@Wade Wakefield

Une journée de travail comme une autre à la clinique vétérinaire, mais une journée comme elle les appréciait pourtant. Des patients charmants, sans oublier leurs maîtres... Elle avait toujours adoré son métier, toujours aimé s'occuper d'animaux. Pas sûr que si elle avait du prendre soin des humains, elle aurait été au bout de ses études. Certes, Ava avait toujours été du genre sociable, mais elle préférait prendre soin des animaux et ils le lui rendaient bien. On pouvait être certain de la passion qui motivait ses pas chaque matin, qui l'avait poussée à aller au bout de ses études. Et il s'agissait donc d'une matinée qui s'était déroulée sans problème, sans qu'elle ait le temps de penser à autre chose qu'à ses patients poilus, écailleux, plumeux, ou... Et puis, avec deux collègues en déplacement à domicile, elle s'était retrouvée seule avec un assistant et une secrétaire. La première avait fini par prendre sa pause repas, le second lui avait dit sortir le temps d'aller s'acheter un truc à grignoter. Aucun problème, elle prendrait sa propre pause ensuite. C'était du moins ce qu'elle s'était dit, répondant au téléphone, griffonnant des rendez-vous pour elle-même ou pour les autres.

Mais tout avait brusquement dérapé... car depuis plusieurs minutes, elle se trouvait là, le cœur battant trop fort, les yeux fermés, de légers tremblements courant sur sa peau. Vêtue d'une simple blouse par dessus ses vêtements, les cheveux noués sur sa nuque, elle ressemblait à un chaton ayant voulu grimper à un arbre, et qui maintenant n'attendait que la seconde où sa voix ne serait pas trop cassée pour appeler à l'aide. Car elle l'était bel et bien, incapable de redescendre de cette échelle où elle avait grimpé en pensant pouvoir gérer cette peur viscérale qui la rattrapait bien trop souvent. Après tout, ce n'était pas si haut, elle pouvait le faire... pas vrai ? Et elle avait besoin de ce dossier, là haut. Précautionneuse, cherchant à penser à autre chose, elle avait tout fait pour que cela se passe au mieux, mais son pied avait glissé, et son regard lui avait rappelé qu'elle ne touchait plus le sol. De quoi la tétanisée sur cette maudite échelle, incapable qu'elle était de faire le moindre geste.

La sonnette de la porte d'entrée se mit enfin à retentir, et c'est l'ombre d'un soulagement qui vient étreindre subitement son cœur qui bat bien trop vite, beaucoup trop fort. Incapable, dans la position qui est la sienne, de vérifier qu'il s'agit bien de l'assistant qui devait bientôt être de retour, elle entrouvre les lèvres simplement : « Enfin... je... j'ai cru que tu reviendrais jamais... tu peux m'aider... s'il te plaît ? » souffle-t-elle d'une voix tremblante, ses doigts crispés sur l'échelle, sans même imaginer qu'il s'agit d'un client, et non pas du sauveur tant espéré depuis plusieurs minutes.

Lorsque Jennie était débarqué chez moi avec ce chiot berger allemand, je n'avais pas su comment réagir. C'était un très beau cadeau que j'avais plus besoin que je n'aurais pu l'imaginer. Moi qui vivait seul sur la ferme depuis deux ans maintenant, je n'avais absolument personne d'autre que les animaux pour me tenir compagnie et une chienne qui dormirait avec moi dans mon air stream était littéralement un cadeau tombé du ciel.

Décidé à m'en occuper du mieux que je le pouvais, j'avais décidé de venir chez le vétérinaire pour un examen rapide histoire de voir si elle était en santé et si elle avait besoin de vaccin de les lui faire administrer. Je grimpe donc à bord de mon vieux Bronco bleu et me rend à l'hopital vétérinaire avec Fletcher sur la banquette à côté de moi. Une fois sur place, je lui met sa laisse pour éviter qu'elle ne court partout et entre pour tomber sur toi, perché dans ton échelle. J'arque un sourcil et tes paroles me prennent un peu par surprise puisqu'elles sont si peu formelles, mais mon corps bouge avant que l'information se rende à mon esprit. Oui, bien sûr, bouge pas. Je regarde rapidement autour, soulève une chaise pour passer la laisse de Fletcher en-dessous et revient vers toi, tendant les bras pour maintenir l'échelle d'un et toucher doucement ton mollet de l'autre. Je la tiens, c'est bon.. tu peux descendre. Et si tu t'en sens incapable alors.. tu pourras toujours de laisser tomber dans mes bras.

