@Paxton Mitchell

Une soirée à l'appartement. Un évènement qu'elle est sensée découvrir. La musique un peu trop forte. Holly et Theo qui ne sont pas encore rentrés. Milo et Jess qui ont disparu à un moment donné. Mais ça ne devrait pas déranger. La fête est sympa. Les gens boivent, rient, s'amusent. Elle se sent malgré tout un peu mal à l'aise, pas vraiment dans son élément. Un peu à l'écart du centre de la fête, un simple verre de jus d'orange à la main, à regarder, à fermer les yeux pour écouter la musique qui résonne. Elle sursaute pourtant, quand elle sent une main sur sa taille, la poussant à ouvrir les yeux pour se retrouver face à l'un des invités, qui sourit comme un séducteur trop sûr de lui. Son autre main qui vient effleurer son visage, l'emprisonnant contre ce mur. Elle sent son cœur qui s'agite, pas dans le bon sens, car elle sent la senteur de l'alcool qui glisse jusqu'à elle. Des mots qui affirment des choses qu'il ignore, parlent d'innocence parce qu'elle l'est clairement, et qu'il pourrait lui enseigner quelques petites choses. Elle panique… le cœur qui tambourine trop fort… la main qui se lève et percute son visage, le laissant éclater de rire, alors qu'elle en profite pour fuir. Si elle cherche brièvement du regard quelqu'un qu'elle connaît pour le mettre dehors, elle l'aperçoit surtout derrière elle, qui lui dit qu'il plaisantait, de pas avoir peur. Mais y a comme un éclat dans son regard qui la pousse à reculer, quand personne ne semble réaliser ce qui se joue, et c'est vers la porte qu'elle va, sort, quitte l'appartement, et se précipite sur la première porte voisine. Sans vraiment réfléchir, la poignée cède et elle se réfugie à l'intérieur, refermant vivement la porte, son front sur le battant. Son prénom qu'elle discerne dans la voix engluée par l'alcool qui s'élève fortement dans le couloir.

Il a eu vent de cette soirée à côté. Il avait pas envie. Vraiment pas. Choisissant le calme de son appartement, son casque sur les oreilles, musique qui résonne pour masquer celle qui fait vibrer les murs à côté. Parce que la musique grand public qui passe aux soirées le débecte un peu, trop mélomane ou trop arrogant pour l'apprécier. Les heures défilent et il s'dit que peut être il devrait aller se coucher quand la porte s'ouvre à la volée. Il l'aperçoit elle. Elle qui ne l'a pas vu. Ces sourcils qui se froncent tandis qu'il retire le casque de sa tête et le pose sur le bureau juste à côté. Elle tremble. Elle s'essouffle, comme dévorée par les démons. Le front bloqué contre sa porte d'entrée. Une vision hors du temps. Il observe quelques secondes et fini par approcher sa main de son épaule qu'il frôle à peine. Sursaut soudain. Leurs regards se croisent. Jem ? Elle a l'air terrifiée. Dans son regard, il lit la peur. Ses bras s'ouvrent et la tête de Jem vient se hisser contre le torse de Pax. C'est son corps entier qui tremble à la jeune Amish. Son corps entier qui panique devant ce monde qui n'est pas tel qu'elle l'imaginait. Oui, c'est pas comme si les belles choses arrivaient aux belles personnes et inversement. Alors il resserre un peu l'étreinte pour calmer ses sanglots sans prononcer un mot. Son menton qui s'colle au haut de son crâne, sa main qui s'accroche à sa chevelure fluide. Il resteront là tant qu'elle en aura besoin, tant qu'elle se calme. hey ça va aller. qu'il murmure dans un souffle. Et y'a aucun sous entendu dans son geste, aucune envie d'aller plus loin. Il attend quelques secondes pour lui demandé enfin ce qui a bien pu se passer pur qu'elle soit dans un tel état de nerfs. Elle qui a l'air de nature si calme. Alors il vient pousser délicatement son menton du doigt pour l'inviter à le regarder. qu'est ce qu'il y a ? T'as fait un cauchemars ? Parce que sa visite surprise n'est pas désagréable en réalité. La musique qui bat toujours son plein à  côté et qui étouffe la voix de son agresseur. De celui qui n'a pas compris que non, c'est non. Putain, si Jess avait été là, elle lui aurait coupé les couilles. Et Pax il sourit, comme pour lui faire comprendre que maintenant, tout ira bien.

