Bolide qui ronronne alors que tu sillonnes les rues de la ville, musique à fond dans l'habitacle et la fenêtre légèrement baissée pour pouvoir balancer la cendre de ta clope par cette dernière, tu rentres, enfin t'apprête à regagner tes pénates, songeur, laisses les paroles de la chanson t'envahir pour ne pas dire qu'elles t'amènent même à te poser certaines questions. Ton regard lui fuit sur la route, le bord de cette dernière et se pose sur la bâtisse, les champs. Si tu tapote du bout des doigts ton volant en te demandant si tu n'y ferais pas une halte pour tenir ta parole auprès de celui grâce à qui tu as pu faire remorquer ta caisse des jours plus tôt, tu hésites un instant, pas sur de tomber sur l'intéressé et pourtant, tu engages un demi tour sur fond de dérapage contrôlé à la fast and furious pour t'engager sur une route recouverte de terre. Là tu plante ta caisse en prenant soin de mettre le frein à main et sors de ta caisse, lentement, d'une pichenette tu te débarrasse de ta clope, prends appuie sur le toit de ta caisse en balayant les lieux d'un regard jusqu'à tomber sur la silhouette que tu cherchais. Bout de tes doigts qui tapotent le toit de la voiture alors que tu attends qu'il ne remarque ta présence, possible qu'il t'ait déjà oublié, mais toi t'as pas oublié ta proposition, une fois assuré qu'il t'a repéré tu lèves les bras en lui adressant un grand sourire. "Hey !" tu t'exclame avant d'indiquer ton joli bolide d'un simple geste de main, tu lui fais signe d'approcher.
Jonas travaillait depuis tôt le matin. La ferme n’attendait pas, ici comme ailleurs, il fallait se lever aux aurores pour travailler la terre. Lui qui était habitué, ça ne le dérangeait pas. Tous les jours de la semaine - sauf le dimanche- il se devait de cultiver les fruits des récoltes que Dieu leur avait accordé. Et il chérissait chaque légumes et chaque pousses tous les jours comme si ça avait été les siens. Il était penché, amassant les légumes de la saison quand on l'apostropha. Sourcils froncés par le soleil, il se redressa et se tourna vers la personne qui venait de l’appeler : Axel. Haussement de sourcils avant de jeter un rapide coup d’oeil à ses collègues puis il vint sur le chemin terreux rejoindre le brun, qu’il avait rencontré pour la première fois quelques jours plus tôt. Bonjour. Il regarda autour d’eux puis il afficha un petit sourire. Tu vas bien ? Il désigna la voiture du menton, tout en retirant ses gants pleins de terre, qu’il fourra dans la poche arrière de sa blouse de travail. Elle est réparée, j’imagine. Il ricana dans un souffle. Qu’est ce que tu viens faire ici ? Tu es un client régulier ?
Il s'approche le gaillard et toi tu arbores ce joli petit sourire satisfait alors qu'il remonte l'allée terreuse, voie sur laquelle tu t'es engagé tout en sachant qu'après ça tu serais bon pour faire nettoyer ton véhicule, mais ça en valait la peine. Est-ce que tu cherches à impressionner le membre d'une secte obscure qui vit en autarcie à à peine quelques miles de la ville où tu as grandit et dont tu n'as jamais entendu parler ? Pas vraiment non, mais votre premier contact t'avait plu, il s'était montré gentil envers toi et tu lui avais parlé d'aller faire un tour quand elle serait de nouveau en état de marche, la belle, donc te voilà. Tu vas bien ? lent hochement de tête en réponse à sa question, puis bon, t'es pas le genre de type à emmerder les gens avec ses problèmes ce qui fait que même si ça n'allait pas, tu répondrais que ça va. Elle est réparée, j’imagine. "Elle l'est, comment vas-tu ?" tu enchaînes alors, ça t'a coûté un bras et une couille parce que le dépanneur a décidé qu'il augmenterait le prix du déplacement à cause de la boîte automatique de vitesse et que ton assurance a refusé de prendre le dépassement d'honoraires en compte, mais elle fonctionne. Qu’est ce que tu viens faire ici ? Tu es un client régulier ? là il t'arrache un léger rire. "Je suis venu te chercher pour qu'on aille faire un tour," tu déclares alors en tapotant le toit de ta jolie Christine, fièrement. "Je t'avais dit que tu l'essaierais," tu ajoutes d'une petite voix chantante, gaieté que peu de gens te connaissent d'ailleurs, mais on en reparlera plus tard. "Non, enfin, habituellement je passe directement au marché pour acheter les produits de la ferme..." tu lui réponds alors rapidement, comme pour te débarrasser de sa question parce que pour l'heure, l'essentiel c'est que : ta voiture roule et que la route vous appartient. "Tu as terminé ta journée ?" gamin excité comme une puce à l'idée d'emmener son copain essayer un nouveau jouet.
