Qu'est-ce que L'Oklahoma vient faire là ? s'est-elle demandé en lui adressant de nouveau un regard plein d'interrogations sans oser poser la moindre question sans faire le lien avec la révélation qu'elle venait de faire Jude et qu'elle allait très certainement regretter. Maudit alcool qu'elle ne tient pas, se promet même de ne pas en boire d'avantage, que cette coupe serait la dernière sauf que Jack en ramène une seconde. "Non, ça ira, mais, j'arrête après celle-là !" lui a signalé la blonde en remuant la main au dessus de son verre, mais ne put s'empêcher de céder à la tentation de déboucher le champagne, chose qu'elle n'avait encore jamais fait. Alors elle la cale entre ses cuisses qu'elle referme, les serre du plus fort qu'elle put tout en débarrassant le bouchon en liège des petits morceaux de métal. "Dis-moi Jack, qu'est-ce qu'il y a en Oklahoma ?" est demandé alors que le visage de la belle est penché au dessus du bouchon qu'elle peine a extirper du goulot, lève le menton en grimaçant, tente d'avoir une meilleure prise sur la bouteille. "Tu as de la famille là-bas, non parce que je pensais que tu étais écossais." pour dire vrai, quand elle a apprit les origines du marin, à l'époque, elle avait fait des recherches à savoir où se trouve le pays et s'imaginait qu'il avait débarqué sur le sol américain en barque et à la rame pour s'y établir sans jamais parler de son hypothèse farfelue à ses collègues. "Je pense que tu devrais manger d'avantage si tu veux mon avis, on voit bien qu'aucune femme ne cuisine pour toi," les hommes amish sont en général bien portants, puis leur style de vie leur permet de garder la forme, c'est donc un avantage ; Le marin lui, était en belle forme selon Jude, mais manger un peu plus ne lui ferait aucun mal. Puis i saute le bouchon, s'en va cogner le plafond dans un bruit sourd et sort du champs de vision de la jeune femme qui brandit vivement et fièrement la bouteille, la mousse s'échappe du goulot de verre et s'en vient couler le long de son bras alors qu'elle bondit du canapé en levant le champagne encore plus haut sans savoir que faire, prise de court. "Ho non, non, non !" paniquait la jeune femme qui serait bonne pour foutre à la poubelle sa robe en maille épaisse, ne comprenait pas ce qui lui arrivait, Jack n'avait pas rencontré de problème lui. Le breuvage se rependait sur le sol de l'appartement alors qu'elle regardait bêtement l'ancien militaire sans cesser de s'agiter.

Son côté enfantin à tout prendre au pied de la lettre amusait énormément le marin, à tel point qu’on pouvait aisément croire qu’il faisait exprès de tendre de telles perches vers la jeune femme. « A part des champs de maïs, j’crois qu’ils sont surtout connus pour leur consanguinité. » plaisanta-t-il en espérant qu’elle ne le prenne pas au pied de la lettre, tandis qu’il l’observait du coin de l’œil en espérant qu’elle ne lui envoie pas le bouchon en pleine face, ou pire, dans la sienne. « Ah mais non, je suis d’origine écossaise, mais ma famille est installée à Edenton depuis des générations. Je suis né ici, grandi ici et n’ait bougé que lorsque j’ai rejoint la marine. » croit-il bon de préciser entre deux amuse-bouche. Il était aussi peut-être temps qu’elle en connaisse un peu plus sur le barbu, après tout. Ses sourcils s’arquèrent lorsque le marin observait la jeune femme se débattre avec la bouteille, redoutant de plus en plus le pire mais sa concentration fut détournée par son commentaire sur sa forme physique. C’était peut-être la première fois qu’on lui disait qu’il avait la peau sur les os, même si son régime alimentaire à base de sandwichs ou de plats surgelés y était probablement pour quelque chose. Murdoch ne put s’empêcher de jeter un regard vers sa bedaine comme si quelque chose n’allait pas, avant de se faire surprendre par la détonation du bouchon de champagne qui rebondit du plafond vers l’autre bout de la pièce. Surpris, Jack rentra instinctivement la tête dans les épaules avant de se tourner vers une Jude plus triomphante que jamais. Ses yeux s’écarquillèrent devant le spectacle qu’elle lui offrait ensuite, et il lui fallut quelques secondes pour réagir et sauver la situation. Le marin se leva, empoigna la bouteille qui se vidait, l’obstrua avec son pouce et se dirigea vers la cuisine pour la déposer dans l’évier. La quasi-totalité du breuvage devait être répandue sur le sol de son salon ou sur son canapé, puisque la bouteille était quasiment vide. Jack revint quelques instants plus tard avec un chiffon et un rouleau d’essuie-tout, se contentant de tendre le torchon à Jude pour qu’elle s’essuie du mieux qu’elle puisse alors qu’il se mettait à genoux devant elle pour éponger le sol, le canapé et la table basse. « C’est pas grave .. » assura-t-il, sincère. Il n’y connaissait rien en champagne, ne savait pas si cet alcool tâchait ou si son canapé était irrécupérable. « Si tu veux, tu peux te changer dans ma chambre. Je peux lancer une machine pour ta robe. » Et donc la garder le temps d’un programme « linge sensible »….