@Paxton Mitchell

Elle tremble contre cette porte, seul élément presque familier de ce monde dans lequel elle a fait le choix d'entrer. Elle ne veut pas donner raison aux siens. Elle ne veut pas. Mais si elle prête attention à ce qu'il se passe dehors, dans ce couloir qu'elle vient de quitter, elle espère qu'il ne cherchera pas à ouvrir la porte. Trop concentré sur le dehors pour prévoir le dedans, la voilà qui sursaute au contact vaporeux d'une main sur son épaule. Son cœur manque de se briser sur l'instant, elle en est sûre. Mais c'est déjà un soulagement de croiser le sien, de regard. Pax. C'est juste Pax. Elle ne le connait pas assez. Pourtant, il est ce visage familier qui prononce son prénom, ces bras qui s'ouvrent et dans lesquels elle se précipite sans réfléchir. Encore. Ce monde la terrifie brusquement, et ce sont des larmes qui glissent sur ses joues, parce que jamais ça ne se serait produit chez elle. Jamais. Ce sont les sanglots qui glissent sur ses joues, alors qu'elle se sent en sécurité dans ses bras, et qu'elle s'agrippe à lui. Lui qui souffle que ça va aller quand les larmes se tarissent... Sans qu'elle bouge pourtant. C'est lui qui vient s'emparer de son menton pour qu'elle croise à nouveau son regard. Et puis cette question qui s'élève, comme un souffle qui cherche à murmurer que ce n'est pas si grave. Pourtant... elle l'a frappé. C'est... inacceptable pour une amish. Et en même temps... il n'avait pas le droit d'insister. Elle secoue négativement la tête, alors que la musique continue à s'élever, si forte qu'elle en traverse les murs, camouffle le prédateur qui rôde sûrement encore, ou a fini par abandonner. « Il ne voulait pas me laisser… » qu'elle murmure, presque honteuse. Est-ce que c'était de sa faute à elle ? Est-ce que ce sont ces vêtements ? Est-ce que Jonas avait raison ? « Je suis désolée... d'être entrée comme ça... mais il était là et... »

Il ne réalise pas. Il ne comprendra jamais ce qu'elle a pu ressentir ce soir. Déjà parce qu'il est un homme mais aussi parce son innocence l'a quitté depuis des années maintenant. Il s'en souvient même pas en fait, de ce que c'était avant. Avant qu'il ne la perde et qu'il soit confronté à la dure réalité de la vie. Elle secoue vivement la tête et lui donne des bribes de ce qui a du se passer. Et il comprend que c'est plus grave que ce qu'il avait envisagé. Il recule d'un pas, relâchant alors l'étreinte qui les unis pour la regarder de haut en bas. Comment ça... Qui ? Il s'en veut d'avoir presque plaisanté juste avant en disant qu'elle avait fait un cauchemars. Parce qu'il a pas réalisé que ça pouvait être important lui. Elle a la jeunesse et la beauté, alors elle doit attiré tous les crétins de l'univers, la preuve, il fait parti de ceux qu'elle a envouté. Il s'est passé un truc Jem ? Il t'a touché ? Il attend seulement qu'elle lui donne un nom ou une description pour bondir sur la porte et lui casser la gueule à cet abruti. Il sent la colère qui grimpe à l'intérieur. Pas bon signe. Pas bon signe du tout. Alors il commence à faire les cent pas dans son appartement en prenant sa tête dans ses mains. Dis moi. J'vais aller l'régler le problème. Les poings qui se serre, le cœur aussi. Il souffle. Super, elle vient pour de l'aide et elle va devoir prendre le rôle du fourreau et calmer ses ardeur si elle ne veut pas voir le crétin qui a osé la toucher à l'hôpital. Il vient attrapé le joint posé dans l'cendrier pour reprendre une consistance. Il l'allume grâce à un de ses briquets qui trônent dans l'appartement. Il revient alors vers elle, dans l'attente d'une réponse. Merde, merde, merde.

