Ma meilleure amie m’ayant fais faux bond ce soir, je ne me décourage pas et rentre à la maison me changer. Je troque alors mon tailleur de travail pour une jolie robe accompagnée de talons pour partir faire un tour au pub de la ville. J’aurais pu être un peu plus décontractée mais ce soir, j’ai envie de sortir ma robe et de me faire jolie même si je suis seule pour aller boire un verre. Première de la classe quand il s’agit de boire un verre, la solitude ne m’a jamais fais peur et c’est toujours un bon moyen pour faire de belles rencontres, n’est-ce pas ? Cheveux lâchés, je les secoue un instant et jette un coup d’oeil rapide au miroir pour refaire un peu mon maquillage. Tout étant en place, je récupère mes affaires, enfile mon manteau et file au pub pour prendre un bon verre. Une fois sur place, je salue le barman que je connais bien et récupère une table encore libre. Cocktail commandé, un homme vient déjà me saluer et je l’envoie gentiment balader lorsque mon cocktail arrive enfin. Remerciement et voilà le verre que je porte déjà à mes lèvres pour en découvrir la saveur.

J’étais allé boire un verre avec John après le travail, quelques verres pour diluer le surplus de travail. Profitant que ma fille passe la soirée chez ma sœur, je renouais avec ce sentiment étrange de liberté. De solitude aussi. Substances noyées dans mes veines. Je me sens bien, plus léger, comme si tous ces démons n’avaient pas existé. Comme si la peine ne s’était pas chargée de m’accabler. Et comme si mon sang ne se réchauffait pas sous la clarté de ses orbes. Torture quotidienne que je m’appliquais à éviter, surtout depuis notre petit rapprochement pourtant anodin. Je lui avais avoué des choses et je n’assumais pas vraiment. Tout ceci ne nous conduirait à rien. Nicola est jeune, belle, elle a la vie devant elle. Des choses dont elle doit profiter, des plaisirs qu’elle doit expérimenter. John me quitte finalement pour retrouver sa femme et je reste seul quelques instants, peu troublé grâce à la douce ivresse qui m’a gagné. Je la vois débarquer. Magnifique comme à son habitude et bon nombre d’hommes la lorgne, je reconnais les regards et une envie malsaine de planter mes griffes dans leur gorge me dévore. Mais là , n’est pas ma place. Ombre qui rôde, canines qui se serrent lorsque le premier intrus ose une cour banale à la Reine. Vite éconduit tout de même, la satisfaction me gagne alors que ce n’est pas censé me faire quelque chose. C’est à cet instant que tu m’observes, me remarque. Mon verre de scotch se porte en l’air, t’insinuant à trinquer dans nos distances, dans le silence de ces retrouvailles, au milieu des anonymes, ivoires qui se dévoilent, prédateur sans failles. Jusqu’à preuve du contraire.

Je m’installe, je commande rapidement un cocktail pour me sortir de cette journée encore une fois éprouvante. Ce petit jeu que je joue et qui me fait passer le temps lorsque je n’ai pas beaucoup de travail, il m’épuise par moment. Je ne sais pas pourquoi je continue à me tuer comme çà à la tâche car bien que des révélations aient été énoncées, je sais pertinemment que je n’arriverai jamais à te prouver que tu devrais te lâcher un peu plus avec moi. Tant bien que mal, j’essaie de t’inciter à te montrer un peu plus fou avec moi, de me montrer autre chose que cette raideur et froideur que tu peux souvent montrer au travail. T’as montré des faiblesses la dernière fois, mais je veux plus, toujours. Éternelle impatiente qui ne sait pas vraiment comment jouer avec toutes les émotions qui s’affolent dans son esprit. Un homme qui vient tenter sa chance, un homme qui s’en va car il sait que jamais il ne pourra avoir quoique ce soit avec moi. C’est là que je te vois, et que tout commence à s’accélérer dans mes veines. Tu lèves ton verre, j’en fais tout autant, voulant t’inviter à prendre place mais tu ne sembles pas vouloir bouger. Main dans ma chevelure brune, je me tâte à venir te retrouver. Si tu ne bouges pas, je vais devoir une nouvelle fois faire un pas vers toi. Toujours aussi classe, cette allure qui te rend si intouchable. Tant pis si je dois encore me couper les ailes, je me lève et m’approche de toi je ne te savais pas amateur de cet endroit souffle-je une fois arrivée face à toi. Petit sourire en coin, regard qui se perd dans le tiens un instant. Mon verre qui entre en contact avec le tiens, et je m’installe à tes côtés longue journée ?

