Touché. Il est effectivement du genre à rester dans son coin. Il n'évite pas le genre humain, il l'éloigne. Les raisons ? Elles lui sont propres. Rares sont les personnes qu'il supporte plus ou moins, et c'est encore pire pour le nombre qu'il laisse entrer dans son espace vital. Est-ce qu'il est ainsi depuis toujours ? Pas vraiment. Mais à quoi bon faire des efforts quand sa main reste dans le vide et qu'elle se relève par ses propres moyens. Hormis ceci, il fait preuve de méchanceté, n'est-ce pas ? Aimable et sympa, je cumule les qualités. Un sourire est presque perceptible sur ses lèvres. Il n'est pas vraiment agacé, il est juste provocateur. Et si elle prenait ses propos à la rigolade jusque présent, il semblerait qu'il ait épuisé sa patience. Elle fut de courte durée finalement même si elle cherche à savoir sa profession. Sa première pensée va pour la photographie, les reportages qu'il a fait. Mais ce temps là est révolu. J'bosse en freelance. Haussement d'épaules. Sans doute le meilleur choix en ce qui le concerne puisqu'il choisit ce qu'il veut faire, et si son compte en banque le permet, il peut même se permettre de laisser échapper un contrat. Sa réponse veut tout et rien dire car jamais elle n'imaginera qu'il est derrière des photos que l'on a pu voir dans un magazine culturel ou politique, ou encore que ce sont ses mains qui ont créé un croquis dans le journal local. Ouais j'sais, personne ne veut bosser avec moi vu mon caractère. Du coup j'déambule et suis la première nana que j'croise. Pas la réalité, mais qu'importe.

T’as beau faire ton gros ours mal léché, tu sembles pas du tout être méchant. Au contraire, tu sembles avoir été touché par quelque chose, que tu ne saurais panser et c’est pour çà que tu es maintenant comme çà. Alors je ne suis pas devin, mais j’ai tellement vu d’hommes et de femmes comme toi quand je travaillais dans la rue que je suis quasi certaine de ne pas me tromper. ne serait-ce pas un petit sourire qu’on peut presque voir sur ton visage ? demande-je, toujours aussi d’humeur taquine. D’un côté, çà me plait plutôt bien que tu m’aies suivi jusqu’ici, tu me fais rire. T’es pas tombée sur la fille qui s’énerve bien facilement. Mais je dois bien avouer que çà peut commencer à m’embêter de te voir continuer à être aussi aigri. alors c’est toi qui le dis que personne veut bosser avec toi mais je pense qu’en étant en freelance on doit aussi bosser avec des gens de temps en temps ? la curiosité est un vilain défaut mais c’est mon défaut et je l’aime bien. aaaa je vois, tu t’occupes comme tu peux, je vais pas juger ! ajoute-je en plaisantant. et on peut voir tes photos quelque part ? demande-je, vraiment intéressée. J’aime tout ce qui est artistique, je ne suis pas vraiment très douée pour ma part, alors j’apprécie de pouvoir regarder ce que font les autres.

Un sourire ? Où ça ? Il est déjà porté disparu et sombre dans l'oubli. Il n'en refait pas un nouveau, il ne faut pas abuser. Il ne sourit pas sur commande. Et il se contente de lui lancer un petit regard en coin. Même s'il semble hors de portée en se détachant de tout, il répond tout de même plus ou moins sérieusement à certaines questions. Comme celle de son métier, en brouillant un peu les pistes sur son côté sociable. ça arrive oui. Léger haussement d'épaules. Mais si j'trouve que le mec est un connard, j'suis libre de lui dire d'aller se faire foutre. Et de chercher un autre contrat pour le faire vivre. Il ne roule pas sur l'or mais il n'est pas pauvre non plus. Il lui reste encore de l'argent de côté de la vente de sa maison. Puis, il se contente de peu depuis tellement d'années que rien ne le préoccupe de ce côté là. Ce n'est pas pour autant qu'il se prive de plaisir, il n'y a qu'à voir le prix de son appareil photo. D'ailleurs en parlant de photos, où est-ce qu'on peut trouver les siennes ? Sur mon insta. Jayian avant que tu poses la question. Pour ses photos les plus récentes. Car en vrai, pour tout ce qui concerne son ancien métier, il a un blog. Qu'il n'alimente plus depuis deux ans mais qui était suivi à l'époque par mal de personnes. A cause des réalités qu'il montrait ou dénonçait. Jayden au fait. Même si tu préférerais sans doute m'nommer Grincheux.