Une fois la bouteille hors de portée et neutralisée par les mains expertes d'un Jack résolu et en parfaite maîtrise de la situation, la blonde s'abstint de secouer sa main au dessus du sol pour se débarrasser du liquide qui avait coulé le long de son bras, au lieu de ça sa main restait suspendue en l'air jusqu'à ce que le propriétaire des lieux ne revienne munit d'un torchon dont Jude s'emparait rapidement. Si elle avait conscience que la moitié du champagne se trouvait à ses pieds, oui bien sur, elle s'en voyait désolée pour son hôte d'ailleurs, ignorant le prix d'une bouteille, mais savait pertinemment que ce genre de boisson avait un prix, qui plus est, elle n'en avait jamais entendu parlé et donc, se dit que le coût de cette boisson devais être conséquent. Lui aurait bien proposé de l'aide, mais il était agile avec l'essuie tout et en deux temps, trois mouvements, le sol était sec ou du moins débarrasser de toute substance pétillante et alcoolisée. Jude opine du chef quand à mettre dans la machine sa précieuse robe en maille, mais ne se dirige pas vers la chambre et opte pour la salle de bain puisque c'est là que se trouve la machine à laver, comment le sait elle ? Leurs appartements son agencés de la même manière, seule la décoration est différente. La sauveteuse ne prend pas la peine de fermer la porte, se contente de se déshabiller enfoncer sa robe dans le tambour de la machine et refermer le hublot avant de ressortir de là en sous-vêtements, mais bon, il l'avait déjà vue en maillot de bain, donc selon elle, il n'y avait là rien qu'il n'ait déjà vu. "Tu ranges la lessive où, je ne l'ai pas trouvée !" déclara t-elle dans un haussement d'épaules avant de croiser les bras contre sa poitrine, si elle ne portait pas de vêtements ? Cela lui importait peu, elle ne pensa même pas à en enfiler, non, l'essentiel était dans le lave linge présentement, la suite, on verra.

Jack se relève et s’essuie à son tour les mains sur le torchon dont s’était servie la jeune femme, avant de le jeter nonchalamment sur son épaule. Le marin l’observe du coin de l’œil quitter le salon, et entreprend de remonter ses manches avant de froncer les sourcils lorsque la silhouette féminine bifurque vers la salle de bain et non la chambre à coucher. Sa première réaction est d’être surpris lorsqu’elle laisse la porte ouverte et lui offre le spectacle de son corps dénudé. Instinctivement, et surtout par politesse, Murdoch commence par détourner le regard avant de se raviser, se délectant de chacune des courbes sur lesquelles ses mains étaient posées quelques minutes auparavant. Il en profite même pour terminer la dernière survivante des coupes de champagne tandis qu’il s’aperçoit que le disque sur sa platine tournait dans le vide. Alors qu’il s’apprêtait à le changer, Jack est interrompu dans sa manœuvre par la question de la jeune femme, remettant à plus tard le changement d’atmosphère musicale. L’ancien militaire se rend d’un pas décidé vers la salle de bain, constate qu’il commence à ressentir les effets de l’alcool et vient frôler de beaucoup trop près le corps de la sauveteuse. Il se penche à ses côtés pour ressortir d’une étagère une boîte contenant des petites dosettes toute faite de lessive, qu’il met directement dans le tambour de la machine. Après tout, il n’en restait pas moins qu’un éternel célibataire de plus de 40 ans et qui était incapable de faire une machine correcte avec de la vraie lessive dans le tiroir. « Et voilà. » clame-t-il fièrement avec un petit haussement de sourcils satisfait vers Jude, se relevant en croisant ses avant-bras dénudés sur sa poitrine, la toisant de sa hauteur. « Je vois que tu as assorti tes sous-vêtements .. » finit-il par lui lancer alors qu’un air mutin s’empare de son visage, leurs corps dangereusement proche et un arrière-goût d’inachevé dans la bouche.