Ce n’est pas une bonne idée, c’est même certain mais je suis trop ivre pour me l’avouer. Prédateur qui se retrouve, qui vient te défier de la glace de ses orbes. Telle une araignée qui viendrait tisser ses filets. Tu viens à moi. Et mon orgueil exulte dans mes silences. J’ouvre ma paume, pour t’indiquer de prendre place, te souriant avec une chaleur naturelle peu commune chez moi. Mais après tout, nous ne sommes plus au travail. Là est le danger principal à vraie dire. « J’aime bien venir de temps comme quasiment tout Edenton. » L’endroit est réputé et on ne déborde pas de bars sympas et tendances. « A peu près normale et toi ? » Je laisse nos verres s’entrechoquer avant de porter le verre à mes lèvres, t’imitant de concert. « Et toi, tu viens passer le temps ? Faire tomber quelques hommes ? » C’est ce que ferait toute femme jeune et célibataire dans un endroit pareil n’est-ce pas ? Je repose le verre, t’observant avant de sourire à nouveau. « Tu as bien fait d’envoyer promener le premier. »

Je me rapproche de toi, je ne sais pas si c’est une bonne idée, pas après la discussion que nous avons eu en début de semaine toi et moi. Mais tant pis. J’ai toujours apprécié ta présence, toujours apprécié jouer un peu avec toi bien que tu ne fus pas forcément toujours réactif. L’alcool semble t’être déjà monté un peu puisque tu sembles un peu plus à l’aise avec la situation actuelle. Petit sourire, je prends place près de toi et trinque j’aime bien boire un verre, et je devais venir avec ma meilleure amie, mais elle n’a pas pu, du coup je n’allais pas rester chez moi et il fallait que je montre cette jolie robe bien évidemment la dernière partie de ma phrase a été ajouté pour que tu puisses laisser ton regard basculer sur cette robe que je porte. ah… tu étais déjà en train de regarder ce que je faisais … et pourquoi j’ai bien fais d’envoyer promener le premier ? question qui inflige un petit silence avant que je reprenne peut-être que je pourrais faire pareil avec le second… parlant de toi, mais hors de question que je te laisse au milieu de cette jungle féminine.

C’est différent ici ce soir. Envolés les murs impeccables, l’atmosphère feutrée et élégante de nos bureaux. Ici se délie une atmosphère plus décontractée, amicale, un brin survolté. Une liberté retrouvée pour ma part. Ma vie est parfaitement orchestrée, travail, m’occuper de ma fille, faire du sport, la cuisine, entretenir la maison, prendre un peu de temps et recommencer le lendemain. « Tu as raison, c’est un bel endroit et une belle robe. » dis-je en souriant et en baissant le regard vers le vêtement que tu portes. Je l’ai remarqué immédiatement pour t’avoir vu entrer dans les lieux quelques instants plus tôt. « Parce que sinon tu n’aurais pas été avec moi. » Je viens poser mon menton contre la paume de ma main, accoudé, provoquant. Je joue avec le feu et j’en ai conscience mais assez de courage pour ne pas me dégonfler cette fois. « A moins que tu préfères quelqu’un d’autre ? » Un inconnu. Un jeune. Un fougueux, un éphémère. « Tu pourrais oui, alors tu décides quoi ? »

