Mais qu'est-ce que je fous ? Comment est-ce qu'elle a réussi à me convaincre de participer à ce truc, ma pote ? Sans doute en s'inscrivant à ma place... et en me disant que ça me permettrait de passer à autre chose, d'oublier Jared. Ce qu'elle ne sait pas, c'est que ça me permettrait peut-être d'éteindre mes sentiments naissant pour Wade au passage, mais bon. Ouais, c'est peut-être, peut-être une bonne idée... Mais ça me gêne, c'est dingue. J'espère ne pas croiser quelqu'un que je connais ! Pour l'occasion, je me suis coiffée et habillée de façon très simple, mais tout de même soigné. J'entre dans le gymnase de mon ancien école secondaire, tout en me demandant combien de temps que je n'avais pas foutu les pieds ici... Un bail, c'est sur. Les tables sont prédisposés en cercle dans le gymnase et l'animatrice demande aux femmes déjà arrivées de s'asseoir où elles veulent. Les hommes vont s'asseoir face à nous et après 10 minutes de conversation, ils devront se lever et aller s'asseoir à la table suivante. Bref, un speed dating classique quoi. Je m'assois à une table et attend qu'on vienne m'aborder. Le premier homme est ennuyant... Un plombier, près de la quarantaine. Le deuxième parle beaucoup trop et le troisième, il ne parle pas du tout. Le quatrième semble sympa, mais on ne semble pas partager le même sens de l'humour... Alors quand arrive le temps de changer encore une fois, je soupire et regarde l'heure, un peu découragée. Je commence à me dire que c'est une perte de temps... Jusqu'à ce que tu t'assois face à moi. Tiens donc. Je souris, crispe un peu mon nez et rougis.

Soirée célibataire. Speed dating. Le concept : tu t'assois en face d'une inconnue pendant 10min pour parler de banalités sans nom avant de passer à une autre. Le truc qui craint à mort. Lui, il a jamais rencontré aucun couple qui s'est rencontré dans ce genre d'endroit. C'est presque aussi impersonnel que les applications d'rencontres. Il sait même plus comment il a fini par accepter de se rendre à ce truc. D'après Emma, ça ne pouvait que lui faire du bien. C'est donc habillé avec une chemise et sans motivation aucune qu'il passe la porte du gymnase et s'installe là où l'organisatrice lui demande d'aller. Et voilà, ça démarre. Oh merde, c'est quoi ces dents ? Non, il est bien d'accord sur le fait qu'on peut pas tout miser sur le physique mais quand même. Puis en plus, elle parle que de ses chats et lui laisse difficilement en placer une. Il soupire et l'échec continue avec la deuxième puis la troisième fille. Y'en a une qui est jolie mais qui a le cerveau d'une huitre. L'autre est trop arrogante à son goût, il aime les filles simples Daniel. Celles qui s'prennent pas pour des tops model, même si elles ont le visage et l'corps pour. Alors il se lève, soulé par cette soirée, envie d'partir et il se retrouve face à Jennie. Un sourire vient alors inonder ces traits quand il la reconnait. t'es encore plus jolie comme ça. Sans maquillage. Sans artifices. Il avait songé plusieurs fois à lui passer un coup de fil comme il avait dit qu'il le ferait. Sauf qu'entre temps y'a Ava qui s'est pointé et tout est devenu un peu trop intense. Il s'est d'ailleurs toujours pas trop où il en est et c'est un peu égoïste d'l'utiliser pour se sortir Ava de la tête. En même temps, ils sont là tous les deux et il est persuadé d'une chose : elle lui fait du bien cette fille. alors, tu fais quoi dans la vie ? qu'il dit en plaisantant, jouant le jeu du speed dating. Sa petite ride du lion qui s'fronce. Son corps entier qui se détend.

