Tu as passé la soirée au pub, tu as tout essayé pour rester seul, fermer ta gueule pour qu'on te laisse tranquille. Tu as attiré les regards des femmes, les unes après les autres ont essayé de te brancher, de t'allumer, mais tu les rembarrais assez rapidement. Pourtant, plus tu buvais, plus ce besoin de plaisir charnelle se faisait savoir. Tu devais quitter ce pub avant de faire une grosse connerie. Tu as réglé ta note et tu t'es barré. En sortant, tu t'es mis à écrire à Sasha, son si doux visage qui te revient en tête. Tu as fini par te demander un taxi qui t'a amené jusqu'aux Wharf Landing condominiums. Tu t'es rendu jusqu'à sa porte et appuyé contre le cadrage, tu t'es mordu la lèvre inférieure avant de frapper à trois reprises d'une jointure.

C'est le souffle court que tu vas ouvrir la porte à ton collègue. Parce que oui, ses sms, sa demande, tu t'es inquiétée. Il t'as jamais demandé ça et ça t'as un peu mise à l'envers même si dans un sourire tu t'acharnes à le taire. Enroulée dans un jogging et un haut sport, t'as pas vraiment eu le temps de te changer, tant pis hein. « Hey toi ! » Que tu viens l'accueillir, le faisant rentrer avant de refermer la porte derrière lui. À l'abris des regards où c'était pas mal placé pour deux collègues de se retrouvés. Comme t'as cru qu'il a demandé, tu te hisses sur la pointe des pieds en rigolant doucement, pour venir l'enlacer longuement. Le genre de câlin qui dure tellement longtemps qu'il fait du bien. Tu le presses contre toi, une main qui caresse sa nuque, beaucoup trop maternelle pour ton bien. « Ça va ?» Que tu t'inquiètes encore. Que tu peux demander trois-cent fois dans une soirée, sans jamais en être assurée.

Une chaleur d'enveloppe le corps en attendant que la porte s'ouvre. Tu pousses un soupire et lèves les yeux vers elle en parcourant son corps couvert de vêtements trop confortables. Tu viens pour parler, mais son corps se rapproches du tien. Ses bras s'enroulent et un lourd frisson te parcours le dos. Sa main au creu de ta nuque t'arrache un soupire et ta main droite termine au niveau de ses reins. Un pied s'impose entre ses jambes te frayant un chemin pour entrer. Ta main gauche ferme la porte et tu la fais tourner tout en la gardant contre toi avant de la poser contre la porte. Ton visage s'extirpe de son épaule et ton regard se plante dans le sien, dérivant un instant vers ses lèvres.

Tu glousses doucement, un peu surprise de la tournure des évènements, ton dos qui rencontre la porte, avec le corps de ton collègue qui s'y presse, un peu trop ? Assez pour avoir chaud. Assez pour que ce ne soit certainement pas bien vu au boulot. Il finit par se reculer et vous vous regardez. Il est assez près pour que tu remarques l'état de la situation. Un bras qui le relâche pour venir lui tapoter le nez.  « T'as bu, hein, toi ? » Que tu lui fais la morale. Bien la seule raison pour laquelle dans ses yeux qui glissent là où devraient pas, t'as l'air si mignonne. Sauf que toi, t'en as déjà assez fait des conneries. « T'as été un vilain garçon, hein ? Et tu sais ce qu'on leur fait aux vilains garçons ? » Que tu commences le sourcil arqué, mais c'est pas ce qu'il croit. Tu te penches vers sa gorge et si tu y déposes tes lèvres, c'est pas pour l'embrasser, c'est juste pour y faire vibrer tes lèvres en bruit ressemblant à une flatulence ou un bateau à moteur. Comme on fait aux bébés sur le ventre pour les faire rigoler. Tu continues, jusqu'à le faire rire, jusqu'à le chatouiller. Si ça, ça lui change pas les idées. Tu sais pas ce qui le fera.

