dix-neuf heures trente, ta voiture se gare devant la maison. Moteur éteind, tu mets un pied au sol en replaçant ton veston. Tu avais opté pour un costume confortable. Ça te fait étrange de ressortir ce genre d'accoutrement, mais il le fait bien de temps en temps, non? Tu détailles la maison en refermant la portière. Main dans les cheveux, tu te rends jusqu'à la porte et frappe à trois reprises du revers de ta main. Tu te pinces les lèvres en enfouissant tes mains dans tes poches. Tu recules, penches un court instant la tête avant de regarder vers ta voiture.

Installée depuis seulement hier c'est encore sacrement le bazar dans ma maison mais je commence à prendre mes marques et j'aime beaucoup bénéficier de tant d'espace. J'ai passé la journée à ranger et installer mes affaires avant de me décider à me préparer vers 18h. Un bain moussant pour me délasser avant de me coiffer en relevant mes cheveux en un chignon simple et peu structuré. Maquillage check. La perspective de cette soirée me plaît beaucoup alors j'apprécie de me préparer. Le choix de ma tenue est cornélien. Une robe ? Ça caille ... Un pantalon? Trop simple. Alors je pense à une tenue achetée depuis peu et l'enfile. C'est sophistiqué tout en étant confortable et en découvrant mon ventre d'une façon qui me plaît bien. J'enfile une petite veste noire par dessus avant d'ouvrir la porte quand je l'entend frapper. Il a enfilé un costume et je me sens de nouveau toute petite auprès de lui et ce malgré mes talons hauts. Pile à l'heure. Bonsoir. Je suis étonnamment intimidée, ce qui ne me ressemble pas. Alors je me mords la lèvre inférieure sans trop savoir quoi faire ou que dire. Je m'avance toutefois pour poser doucement la main sur son torse. Je suis contente de te voir.

Un classique : La chemise légèrement ouverte, quelques boutons détachés. Cette fois, comparativement au bar, quelques temps plus tôt, on pouvait voir tes plaques militaires qui ne te quitterons plus depuis que tu as perdu la possibilité de retourner sur le terrain. Classifié vétéran maintenant. Tu passes une main sur ta chemise juste avant que la porte s'ouvre. Tu te tournes rapidement pour lui faire face. Un sourire stupide se glisse sur tes lèvres lorsque tu la vois. Tes yeux descendent contre sa tenue et tu fais un pas vers elle. Tu viens glisser un doigt sur la partie transparente, ton regard qui y reste accroché. Tu prends une grande inspiration lorsqu'elle pose sa main contre ton torse. Ton doigt se referme dans le bord du pantalon et tu la tires brusquement vers toi pour la plaquer à ton torse. Plaisir partagé. Tu lui fais un clin d'oeil et baisses les yeux vers sa tenue à nouveau. Magnifique.

Je suis sous le charme de ce sourire que je vois naître sur ses lèvres et mon pouls s'accélère tandis qu'il fait courir un doigt sur mon ventre à travers le tissu ajouré. Quand il m'attire à lui je pousse un petit cri étonné mais ravi. J'aime qu'il me trouve jolie. Je te retourne le compliment. je joue distraitement avec la plaque sur sa peau prétexte tout trouvé pour en effleurer la chaleur du bout des doigts. Tu veux entrer un moment ou bien le programme n'attend pas ?

Tu la regardes de la tête aux pieds à nouveau. Tu frissonnes et agrippes sa main pour la poser sur ton épaule. Tu la colles doucement à toi, ton visage qui se rapproche du sien. Pas maintenant, je dois être sage et profiter de cette vue. Tu lui fais un clin d'oeil avant de poser un baiser contre sa joue. Tu te recules en prenant sa main. Tu l'entraines vers ta voiture en gardant sa main soulevée et dans la sienne. Un défi. Rester sage, jusqu'aux lanternes.

J'aime l'autorité sereine qui se dégage de ses actions. Il se saisit de ma main et me colle encore plus à lui tandis que son visage descend vers le mien. Je ne peux m'empêcher d'entrouvrir les lèvres attendant la caresse des siennes. Quand il plante un bisou sur ma joue je me mords la lèvre ne pouvant m'empêcher d'être un peu déçue. Pas maintenant hein ? Il est plein d'assurance pour la suite en disant cela. J'attrape mon sac posé dans l'entrebâillement de la porte juste avant qu'il ne m'entraîne à sa suite vers sa voiture. Je noue mes doigts aux siens tandis que mon pouce caresse le dos de sa main. J'adore les défis. A mon tour de lui faire un clin d'œil avant de monter dans la voiture. Alors, quel est le programme ?

Tu sens sa main dans la tienne et ça te donne un frisson qui te traverse le corps. Tu refermes tes doigts sur sa peau et la tires un peu plus près. C'est quand la dernière ofis que tu t'es lancé sur un second rencard ? Ou disons-le autrement... Revoir une femme une autre fois depuis ton divorce ? Aucune idée. Ce n'est même jamais arrivé. Porte ouverte, tu la regardes s'installer avant de refermer ensuite. Tu contournes ta voiture et t'installes à ton tour. Tu démarres et tournes la tête vers elle. Et bien, ils projectent un film. Y'a possibilité de louer une embarcation. On peut aussi rester sur le quai. Tu te mets ensuite à rouler.