La première chose que tu me dis quand tu t'assois face à moi... C'est un compliment. Si je rougissais avant, c'est officiel maintenant. Nerveuse, je pouffe un petit rire. Merci. Bordel. La dernière fois qu'on s'est vu... Ça date ! Ça fait quoi... trois semaines ? Et tu ne m'as jamais appelé entre temps, ni envoyé un SMS... Peut-être que j'ai fais une faute dans mon numéro ou peut-être que je ne t'intéressais pas tant que ça, finalement. Enfin bref, je décide de laisser mes questions de côté et de sourire à ta première question. J'suis fleuriste depuis une décennie maintenant. J'ai ma propre petite boutique sur North Broad Street. Et toi ? Je m'adosse à ma chaise, en t'admirant subtilement. T'es beau aujourd'hui... Enfin, tu l'étais le soir de l'Halloween aussi, mais tu l'es encore plus quand t'es habillée de façon civile. Tu ne m'as pas écrit... Ni appelé. Est-ce que je dois y comprendre quelque chose ? Que j'ose finalement te demander, un sourire en coin.

Il est vraiment heureux d'la voir. Lui qui s'attendait à partir bredouille et rentrer chez lui après une soirée désastreuse se trouve agréablement surpris. Et il la complimente, elle qui a cette beauté naturelle, ce charme que peu de femmes peuvent se glorifier d'avoir. pour l'moment j'aide ma sœur, elle gère un B&B. Il n'a d'ailleurs jamais rappelé le bar où il travaillait après avoir dit qu'il partait quelques jours. Merde, il a surement plus de boulot en fait. Et ça l'fait presque sourire. Parce qu'il trouvera autre chose, lui qui a l'habitude de changer, d'enchainer les petits boulots sans jamais s'attarder très longtemps à un endroit. Et la voilà qui ose posé la question qu'il redoutait. Il ne l'aurait pas évité éternellement de toutes façons, alors il vient accrocher son regard et dit : pour être tout à fait honnête, la vie m'a rattrapé. Il hausse les épaules. Autant tout lui dire non ? Après tout, elle a droit d'savoir s'ils envisagent quoi que ce soit. Ils n'en sont pas aux déclarations d'amour mais ils se plaisent, ils se cherchent. j'ai du mettre un point final à une ancienne histoire. Et l'a t-il mis ? Pas vraiment. Il le faudrait pourtant mais admettre que c'est terminé, ça l'foutrait en l'air, alors il s'y accroche comme il peut. C'est pas très correct pour Jennie et un jour où l'autre, faudra vraiment qu'il arrête de jouer avec le feu en compagnie d'Ava. Mais il peut pas putain. C'est un cercle vicieux. Une histoire sans fin. C'est pourtant pas faute d'essayer...

Sa sœur gère un B&B et tu t'es porté volontaire pour l'aider. C'est gentil ! Ça explique surement pourquoi tu crash sur son canapé et pourquoi tu t'occupes autant de ta nièce ; bref, pourquoi tu passes énormément de temps avec elle en général. J'hoche la tête et te pose finalement la question qui me trotte en tête, depuis la seconde où je t'ai vu. Franchement, je ne suis pas insultée, ni rien... Faut dire que j'ai pas vraiment eu le temps de penser à toi non-plus, hormis le 11 Novembre lorsque Wade m'a demandé si j'ai rencontré quelqu'un. Ta rencontre a été suffisamment mémorable pour que je mentionne notre café, mais rien de plus. Bref, tu m'expliques vite-fait que la vie t'as rattrapé et que t'as dû mettre un termine à une vieille histoire. Je vois... J'ai dû faire un peu la même chose. ... Encore une fois le 11 Novembre, avec Wade. Il m'a bien fait comprendre qu'il passait à autre chose et qu'il avait même commencé. Je soupire en regardant autour de nous et pince les lèvres en réfléchissant. Qu'est-ce que tu dirais qu'on sorte d'ici et qu'on aille boire ce verre ? L'ambiance ici est trop froide. C'est juste... chronométré et impersonnel, comme façon de se rencontrer. Puis en toute honnêteté ? J'suis satisfaite de la personne que j'ai trouvé en venant ici.