@Paxton Mitchell

Il recule, la relâche, la regarde de haut en bas, et c'est honteuse qu'elle se sent sur l'instant. Parce qu'elle a l'impression que c'est elle qui a fauté, et qui l'incite à s'éloigner. Pourtant, si c'était le cas, il ne voudrait pas savoir "qui". Parce que ce qui, elle ne le laisserait plus l'approcher. Jamais. Pax reprend, lui demande s'il s'est passé quelque chose, s'il l'a touchée. C'est donc ce qu'il cherchait l'instant d'avant, à voir quelque chose sur elle. Jem secoue son visage de gauche à droite. Non, qu'elle veut glisser, mais ses gestes se font plus hésitant. « Un peu. Je... suis partie avant. » Avant. Parce qu'elle n'est pas naïve au point de ne pas comprendre ce que ses mots voulaient dire. Ce que ses gestes insistants sous-entendaient. Parce que si elle est innocente. Si Dieu est dans chacune de ses prières. Si un jour, elle se devra de sombrer dans l'intimité, ce ne devra être qu'avec son époux. Et lui... et son haleine chargée d'alcool voulait bien trop d'elle. Ses iris le suivent, lui et la colère qu'elle pourrait presque sentir dans la pièce. Il fait les cents pas. Ses poings se serrent tandis qu'il lui demande le nom de celui qui a osé penser qu'elle pourrait lui appartenir le temps de quelques instants. Parce que c'est ça le véritable problème de ceux qui pensent avoir le droit de prendre ce qui ne leur appartient pas. Elle ne devrait appartenir à personne. Jess le lui a déjà murmuré... pas même aux siens, à ce père, ou ce futur époux. Et puis il revient, ce qu'il fume entre les doigts. Il attend. Il veut ce nom qu'elle n'est pas prête à lui donner. Pas pour qu'il aille se battre. Ce n'est pas... Elle secoue plus fermement son visage de gauche à droite. « Je ne te demande pas de régler le problème... » Elle s'avance, même si ses muscles bandés, son attitude toute entière la fait également trembler légèrement. Elle pose une main sur son bras. « S'il te plaît... reste avec moi. Il... n'a rien fait, finalement. » Parce qu'elle a eu de la chance. Parce que sa porte était ouverte. Parce qu'il était là.

Et le voilà en train de patauger dans des émotions contradictoires. Wow. Cette fille ne devrait rien représenter pourtant. Et c'est pas son instinct chevaleresque qui se réveille, non, c'est la simple idée que quelqu'un puisse lui faire du mal. Il saura pas dire pourquoi mais ça l'fout en rogne. Peut être parce qu'elle a l'air tellement fragile, comme si elle pouvait se briser en une seconde. Quelques jours seulement qu'elle fait partie de sa vie et capable de brûler en enfer pour la protéger. C'est con putain. Et elle touche à la vérité quand elle annonce qu'elle lui a rien demandé. Lui qui tire sur son pétard comme un forcené. Sa main qui vient épouser son bras avec délicatesse. Et son regard sombre vient s'apaiser au contact du sien. Il ravale sa salive et l'observe une seconde en expirant la fumée blanche sur le côté. C'est pas rien. qu'il dit en se calmant les nerfs. Parce que si c'était rien, elle n'aurait pas terminé dans ses bras en sanglot. Mais il reste, si c'est ce qu'elle souhaite. Il reste. Il n'ira pas jouer les chevalier servant de pacotille. Il est face à elle, les cents qu'il a arrêté à l'instant même où elle l'a touché. Son regard qui redevient doucement "normal", son corps tout entier qui s'détend, juste un peu. Parce qu'il peut pas laisser les démons du passé prendre le dessus et terrasser son âme, ça fait trop d'dégats. tu laisses personne te toucher ok. Enfin sauf si elle en a envie bien sur. Et son instinct de protection qui s'réveille comme s'ils se connaissaient depuis des années, comme si elle était une amie ou une frangine. Comme il aurait pu l'faire avec Skye. Quoi que... Avec elle, le type serait déjà aux urgences. Sa main qui vient tendrement essuyer une larme sur son visage avant d'ajouter dans un sourire : tu peux rester ce soir si tu veux, Milo et les autres sont pas là ? La soirée est quand même chez eux, c'est étonnant. Enfin, ils sont peut être partis sauter quelqu'un qu'ils auraient rencontrés dans la soirée. Et voyant qu'elle tremble toujours un peu, il vient attraper un pull a lui sur la chaise et lui tend. mets ça.