Qu’est-ce que tu peux être casse couille, vraiment, mais t’es aussi divertissant qu’une huitre en train d’accoucher une perle. Mais j’ai vu un sourire, oui oui, un petit mais un sourire alors je pourrais t’embêter avec çà encore longtemps, cela dit, j’ai pas vraiment envie. Besoin de trouver autre chose pour t’embêter alors même que je ne te connais pas. C’est intéressant, et çà me permet de continuer ma petite journée autrement finalement. le contraire m’aurait étonnée de toute manière. Je ne te vois pas leur dire bonjour et les caresser dans le sens du poils si çà ne te plait pas ou si le type est un peu comme toi… petit tirage de langue, encore un petit pic qui, je le sais, te fera réellement plaisir. T’es en freelance de toute manière, donc tu peux te permettre plus de choses que si tu étais sous les ordres de quelqu’un j’imagine. aurais-tu besoin par hasard, d’un modèle de temps en temps… pour… je sais pas, des photos, tout çà ? je force ? Non pas du tout. Cela dit, je pourrais très bien être modèle que tu ne le saurais pas. Je grimace quand tu me parles d’instagram, ce réseau qui me fait peur, dont j’ai supprimé mon compte d’ailleurs. Mais l’envie d’en refaire un me submerge. Cependant, je ne peux pas faire grand chose pour le moment, sachant qu’il pourrait me retrouver. Ah, je prends note, ton travail m’intéresse souffle-je, tout en me disant que je pourrais bien faire un insta sans poster de photos. Sans m’y attendre, c’est ton prénom que j’entends, un peu sous le choc, il me faut même un instant pour reprendre mes esprits. Oui, je suis toujours dans l’excès rappelez vous. çà pour une surprise.. m’exclame-je je n’aurais jamais cru entendre le doux son de ton prénom… plaisante-je et faisant mine de réfléchir, je reprends dans ma lancée cela dit pour le surnom, je proposerai plutôt petit ours mal léché vraiment petit clin d’oeil je m’avance vers toi et te tends ma main Autumn. Talent ? Emmerdeuse, job ? Pas trop passionnant mais çà paie les factures !

Un peu comme lui, c'est à dire ? Franc, sans doute un peu trop direct dans ses propos. Mais n'est-ce pas le contraire de l'hypocrisie qui caractérise majoritairement une société moderne ? C'est un sujet qui peut amener à débat, sur lequel il aurait sans doute divers arguments à avancer s'il ne prenait la peine. Mais il ne se voit pas du tout débattre avec une gamine qui lui tire la langue. Retour à l'école élémentaire avec des envies de gloire pour se proposer en modèle ? Non merci. Je préfère la nature, elle est plus belle et plus photogénique. Ce qui est somme toute vraie. Les horreurs, ce sont les hommes qui les créent. Attention, indirectement il ne dit pas que cette jeune femme est moche, mais il ne sous entend pas non plus qu'elle est belle. Peut-être même qu'il l'apprécie durant quelques secondes pour lui donner son instagram, et pire même, son prénom. Quelques secondes de folie qu'il regrette aussitôt vu sa réaction. Théâtrale. Un peu trop. Et ce surnom. What the fuck. Froncement de sourcils. Elle semble sérieuse, c'est ça le pire. Il va commencer à songer à écouter la radio, ou regarder les dernières informations locales. Savoir si une folle n'a pas disparu d'un hôpital psychiatrique. Car là... Hum... C'est le seul commentaire qu'il fait en ce qui concerne le surnom d'ours mal léché. Elle lui tend sa main. Il baisse le regard dessus mais ne la prend pas. Les prunelles bleues remontent jusqu'aux siennes. Autumn ? Ne pas rire, ni se foutre de sa gueule. Si la première option est réalisable, c'est plus compliqué pour la seconde. Ils auraient pu opter pour Summer, voire Sunny. Mais Autumn, quelle saison chiante. Les feuilles qui tombent. La pluie qui se rappelle au bon souvenir des mémoires. L'air ambiant qui commence à se rafraichir. Une vraie saison chiante... Quoique, c'était peut être prémédité dans le choix du prénom ? Finalement ça a l'air de te correspondre comme prénom. Uniquement car dans sa tête il a fait une association avec comment il perçoit la saison. Et ça le fait sourire, mais intérieurement.