L'espace d'un instant, il s'dit que c'était pas une si mauvaise idée de venir ici. L'espace d'un instant, il se dit que c'est peut être le destin qui l'pousse à tourner cette foutu page et fermer le livre une bonne fois pour toute afin d'en débuter un autre. alors finalement, si je t'avais appelé, t'aurais pas été dispo. Il hausse les épaules et ajoute dans un sourire : le destin fait bien les choses. Deux fois qu'ils se rencontrent par hasard. Deux fois qu'elle est là, sur sa route au moment opportun. Et s'ils sont sur la même longueur d'onde, qui dit qu'ils n'arriveront pas à passer à autre chose ensemble. Alors il s'dit que c'est naturel et il se lève tout de suite lorsqu'elle propose de quitter cet endroit. Oh oui, et avec grand plaisir. Parce que cet endroit est franchement glauque. Parce qu'il n'a plus aucune envie d'être là. Alors il enfile sa veste et tend une mains vers Jennie avant de l'entrainer vers la sortie. Tu connais un endroit sympa ? L'seul bar où je suis allé c'est le governor et je suis pas sûre qu'ils acceptent de me servir. Il grimace et ajoute. Une longue histoire, je t'raconterais. Peut être pas tous les détails ceci dit parce que c'est quand même un peu lamentable de se mettre dans un état pareil quand on y pense. Surtout tout seul.

Si tu m'avais appelé... Est-ce que j'aurais répondu ? Évidemment. Disons juste que le temps est passé vite et je n'ai pas eu le temps de remarquer ton manque de nouvelles... mais ouais, j'aurais répondu et j'aurais acceptée de te voir. Tu poursuis en disant que le destin fait bien les choses et je souris. J'peux vraiment pas dire le contraire ! Ouais, vraiment. Et qui serions nous pour contredire le destin ? Tu te lèves quand je te demande de sortir d'ici et je me lève à mon tour. J'suis contente que t'accepte mon invitation, contente qu'on puisse sortir tous les deux sans avoir les enfants dans les pattes ou qui que ce soit d'autre, en fait. J'ai réellement envie d'apprendre à te connaître ! Seulement voilà, tu me demandes d'aller ailleurs qu'au pub... et de toute façon, je ne sais pas si j'aurais voulu y aller, compte tenu du fait que Wade y va plutôt souvent et qu'il m'a dit avoir bu avec la barmaid. T'as dragué la barmaid ? Que je demande, un peu salée mais pas envers toi. Je ris un peu pour montrer que je ne fais que me moquer puis hausse les épaules. Il n'y a pas dix options à Edenton, tu sais... Mais très bien. J'ai quelques bouteilles de vin qui me reste et des bières chez moi. Ça te tente ? Ça nous coûtera moins cher de taxi pour rentrer et d'alcool, comme ça... Car je serai déjà chez moi, alors on pourra faire moitié-moitié pour le taxi, peu importe. Je commence à marcher vers la sortie et tourne la tête vers toi. Puis mon fils n'est pas à la maison...

Elle est jolie. Elle est drôle. Elle a l'air d'avoir d'l'esprit. En fait, ce serait la personne idéale pour se concentrer sur une nouvelle histoire. Pour essayer en tout cas. Vraiment cette fois et pas s'contenter de quelques rendez vous ratés et d'une partie de jambes en l'air. Sauf qu'on choisi pas de qui on tombe amoureux. On choisit pas non plus d'arrêter d'aimer quelqu'un.  Et quand elle demande s'il a dragué la barman, il est surpris. Serait elle déjà jalouse ? Oui, mais pas de lui. c'était une fille ? qu'il dit en riant. Sauf qu'il ne s'en souvient vraiment pas. A vrai dire, il était trop saoul et égaré pour se rappeler de ce type de détail. le mystère est pas grandiose, j'étais juste trop saoul... Son rire qui s'échappe et lui arrache un sourire. Son coeur qui s'emballe. Juste un peu. Et elle qui propose d'aller chez elle une seconde fois. C'est pas comme s'il ne connaissait pas les lieux mais l'idée lui convient. Il commence à avancer sur l'trottoir et s'arrête net quand elle ajoute que son fils est pas là. oh euh... Il doit avoir l'air con, le rouge qui lui monte aux oreilles. On dirait un lycéen qui s'apprête à faire sa première fois. Vous savez avec la fameuse phrase : mes parents sont absents ce weekend. ok. qu'il ajoute sans trop oser la regarder dans les yeux.