Max s’avança vers Axel. Il hocha la tête en observant la voiture pleine de poussière de terre durant le trajet qu’il avait fait pour venir jusqu’ici. Je vais bien. Et v… toi ? Il observa la bagnole avant de reposer ses yeux sur Axel. Comment ça essayer ? Je suis déjà rentré dans une voiture. Une fois seulement il avait pris un taxi. Il était allé à l’autre bout de la ville pour un rendez-vous. Ça avait été étrange mais pas désagréable. Il fronça légèrement les sourcils. La réponse sur le marché fut sortie si rapidement que Jonas dû se répéter la phrase plusieurs fois dans son esprit pour bien comprendre ce qu’il venait de dire puis le blond hocha la tête. Jonas resta muet néanmoins quelques secondes avant de tourner la tête vers ses camarades puis de nouveau vers le brun devant lui. Oui. Il marqua à nouveau un temps avec cet air froid et distant comme s’il jugeait la réelle intention d’Axel. Tu as fait la route pour me voir, moi ? Autre temps de réflexion, Jonas haussa les épaules. Je vais poser mes affaires, dit-il en levant ses gants dans les airs comme une preuve de son action. Tournant les talons, il se dirigea vers un petit bâtiment où il déposa dans son box, ses gants ainsi que sa combinaison pleine de terre pour revêtir les affaires qui lui étaient propres. Jonas revint sur ses pas et s’approcha de la voiture et d’Axel. Il contourna le véhicule et s’approcha de la portière du siège passager. Tu veux aller où ?
Tu as fait la route pour me voir, moi ? là tu clignes des yeux bêtement, c'est que tu lui avais dit que tu lui ferais essayer ton putain de bolide rutilant un fois ce dernier remit sur ses roues, ça se dit ? Quoi qu'il en soit, tu as dis que tu reviendrais et c'est ce que tu fais, homme de parole tu es Axel, mais uniquement quand ça t'arrange, j'en ai bien peur. Les trucs que t'as promis à Sasha, tu les tiens ou c'est seulement quand tu te sens trop coupable que tu décide de te remuer les miches ? Je vais poser mes affaires tu hoches la tête lentement en faisant un tour sur toi même, main qui glisse sur ta nuque alors que tu te racles la gorge et tu sens la nervosité qui te gagne doucement alors qu'il n'y a pas de raison que tu le sois, si ? Bizarre. Tu as bien le temps de t'en griller une nouvelle avant que le blond ne revienne affublé de ses bretelles et de sa tenue d'homme de la cours d'Abraham Lincoln, dieu merci, lui n'a pas ce collier de barbe dégueulasse que tu as pu voir sur son père dans ce champs. Tu veux aller où ? là tu étires un sourire en t'installant en même temps que lui, mais derrière le volant. Où vous allez, t'en sais rien, certainement en sortie de la ville, y'a une jolie clairière où vous pourrez vous poser et où Jonas pourra essayer le véhicule. "Pas trop loin, je te promets que tu seras rentré avant la tombée de la nuit." tu lui adresse un fin sourire avant d'entamer une belle marche arrière avec un beau coup de frein à main pour faire déraper la bête avec une certaine maîtrise et dans un rugissement de moteur vous quittez l'allée de la ferme pour retrouver la route. "Un instant je me suis demandé si tu te souvenais de moi, pour être honnête." tu lui avoue alors en ricanant doucement, lui adressant un rapide coup d’œil. Pour sur que toi tu ne pourrais pas l'oublier, avec ses drôles de vêtements et ses mains crottées. "Tu sais, je te trouve intriguant et tu soulèves en moi bien des questions..." que la bienséance t'empêche de poser parce que tu as reçu une éducation et que comme tu ignores comment les poser, tu passerais pour un critique snob aux manières discutables.
