Je fais mine d’être satisfaite de cette réponse. Haussement d’épaules, petit mouvement de tête, d’accord ou pas, je dois bien admettre que tu sais préserver le mystère. Quant à mon père, il ne sait pas le faire, et ne cesse de parler de toi je ne sais pas si çà s’adapte à tout le monde mais certainement pour toi en tout cas oui annonce-je avec un petit sourire. Ce petit jeu est en train de me rendre complètement folle. mais encore ? utilisant un ton un peu plus neutre, un peu plus apaisé. Mais tu ne laisse rien paraître et tu ne sembles pas vouloir jouer, du moins entrer dans mon jeu. A nouveau le travail sur le tapis, je préfère me concentrer là dessus pour tenter d’oublier que je suis en train de me ridiculiser à toujours tenter de te faire flancher. Je pianote sur mon ordi, tentant d’oublier cette conversation qui n’a ni queue ni tête. et qu’est- ce que j’ai en retour si je te trouve toutes les informations dont tu as besoin ? finalement, je suis bien trop joueuse pour ne pas tenter encore un mouvement. C’est difficile de ne pas résister à la tentation alors tous les plaisirs sont bons pour voir si tu mords à l’hameçon. j’ai la réponse en 2 petites secondes, il me suffit de cliquer sur un bouton… tu noteras le ton que j’ai pris pour ce chantage que je suis en train de te faire. Mon regard plongé dans le tiens, je vois ton regard passé sur chaque trait de mon visage. Un sourire s’étire de plus en plus jusqu’à irradié mon visage lorsque tes dires se font entendre. les regards sur moi peuvent être insistants, mais on ne me le dit pas souvent non, tu connais les hommes… leurs regards pervers peuvent très bien communiquer mais pour ce qui est de leurs cordes vocales, c’est parfois plus compliqué. mais merci pour le compliment c’est gentil, mais çà ne répond pas au fait que je te perturbes allez, Léo, continues.

Rictus satisfait qui vient orner mes lèvres. Car je suis effectivement de ceux dont on sait peu. J’aime ne pas trop m’exposer, sans doute qu’on peut y voir une déformation professionnelle, car on se méfie moins de ceux qui n’ont plus rien à révéler, on apprend leurs aspérités, leurs faiblesses, et moi je ne laisse que peu de perspectives aux autres. Volonté maladive de me protéger. Mes épaules se haussent face à ta réponse. « Tu verras. » Si toutefois, tu as la patience de te laisser tenter. C’est bien meilleur de désirer, de pas obtenir immédiatement, de laisser le feu se répandre sans trop y succomber d’abord. Je souffle le chaud, puis le froid, me concentrant sur notre travail et tu tiens quelque chose d’important mais je n’ai jamais douté de ton talent, tu as de qui tenir. « ça dépend, tu veux quoi ? » que je rétorque un mince sourire aux lèvres avant de prendre mes lunettes dans ma poche, pour mieux voir l’écran. Privilège de l’âge on dira… Mais il y en a d’autres bien plus charmants. Te détaillant de plus près, je viens te complimenter, bien que le jeu soit un tantinet de dangereux, le compliment est honnête. « Tous ne sont pas de la même espèce. » Et heureusement, même si je n’ai plus d’attaches en matière de femme, je suis toujours gentleman et aime les séduire comme il se doit. Les mots en font partie à mon avis. « ça changera quoi pour toi de le savoir ? » Hormis de nourrir le danger entre nous, un feu plus malsain, un peu dans lequel on ne doit pas se faire prendre.

De tous les hommes présents dans cette boite, t’es bien le seul qui ne dis rien, qui ne fais rien. Par moment, j’essaie de te percer à jour, mais t’es bien trop compliqué, réservé et pourtant, il t’arrive te le laisser tenter à parler un petit peu, parfois même à jouer avec moi. Mon père qui ne cesse de faire tes éloges, me révélant à chaque fois à quel point tu es admirable, un homme bien sous tous les angles, et moi qui l’écoute seulement en hochant la tête. S’il savait… haussement d’épaules, petite moue quand j’apprends que je vais devoir encore être patiente. la patience n’est pourtant pas mon fort fausse calme ? Fausse patiente ? Oui, c’est tout moi. Une façade qu’il faut avoir quand on bosse dans une boîte comme celle-ci. tu sais … mon père ne cesse de faire tes éloges… tu es vraiment son favori, son protégé et en apprenant tout un tas de choses sur toi, j’ai appris aussi à te connaître avant même que tu ne te révèles de temps en temps à moi. Je fais mine de réfléchir que tu te lâches un peu plus… que t’évites de penser à mon père à chaque fois que tu me vois c’est déjà pas mal, tu ne penses pas ? En vrai, je sais que tu vas refuser, te renfermer, et je te donnerai tout de même toutes les informations dont tu as besoin car je n’ai pas envie que tu perdes ton boulot. Ma main qui replace une mèche de cheveux derrière mon oreille et je souris. Sexy avec tes lunettes, je préfère éviter ton regard. fort heureusement je n’ai pas envie de m’étendre davantage sur le sujet. Je sais que mes formes plaisent, et que mon regard ne laissent pas les hommes de marbre, même les femmes d’ailleurs. Mais je ne suis jamais vraiment pour parler de tout çà, préférant me focaliser sur ce qu’il se passe dans cette pièce. dis et on verra

