Longue journée au poste et Charlie était épuisé. Il avait passé toute la journée à régler des problèmes à la con comme le règlement de compte entre deux nanas pour un rouleau de PQ à l’épicerie du coin, ou bien la vieille qui jetait des chats sur les enfants depuis la grille de l’école. Puis s’en était accumulé tout un tas de paperasses dont il avait une sainte horreur. Il devait se détendre et ça allait se passer dans le bar de Freya. Bon ok la tension était étrange entre eux depuis ce soir-là mais il n’avait pas envie de se prendre la tête et avait simplement besoin d’une bière bien fraîche avant de rentrer chez lui pour se foutre sous la couette. Toujours en tenue de flic, le barbu entra, démarche lente jusqu’au comptoir. Il s’y installa, s’accoudant sur le bois du bar. Bon-Bon-Bonsoir, Freya. Soupir long avant qu’il ne baille, passant ses doigts dans sa barbe. Tu-tu-tu vas bien ? Il observa autour de lui. Y a p-p-pas grand monde ce soir. Puis il fit presque un tour sur lui-même avant de voir le plus gros con de la ville. Il ne savait pas bien comment ça avait commencé mais il savait pourquoi il ne pouvait pas le blairer : Jack. Ils s’étaient déjà battu auparavant mais à chaque fois qu’il voyait sa gueule, Charlie avait envie de le cogner. Non, ça n’avait probablement pas de lien avec le fait que Freya et lui avaient couché ensemble une fois… Non pas du tout. Non c’était vraiment pas ça ! C’était peut-être le fait qu’il avait osé toucher au corps de la belle tandis que lui avait été placé dans la friendzone. Un brin jaloux ? Non du tout. Tss en-enfin à part l-l-lui. Il le désigna du menton, ne se cachant pas de la colère qui illuminait ses yeux à chaque fois qu’il le voyait. Le chef de la police se tourna vers elle, s’appuyant de nouveau sur le comptoir. Il d-d-doit te payer au-au-au moins la moitié des re-re-revenus à force de venir ce poivrot. Rire dans un souffle en fin de phrase, alors que lui même venait très régulièrement mais s’il était présent c’était surtout pour les beaux yeux de Freya. En espérant que le pêcheur du dimanche ne soit pas là pour les mêmes raisons sinon ça allait mal finir.
Re: Combat d'infirme [ft. Freackarlie] Mer 9 Déc - 20:31
Installée derrière le comptoir tu explique à ton serveur comment tu penses organiser les services, tu briefe également une nouvelle recrue avant de la laisser entre les mains de celui qui est plus qualifié ; quand tu songes à cette embauche tu t'en veux presque de le faire commencer ce soir, parce qu'en pleine semaine c'est rarement la folie, aucun rush de prévu, Edenton est une petite ville après tout, ce qui est normal. Tu es loin du tumulte de New-York qui te manque parfois, mais tu te dis aussi que ton dynamisme te viens de la vie que tu as passé là bas et que c'est peut-être une des raisons pour lesquelles tes clients se plaisent à revenir là. Du coin de l'œil tu le vois venir, mais tu fais mine d'essuyer quelques verres le nez penché sur le sol avant qu'il ne te salue. Non tu ne t'es pas remise de ce lendemain de soirée catastrophique ou la friendzone t'a frappé de plein fouet comme un 5 tonnes pourrait heurter une biche au milieu de la route. "Hey," tu lui souffles en souriant à pleines dents. "Effectivement, naturellement c'est ce soir que j'ai décidé de faire débuter mon nouveau serveur.." as-tu ajouté en haussant les épaules, regard brun qui balaye le pub rapidement avant de se reposer sur Charlie très brièvement, puis tu ranges le verre que tu avais dans les mains. l-l-lui. tu t'affaire à servir un grand verre de soda au cola au chef de la police quand tu lèves le nez vers celui dont il est question. Jack Murdoch, un ours mal léché que tu trouves personnellement adorable et vraiment gentil, il n'a pas un bon fond et comme toi, d'une manière néanmoins différente, la vie l'a abimé. Il d-d-doit te payer au-au-au moins la moitié des re-re-revenus à force de venir ce poivrot. Tu repose le regard sur Charlie en faisant glisser son verre jusque sous son nez en esquissant un sourire, oui, il