Si c'était une fille ? Oula. J'en sais rien moi. Peut-être qu'il y a d'autres barmans... peut-être qu'il y a des hommes qui y travaillent aussi, mais ce n'est pas vraiment moi qui y traine à tous les soirs. J'en sais rien, je te taquine ! Je ris à mon tour et continue mon chemin, en direction de ma voiture dans le parking. Ouais... comme tout ceux qui sortent du pub ! T'inquiète pas, tu n'es pas le seul. Que je te dis en souriant, avant d'atteindre ma voiture. Je te propose de venir chez moi et tu cesses de marcher en entendant la partie qui concerne mon fils. Je me redresse en sortant mes clés de ma poche, tout en attendant ta réponse. T'as pas l'air sur pendant un instant, mais tu finis par accepter. J'vais pas te mordre, Daniel. Que j'ajoute, tout bas. Je devine à ta réaction que tu n'es pas à l'aise d'être seul avec moi... Peut-être que ça a un lien avec le fait qu'on ne se connaît pas vraiment, peut-être que ça a un lien avec ton ancienne histoire que tu viens de terminer. J'sais pas en fait. Mais je te fais un sourire doux et un regard tout aussi tendre. J'ai juste envie d'en apprendre plus sur toi. Ça y est. Je me suis jetée à l'eau. Reste à voir si tu vas me repousser ou si tu vas me suivre jusqu'à la maison...

Il peine un peu à répondre, surpris de ces mots. Surpris qu'elle soit aussi direct mais dans sa bouche, ça veut peut être pas dire : tu peux rester dormir et plus si affinités quand elle annonce que son fils n'est pas présent ce soir. Et elle reprend, elle dit qu'elle veut en savoir plus. moi aussi. Vraiment. Quelque chose en elle l'rend curieux. Quelque chose en elle lui donne envie de creuser. Alors t'as grandis ici, c'est ça ?Autant commencé par le début non? Après tout, il parait qu'on se forge durant l'enfance. C'est d'ailleurs peut être pour cette raison qu'il est parfois méfiant, parfois tendu et qu'il se pose un million de questions. Elle lui a parlé brièvement de son mari et il sait désormais qu'elle est fleuriste. Et les voilà qui grimpent dans un taxi en direction de la maison de la jeune femme. Parce qu'il a bien évidement envie de la suivre, épris de curiosité et un peu de désir, il faut l'avouer. Ca lui déplairait pas lui, que la soirée se termine par une partie de jambes en l'air.

Elle a grandit en ville. Avec quelques années de plus, ils auraient pu se rencontrer avant. Peut être même que leurs vies auraient été considérablement différentes. Ils arrivent chez elle, et oui, bien sur qu'il reconnait l'endroit, il faisait certes sombre mais ça ne l'a pas empêcher de porter attention aux détails. Il hoche la tête en guise de réponse et prend finalement la parole quand elle retourne la question. En fait, j'ai grandi à Nashville. J'crois que j'ai jamais connu mon père ou je m'en souviens pas vraiment. Il hausse les épaules, c'est un manque qu'il a pas vraiment ressenti. Lui qui n'avait pas encore réglé son Œdipe quand maman est partie. C'est ma mère qui m'a élevé. Puis on a déménagés ici Emma et moi pour vivre avec ma grand mère.[/b Il lui épargne les détails un peu sordide. Sans doutes aussi parce qu'il ne la connait pas encore assez pour être plus précis. Puis, ce n'est pas très vendeur à un premier rencard de dire : ma mère m'a un peu foutu en l'air, j'ai pas eu d'enfance mais à part ça, j'vais bien. [b]je devais avoir seize ans mais j'te l'ai déjà dit la dernière fois ça non ? Ils entrent tous les deux à l'intérieur et il reconnait le charme et la chaleur de la maisonnée.