@Paxton Mitchell

Il est là, face à elle, comme un tourbillon d'émotions... pour elle, pour la protéger. Le monde. Leur monde. Possède des connards comme celui qu'elle a semé en entrant chez lui, mais il existe aussi des garçons comme lui, prêt à aller la défendre. Ca la rassure. Même si elle a trouvé le moyen de finir dans ses bras, et que ce n'est pas ce que l'on attend d'elle. Ce n'est pas une bonne attitude. Pas plus que sa main sur son bras, qui lui fait cesser son va et vient, qui laisse son regard revenir croiser le sien. Elle temporise l'histoire, après tout, après tout, cette gifle à laquelle il ne s'attendait pas plus qu'elle, lui a permis de s'échapper. C'est pas rien. qu'il dit. Peut-être bien. Pour elle en tout cas, ça ne l'est pas. Pour lui non plus, à priori. Même s'il se détend à nouveau, et que ça la tranquillise légèrement. Il lui ordonne... ce qu'elle a déjà bien l'intention de faire. D'essayer du moins. Elle n'est pas idiote. Elle est fragile, Jem, bien trop pour ce monde. Et si elle a plus de force qu'une autre, face à un homme, cela reste compliqué. Alors elle hoche doucement la tête. « D'accord. » Après tout, ce n'est pas comme si elle avait le droit. C'est pure qu'elle doit rester pour son futur mari. Pourtant, elle frissonne quand sa main vient effleurer sa joue pour effacer une larme, elle rosit même doucement. Il est à l'opposé de l'autre crétin, et c'est en sécurité qu'elle se sent auprès de lui. Mais quand il lui propose de rester, elle hésite... forcément, ça ne se fait pas dans sa communauté, de rester dormir seule chez un garçon. Mais elle tourne son regard vers la porte et un autre frisson qui la gagne. Avant qu'il lui propose un pull... qu'elle prend, qu'elle passe. Ca sent... lui. Son odeur. « Holly et Theo ne sont pas encore rentrés. Et je ne sais pas où sont passés Jess et Milo. » Elle tire doucement sur les manches, presque maladroite. « Merci pour le pull. Et... je devrais pas... » Elle hésite, mais le couloir la terrifie d'autant plus qu'elle pourrait retomber sur l'autre. Alors elle met en mot autre chose, une autre vérité. « J'ai jamais dormi chez un garçon... » Les autres comptent pas. Il y a toujours eu Jess ou Holly, ce n'est pas comme si elle était toute seul avec Milo ou Theo.

Putain d'humanité. Tous ces êtres imparfaits qui s'mélangent. Et c'est de pire en pire, il suffit de regarder les infos pour comprendre que c'est cruel dehors. Ici à Edenton, ils sont un peu épargnés de certaines choses. Parce qu'il ne se passe jamais vraiment rien. Parce que le taux de criminalité est à zéro. Et pourtant, ça n'empêche pas la ville d'avoir des sac à merde dans l'genre de ce type qui a osé posé la main sur elle. Et il lui dit d'prendre soin d'elle, un peu comme un ordre c'est vrai, parce qu'il sera pas toujours là. Peut être qu'elle devrait investir dans des cours de défenses ou simplement une bombe lacrymogène. Il lui file son pull, un truc déjà porté qui traine sur la chaise depuis la veille. Il sent pas mauvais pour autant, il est propre, juste déjà un peu utilisé. Et y'a ce sourire qui se dessine sur son visage quand elle dit qu'elle ne sait pas où sont passés Jess et Milo, il a sa petite idée mais la garde pour lui. Il lève un sourcil quand elle dit qu'elle ne devrait pas. T'inquiète meuf, j'vais dormir sur le canapé, tu pourras prendre le lit. qu'il dit simplement, il sait pas bien de quoi elle a peur, mais il a pas l'intention de la violer ou un truc dans l'genre. Et ça l'fait marrer quand elle rajoute qu'elle a jamais dormi avec un garçon, croyant sincèrement qu'elle se paye se tête. Waow. Apparemment non. Vraiment ? qu'il dit en reprenant son sérieux. Alors ça existe encore les vierges de son âge à l'heure d'aujourd'hui. Parce que c'est ce qu'elle est en train de lui avouer ce soir non ? T'es genre vierge et tout ? Si elle vivait dans le monde actuel, elle comprendrait Jem. Toutes les meufs qui l'entourent ont au moins trois plan cul. Elles ont perdu leurs virginité trop jeunes et profitent des joies du sexe allègrement. Alors il est vraiment surpris et ses yeux ronds en sont la preuve. Il hausse finalement les épaules. j'peux envoyer un SMS à Holly ou Jess pour savoir quand elles rentrent si tu veux, t'as laissé ton téléphone là bas j'suppose ? Il sait pas bien ce qu'elle peut craindre avec lui, c'est pas l'genre à forcer les faveurs d'une femme.

