Profond soupire. Je comprends de travers, ou j’ai juste pas envie de comprendre. À toi de voir. Je baisse les yeux, pas envie d’en rajouter sur ce sujet. J’étais pas venue pour çà de base. Je voulais juste continuer à parler avec toi, apprendre encore à te connaitre, et t’avoir dans mon cercle d’amis pourquoi pas. Mais visiblement, je me suis peut-être trompée. Je prends ma tasse et la porte à mes lèvres pour en boire un peu de thé. Liquide encore trop chaud qui me brûle la gorge. Posant la tasse sur la table, un peu plus fort que je ne l’aurais voulu et je me lève je ferais peut-être mieux de partir je ne sais pas quoi dire d’autres. Coupée dans mon élan, dans ma folie.

« Reste. » Cinglant l’air. Sa voix se faisait neutre. Bruit sourd. Il posait la canette près de lui, avant de la regarder à nouveau. Peut être avait-il été trop brusque. Mais Rylan était comme ça. Franc avec un manque de tact flagrant. A prendre ou à laisser. « J’pas dis que tu tenais pas à lui. J’essaie juste d’comprendre, mais c’pas mes affaires. » Les deux mains accrochées de chaque côté du plan de travail, il se penchait légèrement, avant de se redresser. « On va voir la bar » Soufflant le chaud froid, le blond n’attendait pas sa réponse pour s’engouffrer hors de la salle de repos.

Je me stoppe lorsque tu me dis ce mot. Je sais pas pourquoi je suis venue, après tout, on a jamais vraiment été ami, et t’es le meilleur ami du mec dont j’ai brisé le coeur. Je soupire, baisse les yeux avant de les relever et plonger mes pupilles dans les tiennes y’a rien à comprendre, tu sais déjà tout. Je l’apprécie Emrys, je tiens à lui, juste je suis pas faites pour les relations. J’ai pas ce qu’il faut, et mon passé n’arrange rien je ne suis pas celle que l’on peut attacher, et je sais que je gâche toujours tout de toute manière. Je hausse les épaules ouais, mais me faut la veste qui va avec que je souffle, reprenant un peu de ma légèreté.

« J’doutes pas qu’tu tiennes à lui. » C’était pas ça qu’il remettait en cause, mais plutôt le fait qu’il n’était peut-être pas suffisant pour l’aider à avancer. A ne plus être effrayer. Néanmoins, il préférait mettre le sujet de côté. Pas la peine de plomber l’ambiance et de la faire fuir. Honnêtement, elle lui faisait une compagnie pour la soirée et il appréciait suffisamment sa présence pour qu’elle reste. Inutile de gâcher un début d’amitié, non ? Capricieuse. Signe qui lui décochait un sourire. « ça peut s’faire. » Marquant une pause, le blond réduisait la distance jusqu’à à la porte. « C’par là » Paume apposée sur la poignée, il jetait un regard à la blonde.

Attristée par tes propos, je n’ai plus envie de parler de tout çà. Tu as sans doute raison pour la plupart, mais je n’ai plus envie d’entamer le sujet. Complètement perdue de ce côté là, je préfère me focaliser sur cette barre qui m’attend, et toutes les gamineries que je pourrais bien faire dans cette caserne. Fière du haut de mes 24 ans, je te suis et te suis pour découvrir ce qui m’attends. veste, casque ? question posée avec un large sourire par contre… tu crois que tu peux m’attendre en bas, j’avoue j’ai un peu peur… j’imagine que rien ne pourra m’arriver mais sait on jamais.

Mutine gamine. Les traces de leur dernière conversation, finissaient par disparaître. Remplacé par la malice. En agissant ainsi sur son lieu de travail, Rylan était sans aucun doute en tort, mais que serait le quotidien sans prise de risque ? Puis, de toute façon la caserne était plutôt tranquille. Même avec une alerte, il saurait réagir rapidement. Confiant. « C’bon ou t’as autre chose à rajouter ? » lançait-il d’un ton taquin, tandis qu’il ouvrait la porte pour pénétrer dans le couloir. Ouvrant une seconde, il arrivait dans le hangar. Continuant son chemin, il montait un escalier en ferraille pour arriver en haut. Mur bordé par des casiers. Il ouvrait le sien pour en sortir un casque et une veste.  « Tiens. » Lui donnant le paquet, il continuait son chemin pour arriver vers le haut de la barre. Vide. Est-ce qu’elle allait vraiment le faire ? A première vue, glisser d’une barre semblait être tellement simple. Sauf, que ça demandait pas mal de contrôle. «  J’suis en bas. » Les topazes emplis de défis, il lui accordait un dernier sourire, avant de descendre.  