Tu me plais, et tu sais pourquoi ? Parce que t’es du genre à pas mâcher tes mots, tu sembles franc, et c’est tout ce que j’aime. sérieusement, t’es beau, mais être ton amie serait tout autant un kiffe pour moi. Je sais m’entourée, et même si tes petits pics font parfois grimacer, je compte bien te montrer que t’as besoin de moi dans ta vie. Mettant mes mains sur mes hanches, je soupire face à ce nouveau pic, qui ne me fait rire. Tu peux jouer longtemps, je ne suis pas du genre à me fatiguer aussi facilement et à me casser Oh, c’est vraiment petit tout çà te dis-je avec un petit sourire affiché sur le minois. je suis une enfant de la nature, je suis tout autant photogénique… que j’ajoute, sans vraiment croire à ce que je dis. Mais quand même, je sais que je suis photogénique et que je passerai bien devant ton objectif m’enfin, ta perte… t’auras très certainement du mal à dormir ce soir d’ailleurs petite pointe d’humour et j’attends une nouvelle critique à venir de ta part. Allez mon petit ours mal léché, fais péter la petite vanne, je t’en prie. Je pars de plus en plus dans mes délires, mais j’adore çà. Tu peux me prendre pour une folle, mais qu’importe, j’aime qu’on me prenne pour une folle. Je suis fière de ce petit côté fou que je peux avoir et qui recommence à sortir depuis que je suis arrivée. Ma vie n’a pas été simple, et aujourd’hui, ma personnalité ressort enfin, elle se libère et çà fait un bien fou. J’avais besoin de me retrouver, de retrouver la femme que j’étais et fuir Portland fut tout de même la meilleure décision de ma vie. Je fais semblant de rire ahahahah c’est hilarant, vraiment. summer aurait pu être cool parce que je suis un rayon de soleil, c’est çà que tu semblais vouloir dire, c’est çà ? bien évidemment, je sens encore la vanne arriver. quant à ton prénom… il est plutôt mignon, il te va bien. et cette fois, je ne plaisante pas, je suis honnête. et qu’est-ce que t’entends par là ? vas y, je t’écoute j’ai toute la journée pour t’écouter m’exposer le pourquoi du comment çà à l’air de me correspondre.

Qu'est-ce qui est petit ? Oh de dire la vérité telle que lui la perçoit. Pas de sa faute si elle n'est pas du même avis que lui. Une enfant de la nature. Voici qui est limite blasant. Cette spontanéité avec laquelle elle sort une telle connerie. Il est presque tenté de la faire taire en lui expliquant le pourquoi du comment, mais il ne se voit pas aborder son ancien métier avec elle. Peut-être qu'elle ne comprendrait pas. Ou poserait trop de questions qui lui fileraient un mal de crâne épouvantable alors que la journée ne fait que commencer. Ou je dormirai mieux qu'habituellement en fait. Réponse juste pour la contredire. Ils finissent par arriver à l'étape où ils échangent leur prénom. Et ce qui devait être une simple formalité prend des proportions inattendues. Non voilà qui ne l'étonne déjà plus. Rien à voir, quitte à rester dans les saisons... il n'en dit pas davantage. Tout comme il ne dit pas le fond de sa pensée sur son prénom qui lui correspond. Il lance un hameçon, elle le chope direct. A croire qu'elle a la dalle. Rien du tout. Si t'as rien à foutre de ta journée ce n'est pas mon cas. Excuse balancée du tac au tac. Semi mensonge. Ses poissons rouges ont besoin d'être nourris. Il a quelques photos à développer. Il commence déjà à tourner les talons, ça ne le dérange pas de la planter là, tout comme ça ne l'a pas dérangé de la suivre.