@Paxton Mitchell

Elle porte son pull, enveloppée de son odeur. Elle le sait parce qu'elle se trouvait dans ses bras l'instant d'avant. Les manches qu'elle tire sans y penser, alors qu'elle lui dit qu'elle ne devrait peut-être pas rester. Pour tout un tas de croyances, de valeurs, de règles et d'éducation qui sont venus remplir sa petite tête tout au long de son existence. Lui, se contente de lui répondre qu'il dormira sur le canapé et elle dans le lit, mais ce n'est pas vraiment ce à quoi elle faisait référence. Jamais elle n'aurait osé partager le même lit, ce serait encore pire... Quelle idée ! Alors elle la souffle cette vérité qui en présage tant d'autres. Si elle n'a jamais dormi chez un garçon, elle a encore moins dormi avec, ou fait quoique ce soit avec l'un d'eux. Il se met à rire quand elle dit ça. A croire que c'est drôle. Pour lui peut-être, pour elle et les siens, c'est très sérieux. Elle mène une main à ses cheveux qu'elle repousse derrière ses oreilles, tandis qu'elle fixe lamentablement ses pieds. Il s'étonne finalement, quand il comprend qu'elle ne blague pas. T'es genre vierge et tout ? Elle a les joues qui reprennent cette teinte cramoisie parce que le dire ainsi, si simplement, comme si c'était quelque chose de commun dans la conversation, ce n'est pas quelque chose dont elle a l'habitude. Vraiment pas. Elle relève les yeux sur lui, un peu moins timide, parce qu'elle l'assume, ce point de sa vie. « Ca peut te paraître bête, mais oui, je me préserve. » Pour son futur époux. Celui qui fera parti de la communauté des amish, qui sera digne d'elle aux yeux de son père et de Dieu. Parce que c'est son destin, qu'elle retournera fatalement parmi les siens, et qu'elle deviendra une épouse et une mère. Elle ne prendra jamais le risque de damner son âme… Lui hausse les épaules, finalement, ça n'a peut-être pas tant d'importance que ça. Il propose d'envoyer un SMS à Holly ou Jess et elle commence à hocher la tête. Puis elle soupire à son autre question. « J'en ai pas... mais je veux bien que tu leur demandes. » Il peut tout aussi bien croire qu'elle n'a pas l'argent pour en avoir un... qu'elle a quitté ses parents sans un sou... ce qui n'est pas entièrement faux. Forcément qu'elle n'en a pas, puisqu'elle n'a pas encore eu de salaire, et qu'elle n'a pas encore osé toucher à ça tout simplement.

Il lui a filé son pull, même si ce serait chouette qu'elle le lui rende rapidement parce que sa garde robe est pas très étoffée à Pax. Il possède quelques trucs. De quoi tenir le temps de refaire les machines. Cette fille est surprenante. Différente de celles qu'il a l'habitude de côtoyer. Alors il est surpris. Ils ont pas grandis dans le même monde, ni même entouré des mêmes personnes. Parce que Pax sait que lorsque tout va bien, ça n'dure pas dans le temps. Un peu blasé. Désillusionné. Et elle a l'air tellement sûre d'elle quand elle annonce qu'elle se préserve. Ah oui ? Et pour quoi ? L'grand amour ? Ils sont vraiment à milles lieux l'un de l'autre. Et elle doit remarquer à sa tronche qu'il est interloqué. tu te préserves ? qu'il repète simplement, utilisant ses propres mots pour ne pas détourner le sens de ce qu'elle veut dire. Et putain, c'est normal qu'il ne la trouve pas moins attirante après qu'elle est dit un truc pareil ? Ca devrait être rédhibitoire. Et le voilà en train d'envoyer un sms aux filles dans un premier temps, si ça ne fonctionne pas, il pourra toujours essayer Theo et Milo, même si dans l'fond, ça l'emmerde un peu de les impliquer là dedans. pas de téléphone ? Mais qui es tu ? qu'il demande, un grand sourire sur les lèvres. Pas du genre à s'abandonner dans l'instant en tout cas. Rien à voir avec lui qui patauges dans sa vie sans savoir nager. Opportuniste à souhait. Parce qu'il n'veut rien rater. un extraterrestre ? Il hausse les épaules et pose son téléphone quand il a terminé et ajoute : et tu veux boire ou manger un truc ? ou ça aussi tu devrais pas ? il taquine, il joue un peu. Pas méchamment même si elle risque de ne pas voir ça de cet œil. si les filles répondent pas, j't'accompagnerais jusqu'à ta chambre quand la soirée sera terminée et j'attendrais qu'ils rentrent. Parce que ça à l'air très important pour elle mais elle peut être coincé avec lui un moment. Ce genre de soirée qui se termine en général pas avant 4 ou 5h du matin.