C'est à sa remarque qu'elle a baisser le nez sur sa poitrine en se mordant les lèvres, un sourire lui fendait le visage quand elle relevait le nez vers le marin. "Effectivement," qu'elle acquiesce alors alors en hochant vivement la tête de haut en bas. Une des mains de la sauveteuse glisse dans sa chevelure blonde alors que la seconde vient empoigner le bord du pantalon du marin pour l'amener à elle, le forcer à faire le pas qui les séparait jusqu'alors. "Tu sais ce que l'on dit à ce sujet ?" qu'elle demande Jude en se mettant sur la pointe des pieds, un bras qui s'enroule autour de son cou quand ses lèvres le prennent d'assaut, phalanges qui se referment sur sa nuque quand elle plante ses dents sur l'épiderme chaud de l'ancien militaire à la manière d'un vampire. Si bien des codes sociaux lui échappaient, certains en revanche étaient facilement entré dans sa petite tête blonde tel que la coordination quand à l'ensemble que l'on enfile quand on décide de passer la nuit avec un quelqu'un. Lippes qui remonte le long de son cou, embrassent sa mâchoire et prend un peu de recul, pour mieux le regarder dans les yeux, sourire carnassier sur son visage poupin. Pendant ce temps la boucle de la ceinture de Jack a sauté, les boutons de sa braguette ont même été détachés. La palpitant qui s'affole, l'alcool qui lui donne terriblement chaud et la proximité avec Jack qui n'aide en rien, plus rien n'est clair quand naît le désir de l'autre.

Le marin se laisse docilement faire, petite poupée de chiffon entre les mains de la sauveteuse qui l’attire contre son corps. Ses mains se saisissent aussitôt du sien et s’en emparent, bien résolus à rattraper la frustration du canapé. Le quadragénaire ne savait pas ce qu’on disait sur les sous-vêtements assortis, et à cet instant précis il s’en contrefoutait royalement, bien plus absorbé par l’instant présent et trop occupé à rendre coup sur coup aux baisers de la jeune femme, s’emparant de son cou, de sa nuque et de ses lèvres à l’aide des siennes. Etrange ballet auquel le marin répond sans perdre de sa superbe, et constate avec fierté que s’il a perdu la main pour s’exprimer, ce n’est pas le cas pour tout. Ses bras s’emparent vigoureusement de la taille de Jude pour la porter sur la machine à laver, avant de se glisser entre ses cuisses et de poursuivre leur étreinte charnelle.

Le temps s’est écoulé et Jack ne saurait trop dire quelle heure est-il, ni même à quel point leur soirée est avancée. Il fume une cigarette nu comme un ver sur le petit balcon de son salon, et savoure le frais qui s’empare de lui et le saisit. Il ne peut s’empêcher de constater le bordel causé dans son appartement par leur passion consommée. Une chaussette traîne dans le salon, le soutien-gorge de Jude est resté accroché à la poignée de la porte de la salle de bains … l’appartement du marin ressemblait à un véritable champ de bataille dans lequel les deux sauveteurs s’étaient livrés à une âpre lutte sans merci. Murdoch éteint sa cigarette dans le cendrier prévu à cet effet et se dirige vers la chambre à coucher dans laquelle il a laissé sa subordonnée, non sans avoir attrapé deux petits emballages cadeaux destinés à cette dernière. Jack la rejoint sous les draps et vient se coller dans son dos, déposant un baiser au creux de sa nuque pour attirer son attention. « Tu sais, tu aurais pu simplement le dire si tu ne voulais pas goûter à ma cuisine.. » plaisante-t-il en pensant à son chapon attendant sa cuisson. « Tiens. » lui dit-il en lui donnant son premier cadeau, prenant bien soin à ne pas dévoiler la présence du deuxième. Elle déchira rapidement l’emballage pour tomber nez à nez avec des brassards licornes. « J’ai vérifié, c’est compatible avec le port de la combinaison. »