était un excellent client pour ne pas dire un régulier et la remarque acerbe de ton ami te fit tiquer, un peu. "Ne sois pas si mauvais, on a tous des vices..." tu commences alors en saluant d'un geste gracieux le marin qui s'en vient, sourire bienveillant qui illumine tes traits. "Je te trouve assez dur envers lui d'ailleurs et si ce n'est que ça, la moitié de la population de la ville a un problème d'alcoolisme, moi la première." tu te racles la gorge en croisant les bras sur le comptoir en dévisageant Charlie, te mordant les lèvres. "Puis, c'est de ma faute la plupart du temps c'est moi qui lui propose de rester après la fermeture." un long soupir t'échappe avant que tu ne le mette en garde "Tes querelles tu les règle sur le trottoir d'en face et pas dans mon pub, c'est la Suisse ici et tu es en terrain neutre, je ne prends pas parti." impulsion que te donnent tes bras quand tu longe le comptoir pour t'approcher du quadragénaire. "Bonsoir Jack, tu prendras la même chose que d'habitude ?" shot de whisky et bière, simple efficace et pas compliqué, un peu comme le bonhomme finalement.
Re: Combat d'infirme [ft. Freackarlie] Jeu 10 Déc - 12:04
Après une journée à torcher de la paille, comprendre de l’administratif et de la paperasse, chose que l’ancien officier de marine avait en horreur, Jack décida de faire un crochet par son troquet habituel avant de rentrer chez lui. Chose étrange, il n’était pas accompagné de son fidèle compagnon à quatre pattes, qui avait pris la poudre d’escampette peu avant la fin du boulot pour rejoindre une de ses probables conquêtes. Si le sauveteur savait qu’il avait élu domicile quelques soirs par semaine chez une de ses subordonnées, il s’arracherait probablement ses poils de barbe. Milieu de semaine, le pub était vide, et Jack retrouva bien assez vite sa place habituelle au bout du comptoir. S’il vit assez longtemps, il y a beaucoup de chances pour le retrouver au même endroit, dans la même position d’ici une vingtaine d’années. S’accoudant au comptoir – il détestait les tabourets – Murdoch laissa vagabonder ses yeux sur l’écran muet qui diffusait les Masters de golf d’Atlanta. Ca faisait au moins passer le temps, vu que l’activité et le tumulte ne semblaient pas au rendez-vous ce soir. Il remarque une nouvelle tête parmi le staff des lieux et espère simplement qu’il ne fera pas trop mousser ses Guinness. De toute manière, il devrait bien vite prendre le pli et apprendre à connaître les habitudes du barbu bougon. La porte du pub s’ouvre et Jack jette un œil par-dessus son épaule par curiosité, avant de se retourner rapidement et de faire comme s’il n’avait rien vu. Pourtant, il était difficile de rater le flic en uniforme, Charlie Lane, chef de la police locale qui est plus est. Un semblant d’injures file entre les dents serrées du marin. C’est qu’ils ont une histoire commune, les deux quadras, un certain passé. Bien que Jack soit également un client régulier des cellules de dégrisement de Charlie, l’ours mal léché n’a pas le droit au même traitement de faveur qu’ici. Ils s’étaient même battus plusieurs fois, pour des raisons que le sauveteur ignorait ou avait oublié, mais l’alcool devait probablement être de la partie. Bref, ils s’aimaient bien quoi. « Salut ma belle, la même chose c’est parfait. » lui demande-t-il avec un petit sourire affectueux. Freya et lui, c’était peut-être une autre paire de manches. C’était peut-être une des seules personnes qu’il appréciait dans cette foutue ville. Et c’était peut-être même réciproque, enfin croyait-il. Après tout, elle l’invite régulièrement à rester après la fermeture pour refaire le monde autour de quelques verres et ils avaient même couché ensemble une ou deux fois peu après son arrivée. Bref, Freya c’était un peu comme sa thérapeute. Sauf qu’elle offrait les verres et qu’elle ne lui faisait pas payer la consultation. « C'est mort ce soir, et pour une fois tu peux pas dire que c'est moi qui fait fuir les clients ...» regard appuyé et instinctif vers l'uniforme.