@Wade Wakefield

Un petit rire nerveux s'échappe de ses lèvres quand elle l'entend lui demander de ne pas bouger, ce n'est pas comme si elle était capable de faire le moindre geste. Perdue, prisonnière de ses craintes sur cette échelle, elle ne réalise pourtant que la seconde suivante que la voix qui résonne ne lui semble pas être celle de l'assistant. A moins que sa peur ne lui fasse perdre pieds ? Parce qu'elle est bien incapable de regarder derrière elle pour vérifier, crispée qu'elle est. De toute manière, ce n'est pas comme si elle n'était pas preneuse de la moindre aide que l'on pourrait lui apporter.

Elle entend quelques bruits dans la pièce, et sursaute légèrement au contact de sa main sur son mollet. Et pourtant, ce simple geste est rassurant, parce que cela signifie qu'elle n'est plus seule sur cette échelle, qui se tient près d'elle, et qu'il pourra... quoi ? La rattraper si son pied dérape encore ? Ses mots encore, qui se veulent rassurants. Ne reste plus qu'à convaincre ses mains de se décrisper légèrement. Elle déglutit, a le cœur qui bat beaucoup trop vite, les yeux qui se ferment désespérément, alors qu'elle entame le début de la descente en tremblant de tous ses membres. Ce n'est pas si haut. Ce n'est pas si compliqué. Pour n'importe qui d'autre, sûrement. Elle a l'impression que cela dure des heures, que c'est un gouffre qui se tient sous ses pieds... et puis c'est le sol qui la recueille, avant de la voir pivoter brusquement pour se réfugier dans les bras... non, définitivement pas le parfum de l'assistant, d'un parfait inconnu, le visage niché contre son torse. « Je... suis désolée... j'ai l'air... d'une idiote... » qu'elle murmure, les doigts crispés sur le tissu de son haut, le coeur qui bat encore trop fort, la respiration rapide.

Tu sursautes lorsque je touche ton mollet, mais le geste semble te rassurer suffisamment pour que tu commences à descendre. Je m'assure que tout se passe sans encombre, abandonnant ton mollet au profit de ta taille lorsque j'en ai l'occasion et ensuite ton biceps pour finalement te laisser poser les pieds au sol. Allez savoir combien de temps se passe avant que tu n'y arrives, mais l'important, c'est que tu l'aies fait. À peine revenu sur terre, tu te retrouves directement dans mes bras. Je sursaute un peu, les mains en suspension au-dessus de ton dos avant de lentement les refermer sur toi. Mais non.. ça va... c'est terminé maintenant, t'as d'quoi être fière... Qu'est-ce qui me prend de réconforter une inconnue comme ça? Pas moche de c'que j'ai pu voir, mais quand même.

@Wade Wakefield

Elle n'espérait même pas qu'il passe ses bras autour d'elle, ou même qu'il accepte sa réaction, même si cela eu pour effet de la rassurer. Si cela avait été l'assistant, elle sait qu'il n'aurait pas dit non, qu'il aurait même blagué pour dédramatiser, avant de lui reprocher doucement d'être montée là-dessus alors qu'elle savait qu'il revenait bientôt. Mais ici, ce n'est qu'un homme qu'elle ne connaît pas qui vient la réconforter, lui dire qu'elle devrait être fière d'être redescendue. Elle finit doucement par desserrer ses mains, qui se posent naturellement sur son torse. « C'est gentil. Mais ne va pas croire que je prends souvent des inconnus dans mes bras. » que je souffle, en relevant presque timidement le nez vers lui. Proche. Beaucoup trop proche. Je déglutis. « Seulement ceux qui me sauvent d'un abominable précipice... Je m'appelle Ava. Et je... merci. » qu'elle souffle en se mordillant la lèvre, avant de chercher à faire un pas en arrière. Pas que ça soit désagréable d'être dans ses bras, mais elle ne le connait pas, est au travail, et puis...

J'sais pas exactement pourquoi j'accepte aussi facilement cette proximité, mais il y a quelque chose chez toi qui me rend étrangement à l'aise. Je te serre un peu, sans trop et te rassures. Je sais ce que c'est que d'être tétanisé par la peur et surmonter cette dernière est un exploit qu'importe l'effort fourni. Lorsque tu te recules enfin, je laisse retomber mes bras qui se posent presque sur tes hanches, mais rattrape le mouvement à la dernière seconde. Qu'est-ce que j'fou moi? Tes mains sur mon torse, je baisse la tête pour te regarder. Ne va pas croire que moi j'ai l'habitude de prendre des inconnues dans mes bras. Je lâche un petit rire et m'humecte les lèvres. Wade.. pas d'quoi. Tu fais un pas derrière et je fais pareil. Je mh... venais pour mon chien? Comme pour soutenir mon cas, Fletcher aboie à côté de nous.

