Tu montes dans cette voiture doré étrange qu'ils t'ont trouvé et qui est devant la maison. Tu jettes un coup d'oeil par dessus ton épaule regarder le vieux couple qui t'avais aidé. Ils t'ont rappelé tes parents. Te tenant l'abdomen, tu les saluts d'une main avant de monter dans la voiture. Grimace de douleur, tu t'installes plus confortable. La soirée allait être longue. Six heures de route, même plus - vu les arrêts - tu vois enfin la pancarte d'entrée de la ville. Tu pousses un soupire et rejoins le premier motel que tu vois. Le mal est slutenable que tu marches, c'est pas si mal. Les clefs de ta chambre, tu te rends à la porte extérieure de cette dernière. Tu marches de travers, mais pas trop c'est du aux entailles causé par les coups de couteau que tu as reçu un peu plus de quarante-huit heures plus tôt. Tu y entres en laissant tomber tes clefs de voiture, t'es épuisé. Tu t'assis contre le lit et regardes l'heure sur le cadrant... 22h10. Il est tard merde...

Paquet en main. Derrière l’ombre fantomatique, la porte de la supérette déserte, claquait dans un sinistre bruit. Obscure atmosphère. Silhouette errante, l’homme blond réduisait à néant, la distance qui le séparait de sa voiture. Ayant dépanné un copain, il se trouvait un peu en dehors de la ville. Curieuse apparition. Ses prunelles bleutées repéraient un spectre familier. L’opaque silhouette masculine évoluait d’un pas étrange. Un pas qui ne passait pas inaperçu. Rayons lunaires. Dévoilant son visage, Rylan perçait à jour l’inconnu. Brody. Le mec à qui il avait raconté un mensonge. Mensonge auquel il avait cru, mais étonnement, il avait décidé de croire Jennie. Pour une fois. Sans réfléchir, Rylan s’élançait à sa poursuite. Confiance froide. Le blond frappait deux coups à la porte. Son acte n’était pas forcément prudent, mais son intuition, lui disait d’agir.

Tes mains sur ton visage, tu grondes, épuisé. Tu sais qu'il te faut une douche. Depuis le temps. Tu n'as juste plus le courage de te lever. Tu allais te laisser tomber contre le matelas quand tu entends frapper à la porte. Roulant des yeux, tu te lèves, une main contre ton ventre. Tu marches lentement en espérant qu'en fait, la personne de l'autre côté foute le camp entre temps. Tu t'appuies contre la porte et ton oeil s'enligne dans le trou de verre. Tu serres les dents en voyant qui c'est. Tu pousses un soupire et tu l'ouvres d'un coup. Qu'est-ce que tu veux ? T'es amer, épuisé et blessé, t'es pas d'humeur à te faire chier.

Hargneux. C’était l’impression qui se dégageait de lui, mais quand on y regardait de plus près, on pouvait y apercevoir de la fatigue. Une fatigue psychique. Grognant une phrase, il permettait à Rylan de l’observer d’un peu plus près. Son allure, émettait quelque chose de perturbant, mais Rylan n’arrivait pas à mettre le doigt dessus. Pas encore. « T’as une sale gueule. » Franchise claquante. « Je t’ai vu marché et j’me suis dit, tiens si j’allais taper la discut’ à mon pote Brody qui donne l’impression d’être passé sous un rouleau compresseur. » Sarcastique. C’était sans aucun doute, pas le bon moment pour plaisanter, mais c’était sa manière de faire. Sa manière de se tenir. Boiter pouvait être une cause peu importante, mais son intuition le menait sur une autre route. Teint verdâtre. Rien que ça, ça lui donnait un autre indice. Il souffre. Pour deviner ça, il fallait pas être devin. L’expérience de son métier, était –entre autre- un excellent moyen d’apprendre à détecter certaines choses.