Je suis spontanée, un peu folle sur les bords mais cette ville, elle me plait, et ses habitants aussi. Je commence à m’y faire, à me dire que cette nouvelle vie est faite pour moi et que je ne dois plus regarder en arrière. Pas toujours facile mais tu vois, aujourd’hui, tu me fais oublier mon ancienne vie, tu me fais oublier un peu mes peurs et secrètement je t’en remercie. T’es agaçant mais qu’est-ce que çà fait du bien de rencontre un type dans ton genre. Un vieil ours mal léché comme j’aime les appeler ces petits grognons. J’enfonce le clou, je dis des âneries mais je vois que j’arrive à viser juste, non ? et bien écoute, je serais ravie de contribuer à un sommeil meilleur pour toi ! que je réplique aussitôt. C’est tout moi, j’ai toujours la réplique facile, toujours un truc à dire, le mot à rajouter. Pourquoi ? Parce qu’ici je me sens libre de faire ou dire des choses que je n’ai pas faites ou que je n’ai pas dites toutes ces années. Je me sens différente, un peu plus libre. Eclaire moi du coup s’il te plait ! oui, éclaire moi, que je me sente un peu moins bête à la fin de la journée je t’en prie, fais toi plaisir je suis prête à tout entendre de ta part, même les plus grosses énormités. Petite moue, je suis un peu déçue de voir que tu me tournes les talons comme çà. Aussi vite arrivé, aussi vite reparti. Quel dommage ! Je te laisse rebrousser chemin, et m’engouffre dans la grande en piteuse état. Je commence à vouloir monter le vieil escalier mais la troisième marche finit par céder aah ! un petit cri strident qui peut se faire entendre. Pas certaine que tu m’entendes. Les fesses à nouveau par terre, avec un bout de ce vieil escalier un peu partout. Çà aurait pu être pire, n’est-ce pas ?

Lui capable d'éclairer une personne ? C'est la matinée, celle des surprises. Il ne veut pas s'engager dans une discussion plus poussée avec elle. Il ne souhaite pas particulièrement apprendre à la connaître. Tout comme il ne souhaite pas s'ouvrir pour qu'elle découvre sa personnalité. Alors, il finit par tourner les talons. Il ne compte pas emprunter un nouveau chemin, celui pour venir fera bien l'affaire. Et il est là, il s'éloigne déjà quand un bruit dans son dos le fait s'arrêter. Il ne se retourne pourtant pas, écoutant seulement si d'autres sons viennent en provenance de la grange. Pour le moment, il n'y a rien, ce qui est étrange. Elle se met peut être en pause quand elle a personne en face d'elle à saouler. J'te laisse 20 secondes pour dire que t'es en vie sinon j'appelle le 911. Non assistance de personne en danger ? Il n'y croit pas qu'elle soit en danger. Si elle s'était vraiment fait mal, il supposerait qu'elle n'arrêterait pas de hurler à la mort, tel un loup au milieu de la nuit histoire que toute la vallée l'entende. A moins qu'elle se soit assommée ? Cette probabilité émerge dans son esprit mais pas au moins de faire demi-tour. Alors, il patiente et commence à compter les secondes pour arriver à vingt.

