Tu lui as promis que tu reviendrais et c'est que tu fais ce soir. Tu reviens vers elle sans t'annoncer. T'en as assez de rester cloîtrer chez toi à te geler. T'as b'soin de passer à autre chose, mais surtout t'as besoin d'elle. Tu le sais, tu l'as dis des milliers de fois - tu l'aimes comme un dingue. Si t'avais à donner ta vie a quelqu'un sur cette putain d'planète, ce serait à elle. Les mains dans les poches de ta veste, ton dos appuyé contre ta voiture, tu la laisse faire la fermeture du resto. T'es là dehors à la getter alors qu'elle ne te vois. Ton coeur il se réchauffe en la voyant, mais n'est pas satisfait. Ce sourire qu'elle avait, il avait disparut.  Le temps passe et tu t'redresse lorsqu'elle sort du resto. « On rentre ensemble ? » Que tu finis par dire en te pinçant les lèvres nerveux de sa réaction.

Une semaine aujourd'hui que j'attends que tu reviennes vers moi Dax. Sept jours. Si j'ai trouvé pénible par le passé qu'on ait aucun contact pendant trois jours, c'était rien en comparaison. J'ai l'impression d'être privé d'air depuis une semaine et j'dois franchementr pas avoir l'air de plus que l'ombre de moi-même. Ces jours, on aurait du les passer ensemble dans cette maison en bord de mer.. pas séparé. Lorsque je sors du resto après la fermeture, j'suis déterminé à marcher jusqu'à chez moi comme je le fais tous les jours, loin de m'imaginer que tu seras là. Ta voix me fait relever les yeux si vite que j'manque de me les fouler. Mon coeur se gonfle et j'sais pas si j'dois crier de joie ou pleurer. J'ose même pas me jeter sur toi alors que tout mon corps ne demande que ça. Ouais.. J'avance timidement jusqu'à toi et m'arrête à un ou deux pas de ta silhouette qui me dépasse de plusieurs têtes.

T'es calme et posé contrairement à l'autre soir. Une semaine c'est vrai que c'est long, mais t'as vraiment pris ton temps pour penser et surtout t'rendre compte que ça n'avait aucun sens. Que toi et elle vous ne pouviez pas être séparé. Je te laisse t'approcher de moi alors que mon coeur se gonfle dans ma poitrine. Putain il existe encore celui-là. Je te regarde la tête penchée vers toi. « T'as peur de moi ? » Que je de te demande nerveux en sachant que je t'ai crié dessus la dernière fois qu'on s'est vu.

Je te regarde comme un chien battu. Non. Jamais. Rien que tu puisses faire ou dire me feras avoir peur de toi Dax. Juste peur de c'que tu me diras.. Parce que si cette dernière semaine à réfléchir t'as fait réaliser que t'étais mieux sans moi, j'vais pas m'en remettre. Parce que pour moi, cette semaine aura servit à réaliser à quel point j'veux pas et peux pas te perdre.

« Non. Jamais. » Ça te rassure de le savoir, y'aura au moins ça de bien de cette si longue semaine. Tu passes ta mains sur son visage. TOn pouce qui se frotte sur sa joue. « J'ai longtemps pensé. » Ah ça oui, tu n'as fais que ça penser. « Et c'est probablement pas la réponse que tu t'attends à avoir que je vais te donner. » Je te détail, comme si j'attendais que tu m'offres un sourire, mais vu comment mes paroles sont vagues, c'est probablement difficile pour toi de m'offrir ce dont j'ai besoin. « J'ai b'soin de toi babe. La vérité c'est que j'vis pas sans toi. » Je poses mes lèvres sur les tiennes sans te demander si j'ai le droit - je me doute que si. « Je t'aime. »

Ta main sur ma joue me fais presque pleurer tellement l'émotion est forte. Ce contact m'a manqué plus que je n'aurais de mot pour l'expliquer. Tes paroles cependant ne sont pas exactement claires ou rassurantes. Je fronce les sourcils, m'attendant au pire. Je ne sais plus ce que tu t'apprêtes à dire, est-ce que ce sera positif ou négatif? Tu me largues gentiment? J'vis pas sans toi. J'ai bien entendu? Tu captures mes lèvres avant que j'puisse répondre et j'me sens m'effondrer tout contre toi. Mes deux mains s'accroches à ton manteau comme si ma vie en dépendait. T'es con d'me l'dire comme ca putain. Je souris malgré les quelques larmes sur mes joues. Je t'aime et j'vis pas sans toi non plus.