Quand Freya s'approcha, il étira un sourire en coin. Elle avait ce pouvoir sur lui, celui de lui rendre le sourire même quand il était fatigué. Il va prendre le temps d’a-d’a-d’apprendre les choses, au moins. Pas-Pas dans la pré-pré-précipitation. Charlie pencha la tête sur le côté, étirant son sourire. Il repensait souvent à la nuit qu’ils avaient passé ensemble même si le lendemain ça avait été une grosse déception. Il préférait se souvenir du meilleur que du pire. Belle philosophie de vie, non ? Il attrapa le verre qu’elle lui avait servi avant de la regarder, son sourire s’effaçant presque aussitôt les mots sortis de ses lèvres. Pourquoi est-ce qu’elle le protégeait ? Ça va si on-on-on peut plus bi-bitcher aussi. Puis il resta un peu con parce qu’il venait d’apprendre qu’elle lui demandait de rester après la fermeture. Ça l'étonnait parce qu’elle ne le lui avait jamais trop dit. Gorgée de soda dans le gosier et il détourna le regard vers le marin d’eau douce. Froncement de sourcils alors qu’il l’appelait “ma belle”. Charlie serra ses doigts si fort autour du verre qu’il éclata, libérant le liquide marron et gazeux sur le comptoir. Merde, siffla-t-il entre ses doigts en attrapant une petite serviette sous un bol de cacahuètes pour éponger le soda. Il releva le nez vers Freya et légèrement rouge de honte il continua d’éponger. Je-Je-Je suis dé-désolé. Heureusement pour lui, pas de verre dans les doigts mais un gros bout de verre dans le cœur. Parce que ouais, il avait les preuves et c’était irréfutable. Elle se tapait l’autre crétin. Pas étonnant qu’elle l’ait friendzoné dès le lendemain matin alors. Ça semblait évident maintenant. Le flic, visiblement mal à l’aise d’avoir pété un verre et en plus d’avoir découvert la relation entre Freya et Jack, se sentait bouillant de rage et aussi petit qu’un rat. Elle ne s'intéresserait donc jamais à lui. Jamais. Il baissa les yeux, essuya les quelques gouttes de soda qu’il avait sur la veste. Nan mais on sait pourquoi personne ne va venir ici ce soir. Il releva le nez pour foudroyer du regard le principal intéressé. Ça sent la marée basse ici.
Re: Combat d'infirme [ft. Freackarlie] Jeu 10 Déc - 18:15
A peine le temps de commander que son shot de whiskey irlandais était déjà sur la table et que la Guinness reposait sur le comptoir, la mousse se diluant et remontant doucement. Faisant une entorse irlandaise à ses origines écossaises, c’était un spectacle qu’il adorait regarder et dans lequel il pouvait se perdre. La voix grinçante du policier se fit entendre et la remarqua toucha Jack en plein vol, se sentant presqu’insulté, gâchant au passage son instant émotion. Dieu ce qu’il pouvait l’énerver. Murdoch se demandait ce qu’il avait bien pu faire au flic pour qu’il soit toujours sur son dos ainsi. Que le marin soit un tantinet énervant peut se concéder, et même s’il faisait quelques écarts à la loi, ces derniers n’étaient que broutilles face au crime de manière générale. De plus, jusqu’à maintenant, l’ancien officier de marine s’était toujours acquitté de ses amendes. Un citoyen presqu’exemplaire, en somme. Jack roula des yeux et laissa échapper un soupir, avant de faire tomber son shot de whiskey dans la bière brune. Se connaissant, il se savait à deux doigts de la connerie et heureusement qu’il n’avait pas encore assez bu pour tomber dans le panneau du flic. Murdoch fit un quart de tour pour faire face au représentant de l’ordre, s’accoudant nonchalamment sur le comptoir. « Passé une mauvaise journée, shérif ? » lui demanda-t-il avec un brin d’insolence dans la voix. Il l’aimait bien l’appeler ainsi, même si cela ne représentait pas son titre officiel. Pourtant, c’était ce à quoi il lui faisait penser : un John Wayne de pacotille se sentant investi des pleins pouvoirs grâce à l’uniforme qu’il portait. Un gamin avec un badge, en somme. « Slàinte ! » lui adresse-t-il finalement en levant son verre à son honneur, avant de tremper ses lèvres et de boire plusieurs gorgées du précieux breuvage.