Si tu as but ? Merde, tu n'as fait que ça ! Tu ne fais que ça putain! Tu en perds la carte, tu en oublis des soirées, des nuits complètes ! La chance que t'as de ne pas t'être réveillé avec une femme à tes côtés, autre que celle que tu as marié! Tu restes étrangement sérieux, ton regard fixé dans le sien. Tu ne réponds pas à sa question, tes lèvres se retrouvant humectées par ta langue désireuse. Tu suis sa tête jusqu'à ce qu'elle sorte de ton champ de vision. Ses lèvres rejoignent ta peau et un soupire se tire de tes lèvres. Pourtant, ça ne dure même pas une seconde et tu ouvres les yeux. Tu te retiens jusqu'à éclater de rire et contre toutes attentes - du moins les siennes. - tu plaques ton corps au sien, glissant tes mains contre ses hances.

Ça l'as fait rigolé, mais tu crains que ça ne lui ai pas changé les idées. Son corps qui se plaque au tien. Et si t'aimes les câlins, c'est pas tout à fait la même chose-là Ses mains contre tes hanches, son corps trop pressé au tiens. Son ventre que tu ne devrais pas sentir comme ça, contre le tien. Ton souffle est court quand la nouvelle bouffée de chaleur viens te dévorer. L'autre côté de la gorge, où ton nez c'est glissé, tu lui fais une autre attaque de pet de bedaine, mais pas sur la bedaine, parce que ce serait... weird ? Tu sais pas. Tu sais plus. Tu profites juste de le désorienter pour le retourner contre ta porte, pour mieux t'en séparer. Il y a quand même tes mains qui viennent s'accrocher aux siennes pour le tirer vers ton salon. « Soit sage, allez. J'suis certaine que t'as fait assez de connerie pour la soirée. Viens. Mr. Le Grinch nous attend sur le canapé. Et j'te calîne que si t'es gentil ! » Techniquement, tu devrais même pas. Axel serait pas content de ça. Et tu comprends, toi non plus, tu serais pas contente de savoir qu'il conforte une collègue en caresses et en câlins. Mais c'est surtout que chez-toi c'était plus naturel que chez-lui. Et de toutes, tu le menaces, mais tu vas quand même le câliner, Mak. Tu voudrais juste que ça ne devienne pas compliquer. En d'autres circonstances, s'aurait été différent. Il était deux ans en retard.

La chance de ne pas te souvenir de ce que tu fais là à ton réveil demain. Tu pousses un soupire quand elle tourne la situation contre toi. Tu te retrouves plaqué à la porte et ton regard s'ancre dans le sien. Tu te mords la lèvre inférieure. Elle prend ses distances, elle recule et tu te redresses pour te rapprocher d'elle. Pourtant, dès qu'elle prend tes mains, tu te laisses tomber contre la porte. Tu bascules la tête vers l'arrière pour qu'elle cogne la porte. Sasha, Sasha... Sasha... Cette voix quasi désespérée... Tu te laisses tirer jusqu'au salon et tu fais un pas de plus pour te rapprocher d'elle à nouveau. Tu prends ses mains pour les ramener contre tes épaules, la rapprochant de toi. Tu glisses une main au creu de son dos. J'ai pas envie d'être sage...

Il lâche pas, Mak, dur à gérer quand il est aussi bourrée et que t'es la victime toute désignée pour ses conneries. Hors de question d'être la seule à vivre avec ça sur la conscience le lendemain. Et même s'il pleurniche ton prénom, tu sais que t'aurais pu, juste être n'importe qui. T'es pas spéciale et tu ne le seras pas demain non plus. Demain tu seras toujours fiancé et t'auras fait une autre connerie que tu seras la seule à porter. Parce que dans ta tête, c'est pardonnable, d'avoir merdé une fois, avec une ex, une fille en plus. Mais ton collègue en plus, t'as pas d'excuses. T'as même pas l'alcoolémie pour t'expliquer. Il revient, remonte tes mains sur ses épaules, glisse les siennes dans ton dos. Il dit qu'il a pas envie d'être sage, mais tu sais que c'est pas vraiment lui qui parle. Tu te contentes de le serrer, fort. Comme si ça allait le ramener.