Une fois dans la voiture, Axel démarra en trombe ce qui fit écarter les mains de Jonas contre le tableau de bord. Il observa la route défiler à toute allure, les sourcils haussés. Il se demanda ce qu’il avait bien foutu pour monter dans cette voiture. Il tourna la tête vers lui, les mains accrochées à tout ce qui était possible de se tenir. Je ne vois pas souvent des gens de l’extérieur alors évidemment que je me suis souvenu de toi. Il observa la route encore quelques secondes avant d’à nouveau regarder Axel. Intriguant ? Pourquoi ? Il secoua la tête. Je n’ai rien fait de particulier pour être intriguant. C’était comme si on lui avait dit qu’il était blond et qu’il n’avait donc pas eu le choix à sa naissance. C’était peut-être aussi une façon de dire qu’il était ce qu’il était la communauté avec ou non. Toi aussi tu es intriguant. Ses épaules se haussèrent tandis qu’il continuait d’observer les traits fins d’Axel. Tu peux me poser tes questions si tu le souhaites.
Nouveau coup de frein à main pour prendre un virage quelque peu serré et s'engager sur un chemin au bout duquel se trouve la clairière où tu comptes faire une halte, t'étire un sourrire alors, plus franc, j'te reconnais pas d'ailleurs. Toi aussi tu es intriguant. tu lâches un léger rire en lui adressant un bref regard, manière silencieuse de lui demander : ha bon ? "J'ai rien d'intriguant pourtant, crois-moi." tu lui assures alors en te mordant les lèvres, non, non, t'as pas grand chose pour toi. T'es loin d'être beau, y'a pire, mais y'a mieux, t'aimes pas particulièrement ta personnalité, tu te trouve chiant, insipide même, pas particulièrement drôle, ni même gentil. Enfin, t'as pas grand chose si ce n'est de l'argent. Tu peux me poser tes questions si tu le souhaites. ta langue glisse sur tes lèvres alors qu'elle fendent ton visage d'un sourire et tu coupe le moteur en ouvrant rapidement ta portière sans pour autant quitter le véhicule, tu allonges même un peu ton siège et le recule dans l'habitacle. "Chacun son tour alors, je te propose de poser une question puis ensuite ce sera toi et ainsi de suite," tu lui lance un regard appuyé, sans te défaire de ton sourire et tu tire une longue clope de ton paquet que tu allume, ta jambe gauche elle prend appuie sur le tableau de bord près du volant. "C'est quoi ta communauté, tu sors d'où, c'est une secte ou ?" ok donc toi on te donne le doigt tu prends le bras, aucun tact, puis bon, tu savais pas comment le demander autrement.
