Jeudi. 10 heures AM. Tu t'es pointé avec ta voiture chez Jennie pour la récupérer. Tu as gardé le silence tout le trajet jusqu'à atteindre le port. Tu t'es garé et tu as fait le tour de la voiture pour lui ouvrir. Tu as enfouis tes mains dans tes poches pour activer la manette qui ouvre la valise. Tu en sors un sac et tend la main vers la brune. You ready?

J'ai pas fais très attention à comment je me suis soignée... Faut dire... Dans ma tête, t'es encore juste Brody et me faire trop belle, m'aurait fait un peu bizarre quand même. J'ai opté pour une paire de jeans et une chemise, sans oublier ma veste bien sûr pour ne pas attraper froid. Je me laisse conduire en silence jusqu'à destination, en regardant où on va par la fenêtre. Finalement, on arrive au port et je sors de l'auto quand tu m'ouvres la porte. Ouais ! J'te suis.

Tu lui fais un faible sourire et tu marches sur le port en lui jetant un coup d'oeil de temps en temps. Tu baisses la tête et passes ta main contre ta nuque. Tu passes tout les petits coins habituels ou tu voyais souvent les couples jusqu'à arriver à un quai ou trônait un seul bateau. Tu t'arrêtes et y balance le sac. Tu te tournes vers elle. Je t'aide à monter ?

Le silence poursuit son cours et je marche à tes côtés, jusqu'à ce qu'on arrive sur le quai. Il ne m'en faut pas plus pour comprendre que le bateau qui a là, nous est destiné. J'ai l'habitude d'en faire, puisque mon père a un yacht... Alors je refuse ton offre. J'devrais y arriver ! Je ris doucement et me penche, pour m'aider à mettre les pieds dans le bateau.

Tu laisses tomber un rire et la laisse monter à bord. Tu t'attardes au cordage avant de monter à ton tour dans une enjamber à la proue. Tu attaches les cordes sur l'embarcation avant de revenir vers elle. Tu récupères le sac et te rendre à la barre. Tu poses ton regard sur elle avec un sourire. prête ?

J'ai aucune idée de quoi m'attendre... mais j'suis curieuse. À quoi ressemble une date avec Brody Lloyd ? Le temps me le dira. Je m'assois où je peux, puis sourit en te regardant. T'as l'air fier de ton coup. J'le suis depuis mardi !

Quand elle te rappelle que tu l'as fait languir pendant deux jours, tu arbores une mine fière sur la gueule. Tu démarres le moteur, puisque le vent n'est pas au rendez-vous sur la côte en cette matinée. Tu quittes le quai et prend la mer. Tu navigues sans trop prendre de vitesse. Tu finis par t'arrêter là ou tu ne voyais pas la côte, ou les côtes à proximité. Tu éteins le moteur et la rejoint en te laissant tomber à ses côtés. La vue est surprenante et ça t'as toujours fait du bien, ces petites évasions. Alors, qu'est-ce que tu en penses ?

Tu démarres le moteur et je me laisse porter, les cheveux dans le vent. Ça fait du bien, un oeu de fraîcheur ! J'ai l'impression que ça fait tellement longtemps, depuis la dernière fois que je n'ai pas fait une activité de ce genre. Le bateau s'éloigne de la côte et emprunte la rivière pour atteindre un coin calme et loin de tout. Tu viens t'installer près de moi, pendant que j'observe encore la vue. J'en pense que c'est magnifique... et très apaisant... Je pince mes lèvres et tourne le menton vers toi. Mais tu mérites encore que je t'écouilles.

Tu restes à côté d'elle et tu lèves les mains. Ça t'amuse en fait. Je te l'ai dit que j'aime bien ta moue quand je t'appelle Milady. Tu lui fais un clin d'oeil et t'étires pour agripper le sac. Tu l'ouvres pour en sortir ton téléphone. Tu mets de la musique et te lève. Tu tends la main vers elle en lui faisant un signe de tête de se lever.

Je plisse les yeux, fâchée que tu persistes à m'appeler comme ça alors que je te demande de ne pas le faire. J'te hais. Ensuite, tu te lèves après avoir mis de la musique et me tend la main. T'as pas peur de tomber... ? Je ris, mais je me lève quand même pour attraper ta main. J'te jure que si tu me fais tomber dans l'eau, je t'exécute !

Ce regarde qu'elle te lance te donne un frisson et ton visage s'adoucit profitant de cette moue boudeuse de haine. Quand elle te dit te haïr, tu hoches la tête comme si étais en accord, mais avec la gueule du mec qui dit : ouais, ouais, c'est ça. Tu finis par te lever, l'entrainant avec toi. Tu la colle en douceur contre toi, ton bras autour de sa taille. Tu lui dis d'une voix faible. Tu n'as qu'à t'accrocher à moi, comme ça, si tu tombes, je tomberai avec toi et je te remonterai à bord.

Tu me rapproches de toi, puis tes lèvres de mon oreille. Tout bas, tu me conseilles de m'accrocher à toi, poyr que ru puisses me sauver si le bateau renverse. Les joues légèrement rosée, je suis tes conseils et pose ma tête sur ton torse. Pourquoi t'es comme ça avec moi ? Romantique... galant. Pourquoi est-ce que je sens les choses changer entre nous et pourquoi j'ai l'impression que c'est arrivé trop soudainement, pour que la raison soit potentiellement saine ? Est-ce que t'essaie de l'oublier...? Ta meuf. Enfin... ton ex. Blanche. T'essaie de l'oublier avec moi, c'est ça ?

Tu la gardes contre toi et glisse une main dans la sienne pour la ramener contre ton torse, près de sa tête posée. Tu fixes le vides devant toi, la faisant doucement valser au rythme de la musique et du bateau qui tangue selon les vagues. Parce que tu le mérites, mieux que personne. Tu poses un baiser sur le dessus de sa tête et tu pousses un soupire à ce qu'elle ajoute. Tu t'arrêtes et décale le haut de ton corps. C'est vraiment ce que tu crois? Tu remontes son visage vers le tient et plantes ton regard dans le sien. J'ai pas besoin d'essayer de l'oublier... Tu t'assures qu'elle te regarde. Parce que c'est déjà fait, j'ai aucune raison de m'accrocher à ça... À elle.

Nous balançons d'un pied à l'autre, collés, au rythme de la musique sur ton téléphone. On entend pas grand chose mais...l'ambiance est paisible et l'effet est tout de même réussi. Je te questionne un peu, gênée de te demander si tu te sers de moi comme "rebound". La vérité, c'est que je n'ai pas assez confiance en moi pour croire autrement. Par contre, je te fais assez confiance pour te croire toi, quand tu me dis que je le mérite. Je déglutis, écoute la suite et encore une fois, tu m'impressionnes. J'suis émue. Si bien que je redresse la tête pour venir t'embrasser tendrement.

T'as toujours été franc et ça t'as couté plusieurs problèmes quand t'étais gamin. Dov en a été témoin et il avait de la chance qu'on ne te demande pas avec qui tu étais, il se serait planté lui aussi. T'as jamais compris le principe de mentir et c'est la franchise qui t'as fait parler à Jennie. Tu gardes ta main sous son menton, surpris par ses lèvres. Tu ne réagis pas sur le moment, il te faut quelques secondes, mais ta main se glisse jusqu'à sa nuque pour prolonger le baiser. Tu la serres encore un peu sentant les vagues devenir un peu plus forte.