Re: Combat d'infirme [ft. Freackarlie] Ven 11 Déc - 17:49
"Si tu faisais fuir mes clients Jack, je ne te servirais plus de coups à boire," as-tu répondu en claquant des doigts, larges sourire aux lèvres avant que ton corps ne se crispe, un sursaut qui te fait légèrement reculer quand le verre que Charlie tient dans la main explose littéralement, ceux-là font partie de la vaisselle qui était là quand tu as acquis le pub et tu te dis simplement qu'elle est daté peut-être du siècle dernier et que par conséquent, elle est plus fragile. Ce que tu peux être naïve Freya. "C'est rien," tu assure alors à Charlie en lui fournissant un tas de serviettes en papier, tu le regardes avec un soupçon d'inquiétude, mais le sang ne coule pas, si ce n'est que le soda s'est répandu sur le bar et a coulé derrière le comptoir. A peine as-tu le temps de te retourner pour prendre un torchon afin d'éponger le désastre que tu l'entends, sa remarque acerbe qui te fait lever le nez en direction du chef de la police. Attaque frontale et directe que tu ne t'explique pas. Affairée à nettoyer et ramasser les petits morceaux de verres tu lance juste un regard appuyé à ton meilleur ami, ça t'échappe, ne lui ressemble pas, tu ne comprends pas. "Charlie." tu lances alors durement quand à sa remarque sur la potentielle pestilence que dégage le marin, remarque mesquine, indigne de l'agent des forces de l'ordre et de l'ami qu'il est. N'est pas de son habitude de venir insulter tes clients et quand bien même il est important pour toi tu te refuse de le laisser agir de cette manière, il n'y a aucun passe droit quand il en va de ton gagne pain. Tu te hâte de passer en salle afin de terminer de nettoyer et ramasser les dégats de verre brisé au sol. Passé une mauvaise journée, shérif ? c'est vers l'ancien militaire que ton regard se tourne, prunelles brunes qui l'observent brièvement avant que tu ne souffle un rire en tirant le bras du policier. "J'en ai l'impression oui," tu te permets de répondre poliment dans un sourire avant d'adresser un regard noir à Charlie, lui demandant silencieusement ce qu'il fabrique. "Tu veux un autre soda ?" tu t'enquiers en le tirant vers toi par le bras.
