Tu l’observes à travers la glace. Tu sais qu’il y a quelque chose qui n’va mais mise à part l’alcool mais tu ne saurais mettre le doigt dessus. Vous avez beau discuter tous les deux, il y a bien des choses que tu ne connais pas d’elle et qu’elle ne connait pas de toi. Vous n'en êtes certainement pas rendu là, mais pour l’instant elle connait l’essentiel de ta petite histoire même si ce n’est qu’une partie négative de ta vie. Après est-ce vraiment nécessaire d’étaler vos petits problèmes personnels si vous êtes seulement là que pour vous faire du bien et tenter de vous comprendre l’un et l’autre. Tu l’as dit, sa présence te fait du bien et tu t’sens moins seul. Tu lui offres donc d’aller préparer la chambre d’invité pour qu’elle puisse allez s’y installer sans gênes, mais elle se retourne vers toi et pose ses lèvres sur les tiennes. Tu fermes les yeux instinctivement et pose tes mains sur ses hanches – comme si ton corps n’attendait que ça. Bordel qu’est-ce qui t’prends. Tu pourrais mettre ça sur la faute de l’alcool, mais t’es pas fait en bois et tu t’souviens encore de ces baisers échangés l’autre soir. T’attendais peut-être ce moment plus que tu oses de le laisser croire. Enfin, t’hoches la tête en pinçant tes lèvres - comme pour t’interdire de recommencer. « Tu vas bien. » Lâches-tu en soufflant et ouvrant les yeux et détaillant son doux visage tout près du sien. T’as envie de recommencer et c’est ce que tu fais. Tu poses tes lèvres sur les siennes dans un geste calculé et tu l’approches de toi – tes mains toujours posées sur ces hanches. Ce baiser devient certainement plus intense et t’ajoutes en tentant de reprendre ton souffle. « J’suis pas certain que ce soit une bonne idée. » Tu n’sais pas ce qui n’est pas une bonne idée entre poser tes lèvres contre les siennes ou te tenter à aller plus loin. Bordel.

Tu ne t'attendais pas du tout à ça, à cette réaction de toi-même auprès de lui, encore moins à ce qu'il en réponde et en redemande. Tu voulais seulement savoir si tu étais folle d'avoir ce désir en ce moment précis et si tu étais bien la seule à le ressentir, mais il fallait croire que ce n'était pas du tout le cas. Il en désirait autant que toi et ses mains qui vinrent s'agripper à tes hanches te le prouve. À peine vous vous êtes séparé pour vous contempler que Drew revint à la charge avec cette intensité décuplée qui pouvait facilement te rendre dingue. Contre tes lèvres tu l'entends souffler que vous ne devriez pas, que ce n'était peut-être pas une bonne idée, mais t'as pas envie de ça s'arrête. "Non ?" Te laisse-tu murmurer à nouveau contre ses lèvres, ne t'arrêtant pas pour autant cette cadence. "On en a envi tous les deux... j'le sais." Tu te sépares à contre coeur pour planter ton regard dans le siens. "Ce manque de chaleur humaine et de pur bonheur, ça nous manque à tous les deux Woody..." Ta main qui se trouvait sur son épaule monta jusqu'à sa joue, où tu y laisses glisser en douceur tes doigts pour tracer chacun de ses traits, l'observant avec une telle attention. Tu espères qu'il réussit à voir comment toi qui le voyais vraiment.

« Non, On en a envi tous les deux... j'le sais. Ce manque de chaleur humaine et de pur bonheur, ça nous manque à tous les deux Woody... » Tu baisses les yeux sur l’espace qui vous sépare tous les deux encore sous le choc de ces baisers échangés. T’essaies de reprendre ton souffle, mais tu as du mal puisque t’es amorti par l’alcool que t’as rapidement ingéré. Tu penses un instant, puis tu t’fais à l’idée qu’elle a raison. T’as besoin d’un peu de chaleur humaine, t’as besoin d’un peu tout ce qui s’offre à toi mais t’as du mal à l’accepter ça. Il te reste un peu de fierté et d’orgueil. Tu poses ta main sur sa main qui caresse ta joue avant de t’rapprocher d’elle. « Tu as raison. » Finis-tu par dire alors que tes lèvres se posent de nouveau contre les siennes. Tu laisses tes lèvres caresser les siennes sans gênes, oubliant à quel point vous êtes paumé l’un comme l’autre. La vie vous mis toute sortes d’épreuves sur votre chemin mais vous aussi relié l’un à l’autre vous aidant à vous comprendre. Tu vis la même solitude qu’elle et elle a raison. Encore heureux qu’après ta fiancée tu ne te sois pas retrouvé seul au monde.