Je souris lorsque tu répètes ce que je viens de te dire mais pour toi. Si tu pouvoir voir tout l'amour que je t'accord tu comprendrais à quel point tu m'rends dingue babe. Je prend ton menton entre mes doigts et je te regarde droit dans les yeux. Je suis sérieux. « T'es à moi et j'plains le prochain qui osera t'approcher. » Compris ? Jusque là Rylan il s'en est bien sorti parce que c'est ton pote, mais pour les autres bordel. Évidement Jeremy n'est pas inclus dans le prochain. Parce que même si tu ne cautionne pas toujours le fait de devoir partager Kris, y'a que Jeremy que tu aies accepté. Le seul et unique. Les autres qu'ils aillent se faitre foutre.

Tu saisis mon menton, m'obligeanr à te regarder, ce que je fais sans me faire prier. Tes paroles m'arrachent un sourire triste. Parce que j'aime te l'entendre dire plus que tout, mais aussi parce que je ne contrôle pas mon coeur autant que j'le voudrais. Certes, je contrôle mes actes et peut promettre de ne plus me laisser emporter vers un écart de conduite, mais qui sait quel tour mon coeur me jouera. Je me contente de venir t'embrasser à nouveau pour toute réponse, un peu comme si je voulais sceller cette promesse que tu me fais.

Je passe mes mains sur ton visage pour prolonger ce baiser. « Je suis sérieux Kris. » Que je dis en continuant de t'embrasser comme si c'était la toute première fois mais surtout comme si tu étais mon oxygène. Je laisse frôler mon nez contre le tiens puis pose mes mains sur tes hanches. « On rentre ? »

Je me fond complètement dans ce baiser pour l'avoir attendu trop longtemps déjà. T'es sérieux et je n'en demande pas moins. J'suis à toi. que je répète comme si c'était mon nouveau mantra. Tes mains sur mes hanches, j'hoche la tête. Ouais, steplait. Pas envie d'être ici plus longtemps que nécessaire.

Je me détache de toi pour t'ouvrir la porte de la voiture. « Votre carosse mademoiselle. » Que je dis en riant. Franchement il a rien de bien exceptionnel mais au moins il est pratique. Faudrait peut-être que tu commences à te trouver une autre bagnole justement. Tu commences à mettre plus de réparations dessus que tout le reste. Sa vie achève. Une fois à l'intérieur, je met la voiture en marche et conduis jusqu'à chez toi. Je viens t'ouvrir de nouveau et me pose devant toi. « J'sais pas si je devrais entrer. » Que je dis en regardant l'immeuble. Avec tout ce qui c'est passé, je dois l'avouer ça m'rend nerveux de croiser les filles, mais de me retrouver là.

Je ris un peu quand tu m'ouvres la porte de ton carosse. Franchement, ta bagnole nous rend du point A au point B (et encore), j'vais pas m'en plaindre, mais..... C'est ça. Le trajet jusqu'à chez moi est plus que rapide et sur place tu m'ouvres encore une fois. T'as pas à avoir peur... mais si tu préfères qu'on aille chez toi, j'peux me prendre des fringues rapidement et qu'on y aille? Tout c'que j'veux, c'est être avec toi Dax.

Je secoue la tête, c'est que juste que ça m'fait drôle d'être là puisque la dernière fois que j'ai mis les pieds ici ce n'est que mauvais souvenir. « Non, c'est bon. Au pire je resterai pas longtemps. » Que je dis sans penser. Putain t'es con, t'es là pour recoller les pots cassés, pas les détruire.

J'hoche lentement la tête. Okay... J'comprends, t'as peut-être pas envie d'voir Kimmy -et Victoria bien que tu sais pas qu'elle est là. Ou alors c'est que tu veux pas trop passer de temps avec moi encore, j'sais pas. Je descends de ta voiture et n'attend pas que tu me suives pour entrer, les bras refermés autour de mon corps.

Je pose mes mains dans les poches de ma veste et te suis jusqu'à l'intérieur. Je suis silencieux. J'sais pas trop si on doit commencer une discussion, ou si on doit faire comme si c'était déjà passé. Bordel je suis pas doué avec les mots et le silence installé entre nous deux m'rends mal à l'aise. Quoi que j'attends peut-être un minimum d'explication j'en sais rien. J'ai l'droit de faire quoi ?