Dents serrés, il se mordait la langue pour ne pas lui envoyer une chaise dans la gueule. Charlie était loin d’être un violent mais concernant le fameux Jack et sa relation avec Freya, il ne se contenait avec difficulté comme une usine nucléaire datant du siècle dernier. Prêt à se fissurer au moindre changement de vent, le flic se leva pour essuyer sa veste et éviter de s’en foutre partout. Il releva le nez vers la jeune femme et écarta les bras signe qu’il demandait “Quoi ?” sans vraiment comprendre pourquoi elle s’interposait entre eux. Puis il fusilla du regard le marin, alors qu’il connaissait bien son grade et que ça lui arrachait la gueule de lui dire simplement chef de la police. Freya avait fait le tour et était maintenant assez proche de lui pour lui attraper le bras et lui briser le cœur en même temps. Il tourna la tête vers elle, lèvres entrouvertes de colère et de tristesse. Elle prenait donc la défense de son petit copain ? Alors que lui, son ami depuis toujours pouvait aller se faire voir ? Il retira sèchement son bras de ses doigts et répondit à son regard noir par le même. Non ma journée était parfaite avant ça. siffla-t-il entre ses dents sans quitter des yeux la jeune femme. Signe qu’elle avait elle-même mit le feu aux flaques. Charlie s’avança vers Jack puis posa le plat de sa main sur le bois, tête légèrement penchée sur le côté, l’observant boire sa bière d’bouffeur de patates. Je suis chef de la police. Pas shérif. Il marqua un temps et le désigna du menton d’un air autoritaire. Dis le. Parce que s’il fallait lui faire bouffer le comptoir Charlie serait le premier à s’en charger, encore plus s’il continuait de coucher avec Freya.
Re: Combat d'infirme [ft. Freackarlie] Ven 11 Déc - 18:32
La fraîcheur de la bière se mélangeait à merveille avec la chaleur du whisky dans le gosier du marin. Ce dernier appréciait cette sensation peut-être au moins autant que celle de son premier café du matin, celui qui lui permettait d’être un peu moins ours et un peu plus humain. Néanmoins, rien ne l’avait préparé aujourd’hui à ce qui l’attendait dans ce pub, et encore moins à faire face à la furie du flic pour une raison obscure qu’il ignorait. Jack pouvait clairement ressentir toute la haine à son égard, mais il était encore trop sobre pour que ça le touche directement ou qu’il cède volontairement aux provocations du chef de la police. Cependant, il avait vraiment une sale gueule, du genre de celles des pires mauvais jours. Aussi comprenait-il mieux le verre explosé et le soda renversé sur sa veste et le comptoir. Freya, de son côté, essayait tant bien que mal de jouer les diplomates en calmant les ardeurs des deux coqs. On aurait dit deux adolescents en train de se battre pour la même fille. Pourtant, lorsque Charlie se rapprocha de lui, le torse bombé et la mâchoire serrée, Jack retint son souffle et se mit sur ses gardes. Il continuait de fixer devant lui pour ne pas envenimer la situation et se fit petit en portant une nouvelle fois le verre à ses lèvres, espérant que cela aide pour qu’il se fasse oublier. Mais la remarque du flic le fit immédiatement sortir de ses gonds. Murdoch manqua d’avaler de travers la gorgée de bière brune et resta quelques secondes interdit, se demandant à quel jeu Lane voulait-il jouer. Il finit par reposer sa pinte lourdement avant de faire face au coq qui se présentait à lui, un fin sourire provocateur aux lèvres. La mèche était allumée. « Pardon : chef de la police, pas shérif. Merci, j’ai compris maintenant. En même temps, c’est compliqué vos histoires de hiérarchie, m’sieur l’agent, j’y comprends rien moi, j’suis qu’un civil… » Foutage de gueule à peine dissimulé pour l’ancien militaire de près de quinze ans de service et qui connaissait parfaitement la hiérarchie des forces de l’ordre locales, travaillant lui-même dans un des services de la ville. Peut-être aurait-il du lui-même lui balancer son ancien grade à la gueule, histoire de lui rabrouer le caquet mais ce n’était pas un concours de b*tes ici.