@Paxton Mitchell

Il reste surpris, elle le voit bien, quand elle lui affirme qu'elle se préserve. Ca doit vraiment être rare qu'une fille soit encore pure à son âge, dans leur monde. Dans le sien, c'est courant. Jusqu'au mariage, chaque fleur est préservée. Et si, par exemple, Jonas n'est pas encore marié, ses fiançailles sont soufflées. Elle... elle sait que la demande viendra sûrement dès son retour. Parce que quelques rendez-vous, elle en a eu. Avec des garçons qu'elle connaît depuis longtemps. Elle est parfaite, Jemima, jeune, plutôt jolie, obéissante, pieuse, douce, travailleuse... aux yeux de la communauté, elle l'est, et elle ferait une parfaite future épouse pour n'importe quel homme amish. Même sa décision de réaliser la dernière année de son rumspringa en ville, parmi ces autres, n'entache pas cette réalité. Alors elle le sait bien, que quand elle rentrera, son père recevra sûrement des demandes. Elle hoche simplement la tête face à ce mot qu'il répète, comme si c'était vraiment aberrant que cela se produise. « Oui. » Mais elle se doute aussi que s'il sait qu'elle est amish, son regard changera, alors elle n'en dit pas plus. Les colocs sont différents. Ils l'ont acceptée comme elle était, sans chercher plus loin. Milo a été un peu con au début, soit, mais il a fait des efforts. Mais Pax... elle n'est pas certaine, parce qu'il a déjà rit de sa virginité... aussi con que Milo au début. Elle l'observe simplement envoyer des sms aux filles. Elle est curieuse, Jem. Elle suit les doigts qui glissent sur le smartphone. C'est aussi lisse que la surface d'une étendue d'eau avant qu'on y trempe sa main. Et il se moque encore, parce qu'elle n'a pas de téléphone, la traite d'extraterrestre. C'est quoi d'abord un extraterrestre ? Elle pince les lèvres, parce que c'est difficile de ne pas passer pour une idiote dans un monde qu'on ne cesse de découvrir. « J'attends ma paie. » qu'elle marmonne. Même si ce n'est pas entièrement vrai. Si elle achète un de ces trucs... elle ne devrait peut-être pas. Et le voilà qui la taquine encore quand il lui propose de boire ou manger quelque chose ou... « C'est pas drôle, Pax. » Parce qu'en vérité, elle ne devrait même pas être là, toute seule avec lui. Même si, et elle en est persuadée, Dieu lui pardonnera vu la situation. Et puis il lui précise que lui aussi, il prendra soin d'elle. « T'es pas obligé... mais merci. » Elle ne dira pas non, parce qu'elle ne retournera pas de l'autre côté du palier toute seule. Elle s'avance dans la pièce, regarde autour d'elle. Pas jugeante, sa famille a moins que lui encore. Elle observe juste son monde. Sa vie. « Et je veux bien un verre d'eau, s'il te plaît. » La musique qui ne cesse de vrombir, il y a son regard qui se tourne vers la porte, comme si un diable allait en sortir, et puis ses prunelles qui reviennent sur lui. Dangereux effet qui la rassure. « Tu jouais bien l'autre soir. »

