Un regard rieur mais dans lequel se lit également de la tendresse. Il grave ces moments, fait le plein pour les prochains jours sans elle. Elle lui rappelle qu'il n'est pas seulement un père, mais également un homme. Et ce simple rappel, elle n'imagine pas combien celui lui fait un bien fou. Tout comme cette insouciance même si elle sera temporaire. elle a songé au stand fermé, lui à la cabane du père. Leurs esprits se sont rencontrés, avec une idée de départ différente mais pour le même but. Tu as pris le temps d'observer les décorations et les lumières ? Car moi pas du tout, une impatiente s'est jetée direct sur moi avant que j'ai le temps de le faire. Il sourit. Puis il se penche pour l'embrasser, prenant son temps pour ce baiser. Il n'a pas envie de redescendre sur terre et à la réalité qui se rapproche à grands pas.

Je souris un peu et me mordille la lèvre. J'ai cru voir du coin de l'oeil. Sourire innocent et tu m'embrasses à nouveau. Baiser dans lequel je me perd doucement, oubliant tout ce qui ne concerne pas nos lèvres qui se joignent ou mes mains posées sur ton torse chaud, ton coeur battant sous mes doigts. Est-ce qu'il est en rythme avec le miens ou bien je suis tout bonnement devenu folle --de toi.

Un vœu, l'arrêt du temps. Il y songe très fort mais les bruits autour d'eux lui démontrent que son désir reste de l'ordre de l'imaginaire. Il se perd dans ce baiser, refusant de s'écarter. Il s'imprègne de ses lèvres, goûte sa langue. Un instant, il oublie ses responsabilités. Il perd la tête et cela lui est interdit. Au bout d'un moment, il finit par s'écarter. Mes obligations de père vont me rattraper... Il murmure, comme si ces mots risquaient de briser leur petite bulle. Ils le font sans doute déjà. Il a aucune envie de s'écarter, de redevenir un adulte responsable. Mais, bien qu'il craque pour cette femme, qu'il se perd, ou plutôt se découvre à son contact, une autre demoiselle a besoin de lui. Je te raccompagne au salon...? C'est à proximité que sa voiture est garée de toute manière.

Tu mets fin au baiser et je garde les yeux fermés quelques secondes supplémentaires. Lorsque je les rouvre, j'esquisse un petit sourire triste. Je sais, que tu dois aller chercher ta fille, t'occuper de tes responsabilités et qu'on va devoir revenir sur terre à un moment ou un autre. Yeah, that'd be great. Je caresse doucement ta barbe une dernière fois, elle a poussée depuis que je l'ai taillé, mais elle est encore plus belle comme ça. Mes doigts se glissent entre les tiens et je reprends malgré moi la route vers le salon.

Ses doigts s'entremêlent aux siens, et ils prennent la direction de la sortie du parc. Lui qui en général peut faire preuve d'un peu d'humour, lui qui s'amuse à la taquiner, pour une fois sur le chemin du retour, il ne trouve rien à dire. Il semble ailleurs. Non encore en Floride mais pas non plus resté à Edenton. Ses doigts se resserrent doucement sur ceux de Jamila. Il regarde droit devant lui. C'est compliqué dans sa tête. Il ne s'est jamais embêté pour des adieux auparavant, tournant les talons à la demoiselle sans le moindre remord. Cette fois, ce ne sont pas des adieux et il n'a aucune envie de tourner les talons. Il est quasiment sur le point de rompre le silence pour dire quelque chose mais se ravise à la dernière seconde, continuant simplement à marcher vers le salon.

Le trajet vers le salon se fait essentiellement dans le silence et je n'ose pas trop le briser comme s'il y avait un danger à parler la première, comme si je risquais de dire la mauvaise chose. Je me contente donc de te jeter des petits regards en biais de temps à autre et de ne pas penser au fait que tu pars pendant plusieurs jours. Le salon se profile finalement devant nous et je m'arrête près de la porte. Me lèvre du bas coincée entre mes dents, je lève les yeux sur toi toujours aussi silencieuse. Allez Jam, dit quelque chose.. That's me.. Je pointe le salon du pouce par-dessus mon épaule.

Perdu dans ses pensées, il ne se rend même pas compte qu'ils arrivent au salon. C'est l'arrêt de Jamila qui le lui indique. Il lève le regard par dessus elle, regardant la vitrine quelques secondes. Puis ses prunelles descendent sur son visage. Il se sent vraiment comme un gamin. Il ne lui lâche pas la main, au contraire, il la lève et dépose un baiser sur ses doigts. Tu devrais m'accuser d'avoir rayé ta voiture, ça serait plus simple pour te laisser. glisse-t-il dans un sourire. Il dépose un autre baiser sur sa main, même si en fait ce n'est pas ceci qu'il souhaite. Le problème, c'est qu'il n'est pas certain de réussir à décoller. Et puis merde. Il l'attire contre lui et cherche ses lèvres pour un baiser langoureux. Si c'est le dernier avant une dizaine de jours, autant faire le plein.

Tu embrasses doucement mes doigts et je ris un peu face à ce geste qui semble emprunter d'une autre époque. J'ai l'impression d'avoir des fourmis dans les doigts d'ailleurs et rêve que tu m'embrasses sur les lèvres à la place. Maybe I should.. J'esquisse un sourire et tu m'attires enfin contre toi. Je ne me fais pas prier pour me caller dans ton embrassade, profitant une dernière fois de tes lèvres, ta chaleur et ton odeur avant que tu ne disparaisses pour dix jours. Lorsque nos lèvres se séparent enfin, je soupire un peu. Je reste dans tes bras, incapable de me défaire de ton étreinte. Now I'm thinking I could just slash your tires or somethin'

Un dernier baiser, une dernière étreinte, et voici venu le temps de la séparation. Le problème, c'est qu'elle est toujours dans ses bras, et qu'il ne fait pas mine de la décoller, refermant au contraire son étreinte sur elle. Un nouveau sourire apparaît au coin de ses lèvres quand il entend la menace contre sa voiture. Tu peux mais je te ferai payer en nature le prix des réparations. Cette perspective est douce à imaginer, beaucoup plus douce que ce qu'il s'apprête à faire. Il se fait violence alors qu'il se sent parfaitement bien pour s'écarter en desserrant son étreinte. Allez, vole moi un dernier baiser et retourne bosser avant que je te kidnappe pour te mettre dans mes bagages. Je te sms demain ok ?

Careful what you wish for. Je ris un peu et tu te recules pour me dire tes derniers aurevoir. J'hoche solennellement la tête à ta promesse de m'écrire le lendemain et me hisse sur la pointe des pieds pour t'embrasser rapidement. Si je m'attardes, je ne m'arrêterai jamais. I'll be waiting. Je me mordille la lèvre et recule jusqu'à la porte du salon, attendant que tu disparaisses pour entrer.