Charlie s’était approché, torse bombé comme un coq prêt à se battre pour son territoire, même pour une minuscule graine si Freya l’avait simplement regardé. Le flic ne pouvait pas voir ce gars en peinture et maintenant qu’il était quasi sûr qu’ils couchaient encore ensemble et que Freya prenne sa défense à lui, ça avait fait péter toutes les barrières internes du flic. Regard brûlant de colère plongé dans ceux du marin alors qu’il répondait avec provocation. Charlie attrapa le verre du marin et le plaça un peu plus loin. C’est vrai qu’à la Navy vous êtes pas très bien organisés Mur-doch. Me prends pas pour un con !Parce qu’évidemment il allait faire des recherches un peu plus poussées sur lui même si son passé à l’armée ne serait qu’une zone d’ombre dans sa vie, il voulait tout savoir sur ce gars et comment lui pourrir la vie. Ce mec là était loin d’être idiot et, ça, Charlie le savait. T’as rien à foutre ici, alors dégage ! Il fit balancer son pouce par-dessus son épaule pour désigner la porte. Il fallait qu’il dégage, lui qui venait foutre la merde, ici, dans la ville et avec Freya. Il se pencha légèrement vers lui, se collant presque. Tu m’as entendu ? Dé-gage ! Il tendit le bras en arrière et désigna cette fois la porte, faisant monter le ton. Il n’était plus en fonction, ce soir donc s’il fallait se battre alors il n’hésiterait pas.
Re: Combat d'infirme [ft. Freackarlie] Ven 11 Déc - 19:14
Même si les deux barbus ne pouvaient clairement pas se piffrer, et c’était vraiment un secret de polichinelle dans une ville de la taille d’Edenton, Charlie dépassait clairement les bornes et commençait à courir sur les roubignoles du marin. Et même si d’ordinaire, il était loin d’être le dernier à déclencher une bonne bagarre, ce qui lui valait des mises au coin par Freya sous forme d’exclusion temporaire du Governor’s, Jack n’était pas stupide au point de porter le premier coup sur un flic en uniforme. « Je ne me permettrais pas, shérif. » répond-il calmement en portant une main sur le cœur et en laissant son sourire s’étirer malgré lui. « Mais vous savez ce qu’on dit sur la Navy, on ne nous considère pas vraiment comme des militaires, hein. Bon, après, y sont pires dans l’Air Force, vous m’direz … » Murdoch jouait clairement les imbéciles heureux en essayant de se faire passer pour plus con qu’il n’était. Sa main attrapa son verre à moitié vide pour boire une nouvelle gorgée et resta face à lui, attendant l’orage qui ne tarda pas à arriver. Mais quand le flic en uniforme lui intima l’ordre de foutre le camp du bar, son sang ne fit qu’un tour et sa mine et se referma. Charlie dépassait complètement les bornes sur ce coup-ci et la patience de Jack atteignait rapidement ses limites, même s’il faisait le dos rond pour limiter les dégâts. « Je crois que vous dépassez clairement vos responsabilités, je ne sortirai d’ici que si Freya ne me le demande. Corrigez-moi si je me trompe, mais je ne crois pas avoir enfreint de loi en ayant payé ma consommation et n’ayant pas troublé l’ordre public. Arrêtez de vous ridiculiser, chef Lane. » Murdoch restait stoïque, et sa mine semblait devenue complètement impassible face au comportement inapproprié du tyran en devenir.
Re: Combat d'infirme [ft. Freackarlie] Ven 11 Déc - 19:48
Combat de coqs auquel tu assistes impuissante et tu ne sais pas où te mettre, la situation dérape et échappe à tout contrôle, tu en viens même à te demander quelle mouche à bien pu piquer le chef de la police, tu ne le reconnais pas. Malheureusement pour toi, le comportement de Jack, bien que calme, s'avère moqueur et semble exacerber la colère de ton ami. Tu as sincèrement imaginé que l'agent allait se calmer après les mots du marin ? Tu es bien naïve. Puis le rejet de Charlie tu le prends comme un affront, pire, son comportement te blesse si bien que tu restes un instant démunie, en retrait, spectatrice de leur bataille dont aucun d'eux ne sortira vainqueur et ça tu le sais d'avance, la sidération s'empare de toi au début. Pire quand Jack prononce ton prénom, malheureusement il a raison, cet établissement t'appartient et toi seule peut décider de qui met ou ne peut pas mettre les pieds dans ton pub. Tes prunelles brunes alternent entre les deux hommes alors que leur échange devient de plus en plus houleux. Il y a bien sur une part de déception liée au comportement inapproprié de Charlie qui ne peut décemment pas décider de virer tes clients sous prétexte qu'il ne peut pas les voir en peinture. "Messieurs, s'il vous plaît..." tentes-tu alors peu assurée, pas assez ferme et totalement démunie. Tu restes plantée là, à quelques petits mètres des deux hommes à les regarder s'engueuler pour une raison qui t'échappe complètement. A quoi joue t-il ?