Jonas lui jeta des regards tandis qu’il conduisait comme sur une voie rapide bien que jonas n’en ait jamais vu de près. Si Axel n’avait rien d’intriguant alors le monde entier n’avait rien de bien particulier. Tu es intriguant, Axel, ce n’est pas de ton ressort ce genre de chose. Il observa la route, accroché à la poignée de la portière. Jonas secoua la tête tandis que la voiture s’arrêtait dans un nuage de poussière.C’était une clairière dont les arbres faisaient le tour. Ils étaient isolés du reste du monde. Je n’ai pas de questions à poser. Je n’ai pas d’idée. Il haussa les épaules de nouveau, se mordillant la lèvre. Tu es comme tu es et moi ça me va. Regard posé sur le sien il hocha tout de même la tête comme pour lui donner l’accord de commencer. Jonas haussa les sourcils, se demandant si c’était une blague ou non. Une secte ?! Pas du tout ! Il secoua la tête et se mit face à lui en se tortillant sur son siège. Ce n’est pas parce que nous ne faisons pas comme vous que nous sommes dans une secte ! Ce n’est pas convenable ce que tu dis et c’est même blessant ! Il se désigna. De mon point de vue tu es aussi d’une secte alors. Jonas marqua un temps,observant la nature et les cadeaux de Dieu. Si tu m’as fait venir là juste pour m’insulter moi et ma communauté, je vais rentrer.
Ta nonchalance s'envole quand il menace de quitter le véhicule en même temps que tu te redresse, conscient d'avoir été maladroit, tu coinces ta clope entre tes lèvres et repose tes pieds près des pédales. "Non !" tu lâches alors en passant une main dans tes cheveux, non tu ne voulais pas l'offenser seulement... "Je ne savais pas comment aborder le sujet, je t'avoue..." tu prends là une profonde bouffée de nicotine en récupérant ta clope du bout des doigts. "En fait y'a un tas de sujets que je ne sais pas comment aborder, mais..." réflexion que tu te fais à haute voix en haussant les sourcils, une fois tes lèvres humecter tu te racles la gorge. "Je ne voulais pas me montrer offensant et je crois qu'en un sens, t'as pas tors quand tu dis que je suis issu d'une secte." celle de la société, de la norme et encore toi t'es un cran au dessus et plus enfoncé dans la doctrine sectaire de la bourgeoisie anglaise qui s'est installée sur le sol américain, en gros : t'es un putain d'hypocrite, toi, tes proches, les aristos. "Le 'Pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés...' n'est pas valable par chez toi ?" plaisantes-tu en t'affalant de nouveau sur ton siège sans quitter le blond du regard. D'ailleurs, ça fait deux questions.
Jonas n'était pas venu là pour souffrir, okay ?! Alors s’il se faisait insulter, il ne resterait pas dans la voiture. Il pouvait comprendre les regards et les questions mais pas les critiques de ce genre. Il attrapa la poignée de la porte et l’enclencha presque alors qu’Axel lui demandait de rester. Jonas avait les sourcils froncés, nez tourné vers la portière puis progressivement son visage se détendit et il tourna complètement son regard vers lui. Le blond secoua la tête. Ce n’est pas grave. Jonas baissa son bras, qu’il posa sur sa cuisse, en écoutant ce que disait le brun. Relevant les yeux, Jonas étira un sourire puis il hocha la tête lentement. Nous pardonnons à ceux qui nous ont blessés, oui. Il avait toujours ce sourire sur le visage et étonnamment il trouvait qu’Axel avait une certaine lueur, cet éclat qu’il n’avait pas vu le jour précédent. Jonas se redressa légèrement sur le siège passager et ajouta : Nous sommes une communauté, installée ici depuis plusieurs générations. Nous appartenons à l'Ancien Ordre. Il marqua une pause, baissant le nez vers ses chaussures en réfléchissant puis il poursuivit. Nous parlons l’Allemand… enfin, un vieil Allemand, plutôt. Jonas releva ses yeux bleus pour observer Axel. Est-ce que ça répond à tes questions ?