T’es pas drôle ! J’ai l’impression d’être une petite fille en train de quémander pour avoir une friandise. Petite moue que j’ajoute à mes dires mais tu ne flanches même pas. J’ai donc trouvé un adversaire redoutable, un homme qui n’a pas sa langue dans sa poche et qui est même un peu plus fort que moi. Mais impossible que je te le dise, que je laisse planer le doute que oui, je te trouve bien plus fort que moi à ce petit jeu là. Mince, il m’arrive d’en perdre mes mots avec toutes ces conneries. Tu tournes les talons et je ne te dis rien du tout. Têtue, je ne vais certainement pas te courir après. Après tout, c’est toi qui est venu jusque là, pas moi. Un peu boudeuse, je finis par aller explorer cette vieille grange fragile. Un petit cri assez strident et me voilà les fesses une nouvelle fois par terre, une petite douleur dans le dos après cette chute de trois marches. ok, mauvaise idée de monter sur une échelle qui ne semble pas complètement stable mais hey, c’est moi, Autumn, celle qui aime faire tout ce qu’il ne faut pas faire, évidemment ! Je grimace et ta voix résonne de l’autre côté. Je grince davantage. Appelle 911, de toute manière, ce n’est pas avec toi que je vais m’en sortir. Quelques morceaux d’échelle étalés un peu partout sur le sol et sur moi, je tente de me relever et de m’assoir je peux mourir que tu viendrais même pas m’aider ! je tords mon dos dans tous les sens pour tenter d’apaiser la douleur. Si c’était à refaire ? Je le referais sans hésiter !

Compteur enclenché. Un... Deux... Huit... Douze... A la quinzième seconde, il est en train de s'allumer une clope pour s'en griller une. Ah. Enfin un signe de vie. Dommage qu'elle ne soit pas avec lui, elle pourrait enfin le voir sourire. Il prend son temps, relâche la fumée vers le ciel. De nouvelles secondes s'écoulent. Puis il se décide. Tu serais en train de mourir, toute la ville t'entendrait te plaindre. Qu'elle ne lui balance pas le contraire, il ne la croirait pas de toute manière. Il se décide toutefois à remballer son sourire pour rebrousser chemin, la clope toujours au bec. Quand il découvre le spectacle dans la grange, cela le laisse un peu perplexe. Comment fait-elle. Pour se mettre dans des situations pareilles. Étrange phénomène humanoïde. Les extraterrestres n'ont jamais songé à l'étudier ? A tous les coups, ils auraient de l'occupation pour quelques décennies avec elle. Mais bon... Il s'approche. Clope dans une main, il se décide à lui tendre l'autre, au pire, elle lui mettra un nouveau vent, comme quelques minutes plus tôt. Allez bouge un peu ton derrière. J'ai pas que ça à faire. De lui relever les fesses au milieu d'une grange. Façon de parler, car avant que cette phrase sonne de manière érotique, le monde aura le temps de s'écrouler sur eux.

Je grimace un peu de douleur mais elle n’est plus si vive qu’elle ne l’était au départ. Fort heureusement, je n’ai rien de grave mais avec toutes mes conneries, je vais bien finir par me casser quelque chose à un moment donné. Mais pour l’heure, je touche du bois, et il y’en a partout, c’est bien ma veine çà ! Je lève les yeux au ciel et soupire fortement quand je t’entends. Toujours le mot qu’il faut, c’est fou toute la ville carrément ? demande-je sur un ton totalement détaché. Ok, pas vraiment détaché mais bon. Vas-tu revenir ? Ou vas-tu me laisser dans cette galère, toute seule, et sans défense. Drama Queen ? absolument. Heureusement pour moi, la journée est froide mais le soleil brille déjà pas mal. Cette fois, je te fais l’honneur de porter ma main jusqu’à la tienne, m’aidant finalement à me relever et à me remettre de mes émotions. trop aimable d’être revenu petit sourire qui s’éclipse rapidement. merci que j’ajoute ponctuellement sans même tilter que je viens de te remercier. Je retire la poussière que je peux avoir sur mon manteau et finis par me redresser je peux te piquer une cigarette s’il te plait ? quitte à ce que tu sois un peu généreux, autant que tu le sois jusqu’au bout non ?