@Wade Wakefield

Elle lui sourit doucement à sa réplique, à son rire, oui, ce n'est pas quelque chose de courant, sauf quand on le choisit vraiment. Mais Ava n'a jamais été le genre de fille à ne vouloir qu'une nuit, ou trop rarement pour vouloir s'en souvenir. A vrai dire, ça se voit que c'est le genre de fille avec qui on sort, pas qu'on culbute dès le premier soir. Pas le genre non plus à se réfugier dans les bras d'un parfait inconnu... et pourtant, elle avait fini dans les siens. Et lorsqu'il dit venir pour son chien comme s'il n'en était pas sûr, le chien en question se met à aboyer. Et son sourire se fait plus grand encore, tandis qu'elle s'accroupit à ses côtés. « Salut Fletcher. Enchantée de te connaître toi et ton maître. Moi c'est Ava, et faut dire que je lui dois beaucoup, à ton maître. » qu'elle lui glisse comme une confidence, après lui avoir laissé sentir sa main qui se glisse à présent entre ses oreilles. Elle relève les yeux dans la direction de Wade, inclinant son visage sur le côté. « C'est sa première visite ? »

Comme elle aboie, j'en profite pour aller chercher Fletcher, récupérant sa laisse sous la patte de la chaise. Je reviens ensuite vers toi avec elle et lui indique de s'assoir. Elle s'appelle Fletcher.. je n'sais pas quelle âge elle a, mais c'est visiblement encore un bébé. Tu te penches pour la saluer et je vous regarde tous les deux, attendrit. Bon sang, cette chienne me rend gaga. Qui aurait cru? Oui, sa première visite. J'ai cru bon de venir pour déterminer son état de santé et m'assurer qu'elle reçoive tous ses vaccins..

@Wade Wakefield

Fletcher. De toute évidence un chiot. Elle n'avait même pas besoin de vérifier ses dents pour le savoir. C'était plus qu'évident. Elle se met à la hauteur du chien, familiarise avec lui. Elle adore les animaux depuis toujours, et ils le lui rendent bien. C'est quelque chose dont elle a toujours été certaine, de cet avenir qui l'a placé là où elle se trouve à cet instant. Le visage levé vers lui, une question au bord des lèvres. Sa réponse ne tarde pas, et elle se relève finalement, lissant distraitement sa blouse. « Tu fais bien. Il vaut mieux prendre toutes les précautions et veiller sur sa santé. » Elle ne sait pas trop si sa petite mésaventure l'a décoiffée, mais après tout, il l'a vu en plus mauvaise posture. « On va aller dans une salle d'auscultation, on sera plus à l'aise, et je vais lui faire un dossier. Viens avec moi. » Dire qu'elle se montre familière est un euphémisme. Jamais, avec un nouveau client, elle n'agirait ainsi. Mais il l'avait pris dans ses bras, ça crée des liens, disons. Elle passe donc devant lui pour l'y guider, avant de passer vers son ordinateur pour le sortir de veille. « Tu sais si Fletcher a une puce ? »

J'suis plutôt fier de ma gestion de la situation avec un nouvel animal de compagnie. Je n'ai jamais eu de chien auparavant et j'y suis simplement aller avec mon gros bon sens. Apparemment, j'ai encore l'instinct intact. Je te suis vers la salle avec Fletcher toute heureuse au bout de sa laisse. Ses grosses pattes de bébés qui martèlent le sol au son du cliquetis de ses griffes me fait sourire. Ses oreilles sont encore trop grandes pour sa tête et ballote joyeusement au-dessus. Aucune idée. J'devrais la mettre sur la table? J'ai déjà le chien dans les bras avant que tu ne me répondes.

@Wade Wakefield

"Aucune idée." Il allait donc falloir vérifier ça. « Oui, s'il te plaît. » qu'elle répond à sa question, tandis qu'il a déjà la chienne dans ses bras. Elle se rapproche, s'empare de l'appareil destiné à détecter la moindre puce, sans résultat. « Pas de puce. Tu veux qu'on prévoit d'en mettre une ? Ce serait mieux pour Fletcher. D'ailleurs, Fletcher... pour une fille ? » qu'elle souffle, intriguée, un petit éclat taquin dans le regard, tout en commençant à ausculter le chiot pour vérifier que tout va bien, ses mains glissant sur l'animal. Effleurement involontaire de la main de Wade dans la manœuvre, alors qu'elle continue à s'occuper de la chienne.