Peu à peu tu te retrouves encore plus coincé entre la vanité et Andrew et tu n'allais certainement pas t'en plaindre. Un sourire se dessine en douceur sur tes lèvres lorsqu'il t'avoue que tu avais raison. Raison de cette envie d'aller plus loin. Raison de ce besoin de chaleur humaine et de bonheur... T'avais simplement raison car tu savais le lire. Ce baiser l'autre jour n'était pas anodin, c'était seulement vos corps qui criait ce désir. Tu te mets sur la pointe des pieds pour venir rejoindre ses lèvres qu'il t'offre en de douces caresses, venant par la même occasion entourer le cou de ton futur amant de tes bras pour prendre appui. "J-j'ai... j'ai envie qu'on se fasse du bien... On en a besoin tous les deux." Souffles-tu contre ses lèvres, ne pouvant t'empêcher de répondre à ce baiser. "C'est pas l'alcool qui parle Woody..." Tu voulais absolument lui faire savoir, que même sans alcool, sûrement que tu aurais aussi franchis le pas, mais tu ne nies pas non plus que cela t'as bien certainement aidé.

Dans un geste quelque peu maladroit, tu tentes de tourner avec lui pour sortir de la pièce, sans pour autant arrêter de l'embrasser. C'est trop petit comme endroit, t'as envie d'espace et de confort. "Guides nous parce que je dois avouer que je ne connais pas trop ton condo..." Supplies-tu en ne pouvant t'empêcher de rigoler contre ses lèvres, toi qui ne voulais aucunement t'en séparer.

« J-j'ai... j'ai envie qu'on se fasse du bien... On en a besoin tous les deux. C'est pas l'alcool qui parle Woody.. » T’inspire profondément histoire de contenir un tout petit peu tes envies. Même que t’inspire de nouveau en tentant de contrôler ce stress qui t’envahis. Bon, t’as déjà eu des moments intimes avant elle, mais cela fait un moment. « J’ai pas envie de t’pousser à faire quelque chose non plus .. » Lâches-tu en laissant ton visage tout près du sien. « Ce n’est pas non plus l’alcool qui parle .. » Tu la détailles quelques secondes avant qu’elle ose revenir vers toi et t’embrasse de plus bel. Tu t’sens bien malgré tout dans ses bras même si tout ça t’rend nerveux.  Tu passes tes mains ses hanches au creux de son dos. Sa poitrine qui presse contre la tienne pour t’inviter à changer de pièce. Tu souris contre ces lèvres, une main dans le vide pour tâter le terrain - à savoir où vous allez. Ton corps il tourne en même temps qu’elle et tu ris à ton tour. « Guides nous parce que je dois avouer que je ne connais pas trop ton condo.. » Tu hoches la tête glissant ta main dans ses longs cheveux. « T’en fais pas. Je connais bien le chemin .. les yeux fermés même. » Dis-tu toujours en riant. Tu recules d’un pas assuré jusqu’à ta chambre – une porte plus loin. Tu t’arrêtes pour la regarder et tu viens t’asseoir sur le bout de ton lit. Tes yeux rivés sur elle, ta main qui vient se poser sur le bas de sa chemise tu l’aides à s’approcher de toi. D’une délicatesse sans nom tu viens doucement défaire les boutons de celle-ci. Tu le fais doucement pour ne rien brusquer – sans te brusquer toi-même. Tu le fais doucement parce que t’as cette envie d’aller en exploration – tu l’apprivoises avant de te laisser aller.  

Tu te laisses valser avec lui, ne pouvant t'empêcher de rigoler face à propre remarque. Tu n'avais pas non plus trouvé l'utilité de lui répondre lorsqu'il te mentionna ne pas vouloir de pousser à faire quelque chose, alors que tes gestes étaient déjà bien suffisants. Tes lèvres qui s'étaient à nouveau activés contre les siennes et tes mains qui se glissaient sur lui, t'en avais plus qu'envie. "Tant que tu ne me cognes pas contre un coin de mur..." Réponds-tu lorsqu'il t'avoue être capable de se diriger les yeux fermés dans son appartement.