Charlie était du genre à savoir garder son calme mais étonnamment avec cet énergumène il ne savait pas se contenir. Peut-être que depuis qu’il savait que Freya avait couché avec lui, une certaine tension s’était installée en lui. Inexplicable, elle semblait prendre des proportions chaque fois plus grandes. Habituellement il laissait le marin boire comme un trou et attendre qu’il fasse une connerie pour se faire un plaisir de le coffrer mais ce soir… Ce soit il l’avait poussé à bout en l’appelant par un petit mot doux et qu’elle prenne sa défense. Il lui attrapa le col et le tira vers lui. Charlie siffla : C’est chef de la police. Il le secoua légèrement, signe qu’il s’en foutait royalement de son histoire de Navy et de l’Air force. Il se foutait vraiment de sa gueule et il ne semblait avoir aucune gêne à le faire. Puis ce fut la goutte de trop et le flic poussa le marin assez fort pour qu’il tombe au sol ou du moins qu’il se mange les tables derrière lui. Et c’est ce qu’il se passa car le marin, ex-militaire, était assez costaud pour que Charlie ne puisse pas le maîtriser immédiatement. Il tendit l’index pour le désigner. Parle pas d’elle, okay ?! C’était plus un avertissement qu’au chose. La colère était lisible dans son regard. Le marin avait clairement trouvé sa faille et c’était la jeune femme derrière lui. Charlie tendit le bras en arrière pour intimer à Freya de ne pas avancer. Oh il avait bien entendu, oui, sa demande mais il n’en fit pas cas. Puis il ferma le poing sans jamais quitter des yeux Murdoch. S’il fallait lui faire bouffer le sol pour que Freya ne s’approche plus de ce mec alors Charlie n’hésiterai pas !
Re: Combat d'infirme [ft. Freackarlie] Dim 13 Déc - 16:29
Lorsque le chef de la police le saisit par le col, le sang du marin ne fit qu'un tour. Ses muscles se raidissent, ses sens se mettent en éveil et tout en lui semble sur la défensive, prêt à rendre coup pour coup si nécessaire. Jack considérait que Lane était en service, vu qu'il portait encore l'uniforme et était persuadé qu'il ne porterait pas la main sur lui. Par contre, Murdoch se permettait de poursuivre ses provocations mesquines, bien curieux de savoir ou s'achèverait la patience du policier. Mais l'ancien militaire fut complètement surpris par le geste du trentenaire et vint s'écraser lourdement contre une des tables du pub, non sans avoir trébuché auparavant contre un des tabourets. Une douleur vive le saisit au bas du dos, là où il vient de se cogner et il laisse échapper un petit râle de douleur. Jack se relève assez rapidement et a connu assez d'escales dans sa vie pour savoir comment allait terminer cet épisode. Le marin entreprend de remonter les manches de sa chemise, serrant les poings, prêt à aller porter le premier coup contre l'enragé qui lui faisait face. Mais ce n'est que lorsque Charlie promulgue sa dernière menace que le sauveteur comprend. "Haaan, d'accord ..." lâche-t-il avec un petit rire amusé. Ainsi le chef de la police avait le béguin pour Freya, mais cela n'expliquait pas tout à fait son comportement actuel. A moins qu'il n'y ait un peu d'eau dans le gaz dans le couple récemment révélé. Les muscles du marin se détendirent, et son petit sourire stupide ne quittait pas le visage de Murdoch alors qu'il s'avançait vers le flic, pour finalement le contourner et retourner prendre sa place derrière le comptoir. "Je pensais pas qu'un petit coeur se cachait sous cet uniforme, Chef, c'est mignon." lâche-t-il à la volée en terminant sa pinte, avançant ensuite son verre vide vers la tenancière des lieux. "Je pourrais en avoir une autre, s'il te plaît ?" Il ne semblait pas décidé à quitter les lieux....