Tu ne le lâche pas du regard une minute, prunelles qui alternent entre ses pupilles bleues et ses lèvres, attentif quand aux explications que lui fournissait le blond. Le mystère planait toujours quand au nom du peuple auquel il appartient. L'ancien Ordre, est-ce que ça a un rapport avec les croisés et les templiers ? Tu le questionne toujours du regard, sans piper mot, quand il annonce que leur dialecte à eux c'est le vieil allemand, tu te demande s'il ne descend pas d'une secte d'illuminés néo-nazis, mais là encore tu abandonnes l'idées puisqu'ils n'ont pas l'air d'avoir une dent contre les étrangers, ni même contre les autres races, bien que Jonas soit l'archétype du bon arien, blond aux yeux bleus. Est-ce que ça répond à tes questions ? t'esquisse un sourire que tu souffle par les narines alors que tu prends une bouffée de nicotine, tu lui es reconnaissant, presque, de se montrer aussi patient avec toi, de prendre le temps de t'expliquer simplement les choses. "Je me permets de t'avouer que je n'aime pas beaucoup vos vêtements, mais..." tu te redresse brusquement en tendant ta main dans sa direction. "J'imagine que tu n'aimes pas non plus les nôtres et ce serait compréhensible." tu lui adresse un sourire bienveillant malgré tout, te penche sur le cendrier pour écraser ta clope et le refermer. "Ton tour de poser une question, c'est le jeu !" tu lances alors en retournant t'enfoncer dans ton siège, tu glisse même un de tes bras derrière ta tête.
Jonas observa Axel, se demandant si ses explications étaient bien claires et si ça allait effectivement l’aider à mieux les comprendre. Il étira un sourire en réponse au sien par politesse mais aussi parce qu’il avait senti ses joues s”étirer sans vraiment les contrôler. Il hocha la tête, retirant son chapeau de paille. Vos vêtements ne sont pas fait pour travailler, ni pour prier. Il baissa les yeux sur les vêtements d’Axel. Je ne vois pas bien en quoi cela est pratique et sobre. Comme le voulait Dieu, les vêtements et notamment pour les femmes devaient rester très simple ce qui n’était pas le cas des personnes non-amish. Les femmes couvraient leur tête en application de l'apôtre Paul dans le Nouveau Testament. Tout avait un sens quand eux, ceux de l’extérieur, n’en avaient aucun. Cela n’avait pas grand intérêt pour Jonas, alors, car probablement le pantalon d’Axel se déchirait au moment de se mettre à genoux et de prier. Jonas suivit du regard les gestes du brun avant de relever les yeux vers lui, bouche entrouverte. Je… je ne sais pas. Je ne suis pas doué pour poser des questions. Il haussa les épaules et s’essaya quand même. Est-ce que tu as des frères et sœurs ?
Est-ce que tu as des frères et sœurs ? "Honnêtement je me demande surtout combien toi tu en as," tu déglutis après lui avoir adressé un sourire, la famille, chose la moins importante dans ta vie puisque peu présente et pour le moins pas démonstrative. "Je suis fils unique," et quand tu vois ce que tes parents ont fait de toi, un genre de mec sans âme incapable de comporter convenablement avec qui que ce soit et qui se trouve aussi effrayé qu'un écureuil par le bruit d'une voiture quand il s'agit de s'attacher où de laisser les gens l'approcher d'un peu trop près. Forcé de te forger une carapace aussi solide que de l'adamantuim que tu revêts à la moindre occasion. "Mes parents me voulaient pour qu'égoïstement je sois ce qu'ils aient envie que je sois et figures-toi que..." pourquoi tu parles autant, il ne t'a rien demandé, pas même une autobiographie, pourquoi tu te confies aussi profondément, il s'en branle. "Je n'avais pas envie d'être ce qu'ils attendaient de moi, voilà pourquoi mon père ne m'aime pas." belle conclusion, phrase balancé sans que tu ne tremble des genoux, sans aucune sensibilité quelle qu'elle soit, comme-ci le fait que tes géniteurs ne te portent pas dans leur cœur ne t'atteint pas, ce qui est faux. "Pourtant j'ai demandé une jeune femme en mariage, pour leur prouver que..." là tu soupires longuement en détournant ton regard de jade du sien pour fixer le plafond. "Je crois que c'est une manière de faire au moins un truc, un seul, qu'ils attendent de moi et que je peux encore leur apporter sauf que..." là t'esquisse un sourire triste en détournant le regard vers lui, la joue mordue tu hausse les épaules. Sauf que tu vois pas bien pourquoi tu leur ferait plaisir parce qu'ils se demandent encore comment ils ont raté un fils.