Doucement il t'entraîne avec lui dans sa chambre, se faufilant jusqu'à son lit avant de délaisser tes lèvres pour t'observer. T'avais pas envie qu'il t'abandonne là-dessus. Rouvrant les yeux, tu le remarque assit sur le bout du lit, s'attardant à ton chemisier tout en t'attirant en douceur vers lui. Bouton par bouton, ses doigts te firent frissonner au contact de ta peau. Cette délicatesse te rends dingue, pas parce qu'il trop son temps, mais parce qu'il n'a jamais été autant attentionné envers toi. Tu déglutis en sentant un nouveau frisson te parcourir alors qu'il remontait le long de ta poitrine. Ce n'est qu'au dernier bouton, dévoilant ton soutien-gorge noire que tu décides finalement de bouger. Avec autant de douceur qu'il avait put t'offrir, tu écartas ses mains de ton chemisier pour venir t'installer tranquille sur lui, serrant tes cuisses de chaque côté des siennes. Dans cette position, t'avais l'avantage, pouvant ainsi fondre ton regard dans le sien alors que tu laissas glisser ton chemisier à ses pieds.

« Tant que tu ne me cognes pas contre un coin de mur... » Tu connais cet appartement comme le fond de ta poche, alors il n'y a vraiment aucune chance que les choses se passent mal. « J'pourrais t'faire perdre la tête mais pas d'cette façon. » Lâches-tu en riant et vous entrainant dans la chambre bien déterminé à lui donner ce qu'elle a envie - besoin d'avoir. Tu prends place sur le lit et tu poses tes yeux sur elle. Tu l'admires sous cette lueur qui a dans ta chambre. Doucement tu tires sur son chemiser et tu viens défaire les boutons. Tu t'fais d'une délicatesse que tu n'aurais jamais cru possible. Toi qui d'ordinaire a des relations assez peu conventionnelle - du moins depuis ta séparation, plus rien n'est pareil. Pas même le sexe. Sauf que ce soir, t'as envie de bien faire les choses, t'as envie de passer un beau moment et qu'elle se souvienne de toi de façon positive.

T'es toujours posé sur le lit, les yeux rivés sur son corps qui t'semble interdit même si elle te l'offre. T'as le droit Woods , t'as le droit de d'avoir de bons moments toi aussi, penses-tu. Et puis c'est pas comme elle ne te le permettait pas. Tes yeux remontent doucement vers ses yeux alors qu'elle s'approche dangereusement de toi. T'as l'impression d'avoir arrêter de respirer alors qu'elle vient se poser sur tes genoux. Tu glisses tes mains dans son dos pour venir défaire son soutien-gorge que tu laisses glisser sur ses épaules pour dénuder sa poitrine. Bon sens, ça t'fait tout drôle de te retrouver comme ça avec Winnie - même si ton entre-jambe en a réellement envie. Tu te mordilles la lèvre et t'approche ton visage du sien pour venir l'embrasser.

Tu frissonnes, encore et encore, sous les nouvelles caresses qu'il te procure en glissant ses doigts le long de ton dos pour venir rejoindre cet obstacle qu'était les agrafes de tes dessous. La vulnérabilité t'envahi soudainement alors qu'Andrew s'affaire avec douceur à retirer ton soutien-gorge, te dévoilant ainsi à lui sous un tout autre jour. À en voir son regard sur toi, tu sais que ça lui plait. L'observant, le regard plongé fixement dans le sien, t'accueilles à nouveau ses lèvres contre les tiennes, répondant systématiquement à ce nouveau baiser. T'accentues d'avantage les mouvements de tes lèvres pour l'embrasser avec beaucoup plus d'ardeur. T'aimes bien la douceur et t'as toi aussi envie de lui montrer que tu peux l'être tout autant, délaissant tranquillement ses lèvres pour venir t'aventurer le long de sa mâchoire, mordillant tendrement son oreille, pour finalement t'éterniser dans son cou et son épaule. Toi aussi t'as envie de prendre ton temps, déguster ce moment.