Elle répond oui. Simplement. Comme si c'était naturel de se préserver. Dans son monde à lui ça parait un peu dingue mais c'est louable. Ceci dit, il peut vraiment s'assoir sur la possibilité de passer une soirée plus qu'amicale avec elle maintenant. Et mais attendez, il y a comme cette ampoule qui s'allume dans son crâne quand il dit : tu veux dire qu'toi et Milo, vous avez rien fait ? Cette idée par contre, le réjouit et ça ce voit puisqu'un grand sourire presque carnassier vient orner ses lèvres. Il taquine mais la plaisanterie ne passe pas. Elle prend la mouche en lui expliquant que ces mots n'ont rien de comique. Cette fille est une vrai énigme. Envoutante et troublante. Mais trop pure pour être vrai. Il se dirige vers l'évier et récupère un verre lavé plus tôt pour y mettre de l'eau avant de lui tendre. Et ya leurs mains qui s'frôlent quand elle le récupère. Lui qui frisonne. Putain, une vrai adolescente ce soir, chaque contact est grisant. oh merci. La carte du musicien. Celle qui l'aide à mettre les filles dans son lit. Pas celle là, il l'a bien compris. Tant pis. Et il vient récupère l'casque pour le brancher sur le piano. Il attrape ensuite sa main et l'entraine jusqu'à l'instrument de musique, tirant une deuxième chaise pour qu'elle soit installée près de lui. La main qu'il lâche pour mettre les cheveux long de Jem derrière ses oreilles et y positionner le casque. S'il fait tout ça, c'est pour qu'elle puisse écouter sans être parasité par la musique d'à côté. ça va, il t'gêne pas ? qu'il demande, son regard dans le sien. Il n'en a pas vraiment besoin lui. Il lui suffira de fermer les yeux pour imaginer et vivre la musique. Il se positionne ensuite derrière l'engin et les premières notes retentissent. Un classique de chopin, la marche funèbre. Ses yeux qui s'ferme, son corps entier qui se tend, sa bulle qui s'construit. Cette sensation intense d'être vivant qui l'enivre. Ouais, parce que pour Pax, si y'a bien un truc qui surpasse le sexe, c'est la musique. Et ses doigts continuent de filer sur les touches alors qu'il en oublie presque la présence de Jem.

@Paxton Mitchell

Oui, elle se préserve. Et oui, elle n'en dira pas plus. Parce qu'elle a peur du jugement, Jem. Elle sait que dans ses habits normaux, elle n'aurait jamais pu se fondre parmi eux, jamais pu découvrir leur monde. Elle a bien conscience que si elle souffle ses origines, elle deviendra une curiosité. Pire encore que là. Et puis... qu'on chercherait à la pousser plus loin. Trop loin ? Ce type... elle ne veut plus y penser, même s'il reste comme un démon tapis dans l'ombre du couloir. Il a du se choisir une autre proie, sûrement. Trop imbibé qu'il était, mais Jem ne connaît pas les règles de ces petits jeux. Peu familière. Jess, elle, aurait su comment le gérer et le remettre à sa place. En attendant, quand Pax recommence avec Milo et elle, ses joues redeviennent cramoisies dans l'instant, à l'idée qu'il ne l'ait pas crue et qu'il pensait vraiment que... « Ben non, je te l'ai dit. C'est juste un ami. » Milo avait certes tendance à la toucher régulièrement en la prenant par les épaules, en lui saisissant la main, en lui collant un baiser sur la joue, il n'avait jamais été plus loin. Presque un vrai gentleman qui respectait la petite amish qu'elle était. Et elle avait appris à l'apprécier, même s'il était plutôt encombrant.

Puis elle s'avance dans la pièce, observe les lieux, découvre son monde. Tout est source de fascination pour elle. Et c'est portée par son parfum qu'elle déambule avant de se retourner pour lui dire parler de sa prestation de l'autre soir. Lui, est déjà de retour, un verre d'eau à la main qu'il lui tend, les doigts qui se frôlent, un frisson qui naît. Faut pas. Elle le sait. Un merci qui se glisse, et puis elle l'observe aller vers l'instrument, brancher un casque, avant de revenir la chercher, de l'y entraîner, sa main dans la sienne. Pas farouche, elle le suit, frissonne quand il chasse ses cheveux pour ensuite lui mettre le casque sur les oreilles. Elle croise son regard, secoue la tête, parce que non, ça ne la gêne pas. Elle sait à quoi ça sert. Elle en utilise un avec l'ipod de Jess. Et puis les premières notes s'envolent, sombres, lente. Elle ne connaît pas cette musique... mais elle a les yeux qui se perdent sur lui. C'est idiot. Vraiment. D'être si sensible à ce à quoi elle devra dire adieu bientôt. Elle a les yeux qui s'embuent, le visage qui s'incline vers l'arrière, comme pour ressentir un vent qui n'existe pas. Une larme qui sillonne sur sa joue. « Apprends-moi... » qu'elle souffle sans s'entendre, à tel point qu'elle pense l'avoir pensé, et qu'elle ne bouge pas.

