J’ouvre les yeux pour te regarder. Je me suis tellement laissé emporter pr la col ère que j’en ai oublié ce détail si important. Je me suis laissé emporter par mes émotions j’ai oublié tout ce qui pouvait être important. « Tu veux vraiment être ma Femme ?» Je cligne des yeux honteux. « Après ce que je viens de te faire vivre ? » Je laisse mon nez frôler le bout du tien comme un petit chien battu. Comme si j’attendais que tu me pardonnes -comme quoi ce soir y’allais au moins avoir ça de beau pour nous.

Ton regard croise le miens et tu peux surement y lire une tonne d'émotions. Amour, tendresse, affection, mais aussi tristesse, culpapilité, peur. Évidemment Dax.. Pourquoi est-ce que j'aurais dit oui si j'voulais pas vraiment? C'est ma faute, pas la tienne.. je l'ai cherché. Je frotte mon nez en retour, déposant un baiser chaste sur tes lèvres.

J’hoche la tête comme quoi j’ai bien compris. Juste que j’ai constamment l’impression que c’est moi le problème. « Si tu le dis .. » Que je finis par te répondre pas moins triste.l Je ne sais pas ce que je dois dire, ni comment je dois faire. Pour être honnête, je me sens faire et surtout au sol.

J'ai du mal à respirer correctement encore. Je sais que j'ai brisé ta confiance, que tu ne risques pas de me pardonner si facilement même si t'es revenu vers moi, que tu ne risque pas de me refaire confiance de sitôt non plus. Dax.. c'est pas toi le problème. C'est pas ta faute. J'veux que tu l'comprennes bébé, que tu te le rentre bien dans la tête.

Je l'ai dans l'idée de te pardonner, mais de me faire à l'idée même après une semaine j'sais pas ça ne s'arroche pas à mon esprit - et pourtant je fais de gros effort. L'affaire c'est que je suis blessé et j'sais pas comment faire pour m'en sortir. J'ai l'impression de tout mélanger en ce qui nous concerne. J'sais pas comment je devrais le demander, ni comment le formuler mais tout ça m'semble un appel à l'aide. « Je sais. » Que je lâche, mais en réalité, je ne sais pas du tout.

Je continus de te fixer, j'le vois bien que c'que tu dis et c'que tu penses sont à l'opposé. Mais j'peux pas faire beaucoup plus que ça. Alors je reviens me blottir contre toi, laisse mon nez chatouiller la peau de ton cou et murmure à répétition: J'suis désolé Dax... je t'aime.

J'ai compris ce que tu viens de dire et j'esquive un fin sourire même si tu ne peux pas m'voir. « J'voudrais être ailleurs. » Que je lâche finalement en te serrant dans mes bras. En fait y'a plein de chose que tu voudrais, comme que tout ça soit réglé et que vous n'en parliez pu - que ce soit du passé.

J'hoche la tête. Moi aussi bébé.. Et j'me souviens soudainement de mon cadeau de noël. T'as encore la réservation? ma voix est petite, j'ose à peine le demander. J'me sens égoïste.

T'y pensais plus. « Ouais.. Disons que j'ai pas vraiment eu le temps de m'occuper de ça. » Puis de toute façon même si ça avait été le cas, tu aurais très bien pu y aller tout seul pour te changer les idées. « Pourquoi ? »

Le visage toujours dans ton cou, j'suis étrangement soulagé de voir que t'as pas tout annulé. Parce qu'on pourrait y aller...? Je recule un peu la tête pour pouvoir te regarder. Pour se retrouver. Je pose un chaste baiser sur tes lèvres.

Je fronce les sourcils. « T'as toujours envie d'y aller ? » Que je te demande un peiu surpris. Je croyais que c'était en suspend nous, mais si cette sortie peut nous aider à nous retrouver comme tu le dis, peut-être que ce pourrait être une bonne idée.

Hochement de tête, nouveau baiser tout aussi chaste. J'ai jamais cessé de vouloir y aller.. Je recule un peu le visage. Cette semaine sans toi était un pur calvaire Dax. On aurait du la passer ensemble en bord de mer, pas chacun de notre côté à devenir fou sans l'autre.

Je te regarde les yeux séchés. « Disons que .. » Je me racle la gorge. « J'ai pas choisis de rester ici Kris, c'était déjà tout planifié pour moi, mais semblerait qu'on appelle pas les imprévus comme ça pour rien.. » Je ne vais pas rallumer le feu, mais c'est un fait et je ne peux pas le cacher.

J'ai l'impression d'recevoir un coup en plein ventre encore une fois et j'ai un mouvement de recul. Je sais... J'avale de travers et reste un peu en retrait. J'ai l'impression que, quoi que je dise, tu souffres de toute manière.

Je me retourne sur le dos, puis passe mes mains sur mon visage. « J'veux pas tourner le fer dans la plaie Kris.. C'est que.. Enfin. Tu comprends ? » J'ai pas b'soin de lâcher un tas de commentaires négatifs, je sais que tu comprends. Mais j'ai besoin que tu saches aussi que je ne banalise pas vraiment la situation - ce qui nous arrive.