Jonas haussa les épaules. Est-ce que c’était vraiment important ? Il détourna le regard quelques secondes et répondit : Nous sommes six enfants. Donc nous sommes neuf avec mes parents. Il étira un sourire poli. Oui, il avait rayé une sœur de sa vie. Elle ne faisait plus partie de la famille depuis bien longtemps maintenant, préférant les enfers à la rédemption du Seigneur. Grand bien lui fasse, elle n’était plus des leurs et vivaient comme un fantôme dans les terres désolées. Oui c’était beaucoup mais il préféra préciser. A la maison nous ne sommes plus que trois enfants. Nous étions quatre en début d’année mais ma petite sœur, Jemima, fait sa rumspringa et reviendra bientôt. Ca semblait si évident pour lui mais Jonas oubliait que les autres n’avaient pas les codes ni les mots pour traduire son langage étrange. Il se gratta la tête et reprit : La rumspringa c’est à l’adolescence avant d’être baptisé. On est autorisé à partir si on le souhaite pendant un an, pour découvrir le monde extérieur et après on peut revenir et être enfin baptisé. Jonas hocha la tête. Axel était fils unique. Ca devait être bien triste comme enfance sans frères et sœurs pour rire et s’amuser. Tu as dû beaucoup t’ennuyer et te sentir seul, non ? Jonas était franc parce qu’il ne voyait pas en quoi ça pouvait être désobligeant. Alors il attendit, mains jointes entre ses jambes, hochant parfois la tête. Mais c’est bien, tes parents seront fiers et toi tu pourras avoir des enfants. Il étira un sourire. Au fond, c'était peut-être pour lui-même qu’il disait ça le Jonas. Parce que c’était tout simplement ce qu’on attendait de lui aussi. Mae ferait une très bonne épouse et de beaux enfants. En espérant qu’Axel, ait cette même chance et qu’il puisse prouver à ses parents que c’était un bon fils. Ils seront très fier de toi j’en, suis sûr.
6 enfants, ça en fait du remue ménage que tu te dis, déjà à toi tout seul ce n'était pas simple tous les jours, tu changeais même régulièrement de gouvernante à force de leur jouer des tours, mais 6. Incroyable. 9 avec les parents, là tu fronces légèrement les sourcils, parce que les calculs ne sont pas bons, non il manque quelqu'un dans l'équation ou alors il s'est trompé et tu vas pour le corriger sauf qu'il continue et que tu n'oses pas le reprendre. Non, tu l'écoutes avec grande attention. Tu apprends alors les pratiques de sa communauté dont tu ignores même jusque son nom, tu ne sait d'elle que l'existence et trouve votre échange intéressant, grâce à lui tu te coucheras moins bête. "Oh tu sais," ta langue humecte tes lèvres alors que tu te redresses dans ton siège, "J'étais un véritable petit diable et je jouait des tours aux domestiques," tu lui avoues en riant à demi, dans un souffle. Mais c’est bien, tes parents seront fiers et toi tu pourras avoir des enfants. il t'arrache un rire franc, tu te tortille sur ton siège pour sortir ton paquet de clope et t'en griller une nouvelle, calée entre tes lèvres tu recrache une fumée blanche par les narines. "Tu sais Jonas, on est pas obligés de se marier pour faire des enfants, manquerait plus que je m'abstienne jusqu'au mariage !" ta langue vient claquer contre ton palais alors que ta main libre vient lui claquer la cuisse, toi t'y crois pas, t'as pas attendu pour faire du sexe, ton premier rapport remonte à tes 15 ans et c'était avec un garçon, mais tu ne te vois pas le lui raconter, trop peur qu'il ne s'échappe. "J'ai pas envie de les rendre fier, je crois que, je crois que je m'en fous, je crois que j'ai pas envie de me marier..." tu lui avoue finalement dans un long soupir.
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