Se balader main dans la main c'est vraiment très agréable en fait, surtout quand il est aussi proche de toi. Ce contact te manque d'ailleurs depuis qu'il est au volant. C'est fou comme l'habitacle d'une voiture peut être électrisant. La proximité de son corps envahi tout mon espace. L'attente ? Le côté fruit défendu avec son défi ? Une certaine alchimie? Difficile de savoir ce qui provoque cet émoi inhabituel mais je ne m'appesantis pas sur la question préférant qu'il m'expose le programme de la soirée. Cinéma de plein air version barque? J'adore l'idée. C'est hyper original comme cadre pour faire connaissance et j'ai hâte de voir ce lâcher de lanternes dont il m'a parlé. Je ne suis pas sûre de faire le matelot du siècle, je n'ai fait que du voilier et ça fait longtemps. J'observe l'extérieur les mains sagement posées sur les genoux, j'ai toujours adoré les lumières dans la nuit.

Tu arques un sourire en hochant la tête. C'est vrai que ça fait différent de tous les possible rencards de st-valentin passé. Elle adore l'idée et ça te fait plaisir. Tu lui jettes un regard avant de dériver vers ses cuisses, puis vers le bras de vitesse et c'est sur la seconde option que ta main se dépose. Bien refermée, elle serre pour chasser l'envie de la toucher. Elle parle de son expérience en mer et tu laisses tomber un rire. Je m'y connais dans les plus gros bateau, mais c'est pas sorcier une barque. Suffit de garder le balant pour ne pas tomber à leau. Tu lui fais un clin d'oeil avant de reprendre le contact visuel contre la route. Tu finis par te garer et le moteur éteint tu tournes ton corps vers elle. Tu te mords la lèvre inférieure et ton coeur se serre. Tu frissonnes à l'idée de la toucher et tu te racles la gorge avant de sortir. Tu viens lui ouvrir la porte en lui tendant la main.

Nos échanges sont teintés d'humour autant que de provocation depuis notre rencontre. Je souris en l'entendant et devant son clin d'oeil. Tomber à l'eau ne m'inquiète pas, j'adore nager et même s'il fait frais ce n'est pas dangereux. Quand il gare la voiture nos regards se croisent et je le vois se mordre la lèvre. La tension monte d'un cran et j'ai du mal à détacher mes yeux de sa bouche. Je passe doucement ma langue sur les miennes et soupire lorsqu'il sort de la voiture. Frustration délicieuse. Il m'ouvre la portière en bon gentleman et je glisse ma main dans la sienne qui se tend. Une fois sortie je lève nos mains nouées jusque mon visage et pose mes lèvres sur la sienne les yeux rivés aux siens. Merci. Pour son aide, pour cette soirée... Je n'ajoute rien la tension dans l'air parle pour moi et je le suis vers les festivités. La décoration est magnifique. Joli cadre pour faire connaissance.

Tenir le coup, ne pas dériver du but premier de cette soirée. Tu voulais prendre le temps de la connaitre, peut-être te donner une raison de te détacher d'elle et ne jamais tomber dans le panneau, dans ses bras. T'en meurs d'envie, tu manque de volonté. Putain, tu te jetterais à l'eau, juste pour pouvoir l'embrasser à nouveau. Frisson dorsal, le fait qu'elle prenne ta main te brouille l'esprit, ta raison a été assomé à coup de batte de base-ball. Tu coeur se serre, ta respiration se coupe. Tu la regardes. Vos mains jusqu'à ses lèvres. La sensation presque sensuel de ce contact purement simple. Ton torse s'élève dans une inspiration profonde. Tu te mords l'intérieur des joues. Un remerciement inutile qui t'arrache pourtant un sourire. Tu te laisses guider vers les festivités et la sagesse est un mot que tu oublis. Tu tires sur sa main, l'entrainant contre la cabane de location. Tu la pousses contre le bois et te plaques contre elle. Une main contre son menton, tes lèvre se posent contre les siennes. Ta tête fait pression jusqu'à ce que la sienne se pose contre le bois. Un frein, ton front contre le sien. Putain de tentation... Tes lèvres retrouvent à nouveau les siennes, tes doigts qui s'agrippe à son dos en venant pousser son bassin contre le tien.

C'est un peu désuet comme idée de fête mais c'est vraiment mignon et ma main dans la sienne je dois dire que j'apprécie. Je suis très consciente de sa présence à mes côtés c'est impressionnant. Le moindre frôlement de sa hanche me fait frémir. Au bout de quelques pas la tension monte quand il me tire près de la cabane de location de barques. Il ne met pas longtemps à m'y plaquer et j'ai le souffle coupé quand il se colle contre moi. Je suis comme hypnotisée par l'imminence de ce baiser qui se profile et j'y réponds immédiatement avec passion. J'aime le goût de ses lèvres. Quand il colle son front au mien pour évoquer la tentation je glisse mes mains le long de ses jambes pour remonter sous sa veste, cherchant sa peau. J'aime l'autorité avec laquelle il me plaque contre lui et la fièvre que je sens dans ses mains sur mon dos. Je lâche ses lèvres une seconde pour glisser à son oreille que J'aime beaucoup cette façon que tu as d'être sage ma voix rendue rauque par le désir je mordille son cou avant de me saisir à mon tour de ses lèvres.

La sagesse ne fait plus partie du moment. Tu t'es litéralement jeté sur elle pour attaquer ses lèvres comme un junkie à sa dépendance. Ça te fait étrange cette sensation qui n'avait plus lieu d'être depuis ta femme. Ou plutôt... Ex-femme. Tu en oublie la froideur de la journée, ton corps brûle et la chaleur te traverse du col, tes manches de ta chemise. T'es carrément en train de brûler pour elle mon vieux. C'est très... Très difficile d'être sage quand t'es près de moi. Tu retiens un instant ton souffle en sentant ses mains sous ta veste. Tu avales de travers en posant ton regard sur elle. Tu vois une ombre passer près de vous et ton regard dérive. Des rires... Un contact à nouveau avec la réalité. Tu te mords la lèvre inférieure et passes ta main dans tes cheveux, toujours plaquer contre elle. La barque...