaules face à la réaction de Jack, qui, sans nul doute selon elle, allait se mettre à crier et à sa plus grande surprise, ce ne fut pas le cas. Non, il s'avance, dépose sa main sur son épaule, geste qu'elle observe au point de baisser le nez sur les phalanges du marin sans vraiment comprendre ce qui se passe. Il n'a certes pas accepté sa démission, toujours était-il que lors de leur dernière rencontre il lui avait fait comprendre que leur collaboration prenait fin, point. Pas certaine de comprendre, la môme, où il veut en venir, elle s'abstient de sourire, sourcils froncés, pensées brouillées. "Mais, tu as dis..." commença Jude en venant attraper le poignet de l'ancien militaire, esquissant un bref sourire dans un souffle. "Attends, tu as dis que..." elle bafouille bêtement au point que ça la crispe, ça l'énerve tellement qu'elle se racle la gorge après avoir pris une profonde inspiration. "Tu m'as fait comprendre que c'était fini, et accessoirement, m'a laissée toute seule là bas alors j'ai cru..." elle cligne bêtement des yeux l'ancienne sauveteuse, perdue entre la joie de ne peut-être pas avoir perdu son emploi et l'incompréhension la plus totale. "Ce que tu peux être compliqué !" souffla t-elle en passant ses mains sur son visage dans un long soupir.

« Je ne me souviens pas t’avoir dit formellement que tu étais virée. » réfléchit-il en repensant à leur première séance désastreuse de natation. Elle le trouvait peut-être compliquée mais Jack était en réalité on ne peut plus simple. Il avait tendance à dire les choses telles qu’elles étaient, comme elles étaient et sans prendre de chemin de traverses. Cela lui avait joué des tours toute sa vie, que ce soit durant son ancienne carrière dans la marine américaine ou jusqu’encore récemment lors de sa rencontre avec le chef de la police. Dire les choses tout haut, ou les dire trop franchement, rien de plus. Mais au moins, votre interlocuteur ne pouvait pas se tromper quant à vos intentions. « J’étais énervé, mais je ne t’ai pas dit de nous quitter. » lui assure-t-il en retournant s’adosser au petit comptoir. « A moins que tu en aies peut-être envie. » conclut-il en haussant les épaules avant de croiser les bras sur sa poitrine. « J’pense que ce serait une belle connerie mais bon. » L’envie de sortir une cigarette le tiraille et il s’abstint, par politesse envers son invitée. Son regard se balade dans la petite pièce, et il se hasarde à jeter un coup d’œil par-dessus son épaule pour observer son clébard endormi sur le canapé. « T’es peut-être pas la meilleure sauveteuse de l’histoire des sauveteurs, mais en tout cas t’as toutes les qualités requises pour être des nôtres. » Enfin, si on omettait sa non pratique de la natation, mais le marin avait bon espoir de clarifier cette situation très vite. Jack jette un coup d’œil à sa montre. « Tu veux un autre verre ? Tu es attendue à quelle heure ? »

"Tu ne l'as pas dit, mais c'était tout comme." blonde à la mémoire d'éléphant, il semblait qu'il s'était montré plutôt clair dans le bureau lorsque la vérité avait éclaté : soit elle apprend à nager et reste à son poste en acceptant de jouer les larbins au port en guise de punition, soit elle prend ses affaires et se trouve un nouvel emploi. "Je me suis même demandé si je n'allais pas reprendre mes études pour le lancer dans la police, mais il faut être allée au lycée et d'avoir obtenu son diplôme, comme j'ai jamais mis les pieds dans un lycée et que je n'ai pas de diplôme..." haussement d'épaules. C'était ça alors son envie, ce qui la poussait à faire ce quelle faisait : aider les gens, les sauver pour la plupart, mais juste tendre la main à autrui. J’pense que ce serait une belle connerie mais bon. Jude donna un coup de menton dans la direction du marin, manière de lui demander ce qu'il entendait par là tout en se servant de ses bras pour se hisser sur la surface du plan de travail et s'y asseoir, mains calées entre ses cuisses, phalanges refermées sur le rebord. "Tu sais, j'ai pris mes affaires assez rageusement en râlant après toi et j'ai peur qu'en revenant en même temps que toi les gens se fassent des idées..." c'était une petite ville et Jude avait beau ne pas saisir toutes les subtilités des codes sociaux, certains avaient été plus faciles à assimiler que d'autres. Les gens parlent, quoi qu'il arrive, c'était un des codes. "Je veux bien un peu de jus," qu'elle demande en s'appuyant sur ses bras, penchée légèrement en avant. "Je suis attendue pour 21 heures trente, mais si tu veux que je te laisse, tu as surement des choses à faire..."