Hésitation, quand sa main se saisit de la sienne. La relâcher pour la laisser se débrouiller ou bien tirer trop fort. Les deux sont tentantes. Faut croire qu'il est encore dans sa parenthèse aimable car il se comporte correctement. Normalement devrait-on même dire mais ce n'est tellement pas courant que voilà... Et puis son merci. C'est destiné à le faire rougir ? Il libère sa main. Pousse un soupir. Il n'aurait pas rebroussé chemin peut-être qu'elle l'aurait remercié de l'avoir laissé sur place. Allez savoir avec cette femme. Il penche la tête sur le côté. Son regard glisse sur les morceaux de bois puis revient sur elle. T'as traversé une dimension parallèle ? Merci. S'il te plait. ça fait trop de politesse en quelques secondes. Son petit cœur ne va pas s'en remettre. Mais soit. Puisqu'ils sont contaminés par tant d'amabilité, voilà qu'il se décide à ressortir son paquet pour prendre une cigarette et la lui tendre. Pour ce qui est du briquet, c'est une autre histoire. Il est toujours au fond de sa poche. Elle lui a demandé une clope, pas du feu après tout. Et lui, se sent très bien avec sa clope allumée entre les lèvres. Tu comptes tenter de nouveau de te faire fermer ton clapet ? Savoir si j'appelle les secours avant de partir, qu'ils aient de l'avance. Trop de gentillesse franchit ses lèvres, il n'en peut plus de lui.

Avec tout ce que j’ai vu depuis que t’es là, j’aurais pensé que tu me lâcherais pour me laisser retrouver le sol à nouveau mais non, c’est sur mes deux jambes que je me retrouve face à toi. Je vois qu’on commence enfin à aller quelque part toi et moi. Du moins, pas très loin non plus mais tout de même. Petit sourire, je te remercie de m’avoir aidé et je vois que tu sembles être surpris par… tant de gentillesse ? Grand besoin d’une cigarette, toi seul pourrait assouvir mon envie de nicotine. Le voilà, de retour avec des phrases toujours tirées de nulle part. Levant les yeux au ciel, je soupire, amusée parce que tu ne te fatigues jamais et tu as toujours le mot qu’il faut pour enchaîner une conversation. parfois il m’arrive de troquer mes petites cornes de démons pour des ailes de petit ange, que veux-tu… mais ce n’est pas souvent que je fais çà le rouge me va si bien au teint, que je le troque facilement contre un blanc qui peut très vite devenir bien terne. Cigarette que tu me tends, que je place rapidement entre mes phalanges je te remercie une nouvelle politesse. Allait-elle te faire tomber cette politesse ? Je soupire, j’attends ton feu, mais visiblement, il ne vient pas avec la clope. Ah Sacré Jayden, je ne te connais que depuis quoi ? Une heure mais voilà que je t’apprécie déjà. Fou ? Oui. Mais la folie çà me connait. tu penses que je peux allumer ma cigarette ? Tu me prêtes ta clope vite fait ? pas un s’il te plait, voyons si çà fonctionne toujours. pourquoi ? T’aimes pas quand je suis silencieuse ? Tu te sens mieux quand t’entends ma jolie voix mélodieuse ?

Démon. Petit ange. Casse pied plutôt. Étrangement, il se doute que ça lui ferait plaisir qu'il la qualifie ainsi. Elle semble être aussi maso que folle. Quant à son propre comportement, n'en parlons même pas. Il accède à sa requête, lui tend une cigarette. Et c'est tout. Elle attend quelques secondes et enfin réagit. Tu peux tenter la technique de deux morceau de bois. Avec l'humidité de la saison, et pour d'autres raisons, il n'y a aucune chance que cela fonctionne. Alors, en attendant la réponse à la dernière question qu'il vient de poser, il se rapproche et se penche vers elle. Il ne lui prête pas sa clope. Il se met à sa disposition pour l'aider à allumer la sienne. Rapprochement ? En physique là immédiatement on peut dire que oui. Mais c'est tout, vaut mieux pas se faire d'idées autres. Il manque laisser échapper un sourire. Ses lèvres se pincent un peu plus sur sa clope pour ne pas la laisser tomber. J'pensais pas qu'il existait quelqu'un qui puisse débiter plus de conneries que moi. Il ne répond pas à ses questions. Elle peut toujours rêver même si quelque part, il vient de faire ce qui s'apparente à un compliment. Ferme la et allume ta clope. Il anticipe son triomphe. La mettant en garde au passage. Il ne va pas rester penché ainsi vers elle toute la matinée. Et si l'idée lui vient de triompher, elle pourra toujours tenter de mâchouiller sa cigarette à défaut de la fumer.