« Y faut, parce qu'on se côtoie du lundi au vendredi dans les couloirs, les réunions et la salle de break et que pas être sage, ça va rendre cette expérience très désagréable... » Que tu tentes de le raisonner, la main qui remonte encore contre sa nuque, pour le caresser. Et ça te donne une idée, quand tu te sépares de lui avant de lui dire. « Enlève ta chemise. »

Tes idées sont brouillées par l'alcool, comme si les barrières de bon garçon était tombé. Plus jeune, t'as jamais vraiment été un enfant de coeur, des bêtises tu en as fait avant de te ranger auprès de Lauren. T'as laissé tombé pas mal de truc pour ta douce Lauren et il y a sept ans, c'est comme si tu t'en étais rendu compte. L'univers te foutait une claque en pleine gueule en donnant à ta femme une maladie qui la fait t'oublier la majeur partie de se vie actuelle. Tu n'avais plus droit à se plaisir charnelle depuis trop longtemps et même ton esprit normalement claire avait perdu la carte. Tu t'accroches à Sasha comme si ta vie en dépendait. Elle ramène le boulot sur le tapis et tu roules les yeux au ciel. Tu pousses un soupire et baisses la tête un instant. Un sourcil s'arque et tu ramènes ton regard vers elle avec un sourire. Tu te détaches d'elle pour ramener tes mains sur ton torse. Tu défais chacun des boutons calmement avant de laisser ta chemise tomber au sol. Tu reviens vers elle.

Il a bien fallu que tu sortes Sasha la maman pour qu'il écoute un peu. Tu sais, tu sens, qu'il a mal. Tu peux comprendre. Bien, trop bien ce qu'il ressent. Cette impression de pas avoir fait les bons choix, d'avoir un peu... râté sa vie ? Ouais non, parfois oui, toi aussi. Puis ça passe. Et lui aussi, ça va passer. Avec sa femme, tu sais que c'est compliqué. Tu sais pas ce que tu ferais à sa place. Un peu comme t'es démunie, en ce moment, pour l'aider. Il a dit qu'il voulait juste que tu le touches, hein ? Alors soit. Il retire sa chemise, loin d'être moche ton collègue. Mais c'était rien de nouveau ça. Il revient et tu laisses doucement couler tes mains, de son torse à son ventre, descendant, puis remontant pour finir par ses bras avant de te reculer. « Okay... couches-toi là, sur le ventre. » Il a pas l'air de comprendre ce que tu manigances, mais c'est pas bien grave. « Allez, chop chop ! »  Et t'espères juste qu'il vomira pas. Au moins, t'as le cendrier de la cheminée que tu viens déjà ramener en prenant soin d'abandonner le tisonnier plus loin.

Merde ! Tu n'en peux plus de cette distance, t'as besoin de contact, de quelque chose, merde ! L'option de retirer ta chemise attire ton attention. Tu t'exécutes sans poser de question. Tu reviens plus près jusqu'à sentir ses mains contre ta peau. Tu te figes, tu fermes les yeux. Un long soupire s'extirpe de tes lèvres accompagné d'un frisson qui te traverse l'échine. Ta tête bascule vers l'arrière te mordant la lèvre inférieure. Tu te redresses lorsqu'elle s'arrête et tu finis par la dévisager. Qu'est-ce qu'elle te raconte là ? Tu regardes le canapé, tu la regardes et refait ce manège à quelques reprises. Tu fais un pas et un autre vers le canapé... Hésitant. Tu lui jettes un nouveau regard avant de te laisser tomber allongé sur le ventre. Tu tournes la tête sur le côté et tentes de la regarder. T'as quoi derrière la tête, beauté ?

Il est déconcerté et tu le serais aussi. Ça te fais doucement rire pour chasser toute la tension que tes caresses ont pu créer. Parce que ouais, ce sera pas facile à effacer de ta mémoire, quand il va te souhaiter une bonne journée en te croisant devant la machine à café. Son petit soupir, sa tête en arrière. Bordel. Dans quoi tu t'es embarqué. Au moins, il t'écoute sans rouspéter. Oh wow. Peut-être que Jam avait raison et que c'était pas le bon que t'avais fiancé. Même bourré, le tiens n'écoutait pas aussi bien. Sur le ventre, il essaye de se tourner pour te regarder, mais c'est trop de mouvement. Tu grimpes sur lui, tes jambes de chaque côté de son bassin, à cheval sur lui, sa tête que tu viens doucement repousser. « Arrête de bouger et profites avant que je change d'idée ! » Que tu rigoles, t'étirant pour attraper de l'huile que tu fais couler dans tes mains pour la réchauffer avant de commencer à langoureusement lui masser les épaules et la nuque avec l'huile chauffante. Avec un peu de chance, il s'endormirait comme un bébé. Pour ça que tu presses et represse les points dans sa nuque et ses omoplates. Peu de tes autres collègues avait cette chance, oui.