Jack écoute en silence ce que la jeune femme a à lui répondre, sans forcément être d’accord avec ce qu’elle avançait, et se dirige vers le frigo pour en ressortir la bouteille de jus de pommes. L’évocation de ne pas être allée au lycée le frappe, et il se demande vraiment quelle genre d’enfance elle a vécu en fronçant les sourcils. Mais le moment semble malvenu pour poser ce sujet de conversations sur le tapis. La secouant en l’air, il attendait patiemment qu’elle finisse ce qu’elle avait à dire, avant de se rapprocher d’elle et de lui servir un nouveau verre. « Tu sais très bien que ce n’est pas le genre de la maison. » fait-il avec une petite moue boudeuse. Edenton avait beau être une petite ville remplie d’une majorité de cons, l’équipe constituant la petite station de sauvetage en étant miraculeusement épargnée, hormis peut-être leur chef. « Et puis si tu veux faire taire les mauvaises langues, tu n’as qu’à venir montrer le canot et la station à ton chéri… » finit-il par lui lancer avec un petit sourire et un air de défi, sans comprendre qu’il regretterait peut-être ses paroles un jour ou l’autre. Une part de lui était réellement contente pour elle – il fallait dire que les attractions ou la nouveauté ne couraient pas les rues – mais une autre semblait un peu plus indifférente, si ce n’était amère quant à l’évocation de ce rendez-vous galant. Rangeant la bouteille dans le réfrigérateur, il finit par se retourner, sourcil arqué et sourire amusé sur le visage. « Parce que j’avais l’air d’attendre du monde ou d’être au milieu de quelque chose dans mon peignoir ? » Murdoch comptait bien se laisser mourir ce soir, accompagné d’un bon bouquin, d’un bon remontant et de quelques vinyles de blues. « Qu’est ce que tu as prévu pour les fêtes sinon ? Tu rentres en famille ? »

ce n’est pas le genre de la maison. elle baisse le nez sur le sol de la cuisine un instant, peu convaincue par les mots du marin, malheureusement il ne peut empêcher les gens de parler ni même de penser. tu n’as qu’à venir montrer le canot et la station à ton chéri… Jude à levé le nez, pris son verre et esquissé un sourire en battant des cils, surprise de constater que le verre qu'elle allait prendre ce soir intéressait le quadragénaire, devrait-elle se vexer, était-ce si surprenant que ça qu'elle puisse sortir en soirée avec quelqu'un. "Pourquoi est-ce que ça t'intéresse subitement qu'on m'ait proposé un verre dans le but de coucher avec moi ?" un léger sourire découvre les dents blanches de la petite blonde dont la question est sincère, devrait-elle se vexer du soudain intérêt que porte son supérieur à son activité à venir ? "Je ne devrais pas avoir de vie sexuelle parce que je ne suis pas encore mariée ?" c'était comme ça que ça fonctionnait là bas, chez les amish, parce que Charlie n'était ni son promis, ni même son petit ami. Non, ils n'avaient pas défini ce à quoi cela les mènerait, avaient simplement décider de se découvrir sans se poser de questions. "Tu peux bien accueillir quelqu'un en peignoir, tu es chez toi." qu'elle réponds rapidement, pour balayer la question, qu'est-ce qu'elle sait des activités de Jack hors du port si ce n'est qu'il aime boire de l'alcool et se balader avec son chien. Survient la question des fêtes et là elle se redresse, prend une grand gorgée de jus et dépose le verre près d'elle. 7 ans qu'elle n'avait pas vu sa famille, ayant appris l'existence d'un frère dont elle ignorait tout jusqu'alors. "Non, je ne vois plus ma famille, ça fait 7 ans maintenant, j'ai été comme qui dirait répudiée." là elle prit une profonde inspiration, mais sans doute réveillonnera t-elle avec sa jeune soeur Jem qui est en pleine rumpsringa. "Jack, pourquoi ça te perturbe que je prenne un verre avec quelqu'un ?" drôle de question, je sais. "Parce que je ne t'en ai jamais offert ?" cherche encore un peu Sherlock, tu trouveras bien une réponse. "Tu aurais voulu m'en offrir un ?"