Je dépose Fletcher sur la table et me recule un peu pour te laisser travailler. Je n'y connais pas grand chose aux chiens, vraiment. J'ai surtout eu affaire à des situations avec des animaux à la ferme et, encore là, c'est pas moi l'expert. J'suis homme à tout faire, pas fermier ni vétérinaire. Ouais, si c'est le mieux pour elle alors.. ouais. Tu soulèves mon choix de prénom pour une femelle et je passe une main sur ma nuque. Ouais c'est... c'était une blague stupide. Fletcher, cause she's a fetcher.

@Wade Wakefield

Il ne semble pas trop savoir quoi faire pour sa chienne. Mais il a déjà fait la démarche de venir voir un vétérinaire. Elle hoche la tête concernant la puce, parce que cela lui permettra de la retrouver plus facilement si un jour elle disparaît. Elle le voit se passer une main sur sa nuque à sa question sur le prénom de l'animal, et elle laisse un sourire taquin étirer ses lèvres. « Je ne juge pas... je nourris un chat sur ma terrasse. Tu veux savoir le nom de mon petit visiteur ? "Le chat". Donc... mais c'était quoi cette blague ? » Elle ignore même si ce chat a des propriétaires. Juste qu'il n'était pas contre des croquettes, et que Duke l'accepte plutôt bien. « C'est ton premier chien ? » Elle continue d'ausculter la petite chienne. Ses dents. Ses oreilles. Ecouter son cœur. « Elle semble aller plutôt bien à première vue. Je te propose de la pucer, ça te permettra de la retrouver plus facilement si jamais, par hasard, elle se perdait. De la vacciner. Il faudra lui faire des rappels. De la vermifuger aussi, sait-on jamais. Et si tu veux bien la mettre sur la balance, on va voir combien pèse cette demoiselle. » Et à voir s'il veut également la stériliser… ou non.

Je souris, content que tu diffuses ma gêne en me parlant de ce chat qui te rend visite. J'ai un minimum plus d'imagination quand même. Et c'est une blague vraiment pourrie.. aucun besoin de la répéter maintenant. Pourquoi j'suis soudainement gêné d'étaler mon humour stupide, j'en sais rien. Mais c'est comme ça. Ouais, j'ai jamais eu le temps de m'occuper d'un animal avant d'arriver à Edenton. Et voilà que j'raconte ma vie à mon vétérinaire. Génial. Moi qui enfile rarement plus de trois mots à la suite, voilà que j'me transforme en pipelette. Tu m'fais quoi miss Ava? Ouais, j'vais suivre tes recommandations. On peut faire tout le nécessaire aujourd'hui si mh.. si t'as le temps évidemment. Je viens récupérer Fletcher et la pose sur la balance pour te permettre de la peser. C'est encore un bébé, mais elle est quand même plus grosse qu'un chien de petite taille qui serait adulte.

@Wade Wakefield

« Dis tout de suite que je n'en ai pas. » qu'elle souffle, taquine, alors qu'il refuse de lui dire exactement quel est cette fameuse blague. Mais il faut reconnaître, pour ce chat, elle n'a pas cherché plus loin, parce qu'elle ne pensait pas le revoir, qu'il n'avait ni tatouage, ni puce, et qu'il répondait à "Le Chat". Alors c'était devenu son surnom, et surtout, ce n'était pas son chat. Puis elle lui demande si c'est son premier chien. Confirmation, tandis qu'il dit qu'il n'a pas eu le temps d'avoir un animal avant. Intriguée, elle laisse courir cependant, s'occupant de lui déverser certaines informations sur ce qu'il est possible de faire pour Fletcher. Elle lui adresse un nouveau sourire à sa réponse, avant de se détourner pour attraper un carnet de santé vierge. « J'ai le temps. J'attends que mon collègue revienne d'un déplacement pour aller manger. Et comme je le connais, il traine toujours un peu. » Je commence à noter quelques informations dans le carnet, puis... « Tu peux la remettre sur la table, et la tenir s'il te plaît ? Je vais commencer par la puce, puis je la vaccinerai. On procèdera à son enregistrement en ligne ensemble, après. » Elle commence à préparer le nécessaire pour la puce, tout en faisant la conversation, naturellement. « Et donc ça fait longtemps que tu es en ville ? »