Tu te demandes ce qui se passe. Tu ne comprends rien. Tu n'as même pas une idée de ce qui t'attend. Tu tournes la tête pour la regarder, mais elle la repousse. Tu grognes, mécontent, et tu la laisses retomber sur le canapé. Tu restes surpris lorsque tu sens une pression dans le bas de ton dos. Tu ouvres les yeux et fixe le vide, un sourcil arqué. Sasha... Qu'est-ce que tu fais ? Soudainement, tu sens ses mains écraser la pression contre tes épaules. Tu serres les dents et enfonce ta tête dans le coussin. Tu te mords litéralement la lèvre. Un grognement te prends, ton corps frissonne. Un gémissement se fait entendre, merde que ça fait un bien que tu ne comprends pas. Tu fermes les yeux et les mots sortent d'eux-même. Oh, fuck! Tu te laisses faire, tes muscles se relâchent, ton bras tombe dans le vide. fuck... sasha... Murmures-tu dans un gémissement.

Il ronchonne, tu fais penser à ton ex qui aimait un peu trop la bouteille, oups. Celui qui avait bu TOUTE la bouteille de vin pendant ta sieste, le jour de ton anniversaire et qui c'était amusé à insulter l'humoriste que vous étiez aller voir ensemble. La nuit à l'hôtel avait été longue disons. Mais bon, il ne tarde pas à se calmer, même apprécier. Grondes, frisonnes et ça te fait doucement rigoler. Bordel si ton fiancé venait à entendre ça, il penserait qu'une toute autre histoire se raconte. Il gémit et ça fait rouler ton rire plus fort. « C'est bon hein ? » Que tu souffles tranquillement, arrêtant de parler un moment pour te concentrer à lui arracher ses bons grondements là, redescendant le long de sa colonne en plein de petits mouvement avec ses doigts. C'est con, mais ça te fais du bien, de prendre soin de quelqu'un comme ça. Ça t'as manqué. « J'savais bien que c'était exactement de ça dont t'avais besoin ! » Et c'est loin d'être terminé. Parce que quand t'en aurais fini avec lui, il ne sera qu'un petit bébé qui s'endort contre ton flanc en écoutant le grinch les yeux fermés.

Pour avoir la tête ailleurs, tu l'as. Ses mains qui masse l'ensemble de ton dos, tes épaules, ton cou... Putain, c'est quand la dernière fois qu'on t'a touché comme ça ? C'est pas ce que tu espérais, tu l'aurais bien prise sur ce canapé au lieu de te retrouver sous ses mains comme ça, mais... Fuck, Sasha... C'est même plus que bon. Tu grognes, serres les dents encore et encore, son prénom trouvant son chemin entre tes lèvres, tes grognements. Tu frappas de la paume contre le côté du canapé. Tu relâches à nouveau tout, un long et soupire sonard. Ta tête a un tremblement et tu tombes silencieux en un claquement de doigt. La douceur de ses mains t'envahi et te transporte ailleurs. Comme si une certaine paix intérieure avait trouvé son chemin vers ton âme meurtrie. Tu ramènes ta main vers l'arrière jusqu'à la poser contre sa jambe. Tu t'appuies ensuite contre le canape pour te retourner. Tu te retrouves face à elle. Tu as deux options, te rapprocher d'elle ou au contraire l'éloigner. Une minute et une autre idée se glisse à ton esprit. Ta main se pose au creu de son dos et tu la balances son corps vers l'arrière avant de te retrouver au dessus d'elle. Cette idée tordue de la faire tienne pour ce soir avait disparu. Tu te laisses doucement tomber contre elle, venant nicher ta tête contre sa poitrine, ton bras toujours autour d'elle. Tu te concentres sur le son de son coeur, fermant les yeux.