Tu sembles un peu différent ce soir mais ce n’est pas du tout déplaisant, bien au contraire. Je te trouve même encore plus charmant qu’au bureau. Petit sourire en coin, tu comptes déjà les points à ce que je vois. Je sais que tu es papa d’une adorable petite fille, et ce soir, tu troques le tablier du papa parfait pour celui d’un avocat qui a besoin de prendre un verre et décompresser de sa journée. Belle coïncidence finalement et je ne suis pas peu fière d’être venue toute seule ce soir. je te remercie pour … ce compliment ! souffle-je en portant mon cocktail à mes lèvres. Voilà donc le Leo que tu voulais me cacher, si joueur, provocant, celui que je voulais rencontrer depuis un moment. Je me mords la lèvre je crois que l’homme que j’ai en face de moi est le seul que j’ai envie de voir ce soir… réponds-je innocemment. Les autres hommes ? Je m’en fiche il n’y a pas une femme qui a voulu passer un peu de temps avec toi ce soir ? excepté moi bien évidemment.

L’atmosphère est différente entre nous un peu comme cette fois au bureau où les choses étaient devenues étranges. J’y ai souvent repensé quoi que n’en montrant rien. Ce soir c’est différent, nous ne sommes pas au travail. « Je t’en prie c’est la vérité. » Et je ne vais pas prétendre l’inverse, de toute manière, je pense que tu peux aisément le lire dans mes yeux. « C’est parfait alors. » Mon cœur s’accélère doucement à cette remarque, sans doute parce que c’est ce que je veux au plus profond, que tu ne me désires que moi. Homme arrogant, gonflé par l’orgueil et désespérément faible face à tes yeux en même temps. « Je ne suis pas venu pour ça initialement mais juste passer un bon moment avec John, et puis tu es arrivée. » Tu es arrivée, et mes plans ont quelque peu changé.

Le hasard fait bien les choses. Ce soir, je sens que je vais passer une bonne soirée en ta compagnie. Verre porté à mes lèvres, j’apprécie tes paroles. Petit mouvement de tête, sourire aguicheur, il est temps de passer la vitesse supérieure. Mains qui jouent avec mon verre, regard qui se perd dans le tiens, puis qui descend pour te regarder un peu plus en détails. Mon regard se reporte sur ton visage, me mordant la lèvre, j’ai déjà cette envie de pouvoir me laisser complètement aller. et j’ai sauvé le reste de ta soirée, n’est-ce pas ? demande-je avec un petit sourire. Joueuse, je n’ai pas envie de laisser passer cette soirée tu joues au billard? demande-je afin de pimenter un peu la soirée. Passant ma main dans les cheveux si t’es d’humeur à jouer un peu et à pimenter les choses ..

Effrontée, aguicheuse, on peut admettre aisément que tu n’as pas froid aux yeux. Te souciant peu de qu’en dira-t-on, tu vas là où le vent te mène et je t’admire secrètement pour cet aplomb. J’ai bien plus de failles, de craintes, détruit dans le fond. « Je ne serai sans doute pas resté longtemps si tu n’étais pas arrivée. » Sourire qui s’étire parce que oui la solitude est appréciable mais on ne reste pas éternellement seul dans ce genre de lieux. « ça fait longtemps mais oui pourquoi pas ? »Je n’avais pas joué au billard depuis une éternité à vraie dire mais puisque nous étions là, autant profiter de cette soirée. Je me lève, te laissant me précéder alors que nous nous dirigeons vers une table libérée. « A toi l’honneur. » dis-je avec un petit sourire, bien impatient de me délecter de ce petit jeu.

ce soir, l'alcool va peut être nous aider à nous décoincer. Toi surtout, moi je n'ai pas besoin de ça. Petit sourire aguicheur, mon regard passe de ton visage à ton corps, assis sur ce tabouret. et bien je suis ravie d'être arrivée pour te laisser l'occasion de passer une bonne soirée cela aurait été tout de même dommage que tu rentres chez toi. Quel ennui ! Ce que je te propose va pimenter un peu les choses. Du moins je l'espère en tout cas. Sourire qui s'élargit quand mon idée t'est proposée et l'acceptation de celle ci me fait bondir de mon tabouret. attention.. On manque un trou, il va falloir répondre de cette défaite je te tire la langue, voilà notre différence d'âge qui se replante entre nous rapidement un gage, on évitera de boire trop d'alcool... Quoique boules placées, je commence et c'est une boule de couleur pleine qui rentre en premier. Deuxième coup un peu moins de chance.