Quand tu te mets à parler de Nashville, je me rappelle que tu m'en as parlé la dernière fois qu'on s'est vu, finalement... Même que tu es débarqué ici à tes 16 ans. Je ris quand tu me demandes si tu l'as déjà dit et j'hoche la tête. Ouais, pardon d'te faire répéter... J'ai une mémoire de poisson rouge. Je ris et déverrouille la porte de la maison, avant de la pousser pour nous faire entrer. Je referme derrière toi, jette mes clés dans le bol sur la table à l'entrée. J'retire ensuite mes chaussures et me dirige vers la cuisine, qui n'est pas bien loin. Tu peux toujours me voir, puisque les pièces principales sont à aire ouverte. Vin rouge ? Ou tu préfères le blanc ? Je sors deux coupes, puis deux bouteilles. J'ai les deux... et je n'ai aucune objection à c'qu'on boit les deux, aussi. Je ris.

Il avance avec elle jusqu'à la porte d'entrée. Pas grave, d'ici quelques temps, on aura plus besoin d'se répéter. Parce qu'ils se connaitront mieux, parce que chaque détail sera donné. En tout cas, c'est la tournure que prend cette relation, parce qu'entre eux, la peur n'a pas lieu d'être. Ca à l'air simple d'être avec elle. Peut être que c'était comme ça au début avec Ava. Il s'souvient pas. C'est d'ailleurs ce qu'il y a de plus triste dans cette histoire, cette incapacité à s'rappeler des moments heureux partagés et d'oublier ce qu'on pouvait ressentir quand on était amoureux sans que ça fasse mal. Et dans son rire,  il perçoit un naturel grandiose et il se met à rire avec elle. Si les deux sont au programme, on peut commencer par le blanc. Il acquiesce à ce qu'elle propose. Parce que ça lui plait bien de rester là avec elle ce soir, peut être même pour la nuit qui sait, ils verront où la vie décide de les mener. heureusement que t'es arrivé quand même, t'aurais vu la fille avant toi, un pot de peinture d'arrogance. Trop maquillé, trop ennuyeuse et clairement trop sûre d'elle. La confiance en soi n'est pas une mauvaise chose, encore faut il qu'elle soit mérité. Et elle sert deux verres avant de lui en tendre un. aux belles rencontres. et le cliquetis se fait entendre contre l'autre verre avant qu'il n'avale une gorgée.

C'est vrai qu'à force de se voir, on va finir par apprendre à connaître l'autre par cœur. Cette idée-là me fait aussi peur qu'elle me donne hâte, alors je me laisse porter par le temps en espérant ne pas me prendre un mur et me blesser. Lorsque je te demande quel vin tu aimerais boire en premier, tu choisis le blanc et je m'attele à ouvrir la bouteille, la langue coincée entre les dents. Tu verras, tu ne seras pas déçu de ton choix ! En fait, peu importe lequel tu aurais choisis, tu n'aurais pas été déçu. J'ai un excellent goût pour le vin et ce, peu importe sa couleur ! Je verse alors le liquide dans nos deux coupes et t'en tends une par la suite. Ah ouais ? Les mecs avant toi parlaient trop ou pas assez... Je pense même que je peux te nommer tous les types de pingouin possible maintenant. Je pouffe de rire, en repensant à cet homme qui avait une fixation étrange sur les oiseaux... J'suis pas très étonnée qu'il soit célibataire, celui-là. M'enfin qui sait, peut-être qu'il trouvera une femme aussi passionnée que lui ? Bref, tu finis par lever ton verre et je t'imite, pinçant mes lèvres alors qu'on trinque. Aux belles rencontres... Je prends une gorgée de ma coupe sans te quitter des yeux, je me demande à quoi tu penses... Est-ce que t'es aussi nerveux que moi ? Parce que... tu vois, on est seuls à la maison. Un homme, une femme. Deux personnes qui visiblement se plaisent. Il y a de l'alcool en jeu et des lumières tamisées. L'ambiance est là. Je bois une deuxième gorgée pour m'humecter les lèvres. On se déplace au salon ? On sera sans doute plus confortable. Et hum... T'as faim ? On peut commander à manger ou j'peux cuisiner quelque chose... Comme tu veux.