Je te suis, une porte, puis une autre. Le hangar. je crois que je n’avais jamais fais une visite de la sorte dans une caserne. Je n’aurais d’ailleurs pas imaginé tout çà. Calme avant la tempête ? Je profitais pour l’instant du temps que nous avions tous les deux, pour continuer à nous connaître, évitant tout de même le sujet Emrys pour ne pas envenimer les choses. c’est tout bon pour moi m’exclame-je une fois que nous sommes arrivés. Préférant quand même que tu sois en bas si jamais je ne fais pas correctement les choses. Une fois que je sais que t’es en bas, mes mains se posent sur la barre, et je prends mon élan pour mettre mes jambes de chaque côté et me laisser tomber. Au début, j’ai un peu de mal, certainement mal placée et finalement, j’arrive en bas avec un large sourire wooow c’était trop bien enfant heureuse, enfant qui a envie de recommencer.

Après plusieurs ajustement, la blonde glissait enfin de la barre. Comme une enfant qui venait de réaliser son rêve, elle affichait son euphorie sans pudeur. « J’y ai presque cru » En un mouvement, l’ombre réajustait le casque de la blonde. « Passe ton portable. » Fallait bien immortaliser ça non ? Et quoi de mieux de prendre une photo d’elle dans cet accoutrement et près de la fameuse barre.

Me voilà lancée, et j’ai complètement apprécié tout çà. Pas de casse, pas de mal, je suis contente d’être arrivée en bas sans rien casser. Large sourire, je te file finalement mon téléphone afin d’immortaliser tout çà j’espère que tu sais bien cadrer m’exclame-je avant de prendre plusieurs fois la pose. Je ne pourrais certainement pas les poster mais je pourrais garder les souvenirs de cette soirée. prends ta veste, un casque, je veux une photo Avec toi aussi que je lance toute guillerette.

Amusé, il laissait ricanait tout en prenant les photos. Lui donnant même des instructions. Jusqu’à ce qu’elle-même décide de l’avoir avec elle sur la photo. Vu son regard, il était inutile de dire non. « Ok ok » Levant les bras en signe de défaite, il partait prendre le casque et la veste. Puis, revenant vers elle, il se positionnait à ses côtés. Du bout des bras, il tendait la main pour prendre la photo. « Prête ? »

Je t’impose la photo. Et puis çà fera un petit souvenir de la soirée. Petit sourire, les cils qui se battent, tu ne peux pas me refuser cette petite faveur. Souvenir d’une soirée qui m’a fait du bien, et qui m’a changé de mon quotidien. Kris a de la chance de t’avoir, mais t’as aussi de la chance de l’avoir. Vous vous êtes bien trouvés. je suis prête ! m’exclame-je en faisant mon plus beau sourire. Je tape ma meilleure pose, mes mains agrippée à la barre. Pose aussi folle que je ne le peux l’être, quelques photos prises et le tour est joué. tu finis à quelle heure ? j’ai pas vraiment envie de rentrer mais t’as peut-être envie d’aller te coucher.

Ayant retrouvé le sourire, Autumn se laissait aller. Allégeant ainsi, définitivement l’ambiance. Tendant la main, Rylan lui rendait son portable. « J’finis à six heures. » Ceux qui le relevaient prenait le premier tour de permanence à six heures. « Mais j’veux pas t’retenir. Tu dois être crevé avec l’taf. »

Conversation plus tôt oubliée, je reprends mes anciennes habitudes et mon sourire ne se lasse pas d’apparaître. Ambiance plutôt bon enfant, je regarde les photos, et suis plutôt satisfaite t’sais pour être honnête, je dors pas beaucoup en ce moment… que je te souffle et çà va, je ne suis bizarrement pas trop fatiguée j’ai du café en intraveineuse que j’ajoute, mais j’ai pas envie de te retenir çà me fait du bien un peu de compagnie et en tout bien tout honneur bien évidemment.

Je dors pas. Un rapport avec son passé ? Surement. Gardant le silence, il écoutait la blonde tout en mesurant le pour et le contre. « J’continue la visite ? » Finalement, la question perçait ses pulpeuses, avant qu’il ne soit lui-meme sûr de la réponse. D’un autre côté, il savait ce que f’était de mal dormir. C’est en partie pour ça qu’il appréciait bosser de nuit. Arrivé chez lui, il tombait raide de fatigue. Ce qui lui évitait de trop réfléchir.

Je me frotte les mains, bien intéressée par ce que tu me proposes. graveee ! lance-je, avec un entrain un peu plus important que je ne l’aurais voulu. Ooops. Malgré l’heure tardive, j’ai toujours cette vitalité, parfois, je me fais même peur moi-même. vous êtes combien ici ? toujours cette curiosité débordante, et ces questions que je ne cesse de poser à tout va. On ne me changera pas t’as un grade toi ? okay okay, je me calme !