Je me sens d’humeur plus légère, les quelques verres que j’ai pris avant ton arrivée aident. Et je ne suis que rarement sans ma fille, alors j’ai bien l’intention d’en profiter. Tu me proposes un billard et bien que rouillé dans ce domaine, j’accepte. N’écartant plus une occasion de m’amuser. Tu t’en saisis naturellement et me conduit un peu plus loin près des tables. Lueur amusée sur mon visage lorsque tu parles de gages en cas de défaite. « Et pourquoi pas un action ou vérité lorsqu’on perd ? » Cela évitera de finir complètement saouls. Et cela promet d’être bien plus amusant… Tu commences la partie, effectue parfaitement le premier tir, mais échoue sur le deuxième. Je tourne autour de toi, tel un loup le ferait autour de sa proie, avant de m’appuyer sur le billard. « Alors Action ou vérité ? » Les deux conduiront de toute manière dans des chaos inédits.

surprise mais ravie de voir que tu proposes un jeu auquel je n'aurais jamais songé. Sourire en coin, je commence, une boule rentre, premier point. Seconde fois, je tape dans une boule mais qui ne rentre pas. Petite moue et je te regarde dans les yeux. Vais-je déjà tenter une petite action ou bien rester sur une vérité ? Je suis joueuse, et je m'approche de toi pour te murmurer action mon beau.. Action petite tonalité qui va avec. Ce soir j'ai décidé de jouer, et de me piquer si je dois me piquer n'aies pas peur de me donner une action digne de ce nom, aucune gêne regard accrocheur, j'attends ma sentence

Brasier qui se déploie sous nos pas. L’alcool aidant, je deviens plus téméraire, plus effronté, brisant les règles à ma manière. Tu entames la partie, parvient parfaite à faire rentrer la première boule avant d’échouer sur la deuxième. Je ne suis pas surpris lorsque tu me demandes une action. Tu es une femme de poigne, prête pour l’affrontement, et surtout qui n’a pas froid aux yeux. Adoptant, un sourire aux lèvres, je réfléchis quelques instants, la musique est entraînante. « Danse pour moi. » Je compte bien me rincer l’œil à ma manière. La chose faite, puisque je tiens quand même à commencer doucement, je prends la suite et envoie une première boule à destination, une deuxième, chance du débutant et puis échec. Me redressant, je me retourne avec un regard de connivence. « Vérité. » Et je pense que tu l’aurais aisément deviner également.

C’est déjà dangereux mais l’alcool ne va clairement pas nous aider à arranger tout çà. Tant mieux. La partie commence, une action que j’accepte volontiers. un sourire que je ne contrôle pas face à toi qui ne me laisse pas de marbre. Je fronce les sourcils, je ne comprends pas trop pourquoi tu veux que je danse pour toi, surtout alors que nous commençons à jouer mais je me prête au jeu. Au fil de la musique, je commence à me déhancher, laissant mon corps s’entrainer avec la chanson qui est en train de passer. Regardant alors ton jeu, je finis par te faire la même demande tout en continuant à danser. oh, petit joueur çà commence mal souffle-je avec un petit sourire laisse moi réfléchir tu veux j’aurais tout un tas de questions mais est-ce que tu seras honnête ? est-ce que mon âge te fais peur ? demande-je tout en jouant à mon tour. Une dedans, une seconde qui en met aussi une troisième et c’est le raté ensuite. je t’épargne la question, je te dirais vérité clin d’oeil et pas assuré jusqu’à toi pour continuer de danser.