Il aurait pu se calmer, passer à autre chose, mais non. Le marin l’avait mis dans tous ses états malgré lui. Charlie aurait pu gérer la situation mais est-ce qu’il le voulait finalement ? Peut-être bien que non. Maintenant qu’il connaissait Freya un peu plus intimement il ne voulait plus voir d’homme autour d’elle, l'appeler “ma belle” ou “poupée”. C’était devenu “trop” pour lui. Elle l’avait friendzoné à la suite de leur nuit passée ensemble mais il n’acceptait pas qu’un homme puisse la posséder, elle. Et si en plus c’était ce type là alors Charlie n’aurait aucune retenue. L’homme s’était fait pousser et durant un instant il sentait que la tension avait grimpé aussi rapidement que Spiderman sous speed. Puis soudain le soufflet était redescendu. Il avait “compris”. Le visage de Charlie se décomposa quelque peu et comme pris d’une rage folle qu’il puisse révéler à Freya ses sentiments, il attrapa le marin par l’épaule, le fit se tourner et lui mit un violent coup de poing dans le nez. Le coup fut si fort qu’il en eut une douleur atroce dans la main. Non elle ne devait pas savoir. Elle ne devait rien connaître de ses sentiments pour elle. Il lui agrippa le col pour lui en remettre un. Il ne fallait pas perdre de temps avec un bestiau comme lui car le revers serait si fort qu’il en ferait tourner Charlie sept fois autour de sa ceinture sans toucher la sangle. Il cria : Ferme la !! Ferme la !! C’était une question de vie ou de mort. Freya ne devait rien savoir au risque de briser leur amitié pour toujours
Quand Charlie vint le saisir par l’épaule pour le retourner, Jack connaissait d’avance qui allait se passer. Après tout, à force de le provoquer le marin s’attendait à une réaction en bonne et due forme de la part du flic. Murdoch était finalement parvenu à ses fins puisque Lane venait d’ouvrir les hostilités, et ce en uniforme. Rien de tel pour redorer l’image de la police. Mais le marin ne s’était pas préparé à une telle violence de sa part. Le premier coup de Charlie porte sur son nez, et la douleur intense qui se diffuse immédiatement, suivi d’un saignement continu lui fait comprendre que ce dernier est cassé. Jack ne peut empêcher une pluie de coups s’abattre sur lui et plusieurs directs ou crochets viennent trouver son visage, les tuméfiant immédiatement. Le marin parvint finalement à trouver une position favorable pour se défendre, plaçant ses avant-bras devant son visage en continuant de subir la pluie de coups venant du trentenaire. Après une éternité, Jack réussit à parer son adversaire et enchaîner deux ou trois petits crochets du gauche dans les côtes de Charlie, lui laissant juste suffisamment de temps et de distance pour continuer avec un puissant direct du droit qui s’abat violemment sur le visage de Lane. Ce dernier recule juste assez pour laisser un peu de temps au marin pour reprendre ses esprits et secoue sa tête, avant de porter une main à son nez sanguinolent en grimaçant. « C’est bon ? Tu as eu ce que tu voulais ? » demanda-t-il hargneusement en crachant un filet de sang par terre. Murdoch se passe une main sur la joue gauche et constate à nouveau qu’une de ses prémolaires est en train de se déchausser, l’obligeant à aller voir un dentiste dans les jours à venir. Lane ne payait pas de mine, mais il savait porter ses coups le salaud. Jack restait impassible, prêt à subir une éventuelle du flic et cette fois, il ne se laisserait pas surprendre. Le flic avait pour lui l’avantage de l’agilité et de la vitesse face à la puissance des coups du marin et sa résistance, mais venait de perdre l’initiative.
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