Juste un ami. Il a envie d'rire mais ne le fait pas Pax, parce qu'il a bien vu comment il regardait la jeune femme. Et croyez le, ce n'est pas vraiment un regard amical qu'il pose sur elle. Elle est d'une naïveté redoutable cette fille. Ca la rend tellement attendrissante même si c'est presque inquiétant. Parce qu'un jour où l'autre, il ne sera pas là pour la recueillir chez lui. Son appartement n'est pas bien rempli. C'est pas l'genre matérialiste Pax. En dehors de son matos lié à la musique. Il a pas vraiment axé sur la décoration et collé des photos d'lui et ses potes partout. Enfin, si elle fouine avec son regard, elle d'vrait pouvoir apercevoir une photo d'lui et Skye. Sa jumelle. Celle avec qui il entretient une relation trop fusionnelle pour qu'elle soit saine.

Les choses s'enchainent rapidement et ses doigts filent sur le clavier rapidement, les notes qui se suivent naturellement. Apprendre le piano, ça a été une révélation pour l'gamin à l'époque. Il était jeune et sa mère cherchait un moyen d'canaliser son attention quand elle l'a inscrit. Et quand il s'arrête enfin, ses iris s'ouvrent sur une Jem émue. Apprend moi. Il se tourne vers elle, content de voir que la magie opère. Cet instrument qui l'a souvent sauvé lui. Y'a c'sourire qui s'agrandit tandis qu'il se tourne vers elle, son visage devenu plus doux. Cette fille ressemble à un ange. Celui qui pourrait l'arracher à ses tourments. Il s'mordille la lèvre et décale la chaise de Jem pour l'approcher de la sienne. Il prend sa main dans la sienne et vient appuyer sur une touche, puis une autre, composant alors avec elle un air enfantin, trop lentement pour être reconnaissable peut être. fais comme moi. qu'il dit en lâchant sa main, avant d'appuyer sur une première note, puis une deuxième comme tout à l'heure, seul cette fois. Jem doit maintenant mémoriser les notes et le suivre.

@Paxton Mitchell

Elle est là, sur ce siège, à côté de lui, un casque sur les oreilles, et la musique qui la remue de l'intérieur, qui lui murmure cette croyance que ça ne peut pas être néfaste quand c'est si beau, si pur. Impossible. Elle sait pourtant bien ce que son peuple pense de toute ça. Mais comment le reconnaître à cette seconde, quand une larme en vient même à perler sur sa joue. Alors y a cette autre partie d'elle qui vient se glisser à ses lèvres, qui lui demande de lui apprendre, croyant presque un instant qu'elle a juste pensé ces mots. Il vaudrait mieux. Elle n'a pas le droit. Pas plus que le reste. Quand elle ouvre les yeux pour croiser les siens, c'est un doux sourire qu'elle laisse s'étirer sur ses lèvres quand il mordille les siennes. Mais déjà il décale sa chaise, la rapproche du clavier, et puis c'est de sa main dont il s'empare pour appuyer sur une touche. Ses joues rosissent légèrement. Il l'a bel et bien entendue, mais c'est surtout un contact presque intime tandis qu'il la fait jouer quelques notes sous sa direction. Et quand il lui demande de faire comme lui, sa main relâchant la sienne, elle pose son regard sur ses doigts, avant de faire ce qu'il lui demande. Elle joue. C'est peut-être idiot pour n'importe qui d'autre, mais pas pour elle, pas alors que cela lui a toujours été interdit. Les instants qui s'écoulent, qui se glissent, qui s'éternisent. C'est comme un instant hors du temps, de ceux qu'elle emportera précieusement avec elle quand il sera temps de partir. Et puis y a sa main qui finit par se glisser sur la sienne, pour l'interrompre. « Merci. » Peut-être qu'il y aura d'autres instants. D'autres moments. Ou non. Elle se relève, boit son verre, et va s'asseoir sur le canapé. « Tu aimes ça, vivre seul ? » qu'elle lui demande en callant sa tête sur le dossier de sorte à pouvoir le regarder, ses jambes recroquevillées, les pieds déchaussés sous ses fesses.