Un léger sourire vient éclairer mes traits. « C’est vrai. » T’as toujours été une impatiente de première, je t’ai toujours connu ainsi. Dès tes quinze ans, tu pestais lorsque cela prenait trop de temps, te rebellant souvent contre ton père lorsqu’il ne cédait pas immédiatement, à son plus grand désespoir. Tu pouvais être une sacrée peste et ça m’a toujours fait sourire ton maudit caractère. Tu es du genre tenace, qui ne lâche pas et j’aime plutôt ça. « C’est un homme formidable, je ne serai rien sans lui. » Je hoche la tête. Parce que l’admiration est mutuelle et que je ne t’approche pas par simple respect pour lui. Ce serait en quelque sorte le trahir et je ne suis pas ainsi. Loyal, jusqu’au bout des ongles. Tu peux m’aider mais exige quelque chose en échange. Je hausse les sourcils. « Je ne suis pas coincé. » Juste plutôt du genre introverti. Mais pour la seconde, tu as raison. « Je te promets d’essayer. » Parce qu’après tout, tu mérites d’être vue pour autre chose que ta filiation, tu as une appartenance propre. J’espère offrir une distraction à ta première question, savoir si tu me perturbes, mais évidemment, tu ne lâches rien. « Oui, tu me perturbes un peu Nicola. » Ma main vient reposer à côté de la tienne, t’encerclant de mon corps en te frôlant, étrange proximité, qui vient provoquer bien des choses sur mon derme, jusqu’au cœur même de mes veines. « Alors ? ça te fait quoi ? » Mon regard s’accroche à nouveau, il serait temps de mettre un terme à ces aveux, prendre la fuite, mais j’en suis incapable.

Depuis mon plus jeune âge, la patience n’est pas mon fort. À l’adolescence, je faisais surtout pas pour embêter mon père et lui montrer que je n’étais pas pareille que lui, que je n’étais pas cette petite fille de riche, que je n’étais tout simplement pas comme les autres. Je souris à t’entendre, j’oublie souvent que tu me connais depuis des années et que tu m’as vu grandir pendant une bonne quinzaine d’année. Le temps passe vite, et pourtant mon attirance pour toi n’a jamais changé depuis le premier jour ou t’es apparu dans le salon de la résidence familiale pour dîner. A cette époque, tu étais accompagné de ta femme, dotée d’une beauté à en faire pâlir plus d’une, et moi la première. tu n’as pas peur des mots pour toi, il est formidable, pour moi, c’est plus un vieux crouton qui tente par tous les moyens de montrer à tout le monde que le plus formidable d’entre nous, c’est bel et bien toi, et personne d’autre. je n’ai pas dis que tu étais coincé, toi seul l’a dit, je t’ai dis de te lâcher un peu plus, après tu peux le prendre comme tu veux petit clin d’oeil, j’apprécie de voir que tu veux essayer de te lâcher un peu plus. Sourire irradiant mon visage, je ne peux cacher l’envie de voir çà très vite. un peu c’est tout ? demande-je dans un simple murmure alors que t’es vraiment trop proche de moi. Me mordant la lèvre, je détourne finalement le regard. Voilà que c’est moi qui suis perturbée. Grande première. Mon regard remonte vers toi A ton avis ?

Nous n’avons pas la même relation à ton père et c’est normal. Mais entre lui et moi, ça a été immédiat, une entente quasi parfaite. « Tu ne le vois pas comme moi. » Et je peux comprendre, on n’entretient pas le même type de relation et il ne se comporte pas de la même façon avec toi ou avec moi. Tu n’as pas dit que j’étais coincé mais tu le sous entends en indiquant que je devrais me lâcher. « Et ça veut dire quoi se lâcher pour toi ? » Mince rictus qui se suspend à mes lippes. Du coup, je ne sais pas ce que tu imagines pour mieux te plaire. Et l’aveu s’annonce, oui, tu me perturbes, sans doute plus que je ne le voudrais et c’est une chose étrange après toutes ces années. Je t’ai toujours trouvé belle, mais je ne t’ai jamais envisagé de cette façon… « Beaucoup. » que j’admets avant de me rapprocher encore un peu. Sentant le même trouble te gagner. Ton souffle presque toucher le mien, j’ai cette envie furieuse de céder mais… l’espace reprend entre nous, je retourne du bon côté du bureau. « Je dois y aller, tu m’envoies les documents ? » Trêve annoncée, maigre pause sans doute, mais déjà bonne à prendre.

Il n’était pas vraiment possible qu’on le voit de la même façon de toute manière. Tu as toujours eu ce coup de foudre avec lui que je ne saurais comprendre. Vous avez la même passion, vous avez la même envie au boulot et je ne suis même pas surprise que vous vous entendiez aussi bien. Vous êtes un peu pareils tous les deux, mais t’es tout de même bien plus attirant que lui. Je soupire, n’ayant pas envie de répondre à ta question, je l’élude sans aucune gène. Petit sourire qui se propage sur mon minois et voilà que tu te rapproches beaucoup trop de moi. C’est plaisant, mais déjà bien déstabilisant. Qui l’eut cru, Nico commence à être totalement déstabiliser par ce bel homme que tu es. Beaucoup… c’est ce que j’attendais finalement. La seule chose dont j’ai envie, c’est de pouvoir laisser mes lèvres se poser sur les tiennes mais tu finis par rompre tous les charmes en te remettant du bon côté du bureau. Ouch, çà fait mal. je t’envoie tout çà dans 5 minutes je ne montre pas ma déception et te laisse filer. finalement, c’est certainement mieux comme çà.